Aventures arctiques (suite de la 1ière partie)

 

                J'essaye de vendre mon C.V. à Bruce,  lui faisant part de ma passion pour la nature et de mon désir de m'accomplir avec un métier proche de la Nature et de lutter comme les menaces qui planent sur elle. Sa réponse est claire : les places sont chères. De plus, il a toujours travaillé seul et il ne veut que travailler seul.

                Ce soir-là, le groupe, déplorant le manque de confort de mon matelas ultra léger, me prête un profond matelas mousse, bien plus confortable que le mien.

Lundi 10 août 98 (12ème jour)

 

                Après une petite grasse matinée, nous prenons le petit déjeuner ensemble. Tout le monde veut me donner des provisions. Enfin une photo d’adieu du groupe, avant mon départ vers 10 h. Cette rencontre après 5 jours de solitude est une bonne surprise.

 

                En reprenant ma marche, je contemple maintenant le panorama du dôme arrondi et chauve du mont Joy.

                Le crachin persiste comme hier soir. Heureusement, mon équipement Gore Tex me protège. La pluie et l’humidité ramène le froid.

Ce matin, le même petit jeu habituel avec les cours d’eau, que je franchis en sautant. Première traversée OK, seconde OK, 3ième KO ! Merde ! Un dérapage sur un rocher glissant au fond de l'eau et l’intérieur des chaussures est mouillé. Il faut tout frotter et sécher vigoureusement.

 

Me retrouvant de nouveau seul, je constate que la toundra, sauf période de vent, est toujours silencieuse. Parfois, je perçois le chant mouillé de petits oiseaux, peut-être celui des bruants des neiges. Ce sont les seuls à avoir un chant mouillé, faible de petits passereaux.

 

Il n’y a pas non plus un seul épineux. Il a, par contre, beaucoup de champignons dans les zones humides, ressemblant à des bolets ou des agarics. Ne sachant pas les reconnaître, je n’en mange aucun. Dommage, car, ils sont excellents, comme je l’apprendrais ultérieurement.

 

                Je suis toujours intrigué par le mystère des rochers ronds au sommet de certains dômes rocheux, mystère du gel ? Ou laissés là par le recul des glaciers ?

 

La variété des terrains me frappe : tantôt une couverture de mousses servant d’amortisseur, puis un tapis de blocs rocheux, présents même dans cette vallée verdoyante, puis des marécages, des buttes plates, de quelques km, couvertes une fine couche de gravier propice à la marche, et enfin des nombreux cours d’eau. L'eau n'est jamais très éloignée.

Cette journée ne comporte pas de difficultés particulières, la marche s’effectuant le long de la rivière, s’écoulant toute droit, plein sud.

La seule difficulté momentanée est l’escalade au-dessus de la rivière Soper, d’une paroi chaotique et à-pic, celle d’un petit verrou glacière, à mi parcourt de mon étape. Dans ce passage, les pistes des caribous montrent qu'ils sont presque d’aussi bons grimpeurs que les chamois.

Lors de ces longues marches, j’ai toujours tendance à laisser ouverte ma veste Gore Tex, afin d’aérer et d’éviter la transpiration. A quelque halte, toutes les 30 mn, je bois et je mange des barres céréales ou mes dragées de Musculine.

Les premières traces de quads, rectilignes, horizontales, longeant une pente à 45° apparaissent juste après le passage difficile au-dessus de la rivière. Je me demande comment le conducteur a réussi à ne pas verser.

Un caribou traverse devant moi la rivière, semblant ici assez profonde. Les caribous sont de bons nageurs. Leur toison et graisse doivent bien les isoler, pour pouvoir se risquer dans une eau aussi glacée.

                Dans certains renfoncements de la vallée, apparaissent des tapis de buissons de bouleaux et de saules nains. Ils dépassent 30 cm de haut. Les inuits m’en ont parlés comme d’une forêt. Et les épilobes réapparaissent. Certaines atteignent 30 cm.

Vers 17 h, la pluie reprend.

J’éprouve un certain plaisir à marcher sur le sable de la plage, après le floc-floc spongieux et l’effet ventouse des marécages. Par contre, il me semble ne jamais voir de fin de ce trajet monotone et interminable, sur la berge.

 

Pendant, ces période, mon imagination vagabonde. J’imagine des inventions folles ou pratiques, comme :

1) un réchaud à alcool avec allumage piézo-électrique, avec par-vent, pour les grands vents ou froids,

2) de jolis poteaux indicateurs en bois pour parc nationaux, recouverts d’une couche de plastique, après avoir été trempés dans un bain et bac de colle à chaud, pour les protéger des intempéries,

3) un petit mortier de montagne en fibre de carbone ou Kevlar, étroit, ultra léger, tirant des roquettes et servant à sécuriser les voies d’alpinisme, en déclenchant les avalanches. Ce qui aurait pu peut-être sauver l’alpiniste Chantal Mauduit.

Sa mort m’a profondément affecté. J’avais discuté avec elle, seulement un mois avant sa disparition.

J’ai souvent repensé, à cette jeune personne d’une profonde gentillesse et délicatesse. Je voulais justement la contacter pour cette expédition dans l’Arctique. Terrible disparition.

 

Imaginant déjà une autre randonnée dans l’Arctique, je me promets, que cette fois, je n’oublierais pas de prendre :

 

1) Des fusées de détresses ou/et des bears bangers, pour éloigner les ours,

2) Un bon bonnet,

3) Un réchaud montagne à essence type Coleman (plus rapide que mon lent réchaud à alcool … à voir) ...

4) Un matelas mousse plus confortable, plus épais. En effet, il est impossible que nos ancêtre préhistorique, n’ai été préoccupés, tout comme moi, par le confort du couchage, et qu’ils n’aient pas utilisé au moins un tapis de mousse ou de feuilles (recyclables ensuite dans leur feu de camp). 

 

Ah ! Vivement, le confort, lors de mes prochaines expéditions. Surtout, plus de tapis de sol avec à peine seulement un cm d’épaisseur.

 

Je continue à réfléchir à mon "précis de randonnée, à l’usage des gens qui ne veulent pas se fatiguer ”. Est-il possible de ne pas se fatiguer durant une randonnée ? Difficile à croire.

 

Vers 18h revenant de ma rêverie, j’observe des traces de grosses chaussures.

Au bord de la rivière, transformé de plus en plus en fleuve, est installé un groupe électrogène, mais personne à proximité.

 

Un petit animal tellement vif, que je n’ai pu l’identifier sur l’instant, sortant d’un terrier dans le coteau de la berge, a filé devant moi comme une flèche. Il ressemblait à un énorme écureuil avec sa grande queue en panache, presque noir ou chocolat. Il courait par bonds, comme un écureuil. Il s’est réfugié dans un buisson. Des inuits me diront plus tard que c’était un renard arctique.

 

Enfin dans une courbe de la rivière, apparaît mon 8° et dernier refuge, atteint à 19 h.

Ces traces de pas sont-elles la promesse d'une bonne et nouvelle surprise ?

La première surprise : un bateau à moteur, sur la plage, contenant des jerrycans d’essences et deux gilets de sauvetage. Près de la boîte à ordure loin du refuge, est posé un autre jerrycan plein. Dans le refuge, est déposé un fusil à balle et à lunette, un gros réchaud et une lampe Coleman, une moustiquaire, de gros sacs, une théière, une petite glace cassée contre la vitre, certainement pour s’épiler la barbe. Tout l’équipement d’un chasseur inuit.

La confiance ici est de règle. Dans l’arctique, loin de tout, il a peu de risque de vols.

Le mas du refuge n’a pas été monté. Ce shelter possède un petit escalier de bois. Sur ses murs sont accrochés deux petits drapeaux rouge et vert, comme ceux pour guider les avions sur les pistes. La zone plate près du refuge pourrait d’ailleurs servir de piste d'envol. Tous les interstices ont été bouchés avec du papier. Ce refuge n’a plus son verrous en bois, et la protection en peau de caribou du loquet a disparue. Il a conservé par contre sa pelle et son balai.

                La bouche à air du refuge, comme les autres, ressemble à une boîte aux lettres. Il serait tentant d’y déposer son courrier. Mais qui viendrait le relever, dans ce lieu désert ?

Je vérifie encore une fois de plus la boîte de premier secours du refuge, où il manque cette fois, les ciseaux et la pince. Deux flacons d’alcool mentholés ont été rajoutés.

Le “ héros ” est bien fatigué, avec son pied gauche, son pauvre amortisseur, endolori.

A une seule journée de marche de Kimmirut, fin de ma randonnée, un jour d’avance et mon entorse, je décide de me repose ici, une journée entière … pour “ une escale technique ”. En fait, j'ai le désir de rencontrer le chasseur inuit.

                Comme dans les autres refuges, les graffiti sont inuits, ici “ Perry Ikkidluak, May 23, 1998, Geese hunting (chasseur d’oie) ”.

Mardi 11 août 98 (13ème jour)

 

Ce matin, sans vent, les moustiques sont de retour. Titre du film : “ Moustic Attak ”. Même le pantalon Gore Tex ne me protège pas.

Très tôt, des oies bernaches cravant ont poussé leur cris. Mais bizarrement, nulles oies visibles à proximité.

Durant cette journée de repos, il fera beau. A midi, il fait de nouveau froid à cause d’un vent nord. Ce vent glacial ne donne pas envie de faire ma toilette dans la Soper proche.

Quant à l’inuit, c’est comme les ennemis du fort de Bassano, il ne vient pas. Peut-être était-il à la chasse aux bernaches pour plusieurs jours ? Tant pis, je lève le camp demain.

Mercredi 12 août 98 (14ème et dernier jour de randonnée)

 

Très tôt, les oies, bruyantes mais toujours invisibles, m’ont de nouveau réveillé.

Après le petit déjeuner, je repars sous la pluie et dans le vent.

                Durant la marche, pour éviter de m’appuyer sur mon pied gonflé, je fais porter le poids de mon sac sur la jambe saine, en le plaçant en déséquilibre sur mon dos. Rapidement, l’épaule portant tout le poids, me fait mal et les ampoules apparaissent sur le pied sain. Pas facile dans ces conditions, de marcher. A chaque arrêt, je tente d’améliorer les choses en massant mes pieds.

                “  Tu as voulu voir Maubeuge, tu  verras Vesoul ”. “ Tu as voulu t’engager et voir du pays ”... bel engagement que ce périple, à défaut d’avoir vu Vesoul.

                Je regrette un instant de ne pas avoir acheté, par manque d’argent, le livre « Les routes de la foi », de Jamel Balhi, ayant traversé en courant plusieurs fois la planète, décrivant sa préparation physique. Mais, il y a tellement de livres d’explorateurs et de sportifs à connaître !

                Des affleurements de roches, blanc immaculé, commencent à apparaître dans le paysage au loin. Pour l’instant je suis toujours dans une immense plaine marécageuse où serpente la Soper, comme dans un delta.

                Il ne fait pas chaud. Le crachin est toujours là. J’ai aussi faim. Durant la randonnée, elle me tiraillera constamment, à cause de mon importante consommation énergétique. Ma réserve de nourriture fond plus rapidement que prévu. A chaque repas, pour faire durer le plaisir, je goûte lentement mes plats, la soupe chinoise, le mouliné de légume Maggi, mes pâtes italiennes préparées en comparant leurs qualités gastronomiques etc... Cette faim persistera d’ailleurs 15 jours après la randonnée. Ce type de randonnées ouvrent vraiment l’appétit.

                Durant un arrêt pour avaler des barres céréales, je contemple silencieusement le joli spectacle d’un caribou broutant sur l’autre rive. Il ne m’a pas vu.

                Je viens de traverser plusieurs de km de marécages, ceux de la toundra navale (c’est à dire celle du bord de mer).

Le plus court chemin dans ces marécages, comme je l’apprendrais à mes dépends, n’est jamais la ligne droite. Je suis obligé de “ fjordiser ” en permanence. La mot, inventé par Alexandre Poussin et Sylvain Tesson, à partir d’une observation que j’ai déjà faites moi-même en Norvège, signifie que dans les fjords, il faut faire souvent plus de 20 km de détours, le long de berges sinueuses, pour atteindre le point tout proche sur la rive opposée. Aucun curvimètre ne peut alors donner une idée du trajet réellement fait dans ces marécages. Important sûrement. Pour garder mon cap, je suis obligé de fixer un point à l’horizon. Pourtant, Bruce avait affirmé que la fin de ma randonné serait facile. En fait, partout, la boue. J’ai, en permanence, la chanson de “ La gadou, la gadou ”, chantée par Jane Berkin (je crois), dans la tête.

                Fatigué par ces nombreux détours, je tente le franchissement risqué d'une plaque de boue. Elle n’a que 2 mètres de large, et pourtant je m’y enfonce jusqu'à la ceinture, comme dans un sable mouvant. J’ai juste le temps que de jeter mon sac à dos devant moi, puis de ramper pour arriver à m’en sortir. Je suis couvert de boue. Heureusement, la pluie et un mare toute proche permettent de me nettoyer. Imprudence due à la paresse ou la fatigue. Comme David Vincent, du feuilleton "les Envahisseurs ”, attention aux raccourcis qu’on recherche, et qu’on ne trouvera jamais.

                Après mon expédition, j’ai pris connaissance de l’incroyable randonnée à pied solitaire d’Eméric Fisset, du Nord-Sud l’Alaska, soit plus de 1000 km avec 300 km de marécages. La mienne n'est qu'un mise ne jambe en comparaison.

                A la fin de cette plaine de 10 km de long, je retrouve un tapis de “ bruyères ” et une grande colonie d’une centaine de corbeaux croassant sans fin, habitant une falaise de blocs de marbre blanc. Ambiance Hitchcockienne.

Je longe de nouveau la Soper, où je suis rejoint par six canoïstes, équipés de gilets et de vêtements de protection. Ils ont à affronter un fort vent de face. Ce vent sud est par moment si fort que j’avance plus vite qu’eux. Au-dessus de moi, plusieurs vols d’oie en V, descendant bruyamment vers le sud, nous survolent. Ce n’est qu’au quatrième coup de sifflet que le dernier des 3 canoës, s’arrête enfin et rejoint les autres.

                Je dois faire un grand détour, pour franchir une rivière. Pour gagner du temps ou par paresse, je ne me déchausse pas lors de la traversée d’un gué. Mes chaussures et chaussettes sont trempées.

                Je rejoins les canoïstes qui m’attendaient aux rapides de la rivière Soper, terminus de leur voyage. Un avion viendra les chercher ici.

                Ils m’offrent un copieux déjeuner sous un grand auvent monté rapidement à cause de la forte pluie. Leurs provisions sont encore importantes, dont de nombreuses salades en sauce et des plats chauffés sur le Coleman. Cette nouvelle rencontre dans le parc sera un autre instant magique.

Fiona, Julie, Alan, Kim ont fait appel aux services de Mark, créateur d’une société d’aventure, nommée “ Wapapitei ”. Ce dernier est accompagné de sa petite amie de Mark aux nattes blondes tressées, Merrigh. Tous ont été déposés 100 km en amont par avion, sur la Soper. Mark a trouvé le bon plan, l’hiver, étant informaticien et l’été, guide touristique.

Fiona est archéologue spécialiste du moyen orient. Elle s’intéresse aussi aux Inuits.

Mark me montre son fusil, lui aussi sans permis, cachée au fond d’un canoë.

Vers 14h, je les quitte, devant les rapides de la Soper, aux magnifiques eaux vert clair, infranchissable pour tout bateau. Au-delà des rapides, je découvre un spectacle inoubliable, celui d’une grande lagune d’eau saumâtre, s’étendant à perdue de vue et constellée d’îlots de bancs de sable, fermée du côté de la mer, par une passe. De courts rayons de soleil, traversent un ciel plombé, parsemé d’écharpes de pluies, comme dans un tableau fantastique.

 

Un moutonnement de petites collines rectilignes désertiques s’étend maintenant à perte de vue.

Proche de la mer, je dois ouvrir l’œil et le bon. En effet, derrière chacune de ces petites éminences ou montagnes russes, que je monte et descends sans cesse, peut se cacher un ours.

 

Rapides de la Soper

 

Le marbre, la calcite, ainsi que des grandes plaques de mica blanc (muscovite), affleurent partout. Je ramasse deux belles plaques brillantes de mica, grandes comme ma main.

A côté d’un lac, je résous enfin le mystère des oies invisibles. Tous les rochers, bordant le lac, se révèlent être un groupe d’oie immobiles. Elles s’envole à mon approche, au tout dernier moment. Leur immobilité et leur mimétisme est tels que j’aurais pu rester, ici, 5 mn, sans les voir.

 

En marchant, j’imagine d’autres expéditions. Une traverserait l’Océan Arctique par le pôle, du Canada à la Sibérie, pendant quatre mois, avec 2 mois de nuit polaire et 2 mois le jour polaire. J’aurais un kayak, une sorte de bulle de survie, servant de traîneaux, des vêtements spéciaux et des filets pour pêcher le krill, l’hiver et l’été. Idée irréaliste mais belle.

Les très pratiques traces rectilignes d’une piste de Quad, que je suis depuis deux heures, vont trop à l’est et ne conduisent pas à Kimmirut.

De fait, je loupe de peu l’avion d’Air Inuit de 17h30, passant en phase de décollage, moteurs hurlants, poussés au maximum, au-dessus de ma tête. Tant pis, je prendrais celui de demain après-midi, même heure. Le bout de la piste se termine par une falaise, sur laquelle est inscrite en grosse lettre “ Lake harbour ”, l’ancien nom de kimmirut. Les atterrissages et les décollages, sur cette piste ressemblant à un altiport, doivent être sportifs.

Le village, une communauté paisible de 400 âmes, se loge dans un joli site, un fjord, de la taille d’un petit ria de Bretagne. A l’entrée du village, le marbre est extrait, l’explosif, d’une carrière, peut-être pour l’extension de la jetée du port. Je crains que le prolongement de cette jetée ne défigure ce joli site. Près du port, des ouvriers, des Canadiens du sud, sont en train de construire une école. Dans le port, à part les bateaux de pêches inuits, sont amarrés deux bateaux venus chercher la stéatite.

Les deux supermarché, une coopérative inuit et un Nothern, sont bien achalandés. En entrant dans toutes les maisons ou dans tous les édifices public, je ressens toujours le choc chaleur. L’hôtel qui dépend de la coopérative est malheureusement complet, logeant déjà tous les ouvriers du chantier.

Les poteaux en bois du village, supportant les fils électriques et les lampadaires, sont déjà allumés à 18h. Chaque poteau est enfoncé dans un baril de pétrole rempli de ciment, à peine enterrés dans le sol.

Je souhaite ardemment prendre un bon bain. Je m’adresse alors à l’administration du parc. “ Mr. LISAN, I présume ? ” me dit-on. Surpris un instant, je comprends que je suis attendu aujourd’hui, sûrement à cause de mon plan de route.

On me propose de dormir dans la maison de “ Loli ” et “ Pascale ”. La nuitée chez eux, si mon souvenir est exact, est d’environ 300 FF (environ 45€).

La maison au confort américain est spacieuse. Elle est remplie d’une véritable forêt vierge de plantes en pot. Bien entendu il y fait trop chaud.

Pascale, d’origine québécoise, est enseignante généraliste au collège (High school) s’occupant des classes de 10°,11°,12°. Elle enseigne la biologie, les mathématiques et la chimie. Son mari inuit est le responsable des bâtiments municipaux. Pascale m’apprend que l’on agrandit l’école, à cause de la forte natalité des inuits.

Le fait d’avoir des enfants à 15/16 ans, avant le mariage, paraît ici normal, du fait des multiples adoptions des enfants par toute la famille. Chez les inuits, règne un concept élargie de la famille où les liens de parentés sont complexes du fait des adoptions et de la survivance de certains croyances, proches de la réincarnation. Ce village n’est pour l’instant pas touché par la drogue et l’alcool.

Tout le monde peut entrer chez tout le monde, à n’importe quel heure, et aucune porte n’est fermée ou cadenassée ! Le vol n’existe pas ici. Tout le monde connaît tout le monde.

Je constatera moi-même le ballet incessant des amis ou voisins entrant sortant sans se faire annoncer chez Pascale. Il n’y a pas de sonnette. Si Pascale n’a pas envie de discuter, elle continue ses occupations comme si de rien était. Loli rentre tard. Ce dernier reste un inuit avant tout, possédant une dizaine de fusils remisés dans l’entrée. Avec ses amis ils discuteront, jusqu'à 22h30, de souvenirs de chasses et d’animaux, souvent en anglais, peut-être par égard pour moi. Un des chasseur est fier de m’apprendre que les traces de quads trouvé dans le parc, à l’endroit où j’ai fait de l’alpinisme au-dessus de la Soper, sont les siennes. D’après lui personne de Kimmirut n’a été plus loin que lui vers le nord en Quad. La barrière rocheuse que j’ai franchie l’a empêché d’aller plus loin. D’après lui, il existe dans le parc, un endroit où les arbres atteignent 3 mètres de haut et 20 cm de diamètre. Pour eux, la “ Soper ” est la “ Kujjuak ”, la grande rivière.

Les habitants sont semble-t-il couchés comme les poules ici. Les enfants inuits sont tout le temps plantés devant la télévision.

Le plaisir de douche chaude, après les nombreuses toilettes dans l’eau glacée, est inoubliable. Devant la glace, j’ai l’air d’un explorateur avec ma barbe non taillée.

L’eau potable que j’utilise est subventionnée et livré à chaque maison par camion-citerne.

Les sympathiques Mark et Merrigh que je retrouve avec plaisir sont venu coucher dans la chambre d’à côté. Dans la cuisine, Mark m’avoue malicieusement avoir pris les derniers Bear Banger d’Iqaluit.  J'ai envie de le maudire et je lui dis le fond de ma pensée.

Jeudi 13 août 98 (15ème jour)

 

Qu’est-ce que j’ai bien dormi ! A mon réveil, la télévision du salon est toujours allumée.

Au thermomètre extérieur, il fait 9°C. Il fait froid d’après Pascale.

Pascale me fait goûter un ragoût de Caribou. La viande est beaucoup moins grasse que je ne le craignais et vraiment fine. Je lui demande si le Québec, ne lui manque pas. Elle ne redescend, qu’une fois par an, voir ses parents. Ses parents ont été très surpris par sa décision d’épouser un inuit.

Dans les rues, les enfants sont partout, sautant sur les tas de sables du chantier ou se poursuivant avec leur VVT. Ils adorent se faire prendre en photo ou faire pitre. Une grosse différence existe entre eux et les enfants du tiers monde, ils ne quémandent jamais de pièce. Ici, on aime les enfants, il vous le rendent bien. Certains enfants sont débraillés ou en simple tee-shirt.

Une inuit passe son permis de conduire sur un pickup dans l’une des seules rues du village. Ce n’est pas ici qu’on trouve des feux rouges. Les conduisant depuis la prime enfance, personne ne semble avoir de licence pour conduire les motos 4 roues, appelées aussi ATV.

D’après Pascale les inuits, dont leur langue maternelle et première langue est l’inuktitut, ont de grands retards au niveau des langues, l’anglais n’étant enseigné qu’en classe de 4°. L’innuktitut est une langue très descriptive, où l’image est importante. On parle de “ lac long ”, “ lac court ”.  Aucun lieu géographique n’est désigné par le nom d’une personne. L’apprentissage, à l’image de l’apprentissage de la chasse est toujours pratique, jamais intellectuel. La philosophie et les mathématiques sont inconnues. C’est pourquoi, ces domaines sont si difficiles à enseigner aux élèves. Il n’existe pour l’instant aucun livre de mathématique en inuktitut.

Pour la commission d’enseignants, dont fait partie Pascale, c’est un véritable casse-tête que de préparer des unités de valeurs pour les élèves inuits.

J’ai un peu idéalisé cette communauté. Je déchante un peu quand Pascal m’apprend que pour faire construire une maison, un inuit, ne fait pas appel à l’entraide villageoise, comme chez les Amishs, mais tout simplement fait appel à un entrepreneur. L’économie est ici aussi artificielle qu’à Iqaluit, avec ses administration, ses magasins. Cet après-midi, je quitte définitivement Pascale, Mark et Merrigh.

Je retrouve mes canoïstes, dans le second musée du parc, fort joliment réalisé et gratuit, situé à Kimmirut. J’y apprends que l’on trouve dans le parc beaucoup de minéraux, dont de jolies blocs de calcites, de la serpentine, du graphite, de la sillimanite dans le gneiss, du lapis-lazuli, du grenat et de très beaux cristaux d’apatite bleu et verte, aussi beaux que l’aigue-marine. On y vend le produit de l’artisanat local, des sculptures surtout.

Tout près existe une relique, un petit bâtiment blanc, en bois, de compagnie de la Baie d’Hudson, ayant encore conservé son inscription. Cette compagnie de traite de la fourrure avec les autochtones, possédait un territoire immense comprenant l’Ungava, l’actuel Territoire du Nord-Ouest (Nunavut...) et le Labrador, avant qu’il ne le rétrocède à l’état canadien, en 1869, moyennant compensation. La compagnie n’a pas disparue, la chaîne de magasin “ The Bay ” ou “ la Baie ”, sorte de Galeries Lafayette ou Samaritaine canadiennes, en est le prolongement actuel ...

A l’administration des ressources renouvelable, j’apprends qu’on a aperçu 3 ours dans le parc ( !), ce qui ne s’était jamais produit jusqu'à maintenant. Dommage ou heureusement, que j’en ai vu aucun.

Tarry, l’inuit qui dirige le bureau des ressources renouvelables, chargé de la protection de l’environnement, me parle avec passion de la chasse à l’ours. Sa première, une sorte de rite de passage, a eu lieu à douze ans. Derrière lui, un grand tableau, où , il reste encore 3 cases vides, donne le quota d’ours à abattre pour l’année.

A 14h, tout ouvre. Les adolescents qui fréquentes les magasins ont tout la cigarette à la bouche. A la Coop, j’achète enfin mon lourd et beau phoque, en une serpentine gris-vert (variété de stéatite), à la queue et tête relevées, à 276,85 $ (~1250 F). Ma dette va se creuser, tant pis.

Dans le village, le stop marche bien malgré le faible nombre de véhicules. Il me permet d’autres rencontres. Un camion, avec des jeunes dans la benne, m’emporte à l’aéroport à 16h.

Il y a peu de passagers, mais tous les amis et les familles ont tenu à les accompagner. La petite salle d’attente est bondée. La météorologue est la même qui s’occupe de la radio, du radar, du lâché des ballons météo. Ces derniers lâchés filent comme l’éclair. L’avion arrive enfin avec 15 mn de retard.

A l’intérieur de ce petit avion jaune à hélice, plus petit qu’un DC3, un twin Otter, les deux jeunes pilotes avec leur casquette et leur costume bleu marine, ressemblent à des personnages de Tintin ("Coke en stock" ?).

Dans l’avion je suis assis à côté d’un sorte de journaliste explorateur, une toque à poils jaune sur la tête, qui passera son temps à m’interviewer. Rôles inversés. Ma journaliste Lyn Hancock est l’auteur de livres, dont “ Winging it in the north ”, 1996, aux éditions Golichan Books, à Lantzville, Colombie britanique et “ Nunavut ”, Hello Canada, Lerner Publication Compagny, Mineapolis et aussi d’articles et de photos dans “ Above et Beyond ” la revue de First Air.

Arrivé le soir à Iqaluit, j’ai hâte, bien soulagé, de me débarrasser de mon encombrante cargaison : mon fusil. Heureusement, il n’a pas servi. Que de problèmes en perspective, pour moi, sinon. Démonté, enveloppé, dans un sac poubelle, il s’est couvert de rouille, durant la traversée du parc, à cause de la forte humidité de l'Arctique.

Guy est rassuré de me revoir vivant.

En effet, page 3 du n° du 7 août du “ Nunatsiaq News ” _ journal bilingue inuit / anglais _, je lis l’histoire d’un australien Simon Marsden, ayant traversé seul le parc, il y a une semaine.

Poursuivi pendant 10 km par une femelle ours accompagnée de ses deux petits, il a déclenché sa balise. Ce dernier déclare qu’il ne pensait pas sortir vivant de cette poursuite.

Guy lui reste fort septique devant cette histoire “ un ours ne poursuit, pendant pas 10 km, un randonneur ! ”. Toujours est-il, que les gardes du parc venu récupérer le randonneur, ont effectivement aperçu une femelle a proximité. Cet australien conclut “ Ce parc est incroyablement beau et je pense que c’est une honte qu’il ne soit pas plus visité ”.

Le soir, Guy m’invite avec Caroline à repas au chic “ North Inn ”, dont la salle de restaurant est décorée de lourdes sculptures inuits. Le menu copieux est constitué de salade et de croûtons de pain à l’ail, en entrée, d’ailerons de poulets à la sauce piquante (tro), d’une glace accompagné d’un Chianti. Le serveur me remet en partant le “ panier pour le chien ”, une boîte contenant tout ce que je n’avais consommé.

Entre le froid de la nuit, à la sortie de ces établissements surchauffées, on risque d’attraper un “ chaud et froid ”, comme dans les pays tropicaux, où l’on passe sans cesse de la chaleur moite extérieure et au froid glacial des maisons climatisées.

Vendredi 14 août 98 (16ème jour)

 

J’ai le temps encore de faire un dernier tour en ville.

Sur la façade d’un collège, un bande lumineuse affiche le décompte du nombre de jours précédents la création de l’état du Nunavut. L’enseigne lumineuse indique 230 jours.

Des gamins partent avec leur maîtresse pour une partie de pêche. Ils font le clown devant mon appareil photo. Certains parlent français. “ Au revoir les enfants. Peut-être, à bientôt ” leur dis-je.

Enfin vers 13 h, j’embarque dans un Boeing de la compagnie Firt Air. Dernier adieux à Guy.

 

Je suis assis à côté d’un grand juriste québécois, avocat de formation.

Il est venu, au Nunavut, finaliser le code civil du futur état.

Il est passionné par les cultures traditionnelles du nord canada. Il a étudié le chamanisme chez les Indiens Creek et a assisté, en tant que frère de sang, à des phénomènes étonnants, dont la transe d’un shaman, faisant vibrer seul, comme sous l’effet d’un vent violent, une structure creuse verticale et élevée et d’un poids d’une centaine de kg. Je suis sceptique.

Un de ses amis indien creek n’est pas du tout étonné que des astronautes soient allés sur la lune, car lui-même “ y est allé ”.

Il a essayé chez les inuits, du morse faisandé, une délicatesse, à l’atroce odeur de fromage bleu très fort et l’ours polaire, une viande dure au goût marin. Il a beaucoup d’amis chez les inuits.

Un de ses soucis est que certains juges inuits, rendant la justice, ne connaissent pas la lois, édictés pour l'état inuit.

 

Une fuite d’essence, provenant de barils vides retournant à vide, nous immobilise 5 heures sur l’aéroport de Kujjuak. On aurait pu tous (les passagers) se mettre au “ Spic Span ”, un détergent, pour nettoyer l’avion, mais les pompiers locaux ont préféré régler eux même le problème (Plus tard, First Air ne proposera aucune compensation pour notre retard de 5 h).

Dans un bar de la ville, je discute avec une québécoise célibataire, tenant, depuis plus de 5 ans, un magasin de fleur à Iqaluit. Toutes ses fleurs ne viennent pas avion. Elle a tenté de faire pousser des plantes sous serre mais à renoncé. Seul les tomates de serre semblent bien pousser.

La plupart des expériences arctiques de cultures sous serre ou d’utilisation d’éoliennes semblent se solder par des échecs. Dommage, car la ressource “ vent ” est immense ici.

A côté d’un bâtiment aux allures d’observatoire astronomique, au sommet de la ville de Kujjuak, est installée une immense éolienne, qui pour l’instant ne fonctionne pas.

Un jeune inuit Jimmy, sculpteur de son état, me propose spontanément de faire le tour de la ville en quad. Nous fonçons a toute allure, à travers les rue rectilignes, bordées de maisons toutes pareilles. Il me conduit près de l’éolienne, puis sur un point culminant d’où l’on a une vue générale de la ville et la grande rivière, pour l’instant, noyées sous le crachin.

Un grand innutshuk, une construction en pierres posées les unes sur les autres, en forme d’homme, construction traditionnelle des inuits, pour indiquer un village ou un dépôt de nourriture à proximité, est placée à l’entrée de la ville. Il n’a qu’un but décoratif.

A la fin du tour, il ne demande rien, juste que je lui envoie une carte de Paris !

 

Tous les passagers repartiront le ventre vide, car aucune restauration n’est prévue sur l’avion de remplacement.

RETOUR A MONTREAL

 

A Montréal où nous arrivons tard et où il fait chaud,

Je quitte à regret mon juriste, ethnologue et humaniste. Avant de se quitte, il me recommande de visiter à Québec ville, à 2h30 de bus de Montréal.

Je m’arrête dans le premier hôtel venu situé à côté de la gare routière. Son veilleur de nuit m’expose une obscure théorie de terre creuse, à laquelle il croit dur comme fer.

TV5 Québec présente une forêt ancienne du Québec, refuge d’espèces rares puis les réparations des gros dégâts causés, cet hiver, par un fort brouillards ou pluies givrantes sur les lignes à hautes tensions.

Samedi 15 août 98 (17ème jour)

 

Cette journée débute par une longue marche à pied dans la ville, pas très recommandé pour mon entorse. Le pli a été pris durant cette randonnée, la marche étant devenue une drogue.

 

Le sympathique vieux Montréal, en particulier la rue Notre-Dame, est remplie de galeries d’Arts. Dans l’une d’elle la “ Galerie Le Chariot ”, la plus grande galerie d’art inuit au Canada, je suis littéralement subjugué par la qualité des œuvres présentées. Mais les prix sont en conséquence. Jacques Chirac, amateur d’art moderne et traditionnel, viendrait souvent s’y approvisionner. Plus loin, rue Saint-Paul, “ Le monde enchanté de poupée ” est un émerveillement pour les yeux et les enfants.

 

Face aux ours blancs

 

                Le danger des ours blancs es réel. L’ours blanc est un animal imprévisible, pouvant charger, sans manifester aucun un grognement, ou une attitude d’intimidation préalable. Sa force est prodigieuse, pouvant décapiter une tête, d’un coup de patte.

                Les ours n’aiment pas courir longtemps. Ils ménagent le plus souvent leurs forces et réserves, préférant l'affût. Le flair des ours est exceptionnel, détectant une proie à plusieurs km.

                L’ours est d’autant plus dangereux qu’il est encore jeune, ne sachant pas encore correctement chasser le phoque, sa principale source de nourriture. Il est souvent affamé à la sortie de l’hibernation en avril ou à la fonte de la banquise durant l’été (juillet, août et septembre).

Pour éviter de se faire attaquer, quelques règles essentielles à respecter : ne pas laisser de déchet, sinon les incinérer, éviter de produire des odeurs, rester toujours à distance des ours, grands comme petits, éviter de longer tout obstacle pouvant servir d’affût aux ours (colline morainique, rocher, gros bloc de glace ...) ... Un ours n’est pas nécessaire hostile. Il peut être simplement curieux. Mais dans le doute, mieux vaut rester prudemment à distance.

 

En cas de charge, la solution la plus sûre, selon les inuits resterait le fusil de gros calibre. Avant de tuer l’ours d’un coup de fusil dans le poitrail, en cas de charge de ce dernier, crier et jeter des objets, tirer une fusée éclairante ou/et tirer d’abord un coup de semonce au-dessus de sa tête avant les 50 mètres fatidiques. Tout abattage doit être déclaré à l’administration concerné.

Essayer de l’effrayer d’abord.

Une alternative écologique selon le “ guide des expéditions dans l’arctique canadien ”, est constituée par les cartouches pour fusil calibre 12 “ ferret ” ou par la bombe aérosol à l’oléoresine, dite au poivre rouge. On peut trouver cette Bombe en France au magasin Dune, Paris 8°, à “ La Cordée ” ou à “ Mountain Equimnent COOP ”, magasins de sports de Montréal. L’explosif de marque Bear Bangers destiné à effrayer l’ours est assez dissuasif.

 

En raison de la taille et de l’épaisseur de la fourrure de l’ours, une clôture électrifié ne peut en aucun cas constituer une protection suffisante. L’administration canadienne des ressources renouvelables suggère plutôt de disposer au autour des tentes, un fil conducteur, relié à avertisseur sonore, sonnant dès qu’un animal touche le fil (leur écrire).

 

Pour en savoir plus :

 

Cap sur les Ours, Catherine et Rémy Marion, Nathan, 1997.

ABCDaire de l’Ours, Flammarion.

 

A midi, à la place d’arme, j’ingurgite 3 hotdogs, au prix de 15 FF les trois !

Je remonte entièrement, d’ouest en est, la longue rue commerçante Sainte Catherine, où semblent s’être donné rendez-vous, toutes les associations prosélytes. J’ai notamment une discussion avec un “ raëllien ” que je prends en photo, brandissant son livre “ Message final ”.

Je passe sous l’immense pont métallique Jacques Cartier, projetant ses arches au-dessus du Saint Laurent. Frustré par son absence dans l'Arctique, arrivée au magasin “ La Cordée ”, j’achèterais la fameuse bombe chasse-ours.

Un jeune vendeur me dit n’avoir pu camper dans l’arctique par -40°, qu’avec 3 épais matelas mousse sous lui.

C’est samedi et des belle voitures blanches de presque 10 mètres de long attendent souvent les mariés à la sortie des églises.

La beauté futuriste de certain gratte-ciel m’impressionne.

Dans le métro une jolie publicité me touche : “ Certains disent que le rire est la meilleure thérapie, Fondation Canadienne Rêve d’Enfant, 1.800.267.94.74 ”.

Au moment de reprendre le bus pour l’aéroport, je confonds “ gare centrale ” avec “ station centrale ”, la gare routière. Mais finalement, j'arrive à l'aéroport à temps.

Epilogue

 

Sans pierrier, ni marécage, la randonnée aurait été plus facile. Mais sans effort, pas de joie au bout.

Je regrette par manque de temps, d’avoir eu à réaliser exploit, une simple traversée du parc en 8 jours. Or, mon but n’était pas de réaliser un exploit ,mais simplement de flâner, de prendre mon temps et de trouver les loups blancs de l'Arctique.

 

A peut-être une prochaine expédition pour les voir ?

 

Sinon, la création du Nunavut, une expérience unique au monde, à ma connaissance, m’a fortement intéressé. Elle doit aussi sûrement intéresser bien des peuples dans le monde, rêvant d’autonomie. Pour une fois, qu'un état le Canada et une province (le Nunnavut) sont d'accord sur l'autonomie de la province ! C'est si rare ! En général, cela se solde par des conflits.

Mais, ce jeune état aura-t-il déjà des cadres, suffisamment bon gestionnaires et compétents, pour permettre sa survie ? Dégagera-t-il des richesses ?

Les craintes de Guy seront-elles fondées ou bien les espoirs des inuits se réaliseront-ils ?

Seul l’avenir nous le dira. J’aurais aimé suivre cela de près. Mais, on ne peut être partout.

 

Le kayak de mer dans l’arctique

 

                Le principal risque de ce sport est le plongeon involontaire dans l’eau glacée à 0 °C, où l’on ne survit pas plus de 5 mn. Ce sport nécessite au minimum un entraînement physique, et le port d’une combinaison sèche, si possible en Gore Tex.

                Il faut toujours tenir compte de la rapidité du changement du temps dans l’arctique (laissant peu de temps pour gagner une berge abritée), les petits raz de marée provoqués par le fréquent retournement des icebergs l’été, dangereux, le piège des dédales de glace en formation (floes).

Préparez bien votre itinéraire avant votre voyage. Repérer bien tous les plages et criques abritées avant votre départ sur la carte. Mieux vaut aussi avant, consulter la carte des glaces, auprès des administrations canadiennes concernées, ou se renseigner auprès des habitants de la région ayant l’habitude de pratiquer le kayak (inuits).

                Ayez toujours un GPS avec vous et une importante réserve de nourriture.

                Partez à deux minimum.

                Naviguer toujours à plus de 500 mètres des icebergs.

                Attention aux ours en bord de mer (voir les recommandations dans l'encadré concernant les ours). Ayant l’œil quand vous installer votre campement.

                Votre matériel doit être irréprochable (kayak...). Tout doit être bien arrimé, y compris la pagaie, attachée par une longue ficelle au kayak. Tout ce qui peut prendre l’eau doit être placés dans des conteneurs ou bidons étanches ou dans des sacs bulles.

 

S’informer des glaces de mer au Canada :

Centre des glaces, Environnement Canada, 3ièeme étage, 373, promenade Sussex, Bloc E, OTTAWA, K1A 0H3, tel : (613) 996.52.36, fax : (613) 563.84.83

 

Le budget d’une telle randonnée

 

                Lors de sa préparation, privilégiez qualité et légèreté. Ayez du matériel neuf, en bon état, irréprochable. Bien entendu, la qualité et la légèreté se payent.

                Prévoir au moins 5000 F d’équipement, sauf si vous le possédez déjà (voir la liste de l’équipement recommandé, en la fin de cet article).

                Choisissez bien votre période de vacances et départ. Attention aux périodes chères, comme août. De toute façon, plus on va vers le nord, plus les destinations arctiques sont chères. Prévoir au minimum 4500 F pour “ Montréal -> Iqaluit ” ou “ Montréal-> Resolute Bay ”. Prévoir 2000 F de plus pour Iqaluit -> Grise Fjord, situé plus au nord sur l’île d’Ellesmere.

                Au printemps (avril), les vols sont moins coûteux. Mais l’équipement est plus coûteux (vestes duvet ou/et vestes polaires 300, skis, passe montagne couvant très chaud, chaussures coques plastiques, beaucoup de sous-vêtements techniques montagnes thermiques, chaussettes très chaudes, nombreuses paires de gants (Gore-Tex, polaires, en soie ...).

                Voici des exemples de prix : vêtements Gore Tex Millet (veste 1200 F, sur-pantalon 900 F), chaussures “ Meindl Island ” (1200 FF), sac à dos Karrimor 75 L, 1,7 kg, le plus solide du marché à l’époque (1200 F au Passe montagne à Paris), tente norvégienne ultra légère Hell Sport Stetin IIrésistant aux grands vents, 1,8 Kg (2200 F), sous-vêtements techniques d’alpinisme (1000 F)  ...

                Attention aux achats inutiles, par manque de connaissance. Contacter par l’intermédiaire du musée de l’homme les explorateurs arctiques. Si vous passez par une agence, le matériel à vous procurer sera fourni ou décrit.

                Entre, le bateau miniature gonflable de 5 kg (1200 F) pour l’entraînement au kayak, la combinaison sèche, en cas de plongeon dans l’eau glacée à 0 °C (2200 F) et le générateur d’impulsions électrique avec 100 mètres de fils conducteurs (~1000 F), destiné à se protéger des ours blancs, j’ai dépensé inutilement 4400 F, ayant voulu préparé seul ce voyage, sans aucune aide.

 

Suggestion d’équipement pour un trekking arctique en été

Tente et matériel de camp

Equipement

Commentaires

Poids

Prix

Sac à dos

70 litres, cheminée montagne, ou avec poches amovibles (Go Sport, Décathlon, Lafuma, Karmorr...)

1800

> 800 F

Tente 2 places

2 kg maximum, tunnel, haubanée (Vieux Campeur, Hell Sport...), avec mats/piquets en aluminium + mats additionnels (sardines courtes en cornières en aluminium)

1800

> 1500 F

Couchage

Equipement

Commentaires

Poids

Prix

Sac de couchage

-5, + 5 °C, petit, ultra léger, matériaux synthétiques fibres creuses (exemple : Go Sport, Hell Sport... par exemple pour la fibre :  Dupont de Nemours)

800

> 400 F

Matelas

En mousse, > 1,5 cm (exemple : Z-Rest long ...)

400

~150 F

Cuisine, couvert, réchaud, carburant

Equipement

Commentaires

Poids

Prix

Couteau suisse

De bonne qualité avec ciseaux, scie, pince à épiler

50 g

> 80 F

Bol / verre

Plastique (voir vieux campeur, Go Sport

20 g

> 10 F

Casserole

Ou popote (il en existe en titane)

200

> 50 F

Couverts

Cuillère + fourchette aluminium ou titane

50

> 25 F

Gourde

1 L, ou bidon plastique ultra léger, fermeture style bouteille de bière

20

> 10 F

Briquet / ou allumettes

Par exemple Bic : allumettes étanches

10 g

> 10 F

Réchaud

A alcool ou à essence

100

> 80 F

Bidon pour le carburant

1 L, prévoir bidon spécial essence pour l’essence

20

> 5 F

Rouleau papier

Pour la cuisine

50

> 5 F

Eponge

Petite double face, face éponge, face scratch

20

5 F

Matériel, outillage d’entretien et de réparation

Equipement

Commentaires

poids

prix ?

Trousse de couture avec boutons, fils à coudre, aiguilles

Pour recoudre pantalon, chaussures, tente, comprenant :

. 2 épingles de nourrice de différentes tailles

. 2 petits boutons noirs, 2 idem blanc

. 2 grandes aiguilles à repriser + 2 petites

. Fil à coudre solide

100

10 F

Ficelles en Nylon

4 m, pour réparer tendeurs de tentes

Et pour arrimer tout ce que l’on ne veut pas perdre

50 gr

> 5 F

Elastiques

10 gros élastique de tente (permet d’arrimer des objets)

50 gr

> 10 F

Scotch

Plastique, étanche, épais (pour réparation)

 

 

Chaînette de lunette

Pour porteur de lunette

10 gr

~ 30 F

Toilette et hygiène

Equipement

Commentaires

Poids

prix

Brosse à dent

Petit format

5

 

Dentifrice

Tube, petit format style échantillon gratuit

20

 

Savon

Exemple : savon d’hôtels

10

t

Serviette toilette

Petite, à placer dans sac plastique sur dessus du sac

100

> 20 F

Papier hygiénique

 

50

 

 

Orientation, topographie, survie

Equipement

Commentaires

Poids

Prix

Montre altimètre

Voire avec thermomètre (exemple : Casio ARW320, Sylva ...)

50

> 700 F

Porte mine/crayon

Pour prendre des notes, + 1 stylo

10

?

Bloc-notes

Petit, bloc reporter

10

10 F

Check-list

De tout votre matériel à revérifier avant le départ

20

?

Cartes / guides

Cartes du parcourt à réaliser (chez le Vieux Campeur existent des carte du monde entier)

20

~ 100 F pièce

Porte-carte

Etanche (magasin de sport)

20

50 F

Couverture de survie

 

20 gr

20 F

Défense anti-ours

1) fusil calibre 12 (prévoir 3 mois pour obtenir le permis), + 12 cartouches calibre 12 (ferret), 2) cartouche explosive (Bear Banger, paquet de 6, 42 $), 3) bombe poivre rouge “ Counter Assault ”

200 g

170 F

GPS

Orientation, permet de suivre un cap ou de trouver le nord

300 gr

> 1000F

Balise détresse

Sarsat Cospas, exemple :  Kanad 406 XS de plastimo,406 MHz, flotte, ’émet pas dans l’eau,154 x 34 x 70 mm,400 gr., chez Discount Marine, 92100 BOULOGNE BILLANCOURT, tel : 01 46 20 42 42. Location 500 F chez semaine à GNGL

400 gr

> 4000F

Habillement

Equipement

Commentaires

Poids

prix

tee-shirt

technique manche longue (en prévoir au moins 4 exemplaires)

300

> 250 F

collant

collant technique (1 minimum) (+ éventuel. Pantalon polaire)

300

> 250 F

slips

neufs, techniques

50

> 150 F

Veste polaire

s’ouvrant totalement par une fermeture Eclair

600

> 300 F

Pantalon

solide, déperlante, imperméables, respirantes Gore tex

100

>1000 F

Veste

solide, déperlante, imperméables, respirantes Gore tex

400

>1000 F

bonnet

chaud (laine, polaire...)

50

> 50 F

gants

laine, selon les individus. Je n’en portais pas.

50

> 50 F

Chaussures

Trekking  ou Trekking montagne, étanches, Gore Tex, cuir

1000

>1000 F

chaussettes

anti ampoule (exemple : Doubles de Thyo, ...). En prévoir au moins 4 paires

100

90 F

Pharmacie

Chaque médicament doit être accompagné de sa notice.

Equipement

Commentaires

Poids

Prix

Bandes  (rouleau)

exemple : Elastoplaste

 

 

Pansements (petit)

petits

 

 

Pansement anti ampoule

exemple Compeed grand modèle

 

~ 40 F

Alcool Iodé

dans flacon en plastique étanche (exemple Bétadyne), pour le flacon voir le Vieux Campeur

50 gr

 

Anti ballonnement

exemple : : Eridan

 

 

Anti diarrhées

exemple : : Diarlac

 

 

Anti colique / spasme

exemple : : Spasfon

 

 

Ani gerçures et brûlures

exemple : : Biafine en tube

 

 

anti moustiques

à pulvérisateur. Nombreuses marques

100 gr

30 F

Anti biotique

large spectre Prévoir traitement 7 jours. Ex. : Augmentin

 

 

Anti-inflammatoire

tube

 

 

Antalgique

exemple : : Diantalvic

 

 

 

Alimentation

Equipement

Commentaires

Poids

Prix

sac à gravas ou poubelle

mini 80 litres, pour protéger les affaires dans le sac

70 gr

> 15 F

sacs plastiques Ziplok

2 paquets grands modèles, pour envelopper et regrouper toutes les affaires par catégorie dans le sac

100gr

> 30 Fr

aliments lyophilisés

pâtes, Soupe sachet, plats préparés ... pour 15 jours

6000 g

 

Sel

dans boîte photo

 

 

poivre

dans boîte photo

 

gratuit

barres céréales

une centaine, voire miel

Musculine G, pâte viande séchée et miel, Abbayse des Dombes, 01330 LE PLANTAY)

1000 g

 

sucre

dans Tupperware ou sac (200 gr)

 

9 F

lait en poudre

dans Tupperware ou sac (1000 gr)

 

 

café lyophilisée

dans Tupperware ou boîte hermétique 100 gr

 

>15 F

Divers

Equipement

Commentaires

Poids

Prix

Banane

assez grande, pour y ranger les cartouches explosives, mouchoirs, bidon, ranger les échantillons prélevés ... Je possédais une banane Sup’Air de parapentiste.

> 50 gr

30 F

passeport

Obligatoire

 

300 F

billets d’avion / train / bus

 

 

 

Pochette de tour du cou

à conserver toujours sur soi. Elle contient le passeport, l’argent, les cartes bancaires, les billets d’avion, le carnet de note, le carnet d’adresse

 

 

Assurance rapatriement

exemple : Europe Assistance

 

 

Photo, son, video

Equipement

Commentaires

Poids

Prix

appareil photo + objectifs

2 appareils (avec un reflex mini) + zoom 28-80 et 100-200 + filtre UV

 

 

pellicules diapo

exemple : Kodak Elite II, 10 pellicules mini...

 

> 150 F

piles neuves

pour les appareils photos

20 ge

90 F

Cristaux silicate déhydratant

Exemple : 4 sachets de Silicagel Humicapteur pour protèger les piles

50 gr

49 F

 

Divers facultatif

Equipement

Commentaires

Poids

Prix

bâtons de marche

utiles dans les pierriers ou dans les descentes  abruptes de  montagne

200 gr

> 200 F

radio

ou téléphone satellite

à la place de la balise

400 g

> 4000F

>30000F

boussole

transparente avec miroir (exemple : Recta RS 40)

50

130 F

Lampe de poche

(exemple : Micro Maglight)

70

> 80 F

gourde de ceinture

 

100

> 30 F

Masque pour dormir

pour soleil de minuit et pour l’avion

10

70 F

boules Quies

pour l’avion

10

25 F

camescope numérique

exemple JVC GR DVD 70, SANYO VM-PS12 ... avec ses batteries, et des cassettes DVD vierges

400

> 8000 F

enregistreur numérique

Minidisk enregistrables, avec minidisks vierges ou enregistreur DAT (exemple SONY ) avec ses cassettes DAT vierges et 6 piles R6

+ sa parabole pliable

400

 

500 ?

> 2000 F

ou

>3000 F

jumelles (paire de)

ou monocculaire

400

> 500 F

Plastificateur de document

Pour plastifier les cartes avant le voyage.

 

> 70 F

Instrument de musique

Léger, flûte, armonica ...

 

 

Gant de toilette

 

10

 

Crampons à glace

Léger, pliables

 

 

Bottines de plongée

Avec semelle antidérapantes pour franchir les cours d’eau

200

> 200 F

Un carré de tissu voyant

Couleur orange ou rouge fluo, ou un carré rouge avec une croix blanche en son centre, pour se faire repérer du ciel. Chez les marchands de tissus. Ou toile de parapente ou, de parachute fluo.

 

 


 

Le parc de katannilik

 

                Le parc “ Katannilik ”, littéralement “ le lieu des cascades ou chutes ” est situé au sud de l’île de Baffin, sur la péninsule “ Terra Incognita ”.

.Le parc se compose de 3 parties :

1) un ensemble de vallées et de gorges, entre le rivage sud de Frobisher Bay et un plateau culminant à 670 m.

2) un plateau inhospitalier, couvert de roches, percées de vallées glacières superficielles,

3) enfin une vallée plus verte, celle de la rivière Soper, serpentant sur 110 km, terminé par une grande lagune.

                Sa flore se compose de saules nains, exceptionnellement hauts de 3,6 mètres, de bouleau nain, l’airelle, de thé du labrador, de bruyère arctique. Les sphaignes et les cotons arctiques peuplent les zones humides. La saxifrage violette, le pavot arctique, campanules apportent leur touche de couleurs.

                Les caribous sont nombreux, les renards fréquents. Les loups sont rares, voire absents certaines années. Les bruants et les oies sont communs.

                La meilleur période pour la randonnée ou le canoë va de mi-juillet à fin août.

Accès :

vol first Air de Montréal jusqu'à Kimmirut ou Iqaluit (4 vols/sem.).

Le parc est à 5 mn de Kimmirut.

Sinon, Fisrt Air et Kenn Borek, pour environ 1000 $, peuvent vous déposer, avec en Twin Otters, sur la piste du Mont Joy ou celle du confluent des rivière Livingstones et Soper, au centredu parc.

Ou encore, d’Iqaluit, Eetuk Equipant, NorthWinds Aventures Arctiques et Qairrulik Outfiting d’Iqaluit, dont il faut réserver à l’avance les services, peuvent vous déposer au début de la “ Itijjagiaq ”.

                L’hiver, NorthWinds Aventures Arctiques

proposent, la traversée en traîneau à chien en 4 jours.

Equimentiers :

(Tous louent motoneiges, vêtements et matériel hivernal).

·      Eetuk Outfitting (Iqaluit)

Tel.: (867) 979-1984. Fax: (867) 979-1994

·      NorthWinds Arctic Adventures (Iqaluit)

Tel: (867) 979-0551. Fax: (867) 979-0551

E-mail: plandry@nunanet.com

Web site: www.nunanet.com/~plandry

·      Qairrulik Outfiting Ltd, Arctic Cat Sales,

PO BOX 863, IQALUIT, NT, XOA OHO

Tel : 1-867-979-6280 Fax : 1-867-979-1950

 

Informations sur le parc :

Unikkaarvik Visitors Centre (Iqaluit)

Tel.: (867) 979-4636. Fax: (867) 979-1261

E-mail: nunatour@nunanet.com

Web site: www.nunatour.nt.ca


Informations sur le tourisme arctique :

Ambassade du Canada, Direction du tourisme, 35 av. Montaigne, 75008 PARIS

 

Nunavut Tourism

P.O. Box 1450, Iqaluit NT, X0A 0H0, Canada

Tel: 1-800-491-7910 (for Canada and the United States), (867) 979-6551

Fax: (867) 979-1261

E-mail: nunatour@nunanet.com Web site: http://nunatour.nt.ca/site/index.asp

 

http://www.arctic_travel.com => Travail Nunavut, https://travelnunavut.ca/

et https://www.adventurecanada.com/

 

http://www.polarnet.ca => https://eu-polarnet.eu/

 

A Kimmirut :

 

Qayaq Nunavut (Kimmirut)

Tel.: (867) 939-2307. Fax: (867) 939-2119

 

Mayukalik Hunters and Trappers Organization (Kimmirut)

Tel.: (867) 939-2355. Fax: (867) 939-2112

 

Resources, Wildlife and Economic Development, GNWT

Includes the Katannilik Park office.

Tel.: (867) 939-2416. Fax: (867) 939-2406

E-mail: rjaffray@nunanet.com

 

Katannilik Territorial Park Interpretive Centre

Kimmirut. Tel.: (867) 939-2084. Fax: (867) 939-2406

E-mail: rjaffray@nunanet.com

 

Connaître les parcs arctiques :

 

Exploring Canada's Most Accessible Arctic National Park, https://www.nationalparkstraveler.org/2021/03/exploring-canadas-most-accessible-arctic-national-park

https://en.wikipedia.org/wiki/Northern_Canada

 

Pour connaître le Nunavut et ses enjeux :

 

Printemps inuit, naissance du Nunavut, Michèle Therrien, Indigène éditions, 144 P., 95 F, 1999.

 

Picco

L’origine du Nunavut

 

A l’origine du Nunavut : un homme John Amagoalik.

Pendant 20 ans, depuis 77, par des milliers de discours, en sillonnant communautés les plus reculées, il s’est battu pour la création d’une nation inuit.

Son maître mot “ retrouver notre dignité d’inuit ”.

Son discours “Nous n’avons pas besoin de la pitié, de l’aide publique, du parternalisme... ”. Plus d’assistanat, source a posteriori de mépris et d’infantilisation d’un peuple. Pour lui, la culture inuit ne doit pas être qu’un souvenir dans les livres d’histoire.

Le Nunavut est actuellement dirigé par un tout jeune président Mr. Picco de 34 ans.