CONCLUSION sur mes voyages
(conclusion partielle écrite en 84).
Que dire des comptes-rendu de
voyage n'ayant en apparence que pour but d'apporter des connaissances au
lecteur ?
Personnellement, je pense que la
connaissance des pays, par des séjours ou la lecture de livres objectifs les
concernant sera surtout utile pour se former une opinion
philosophique et politique juste ; basée sur des faits et non sur des mythes
entretenus par ceux qui veulent y croire et par les régimes
politiques qui y voient un moyen de se maintenir en empêchant toute
critique .
Le lecteur, par la description de 4
pays assez représentatifs des différents courants politiques sur terre (choix,
il est vrai limité et discutable), pourra s'apercevoir comme je
l'ai fait, que la plupart des pays socialistes autoritaires mentent
sur l'état de leur situation intérieure et qu'ils n'ont rien à
envier aux pays capitalistes équivalents .
Ceci étant, et pour répondre à ceux
qui me prendrait pour une personne non objective et anti-socialiste, je ne
suis pas contre le socialisme, mais contre tout autoritarisme .
Lorsqu'un pouvoir illimité est entre les mais de sens arrivistes, sans
scrupules ou/et incultes (et en général ce sont ceux là qui arrivent
le plus facilement à la tête des états autocratiques)1'observation empirique de l'histoire
a montré que cela conduit toujours à des régimes moins souhaitables
que ceux où les gens évolués ont le droit à la parole et peuvent y avoir une
action (ils font avancer plus vite la société par leurs
connaissances).
Je pense que tout peuple qui a
choisi un régime autoritaire (que se soient ceux qui choisissent la dictature du
prolétariat ou
le fascisme (1), reconnaîtra tôt on
tard son erreur et arrivera inévitablement à instaurer ou restaurer un régime
de liberté comme les régimes pluralistes »
La Cote d'Ivoire, exposée ici
semble me contredire, car c'est un état autocratique on règne une certaine
liberté et qui semble être une société au progrès rapide, avec des
idées avancées . En fait, il n'y a pas contradiction car la direction de
ce pays est éclairée (Houphouet Boigny est un homme très
intelligent qui n'a jamais fait couler le sans: et respecte ses
concitoyens), et donc de ce fait accepté par le peuple . Tout régime
autocratique - royaume, théocratie à la tibétaine, socialisme autoritaire –
serait agréable si sa direction était toujours éclairée,
honnête, bonne envers le peuple et constituée d'êtres exceptionnels .
Mais dans la pratique, l'axiome marxiste ou rousseauiste -
"l'homme est bon" n'est pas vérifié et dans tout
régime - même communistes - il y aura toujours des gens pour profiter du
pouvoir pour s'enrichir et engager tôt ou tard pour se
maintenir le processus infernal de "la répression / réaction de
mécontentement" qu'il est difficile de renverser .
Tant que les régimes autocratiques
n'auront pas trouve» un moyen pour ne garder au pouvoir que les gens
exceptionnels (sur le plan de la morale et de la direction éclairée) tout en
écartant les princes de machiavels, arrivistes et consort ... , ils
ne pourront se libérer de leur tendance à évoluer vers le cercle vicieux
"répression-réaction" (1) .
(1)
Les Salvadoriens, avant de vouloir passer d'un régime dictatorial de droite a un régime communiste
devraient méditer la dessus.
Le lecteur pourra aussi
s'apercevoir par ces compte-rendus du problème que peut poser
l'évolution culturelle et morale du peuple. S'il est inculte, il pourra ne pas
voir l'intérêt de la démocratie, pour une méconnaissance des leçons de
l'histoire, et "s'en mordre les doigts plus tard (exemple l'Iran). C'est le
risque qui peut arriver n la Côte d'Ivoire . S'il n'a pas de
connaissances économiques, s'il n'est pas raisonnable, il pourra
choisir une voie ou il obtient un niveau de vie minimum plus élevé tout
de suite et flattant son orgueil, même si le coût de cette
politique peut conduire à la catastrophe économique plus tard, retardé par un
endettement sans cesse croissant - c'est le cas de la plupart des
pays socialistes (Pologne, Algérie, en endettement . Ghana, Guinée où la chute économique
est déjà consommée).
Le lecteur pourra s'apercevoir
aussi qu'un pays on les sociétés privées ont un pouvoir sans limites (exemple
USA) peut aussi s'engager dans la voir des intérêts immédiats égoïstes
de ces sociétés à l'étranger (Chili ..») et provoquer en contre coup une
réaction internationale contre les intérêts de ce pays donc de
son peuple.
C'est pourquoi s'il est bon de
limiter le pouvoir de l'état en pays socialiste pouvant faire pression sur les gens
en tant qu'unique employeur) il est bon de limiter les pouvoirs des grandes sociétés en
pays capitaliste .
Donc la conclusion que l'on pourra
tirer de notre connaissance, c'est qu'il faut plutôt la démocratie, une
formation culturelle et morale des gens et une société mi capitaliste - mi
socialiste, si l'on désire une société aussi agréable que possible
.
Sinon, en dehors de toute
considération politique, je pense que ces connaissances
peuvent intéresser le journaliste, le scientifique, l'homme de la rue qui
pourra en retirer ce qu'il voudra.
Et si ce livre peut inciter le
lecteur à prendre sa valise, son billet, son passeport, sa carte de vaccination (le
cas échéant), j'aurais atteint mon but .
Post-scriptum
: J'ose pour terminer, ce livre, présenter un voeux pieux. Je pense
personnellement que certains pays seraient encore à étudier et à révéler à la
connaissance du public afin de lui éviter certaines erreurs de jugement. En
particulier les pays à l'information strictement contrôlée. Je pense en
particulier à
la Chine dont la réalité, sans avoir jamais été présentée dans un seul livre témoignage complet, n'a été dévoilée
que par bribes dans de multiples livres :
"Images
brisées" de Simon Leys (Flammarion) "Révolution Culturelle dans la Chine populaire" (10/18),
"Ombres Chinoises"de Simon Leys (10/18), "Les habits neufs du Président Mao" de
Simon Leys, Christian Bourgeois collection champ libre, "Mémoires d'un garde
rouge" de Daï Hsiao Aï (Albin Michel), "Avoir vingt ans en Chine" Ran Rui, "Fleuve
jaune" (Seuil), "Prisonnier de Mao" Pascalini (Folio), "Deuxième retour de Chine"
de J.Broyelle et C.Tchihart (Seuil), « La Vengeance du Ciel » de Ken
Ling (Robert Laffont).
Je pense
aussi à Cuba sur laquelle on ne possède que deux témoignages "Cuba quand même" de Marie
France Mo+tin (Seuil) "Prisonnier de Castro" d'Armando Viladarès
(Seuil), à l’Afrique du Sud avec un seul témoignage « Le long voyage de
Popy Nongena » d’Elsa Joubert (Laffont), au Tibet « Les cavaliers du
Kham" de Michel Peyssel (Albin Michel), "Crier avant de mourir " d'Elisabeth
van der Meerch (Laffont). A l'Angola, l'Albanie, l'Ethiopie, la Libye sur lesquels on ne possède
pratiquement aucun témoignage.
D'autres
pays présentés par les journaux ne sont pas toujours parfaitement connus par le notre : Israël,
l'Argentine, l'Algérie (Je pense au rôle que pourrait avoir Paul Bal+a, ancien correspondant en
Algérie, sur
la connaissance de ce pays s'il écrivait enfin son livre). Des livres à leur sujet seraient
plus que les bienvenus.