Un séjour au Bénin

 

Du 4 au 25 mars 2014.

Par Benjamin LISAN, fait à Paris, le 31/03/2014. Mise à jour le : 21 mai 2014 à 21h40

 

« Dans ces temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire », Georges Orwell.

 

1.     Introduction

 

Depuis l’enfance, j’ai toujours été sensible à l’injustice et à la malhonnêteté. Et toujours rêvé de contribuer à un monde plus juste et plus honnête. Mais toutes mes expériences m’ont convaincu que je suis terriblement un profond naïf et que cet idéal est un objectif inaccessible, comme ce voyage à vocation humanitaire le démontrera.

 

Cette fois-ci, mon Voyage au Bénin avait pour but de soutenir moralement, financièrement et matériellement, une association environnementaliste béninoise _ l’ABJED, Association des béninois jeunes pour un environnement durable[1] et son fondateur_ Daniel ... Et de leur apporter deux ordinateurs (2 UC), un équipement réseau[2] et 11 tablettes tactiles. Je devais réaliser, sur place, un voyage exploratoire, afin d’y effecteur une étude pour l’installation d’une salle informatique, pouvant se transformer en cybercafé, le soir et le WE[3].

 

Dans ce compte-rendu, j’ai voulu aussi raconter l’histoire d’une arnaque, la mienne, afin de mettre en garde d’autres personnes bien intentionnées, dont les acteurs humanitaires, afin d’éviter que ce genre d’aventure leur arrive[4].

Mais j’en profiterai aussi, pour décrire certaines choses distrayantes survenues durant mon séjour, et les spécificités et l’atmosphère du Bénin et montrer que ce voyage n’a pas eu que des aspects négatifs.

Par ce récit, je veux transformer cette expérience négative, en expérience positive. Qu’il vous soit utile.

Le lecteur pourra reprocher à mon récit de ne pas être synthétique. Mais il sera aussi très riche en informations.

 

2.     Le voyage et mon séjour

 

Pour la première fois, je choisis une compagnie aérienne, Brussel Airline[5], dont j’ai été satisfait. Je ne la connaissais pas, je savais juste qu’elle desservait fréquemment le Bénin.

Avec cette compagnie, j’avais le droit à 2 bagages de 24 kg, en soute, et un bagage, en cabine, de 8 kg. Et donc, je partais avec 56 kg d’affaires personnelles et de matériel informatique[6]. Une charge assez lourde.

 

Dans l’avion, je suis assis à proximité de deux sœurs catholiques, toutes de blanc vêtues, Evelyne et Monique, qui se rendent à Abidjan et à côté d’un Français, travaillant dans l’hôtellerie et ayant sa famille à Cotonou. 

L’une des sœurs me parle du caïlcédrat[7], un grand arbre miracle, ne perdant pas beaucoup ses feuilles en saison sèche. Elle me parle aussi d’une plante médicinale, la centenaria ou centella[8], aux feuilles rondes, qu’elle utile pour cicatriser et soigner les yeux et aussi en salade.

 

J’étais plutôt préoccupé au départ de ce voyage, en raison de divers soucis en relation avec Daniel et une autre personne, Florence, directrice d’une ONG, que l’appellerait ici sous le sigle GHA et me faisant maintenant douter de la pertinence d’avoir maintenu, contre vent et marée, mon voyage au Bénin.

A cause de ces soucis, qui m’avait faire perdre beaucoup de temps, je n’étais pas arrivé à préparer, à temps, toutes les tablettes numériques destinées à l’Association ABJED. Et à cause de toutes ces pertes de temps, je n’avais pas eu le temps de renseigner, avant mon départ, sur la situation intérieure du Bénin[9], contrairement à mon habitude.

Je ne connaissais même pas le nom du président de la république actuelle du Bénin[10].

 

Accessoirement, j’étais aussi inquiet à cause de la situation en Ukraine, rappelant étrangement la crise des Sudètes[11] et qui pouvait avoir des répercutions aussi graves que de déboucher sur une 3ème guerre mondiale.

 

Un bref retour en arrière dans le passé

 

Pour comprendre ces soucis et à ce qui m’avait amené dans cet avion vers le Bénin, effectuons un petit retour dans un passé récent.

 

J’ai connu Daniel, il y a environ 4 ans.

Au départ, pendant 2 ans, j’ai été relativement prudent, car souvent Daniel était bizarre, fantasque, ne disait jamais ce qu’il cherchait auprès de moi. Il n’était jamais clair sur ses intentions à mon égard, tout en se réclamant, en permanence, de mon amitié, et tout en m’affirmant sa grande estime pour moi, pour le fait d’avoir mis en lignes des documents importants, sur mes deux sites Web, l’un pour aider aux projets de reforestations, l’autre pour le développement durable, tous les deux pour les pays en voie de développement[12].

 

Au départ, il donnait plutôt l’impression d’être un « simple d’esprit ». Le nom, de départ, de son association « Opération bénédiction » et les affirmations appuyées et incessantes de ses convictions chrétiennes, ne m’inspiraient guère confiance. Mais j’essayais d’être toujours correct avec lui et de jamais lui opposé une fin de non-recevoir, parce que justement il paraissait « simple d’esprit ».

 

Puis au bout de 2 ans, il a changé le nom de son ONG et il lui a donné un nom me semblant plus sérieux « Association des Jeunes Environnementalistes pour un Développement Durable ».  Progressivement, il est apparu remarquablement intelligent, très fin, très sérieux. J’avais l’impression d’assister à un miracle inexplicable[13].

 

Ensuite, il m’a envoyé régulièrement des photos des jardins scolaires et de mini-élevages qu’il avait créés pour des élèves et les associations de femmes, qu’il avait ensuite accompagnés. Sinon, il m’avait envoyé des textes avec photos sur des jeunes qu’il avait accompagnés dans l’installation de leur élevage (lapins, poulets de chair …) ou de leur jardin maraicher.

Ensuite, encore, il m’envoya aussi la déclaration en préfecture, au Bénin, de son association et le scan recto verso de sa carte d’identité.  Tout cela, à la longue, m’a paru sérieux et plutôt sympathique et m’inspirait confiance.

 

Apparaissait bien plus intelligent, qu’il y a deux ans, il montrait de vraies connaissances d’expert en agronomie et écologie, même si ses nombreux écrits restaient constellés de fautes d’orthographes. Je ne comprenais pas que, durant 2 ans, il n’avait pas eu l’intelligence de me montrer ses vrais ses talents, ses réalisations, et de se faire passer pour un quasi « simplet ». Daniel apparaissait toujours bizarre, incernable, mais toujours bourré d’idées[14].

 

Par moment, j’avais maintenant l’impression que nous étions régulièrement sur la même longueur d’onde et qu’on s’entendait bien. Il semblait se rapprocher tous mes points de vue sur le développement durable de l’Afrique.

 

La centaine de photos qu’il m’avait envoyée par Internet _ me démontrant ainsi l’utilité de son association et ses actions pour les jeunes _ m’avait, finalement, convaincu de venir l’aider sur place au Bénin, en mars 2013[15].

D’autant que l’idée de ferme-école était vraiment l’idée que je voulais promouvoir en Afrique, depuis 2008, à cause de la dégradation écologique rapide de ce continent (en particulier pour lutter contre sa déforestation rapide etc.).

Donc, durant 1 ou 2 ans, je me suis vraiment battu et ai passé un « temps fou » pour Daniel pour préparer des dossiers pour lui, pour ses projets, afin de tenter de trouver des mécènes pour les financer[16].

 

La survenue de Florence dans nos projets :

 

Au moment, où je recherchais une personne dans la recherche de mécène, un ami en qui j’avais confiance, Patrick, responsable, avec son frère Olivier, de l’ONG l’Homme et l’environnement, agissant à Madagascar, m’a mis en relation avec Florence, président de l’association humanitaire GHA. Cette dernière agissant surtout au Kenya, était présentée comme une experte de la recherche des financements humanitaires.

 

Finalement, cette dernière me contacte par mail, puis par téléphone, le jeudi 19 septembre 2013, se recommandant de Patrick et se présente comme la spécialiste de la recherche de financements.

Son arrivée semblait miraculeuse et tomber à point nommée, comme celle du chevalier blanc.

 

Au départ, Florence nous affirmé que, suite au rallye automobile qu’elle avait effectuée en Afrique, Volkswagen, son sponsor, lui avait offert 10.000 € pour faciliter la fondation de son ONG. Florence nous a promis de s’occuper de tout et d’obtenir de grandes rentrées d’argent. Au départ, elle nous promettait monts et merveilles[17] [18].

 

Florence semblait apparaître comme dynamique et très compétente. Et elle semblait donner des conseils avisés, sur tout.  A départ, son association donnait l’impression d’avoir une certaine puissance financière. Par exemple, elle avait payé, rubis sur l’ongle, une somme de plus de 300 € pour le paiement de la publication au journal officiel de l’Association ABJED (ce qui n’avait jamais pu être fait jusqu’à maintenant par Daniel, par manque d’argent) et l’abonnement Internet 3G de Daniel.

Ainsi, par ses déclarations fermes et ses gestes financiers, elle a très vite pris de l’ascendant sur nous.

Un jour, elle m'a même bombardé, à mon étonnement, "responsable Bénin" pour son association, sans me consulter, ni consulter les membres du bureau de son association[19].

C’était presque la « lune de miel » entre nous.

 

Mais en moins de 2 mois, à partir de janvier, sans que je comprenne ce qui m’arrivait, sur différents prétextes concernant ma communication[20], elle avait réussi à m’évincer du projet que j’avais initié, avec Daniel, pour le développement du Bénin, depuis 2 ans.

Ce que je ne comprenais pas est que Daniel systématiquement semblait prendre sa défense. Je croyais que Daniel était naïf et qu’il était tombé sous son emprise mentale. Comme Florence avait employés des moyens que je sentais malhonnêtes[21], je n’étais pas disposé à me faire déposséder de mon propre projet.

Et c’est pourquoi, j’avais décidé de tirer les choses, au clair, avec Daniel, afin de comprendre ce qu’il se passait[22] et faire en sorte, en tenant mon engagement de venir avec le matériel informatique promis à Daniel, que Florence ne « mette pas le grappin » sur le projet.

 

Par ailleurs, je m’étais démené pour faire parvenir _ via un béninois prénommé Charles _ un ordinateur portable à Daniel, afin fin décembre, afin qu’il puisse assurer ses cours à temps[23] _ action pour laquelle Daniel m’avait d’abord félicité, le 25 décembre. Or maintenant, dans un mail du 3 janvier, Daniel m’en faisait désormais le reproche, m’affirmant que Charles lui avait conseillé de se méfier de moi, suite à mon action charitable.

 

Mais en même temps, il faisait tout pour me pousser à maintenir mon voyage au Bénin, après que je lui avais annoncé l’annulation de mon voyage.

Continuellement, son comportement me paraissait complètement déroutant, incompréhensible.

Ce sont ces contradictions que je ne comprenais pas.

 

Mardi 4 mars 2014

 

Tels étaient les sujets de préoccupation précédents, occupant fortement mon esprit dans l’avion. Je me disais que décidemment, la vie n’est pas un long fleuve tranquille et que cette aventure serait certainement plus dure que je le prévoyais. Mais je n’imaginais pas à quel point elle serait dure et imprévisible.

 

Pour me changer les idées, je lisais, dans la revue de la compagnie aérienne, qu’un organisme WAMU[24] avait réussi à lancer la culture d’exportation d’haricots verts fins, au Kenya, en suivant des règles de qualité stricte. Et qu’en Côte d’Ivoire, la culture d’exportation des ananas suit les mêmes règles strictes, grâce à un système de traçabilité[25].

Puis j’ai regarde le film « Tout est perdu », avec Robert Redford, un excellent film[26].

 

Mon arrivée à Cotonou au Bénin

 

J’arrive dans la nuit à l’aéroport de Cotonou. Aucune affiche touristique dans le hall d’arrivée. Visiblement, le Bénin n’a pas misé sur le tourisme. Malgré mon encombrant matériel informatique, je passe le contrôle douanier comme une lettre à la poste. Dehors, il fait chaud, une chaleur moite et humide. L’avion a annoncé 28°C à Cotonou.

 

Daniel m’attend avec Julien et Gabriel, deux membres d’ABJED. Nous nous saluons.

La moto de Daniel porte, derrière, une grosse plaque sur laquelle est peinte l’inscription « Opération bénédiction ».

Il me dit que sa moto, qui est vieille, ayant 5 ans, et dont j’ai financé la réparation, est maintenant réparée, grâce au changement d’un pneu et d’une roue dentée.

 

Je suis à l’arrière de sa moto, en train de porter l’une des deux UC d’ordinateur entre mes bras. J’ai en même temps mon lourd sac à dos, sur le dos. Julien, sur son scooter, serre, entre ses jambes, l’autre UC. Gabriel, assis sur le porte-bagage du scooter, tient le reste. Nous sommes lourdement chargés. Personne ne porte de casque.

A un rond-point important, Julien est heurté par une moto. Celle-ci ne s’arrête pas. L’UC tombe. Je crains que ce choc n’ait endommagé l’UC.

 

Il y a beaucoup de motos partout. Plus de 80% des motocyclistes ne portent pas le casque. La conduite est dangereuse, les motocyclistes roulant, le plus souvent, très près les uns des autres, ne respectant aucune distance de sécurité.

 

Après avoir roulés environ 15 km sur une voie parallèle à un très long boulevard autoroutier à 4 voies _ voie remplie densément de deux roues motorisées _, nous arrivons à la ville d’Abomey-Calavi, puis, par des chemins en terre, jusqu’au quartier de Togoudo, où réside Daniel. Togoudo est un vrai village africain disposant d’électricité.

Les communes de Cotonou, d’Abomey-Calavi et de Godomey semblent former une grande conurbation.

 

Pendant toute la durée de mon séjour au Bénin, je dormirais au domicile de Daniel, une pièce de 12 m2, encombrée, couverte d’un toit en tôle (sans aucune isolation).  Il y fera souvent plus de 40°C. La douche est un sceau d’eau froide, puisée dans un puits chez un voisin. Il loue son local. Daniel semble vivre seul, dans la précarité.

Daniel m’explique qu’il a acheté spécialement un ventilateur, afin de me servir d’anti-moustique. Ce ventilateur me servira surtout à supporter l’intense chaleur régnant en permanence, jour et nuit, dans le local.

J’aurais d’ailleurs un mal fou à supporter cette forte chaleur. Elle me rendra la plupart du temps amorphe ou mal en point, durant tout mon séjour.

 

Dans notre chambre, nous recevons régulièrement la visite des lézards margouillats et des geckos, d’excellents anti-moustiques. Ce sont de vrais acrobates capables de courir très rapidement sur des surfaces verticales (tels que murs …). On entend régulièrement le boucan des margouillats évoluant sur le toit en tôle. Je suis émerveillé par le mystère des margouillats grimpant sur les murs verticaux en parpaing.

 

Chaque nuit, pour éviter les vols, il range sa grosse moto, dans son local, où déjà il n’y a pas beaucoup de place.

 

Durant mon séjour, je ne lui connaîtrais aucune relation féminine[27]. Fait qui m’a étonné étant donné qu’il est plutôt musclé, beau garçon et qu’il a un réel charisme et ascendant sur tout le monde.

 

Daniel n’explique qu’il est très pauvre et qu’il n’a pas les moyens de financer mon hébergement. Il me demande donc de l’argent pour cela. Finalement, durant le sujet, je lui donnerais au total plus de 500 €, pour financer mon hébergement. Je sais que le coût de ma présence pour Daniel (en frais de nourriture et d’essence pour la moto) sera nettement moindre que cette somme. Mais je ferme les yeux en raison du fait que je sais qu’il en conservera une partie pour lui. Car je pense que cet argent pourra lui être utile, ainsi qu’ABJED.

Je ne pouvais donner plus, ayant déjà dépensé plus de 2500 € (peut-être 3500 €) entre les différents matériels informatiques, les diverses aides[28], offertes depuis 2 ans et souvent réclamées par Daniel, et le voyage en avion (571 €). Et de plus, mon compte bancaire est déjà négatif[29].

 

Ensuite, je reste, durant de longs jours, bloqué dans la chambre de Daniel (à cause du manque d’argent). J’y passerais beaucoup de temps à regarder la télévision béninoise[30] _ en particulier la chaîne BB24, du moins, quand il n’y a pas de coupures de courant, fréquentes dans ce quartier _ ou à lire la rare littérature disponible chez Daniel.

 

Daniel me démontre régulièrement sa foi de chrétien évangéliste. Sur un mur de son local, est apposé un grand poster présentant la hiérarchie diocésaine des responsables de son église évangéliste béninoise.

Souvent en ma présence, dans le local, il prie ostensiblement et bruyamment. Ce qui créé une atmosphère étrange.

Comme c’est le cas ce soir. Daniel me dit être très remué par les derniers évènements, raison de ses prières.

 

Il me dit être contre le pragmatisme utilitariste, sans idéaux. Mais il se dit aussi juste pour l’efficacité concrète ( ?).

 

A mon arrivée, il m’a fait un exposé dur sur la colonisation française. J’ai répondu à ses arguments, d’une façon humoristique (prétendant que la France est venue coloniser les Africains pour leur « bien », pour apporter la « civilisation » à des peuples « sauvages » etc.).

 

Daniel me met en garde contre les Béninois, et les habitants du quartier, à cause de ma couleur de peau. En tout cas, ne jamais me promener la nuit dans le quartier. Car il y a tout les risques que je risque de me faire voler. Et effectivement, je ne sortirais jamais la nuit, sans la présence de Daniel. Et quand je sortirais dans le quartier, en journée, je ne le ferais finalement que rarement et avec rien dans les poches[31].

Dans ce quartier, les animaux divaguent en toute liberté, tels de petites chèvres courtes sur patte, des poulets, des cochons (d’une race naine ( ?)) …

Les hommes souvent pissent partout, sans beaucoup de pudeur, dans le quartier, comme partout au Bénin.

On sent souvent une odeur de brûlé dans le quartier, en fait l’odeur de la cuisson au charbon de bois, dans les cuisines des ménagères.

 

Mercredi 5 mars 2014

 

Le local de Daniel fait partie d’un ensemble de quatre locaux loués, occupés chacun par un jeune étudiant, mitoyens d’une cours en terre battue, clôturée d’une haie vive. Ces petites maisonnettes ont été construites par Madame Zanvo, pour ces étudiants.

Les deux jeunes, encore étudiants, occupant le local d’à côté, semblent convertis à ABJED. De temps en temps, je discute avec ces jeunes, Koffi et Théophile, quand nous sommes assis tous ensembles sur des chaises, dans la cours.

Nous réfugions souvent sous un arbre, au feuillage semblable à celui du mimosa et aux feuilles se fermant la nuit[32].

Koffi, qui d’après ses déclarations serait en année de maîtrise d’Allemand, passe son temps à lire un livre de cours d’Allemand.

Théophile a une désagréable habitude, celui de laisser sonner la sonnerie de son portable, chaque matin, à 4h, 4h15, 4h30 …

 

L’un de ces jeunes a posé, en avant du moteur de sa moto, une plaque en acier servant de pare-cailloux.

Un exemple de l’inventivité bricoleuse des Africains.

 

L’un deux m’indique qu’au mois de janvier, le vent chaud l’harmattan est arrivé jusqu’à Cotonou, ce qui n’était jamais arrivé dans le passé. Pour lui, c’est le signe d’un changement climatique, d’autant que la saison des pluies arrive progressivement de plus en plus tard, au fil des années.

Je m’étonne de la densité des motos à Cotonou. On m’indique que c’est parce qu’il y a quelques années, la taxe de douane sur les motos (presque toutes importées d’Asie, en particulier de Chine) est passé de 150% à 60%.

 

Julien, qui habite loin et qui est revenu nous voir, nous parle de la corruption dans le port de Cotonou (où il a fait un stage). Selon lui, les corrompus ne doutent pas qu’ils sont corrompus. Et que dans tous les cas, ces derniers refuseront de diminuer leur train de vie.

Julien pense que le « capitalisme sauvage » _ qui ignore la pauvreté _, et l’individualisme, qui règnent actuellement au Bénin, sont venus des USA.

Selon lui, la sécurité alimentaire n’est pas atteinte au Bénin.

Je lui dis que l’avenir du Bénin est l’agriculture, d’autant qu’il n’y a pas de pétrole, d’or, de diamant, de coltan au Bénin, autant de malédictions qui ne toucheront pas son pays.

Pour réduire l’insécurité alimentaire, je suggère qu’il faudrait peut-être contacter, pour cela, Monsieur Lionel Zinsou [l’homme d’affaire le plus riche du Bénin], qui aurait créé un écolodge au Nord du Bénin. On me répond « que dans tous les cas, il prendre sa plus grande part » (sous entendu, [en finale] « il n’est pas un philanthrope »). 

 

Je rencontre Madame Zanvo, la logeuse de Daniel et de ces jeunes (celle qui leur loue ces locaux), une dame respectable, qui me paraît sympathique, et qui a le même âge que moi (58 ans). Elle est en train d’éplucher de la corète potagère _ plante alimentaire, utilisée comme les épinards, appelée ici au Bénin « crincrin » _, avec sa belle-fille Joséphine. Madame Zanvo est souvent appelée « Maman Zanvo ».

Elle m’indique que Daniel est un vrai chercheur.

 

Jocelyn, le fils de Madame Zanvo, a un pied plus court que l’autre, ce qui l’oblige à se déplacer en permanence avec une béquille. Son handicap l’oblige à se déplacer avec son quad, pour aller par exemple à son travail, dans le ministère de l’économie. Il désigne souvent sa mère, en l’appelant « la vieille ». Les appellations « le vieux » ou « la vielle » sont un signe de respect au Bénin. Elles n’ont pas la connotation péjorative donnée en France. On ne l’appelle pas par son prénom (ce qui trop familier), on préfère l’appeler par un surnom, tel « jolie maman ».

 

Je hume les odeurs de cuisine au feu de bois, partout dans le quartier. Aucun cuiseur à bois économe (CBE) ici. Le charbon de bois, utilisée pour la cuisine, contribue, ici aussi, à la déforestation du Bénin.

 

Je teste les deux UC (le matériel offert par David et Véronique). Elles se révèleront bien fonctionner, malgré le choc de l’une.  Quand aux tablettes numériques, je ne m’apercevrais que, seulement presqu’à la fin du séjour, que 2 sur les 11 sont cassées[33].

 

A partir de mon disque dur externe, je transferts enfin, sur l’ordinateur portable de Daniel, la base de données documentaires pour le développement durable des pays en voie de développement, qui occupe maintenant 38,8 Go et est constituée de 20278 fichiers déclinés en plus de 1000 répertoires et/ou thèmes. Il attendait cette nouvelle version avec impatience. Il me dit que beaucoup d’Africain ne comprennent pas l’importance de cette documentation (sous-entendant que lui l’a comprise).

 

Aujourd’hui, Daniel donne des cours à des « apprenants », dans une salle ouverte, qu’il loue auprès d’un retraité, situé à 50 mètre de son habitation. Il me dit avoir été aidé, pour le contenu de ses cours, par l’ONG « Elevages sans Frontière ».

Au niveau de ses cours de maraichage, il prône une agriculture écologique, exempte de pesticide.

 

L’après-midi

 

L’après-midi, je passe mon temps à lire une plaquette, que m’a prêté Daniel sur « les produits locaux togolais dans votre assiettes », 2ème édition, 2010. Ce fascicule tente d’inciter les Togolais, qui ont tendance à acheter les produits occidentaux, à acheter plutôt les produits locaux togolais[34].

 

Ce document aurait été rédigé avec l’aide du Service de Coopération et d’Action culturelle de l’Ambassade de France et de l’ONG « Pain pour le Monde » (Brot für die welt), en relation avec des ONG locales OADEL, IFDC et VECOWA.

 

On y lit que :

« Au Togo, une personne sur deux ne mange pas à sa faim, dont 80% de ruraux.

Le taux de malnutrition y est de 16,7%.  La moyenne des dépenses alimentaires dans le budget du consommateur est de 63,7% en ville et 78% en milieu rural ».

 

Dans l’annexe que j’ai placé à la fin de ce récit, sont indiqués tous les produits locaux recommandés par ce guide (et pouvant remplacer les produits importés occidentaux).

 

Je m’amuse à noter les coordonnées GPS du domicile de Daniel :

N 06° 24 553’, E 002° 19 861’, Elévation 27 m

 

Le soir, il m’indique qu’il a besoin de moi (et de mon argent) pour créer un compte bancaire pour son association auprès de la Diamond Bank. Il a besoin de 50.00 F CFA, soit 76 €.

Pour pouvoir créer le cybercafé prévu, il m’indique que le prix de l’abonnement, pour sa connexion Internet, pris auprès de l’opérateur Isocèle coûtera 160.000 F CFA / mois, soit 243,20 € / mois (cela fait beaucoup). Il me montre le dépliant d’Isocèle qui le confirme (mais ce prix est la fourchette haute). 

Il me parle d’acheter un marécage (qu’il appelle un « bas-fond ») où l’on pourrait y cultiver du riz et du taro.

 

Le soir Daniel m’offre un jus de bissap, le fruit d’un ibiscus, au goût de bonbon anglais, puis m’amène de nouveau chez Madame Zanvo.  Quand il fait très chaud l’après midi, Daniel m’offrira régulièrement du jus de bissap bien frais, apporté souvent par un jeune.

 

Jocelyn me dit que Daniel a beaucoup d’ambition pour ABJED.

Il me dit que les Béninois veulent avoir une maison, un 4x4 et de beaux vêtements.

 

Entre eux, les personnes du quartier parlent la langue majoritaire du Bénin, le Fon (parlée par 80% des Béninois).

On m’explique que tout le monde, au Bénin, parle des langues vernaculaires (locales), telles que le Fon, le Goun, le Nago, le Yoruba, le Cueda, le Seto, l’Adja. Le Français, quant à lui, est parlé à la télévision et dans les administrations.

 

Durant mon séjour, je regarderais souvent la télévision béninoise, car je n’aurais souvent que cela à faire.

 

La chaîne de télévision nationale publique béninoise, l'ORTB[35], semble être aux ordres du pouvoir[36]. Un aucun esprit critique se semble apparaître dans ses émissions, que cela soit envers le pouvoir et le président de la république actuelle, le docteur Thomas Boni Yayi[37]. Sur cette chaîne, il toujours présenté comme un « bon père de famille », bon pour son peuple, tel un président paternel. On le voit souvent porter un chapeau de paille. Il ne porterait pas de chaussettes.

 

On y montre le président, par ci, par là, inaugurant telle réalisation, présidant tel meeting etc. Les déclarations des ministres ou des hommes du parti du président (qu’on appelle, ici, les « mouvanciers ») sont aussi diffusés, ainsi que beaucoup de communiqués gouvernementaux. Je note que chaque jour, vers 19h, sur cette chaîne nationale de TV béninois, des avis de décès _ la notice nécrologique_ sont présentés.

 

Actuellement, beaucoup de « palabres » à l’ORTB, en particulier en relation avec la commémoration de la Journée de la Femme, du 8 mars. Ces commémorations dureront pendant plus d’une semaine, sur cette chaîne.

On y présente aussi la campagne de lutte contre le ver de Guinée, causant la dracunculose.

On y informe que toutes les chaînes de télévisions béninoises devraient passer à la TNT en 2015.

Je constate que beaucoup de musique passe sur les 3 chaînes que j’arrive à capter (comme à Madagascar).

J’y apprends qu’une zone franche industrielle[38] (ZFI) de 230 ha a été installée, en 2005, à Sémè-Podji, à l’Est de Cotonou, à 5 km de la frontière nigériane. Dans le reportage, on voit que certaines parties sont encore en friche.

 

Une publicité, pour Fort Yam, un complément alimentaire, vente ses vertus « aphrodisiaques » sur la sexualité masculine.

 

Je suis frappé par le fait que Daniel passe beaucoup de temps sur Internet[39] _ plusieurs heures par jour _ et qu’il se débrouille remarquablement bien en informatique. Il me dit qu’il avoir son équipe d’informaticien (j’en rencontrerais un, ultérieurement, M. Mahafous SAKA).

 

Le soir, parlant avec véhémence, Daniel me dit être dégouté par les palabres politiques. Il se dit être admirateur de Vladimir Poutine, selon lui le modèle de l’homme fort [qui supprime les palabres politiques].

J’ai du mal à le comprendre, alors que les Béninois se sont battus pour renverser le régime despotique de Matthieu Kérékou. Je suis déçu par ses déclarations, d’autant que, pour moi, il est évident que Poutine est un homme dangereux[40] pour la paix dans le monde. Daniel serait-il antidémocrate, cédant aux chants des sirènes populistes ? Comment Daniel, s’affichant comme chrétien, peut-il admirer cette personnalité aussi dure, sans état d’âme ?

 

Vers 2h du matin, éclate un violent orage, qui a le mérite de rafraichir l’air. Le bruit de la pluie sur la tôle ondulée est assourdissant[41].

 

Jeudi 6 mars 2014

 

Il me fait visiter un local, totalement clos et comportant une porte en fer [donc protégé contre les vols, contrairement au local ouvert qu’il utilise actuellement], qu’il voudrait utiliser comme le futur local des cours.

Je trouve ce local, mesurant 4 m x 4 m, soit 6 m2, très petit. Juste à côté, se situe un local jumeau.

Chaque local serait loué 10.000 F CFA / mois, soit 15,2 € / mois (ou 30,4 €, si l’on loue les deux locaux).

Il m’affirme pouvoir « caser » jusqu’à 20 personnes par local.

Il me dit de me presser pour l’aider à les louer, sinon ces locaux risquent d’être loués à d’autres personnes. Sinon, il me propose d’aller chercher un autre local. Je ne suis pas très enthousiaste [pour sponsoriser cette location etc.].

 

Il me parle que j’achète 2 ordinateurs complets et 3 écrans plats qu’il a vu dans un petit magasin à Togoudo, le long du grand boulevard à 4 voies. Ainsi, il aurait enfin à sa disposition une vraie salle informatique, suffisante pour monter son cybercafé. Il m’affirme que les 3 écrans plats coûteraient entre 20.000 et 30.000 CFA[42].

 

Il ne s’arrête pas et continue de plus belle.

Il m’affirme aussi qu’il existe un abonnement Internet pour le cybercafé moins cher à 150.000 F CFA soit 229 €.

Puis, il me parle de la trésorière d’ABJED, Edwige A., qu’il me fera rencontrer la semaine prochaine. Cette dernière apportera l’une des deux signatures nécessaires pour l’ouverture du compte bancaire à la Diamond Bank.

 

Daniel me dit s’être renseigné sur le prix des écrans plats et des ordinateurs ont il m’a parlé. Et voici les chiffres :

Chaque écran plat coûte 45.000 F CFA (soit 68,40 €). Les trois écrans coûtent au total 135.000 F CFA (soit 205,20 €).

Un des deux ordinateur complet coûte : 110.000 € (167,20 €), l’autre : 135.000 € (soit 205,20 €).

Daniel voudrait bien que j’achète pour ABJED tout l’ensemble (soit 410,40 €).

Je trouve qu’il exagère et je le lui dis et lui dit d’apprendre à rester respectueux de mes faibles moyens financiers.

 

Comme je m’en apercevrais durant mon séjour, Daniel, encore et toujours, me sollicitera, sans fin, pour obtenir toujours plus l’argent de moi. Il ne s’arrête jamais[43].

Comme je n’ai de nouveau rien à faire, je regarde une nouvelle brochure, de sensibilisation des jeunes à la reforestation « Felix et amis, arbres après arbres », de l’ONG « Plant for the planet », prêté par Daniel.

 

L’après-midi

 

Nous devons assister à 14h20, à la soutenance d’une thèse sur les conditions sanitaires de la filière de la transformation de l’arachide, d’un de ses cousins, à l’Université d’Abomey-Calavi. Nous y rendons avec 30 mn de retard. Ce que je comprends de son exposé est qu’il faut faire attention aux conditions d’humidité durant son stockage, pour éviter les moisissures et bactéries.

A la fin de son exposé, le jury constitué de professeur met le doctorant endimanché sur le grill. Mais les questions posées portent plutôt sur la forme (les fautes d’orthographes, les problèmes de présentation … dans la version polycopiée du mémoire) que sur le fond. Daniel me dit que ces questions critiques ne sont que pour la forme et que son cousin obtiendra bien son diplôme (doctorat).

Le doctorat, intimidé, dont on sent le tract, effectue son exposé à l’aide d’un vidéoprojecteur. A un moment donné, suite à une panne de courant. Il est obligé de continuer sa démonstration, sans cette aide précieuse.

 

Je note, durant sa présentation, que l’arachide serait un « produit à forte identité géoculturelle ». On peut en faire de la pâte ou du tourteau. Son tourteau pourrait nourrir les pays en voie de développement. Il faudrait des moyens de conservation à long terme, mais qu’il y a le problème de contamination. Or les normes sont très strictes, dans l’Union Européenne.

Je suis étonné que cette thèse ne comporte aucune étude microbiologique [au microscope] des pathologies touchant les graines d’arachides. Il cite juste une revue de microbiologie.

 

A la sortie de la salle servant aux soutenances de thèses, Daniel me présente un arbre, le campêche[44], qu’il propose comme choix possible pour les haies épineuses de sa future ferme-école.

 

En fait, l’université est en grève depuis 2 à 3 mois, les enseignants réclamant une revalorisation de leurs salaires. Et durant de temps, les étudiants ne vont plus en cours. Ils sont désœuvrés.

 

Puis nous allons visiter « le grand chef du quartier », qu’il appelle « papa », selon ses termes. Ce dernier nous reçoit en boubou traditionnel. Il me dit avoir travaillé 7 ans en Suisse, en tant qu’ingénieur électricien électronicien à Lausanne. C’est lui qui loue à Daniel la grande salle ouverte où Daniel donne ses cours. Cette salle ainsi que celle d’à côté sont les restes d’une école d’électronique et d’informatique que ce Monsieur « papa » avait voulu lancer, à son retour de Suisse. Aventure entrepreneuriale s’étant soldée par un échec financier.

 

Le soir, Daniel et moi nous dinons dans un restaurant proche d’un repas à base de poissons frits et d’une pate de maïs fade qui a la consistance d’une gelée blanche dure. Il est accompagné d’un jus de baobab, un jus fort mais bon.

 

Jocelyn, que nous retrouvons, dans notre cours en terre battu, en train de discuter avec les étudiants voisins de Daniel, justifie le désamour des béninois pour les produits locaux, par le fait que les élites béninoises ont été formés en France et ont adopté le mode de vie des Français ou des Européens[45].

 

Note : Je pense aussi que ce qui entre en jeux est la qualité et la présentation des produits béninois ou Africains.

J’imagine que les Africains devraient inventer un marché commun (ou OUA) pour les producteurs agriculteurs africains afin de pouvoir mieux résister à la concurrence déloyale des subventions agricoles européennes ou américaines.

 

Pour lui, les béninois ne réfléchissent pas[46], il n’y a pour eux que l’argent facile.

Jocelyn ne veut pas d’enfants. Car selon lui, les enfants coûtent chers.

Selon lui, il faut payer :

 

Les Béninois devraient bénéficier de la RAMU, régime d’assurance maladie universelle.

Seulement 1% des Béninois cotisent à l’assurance maladie.

A l’hôpital, on ne devrait pas payer, mais, en fait, on doit payer pour tout.

 

La main d’œuvre de base est souvent payé 600 F CFA / jour (soit 0,91 €). Il faut vraiment aimer son travail à ce prix là. Le SMIC béninois est fixé à 35.000 F CFA (~ 53,2 €).

 

Dans un documentaire sur l’école INPHB (Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny) d'Abidjan, passé sur l’ORTB (je crois), son directeur général indique que les frais de scolarité, de repas, d’hébergement des étudiants, s’élèvent à 2.400.000 F CFA / an (soit 3 648,00 € / an). Ce n’est pas donné pour un Africain.

 

Il y a beaucoup de fraudes et d’évasion fiscale au Bénin, en particulier à cause de la porosité de ses frontières (en particulier avec le Nigéria). Il y a des circuits informels, par exemple, pour l’essence de contrebande venant du Nigéria, pour le fer à béton (impossible de faire des recoupements fiscaux).

 

Effectivement, on voit partout, de l’essence de contrebande venu du Nigéria voisin, vendu en bord de route et partout en ville, dans des bidons, bouteilles en verre ou dame-jeanne (pour 550 F CFA le litre, soit 0,84 € le litre).

Selon Daniel, il y aussi le trafic du bois avec les chinois.

Daniel pense qu’il faudrait couper le Nigéria en deux, car trop grand.

 

Daniel déclare, en nous disant être l’auteur de cette citation, que l’Afrique souffre des trois « P » : Politique, dans mes Poches, avec mes Proches. Selon lui, ce sont elles qui tue le Bénin.

Jocelyn dit qu’on gagne beaucoup d’argent avec le commerce de la pollution, des déchets toxiques venant des pays riches, importés illégalement en Afrique.

 

Daniel me dit craindre que le gouvernement béninois, en aidant à développer l’ONG Songhaï au Bénin, en particulier par de nouvelles implantations dans le Nord du Bénin, récupère l’ONG Songhaï à son profit.

 

Vendredi 7 mars 2014

 

Le soleil est de retour.

On entend beaucoup de chants d’oiseaux dans le quartier. Je vois surtout des sortes de merles, des tisserins jaunes, construisant leur nid surtout sur les palmiers à huiles du quartier, et des tourterelles dont on entend le roucoulement « KhouKhouKhou », même au milieu de la nuit.

 

Je constate que la ville subit beaucoup de coupures de courant, déjà hier lors de la soutenance de thèse, hier soir, ce matin entre 8h et 9h30 … Cela sera une constante pendant toute la durée de mon séjour.

Je ne parle même pas du problème de ses multiprises chinoises de mauvaise qualité (dangereuses) _ il n’y a que ça au Bénin _ provoquant souvent des coupures de courant intempestives, à la maison, à cause de faux contacts.

 

Daniel me montre un terrain de 500 m2, à vendre, clos d’un mur d’environ 1,5 m de haut. Il serait en vente pour 8.000.000 F CFA, soit 12.160 €.

 

Il me montre la page Facebook de l’ONG GHA de Florence. Et me montre, qu’elle l’a mise à jour avec les photos qu’elle a prises lors de son dernier voyage au Kenya en décembre dernier[47].

 

Selon Daniel, nous nous devons d’être très prudent face aux autres ONG et d’une manière générale.

Selon lui, il faut estampiller nos photos (dont celle de son ONG) par un copyright, sinon des escrocs vont réutiliser ces photos pour des pseudo-projets humanitaires (il ponctue sa déclaration d’un « je sais de quoi je parle »).

 

Dans un terrain vague bordant le local de Daniel, le ricin[48], identifiable par ses boules hérissées de pointes, poussant à l’état sauvage.

 

Vers midi, nous passons à la banque ECOBANK, où je retire 100.000 CFA (152 €) et je change 300 €.

Une publicité, affichée sur un mur de la banque, indique qu’on peut payer directement avec son téléphone portable avec « NTM Mobile money ».

 

Daniel me pousse fortement à acheter les deux ordinateurs complets, je résiste à ses incitations _ d’autant que je constate que tout ce matériel est d’occasion (un des écrans et le boîtier de l’UC ont reçu un coup) _, mais j’achète, malgré tout, le tout pour Daniel, c’est à dire :

 

Ø  Soit au total : 245.000 F CFA (372,40 €).

 

Avec tout ce que j’ai retiré 196.000 F CFA (300 €) + 100.000 F CFA et ce que j’ai dépensé 245.000 F CFA, il me reste un solde de 51.500 F CFA (78,28 €) (que je remettrais à Daniel).

 

Avec toutes ces dépenses passées[49] (avant ma venue) et avec cette nouvelle dépense, toutes ces sorties vont me mettre dans le rouge, au niveau de mon compte bancaire.

 

Je me sens faible. Pendant toute la durée du séjour, je me sentirais faible.

 

Ultérieurement, je découvrirais par le documentaire "La tragédie électronique", de Cosima Dannoritzer, passé sur ARTE, le 20 Mai 2014, que tout ce matériel d’occasion _ souvent en fin de vie _, est revendu par les sociétés de recyclage (en Europe) à des sociétés  de Hong Kong 5 €, puis revendu 10 € en Afrique, par ces sociétés de Hong Kong. Et qu’il est revendu par les magasins en Afrique 25 €, en moyenne. Bref Daniel et surtout moi nous nous sommes fait avoir. Et de plus, ce matériel est peut-être déjà en fin de vie, donc risquant de tomber en panne rapidement. La belle affaire qu’a cru faire Daniel n’est peut-être pas une si bonne affaire ( !). Daniel avait acheté un ordinateur dont l’écran est vite tombé en panne. Il a aussi acheté un régulateur (onduleur) qui est tombé en panne au bout de 3 ans.

Arrivé chez Daniel, j’ai constaté que le lecteur de DVD de l’UC de l’ordinateur DELL que je viens d’acheter ne fonctionnait pas (heureusement, l’UC fonctionnera…. Mais pour combien de temps).

L’impatience permanente de Daniel nous a fait nous décider trop rapidement, sans suffisamment réfléchir[50].

 

Daniel me montre une plante aromatique, qu’il appelle Oxymum, qui semble pousser à l’état sauvage ici (en fait, il parle du basilic, dont le nom latin d’espèce est l’Ocimum basilicum, parfois écrit Oxymum basilicum).

 

J’essaye de me renseigner sur le prix de l’énergie : Une bouteille de gaz (Primogaz) de 6 Kg coûte 4600 F CFA (6,99 €). Et celle de 12,5 kg, 9500 F CFA (14,44 €).

 

Les « provenderies[51] » sont les lieux où sont préparés et/ou sont vendus la nourriture pour animaux (la « provende »).

Ici au Bénin, un petit restaurant est appelé « maquis[52] ».

 

A la télévision pour la journée de la femme, une émission demande aux femmes et hommes Béninois comment ils voient la femme. Un homme affirme que « la femme doit être bien habillé … mais avec décence ».

Une émission culinaire, sur BB24, présente la sauce Asrokouin préparé par le restaurant le Pithiviers (voir en annexe la recette de cette sauce).

 

Samedi 8 mars 2014

 

Daniel et moi avons une grande explication, assez dure, cette nuit (je crois que c’était lié à ses demandes incessantes d’argent). Daniel est tellement convaincu (presque fanatique) et épuisant, que je commence la journée avec de forts maux de tête. Durant mon séjour, à plusieurs reprises, Daniel me « prendra la tête ».

Daniel souvent m’appelle « B ». Or je n’aime pas cette interjection, donnant l’impression d’être un n°, et le lui ait plus ou moins fait comprendre. Une autre de ses habitudes est de dire « Du tout pas » à la place de « pas du tout ».

Une de ses phrases fétiches est « La fin de toute chose vaut mieux que son commencement »[53]. Ce qui compte ce n’est pas de lancer un projet mais de le faire aboutir.

 

Comme je n’ai de nouveau rien à faire, je lis une autre revue, que possède Daniel, « Consomm’acteurs, n°1, oct 2012 », la revue togolaise d’une ONG togolaise.

On y lit qu’au Togo, une personne sur deux n’arrive toujours pas à manger à sa faim. La malnutrition touche 14,3% des enfants du Togo (le double de celle du Bénin et du Ghana, deux pays proches). 97% des enfants du Togo aurait une mauvaise nutrition.

Je pense que le salut de l’Afrique passera par l’agriculture.

 

Ce matin, sur la chaîne de télévision BB24, le dirigeant d’une société de fabrication de noix de cajou[54] lance un appel au secours, auprès du gouvernement, pour un meilleur accès l’électricité et pour l’amélioration de l’état des routes.

 

Je découvre que la majorité des produits vendus dans la petite boutique de « Maman Zanvo » sont importés : concentré de tomate de Chine, savons occidentaux, sucre de Betterave Saint-Louis venant de France (au lieu de sucre de canne local). Un seul produit, un savon, est béninois.

 

Sur un énorme terrain situé à proximité, dont une partie est consacré à des activités agricoles, l’organisme PADER dispense des formations agricole et en élevage (cuniculture, transformation d’ananas, beurre de karité …).

Je me demande si les activités d’ABJED ne font pas double emploi avec celle de PADER. Mais selon Daniel, le prix des formations de PADER seraient bien plus élevés.

 

Daniel me montre un stock de bois illégal, qui serait géré par les Chinois selon lui, dans le quartier de Togoudo, dont je note les coordonnées GPS : N °6°24.481’, E 002°19.753’[55].

Les troncs sont déjà débités sous la forme d’avivés. De loin, on dirait un dépôt de traverses de chemin de fer.

J’ai essayé, à plusieurs reprises, de prendre discrètement ce dépôt, en photo. Mais des béninois sont toujours présents et s’activant dans le dépôt, jours et nuits, y compris les WE (même le dimanche).

Une nuit, je découvre un camion semi-remorque (qu’on appelle un « titan » au Bénin), ainsi que deux plus petits camions, dans le dépôt, autour desquels s’activent des personnes.

 

Aujourd’hui, Maman Zanvo et Joséphine prépare de la salade de grande et petite morelles (solanacées)[56].

 

La chaleur est caniculaire.

Je regarde de nouveau la télévision. C’est la chaîne BB24 qui présente le plus de documentaires, souvent sur l’agriculture et l’élevage.

On y présente un documentaire sur Abomey, la cité historique des rois du royaume du Dahomey et cité de l’artisanat. Abomey se trouve à une centaine de km au nord d’Abomey-Calavi.

 

 Un autre documentaire indique qu’on peut trouver les semences certifiées (de riz …) auprès de l’INRAB[57], CERFA et

D’AGRI / FIDA. Les boutures (tiges) de manioc auprès de la SCFA (selon l’association nationale des semenciers du Bénin).

 

Selon un autre, le Service des Volontaires de l'Université d’Abomey-Calavi apprendrait aux jeunes la responsabilité, la rigueur, la ponctualité, l’exactitude, l’amour du travail bien fait, selon la déclaration des Nations Unies qui stipule que « Nous, les peuples, nous avons le pouvoir de changer le monde ». Il contribuerait au renforcement des capacités des nouveaux diplômés de l’Université d’Abomey-Calavi. Il les accompagnerait, pour mettre en valeur leur potentiel scientifique et social, à partir de l’Université pour après l’Université. Il serait un incubateur d’entreprise.

Je me pose alors cette question : « et si cet organisme n’offrirait pas des services proches de ceux d’ABJED ? ».

 

Dimanche 9 mars 2014

 

Ce matin, Daniel m’amène, sur sa moto, à l’office du temple universitaire de l’église apostolique (une église protestante plutôt charismatique). L’office est particulièrement long, se déroulant de 9h à 12h.

L’église qui doit accueillir plus de 200 fidèles est bondée. Il fait excessivement chaud, sous le toit en tôle de l’édifice.

Je n’arrive à tenir que parce qu’un voisin me prête son éventail[58] et à cause des chants rythmés. Toutes les femmes de la chorale portent la même robe bariolée. Certaines dansent sur la scène.

« Quand la musique est bonne » dit la chanson de Jean-Jacques Goldman.

L’office est dirigé par une femme pasteur béninoise.

 

Au retour, nous nous arrêtons pour visiter un élevage de poules, dont le propriétaire aurait été conseillé par Daniel (au niveau prophylaxie et soins sanitaires). Les poules pondeuses toutes rousses se portent bien, mais les poulets de chair [à viande], aux plumes blanches, sont déplumés, peut-être à cause de la trop grande densité de ces poulets dans leur enclos grillagé.

Selon Daniel, une poule pondeuse peut consommer 50 kg de provende avant de pondre.

 

A 15h, Daniel commence ses cours d’aviculture, dans le cadre de son association ABJED. Il y a 14 élèves garçons, et aucune fille.

La formation qu’il dispense dure 3 mois. Daniel m’explique que souvent à la fin de la formation, il ne reste que 6 élèves, à cause du manque d’argent des apprenants. Au début du cours, il insiste auprès des élèves qui le l’ont pas encore payé. Le prix de la formation de 3 mois coûte, pour chaque élève : 13.000 F CFA (soit 19,76 €), ce qui n’est pas très élevé (son prix se base sur le fait d’avoir 30 élèves au départ de chacune de ses « vagues » de cours).

Il demande à ses élèves d’aller eux-mêmes photocopier chacun des cours (prêté pour l’occasion), chaque document photocopié coûtant ~ 600 F CFA (soit ~0,91 €).

Selon Daniel, les stages concurrents coûtent de 15.000 F CFA (22,80 €) à 30.000 F CFA (45,60 €), par jour. Ses cours sont donc les moins chers.

 

Je note que c’est un très bon enseignant.  Il est précis, rigoureux. Ses cours d’aviculture sont très complets.

Daniel donne l’impression d’un vrai professeur reconnu par l’éducation béninoise (ce qu’il n’est pas).

 

Il me dit qu’il est contre les cours théoriques (ce dont il a souffert à l’université) et qu’il veut un retour à la pratique.

Il m’affirme qu’il ne peut y voir de développement [en Afrique], sans les femmes.

Dans son cours, il montre les divers avantages de l’élevage des poules. Par exemple, l’engrais obtenu à partir du fumier de poule est moins cher que les engrais chimiques et a moins d’incidence sur les cultures.

 

A la fin du cours, alors que je veux discuter avec les élèves, Daniel me met en garde « si tu fais ami-ami avec tout le monde, tu auras beaucoup d’ennuis » [en raison de ma couleur de peau, le blanc étant perçu comme riche].

 

Sur BB24, j’apprends que l’état béninois est souvent un mauvais payeur, payant souvent ses fournisseurs à plus de 2 ans.

 Dans une émission sur la journée de la femme, il est dit que les mariages précoces, forcés et la polygamie existent toujours au Bénin.

 

Lundi 10 mars 2014

 

Il a fixé l’heure de démarrage de ses cours à 8h. Ses élèves ne sont pas toujours ponctuels. A 8 heures, il y avait 12 élèves, à 9h, 14 élèves.

Je note quelques conseils dispensés durant ses cours. Il préconise :

 

 

Il aborde ensuite les maladies des poules : coccidioses, tuberculoses aviaires (qu’on peut traiter durant 6 mois) etc.

 

L’après-midi

 

Sur mon insistance, Daniel me transporte en moto jusqu’à au musée vert de la Vallée du Sitatunga, une initiative de CREDI-ONG[64] à Kpotomey dans l'arrondissement de Zinvié, situé à peu près à 40 km de notre domicile, et aussi pour discuter avec ses membres et pour remettre à l’ONG CREDI-ONG un enregistreur numérique Olympus LR-10[65], pour lui permettre d’enregistrer des chants et cris des animaux dans la Vallée du Sitatunga. Cette dernière une réserve naturelle aquatique, que cette ONG cherche à protéger.

 

Je rencontre les dirigeants de l’ONG, Damien MARTIN_ directeur exécutif, leur seul européen de l’ONG sur place _ et Martial K. KOUDERIN _ directeur exécutif de l’ONG _, à qui je remets cet enregistreur numérique, ainsi qu’une copie de ma base de données documentaire. Comme je ne m’étais pas annoncé avant ma venue au Bénin, je pense qu’ils doivent être assez surpris.

Au moment de notre arrivée, Damien commençait à organiser une réunion avec le personnel béninois de l’ONG.

Autour de la salle de réunion, quelques bibliothèques vitrées contenant des livres[66].

 

Je leur explique la raison de la constitution de la base de données que je leur offre et la raison de ma présence au Bénin _ celle de lancer un projet de salle informatique pour l’ONG ABJED de Daniel et d’y amener du matériel.

Je leur raconte l’anecdote de l enregistreur. Je m’étais fait voler toutes mes biens[67], dont mes enregistreurs numériques et d’autres matériels très coûteux destinés à mes expéditions dans le monde, dans mon box, qui serait de garde-meuble.

 

Et je pensais que parmi mes enregistreurs, les voleurs m’avaient aussi volé mon enregistreur Olympus LR-11. Mon ami Pascal, directeur de l’Association SONATURA, pour redonner du moral m’avait alors offert son propre Olympus LR-10.

Or entretemps, j’ai retrouvé Olympus LR-11, dans mon appartement. J’en informé immédiatement Pascal, qui m’a dit de le donner à CREDI-ONG, qui exprimé ce besoin d’enregistreur, en 2008, auprès de SONATURA. Souhait que je viens d’exaucer.

 

Pendant mes explications, Daniel n’arrête pas de me répéter fortement « B », sur un ton de fort reproche, mais ne me dit rien de plus.

 

Une jeune fille membre de l’ONG nous fait visiter le « musée vert », destinée à présenter les spécificités de la réserve _ ainsi que ses espèces rares (dont l’antilope des marais ou guib d'eau, la Sitatunga (Tragelaphus spekii), une espèce menacée du Bénin, vivant dans les habitats marécageux) _ et à sensibiliser à la protection de l’environnement.

 

Ce musée est un grand bâtiment comportant plusieurs pièces, dans lesquels on trouve de nombreux vivariums et aquariums, présentant quelques espèces vivantes et « gigotantes » de cette vallée :

 

 

Sur les murs desquels sont affichés des panneaux didactiques plutôt professionnels[68].

 

A l’extérieur, se trouvent :

 

a)      Des enclos et bassins à crocodiles ou à tortues (aquatiques),

b)      Un parcourt pédagogique sur le problème de la pollution, de l’abandon des déchets dans la nature et leur recyclage.

c)      Plus loin, une plantation d’ananas de 1,5 ha, ponctués d’arbres servant à l’agroforesterie :

 

a)      Plus loin encore, des bâtiments et enclos servant à l’élevage de chèvres, de poules, et de lapins (le plus grand est celui des lapins, en élevage intensif).

b)      En contrebas, dans les bas-fonds_ zones marécageuses à « oreilles d’éléphant » _, plusieurs bassins aquacoles, pour l’élevage de tilapias et poissons chat, et le bâtiment de l’écloserie à alevins, l’ensemble formant la ferme aquacole Pantodon[69].

c)      Proche des bassins, un petit hôtel de brousse (je me suis dis qu’il doit y avoir pas mal de moustiques, ici).

d)      Le bâtiment pour la transformation des produits de l’ONG (production de jus d’ananas etc.).

e)      Un grand mirador, dominant le marais, construit pour l’observation des animaux et des oiseaux.

 

Sur les arbres entourant les bassins, je vois beaucoup de hérons pique-bœuf (aigrettes blanches). Je me dis que les pertes doivent être importants (car les bassins ne sont pas couverts de filets de protection).

 

A côté est situé un village traditionnel. A force de sensibilisation, l’ONG aurait réussi à faire participer ses habitants au projet de protection environnemental de leur réserve.

 

L’ONG possède deux 4x4 blancs, dont l’un semble relativement neuf.

 

Je suis très impressionné par l’ensemble ces réalisations, alors que cette ONG n’a que 9 ans.

Damien n’explique que CREDI-ONG est essentiellement financée, depuis des années, par la branche hollandaise de l’UICN (l’union internationale de conservation de la nature, www.iucn.nl) et par l’ONG allemande « Brot für die Welt » [Pain pour le monde] (site : www.brot-fuer-die-welt.de).

 

Damien a un petit accent que je n’arrive pas à identifier. Damien me dit qu’il est bien auvergnat, mais qu’il a séjourné dans plusieurs pays, avant de se fixer au Bénin.

 

A notre départ, Damien nous donne 18 petites bouteilles de jus d’ananas (pour me remercier de mes dons).

Martial m’affirme que, quand il se rendra entre le 30 mars et le 16 avril, en France, il me contactera. En fait, je n’aurais plus jamais de nouvelles d’eux, par la suite.

 

Au retour, nous sommes en train de rouler sur la piste, quand Daniel s’arrête soudainement au bord de la route pour m’engueuler vertement. Il commence à me dire qu’on ne peut pas aider tout le monde et toutes les ONG.

Daniel, qui montrait un visage que je ne lui connais, m’invective, presque d’un ton méprisant et surtout culpabilisateur :

« Que je ne peux pas distribuer comme cela ma base de données à tout le monde.  Tu ne les connais pas et tu leur donnes un enregistreur et la base de données? Qu’est-ce qu’ils t’ont offert en échange ? Des bouteilles de jus d’ananas. La base de données, c’est pour ABJED. Elle permet de nous place en position de force face les autres ONG … [sous-entendu, c’est une monnaie d’échange dans nos relations avec les autres ONG]. Tu verras, CREDI-ONG n’aura aucune reconnaissance pour toi. Je les connais ces ONG béninoises. Elles peuvent voler tes projets. Tout ce qui les intéresse, c’est de recevoir des subventions.

Tu me fais honte. Tu as perdu toute dignité, devant les membres de CREDI-ONG, en racontant ta vie et en leur donnant tout sans compensation. Pourtant, qu’est-ce que je t’ai dit ?!!! Ne pas faire ami-ami avec tout le monde ! Dans la salle, il y avait 8 Béninois qui ont entendu tout ce que tu disais. Mais tu n’écoutes rien !!! En plus, je connais ces béninois membres d’ONG ! J’avais déjà été les voir à leur siège à Abomey-Calavi. Et donc, par tes paroles imprudentes, ils savent maintenant que j’ai du matériel informatique. Ils peuvent donc essayer de retrouver où j’habite et me voler tout le matériel informatique que j’ai chez moi !!! Tu ne connais pas mon pays !

Tu ne connais pas, non plus, les risques à distribuer sans discernement ta base de données. Les béninois [bénéficiaires] ne vont pas la distribuer mais la vendre. Et ils se foutront bien que tu en sois l’auteur ! »[70].

 

J’étais vraiment consterné par sa réaction totalement imprévue. A notre retour à la « maison », les « critiques » de Daniel me déclencheront, d’ailleurs, de terribles maux de tête[71].

 

Je me sens d’abord comme un gamin, jouant dans un jardin d’enfant, face à des grands jouant dans la cours des grands.  Mais en même temps, je me dis que beaucoup œuvrent dans l’humanitaire, non par compassion, mais pour exister ou se donner de l’importance et peut-être est-ce le cas soit de Daniel, soit d’autres. Il y a la face sombre de l’Afrique. « Il n’y a pas de bon sauvage cher à Rousseau ». « Les amis de nos amis ne sont pas toujours nos amis ».

Je me convaincs que je ne dois pas donner sans discernement, et surtout pas à ceux qui ne le méritent pas.

 

Au moment où Daniel m’accable au bord de la route, Damien, arrivant en sens inverse avec son 4x4, s’arrête pour nous souhaiter une bonne route. Daniel arrête immédiatement.

 

Il rajoute alors que ce n’est pas les productions[72] (jus d’ananas, poissons _ les poissons étant eux-mêmes alimentés par les granules achetés) qui pourraient la faire vivre ou faire vivre l’ONG et la réserve communautaire. Etant donné l’éloignement par une piste de 40 km de la ville la plus proche, CREDI-ONG a du mal à écouler sa production, son site étant loin de tout. Sans les subventions des deux organismes précédents, CREDI-ONG ne pourrait pas tenir (la vente de produits et services ne représente que 10 à 15% de l’argent qui entre). Au départ en 2005, une association française avait été créée pour souvenir financièrement CREDI-ONG. Mais elle a disparu, selon Damien, peut-être par la perte de l’enthousiasme de ses membres.

Bref, je comprends que cette ONG semble très dépendante de l’Occident pour vivre ou survivre. Durant l’après-midi, je ne verrais pas un seul touriste venir ici, pour visiter la réserve ou le musée.

Nous avions discuté de SONGHAI, dans la salle. Il me dit que SONGHAI n’est pas si rentable que cela, à part sa production de part.

 

Je regarde de nouveau la télévision, où passe une émission sur la mode béninoise, en particulier sur les couvre-chefs, dont le chapeau traditionnel, le gobi, ressemblant au bonnet des meuniers du XIX° siècle.

 

Un gobi, sur la tête de cet européen. Source : http://kaki.revolublog.com/kakis-2011-c704209

 

Je décide de ne pas écouter mon entendement. Daniel est peut-être un homme de principe, mais il est vraiment dur.

Il ne doute jamais. Mais en même temps, je me dis que je devrais désormais vérifier l’histoire prétendues survenue entre Charles et Daniel.

 

Dans la nuit, je lui dis que ses reproches violents m’ont causé de violents maux de tête. Que j’accepte ses reproches sur le fait que je n’ai pas été assez prudent en parlant d’avoir apporté du matériel informatique, mais je suis pas d’accord pour le reste. Et que la base de données est ma propriété, non celle d’ABJED, et que j’en fais ce que je veux.

Il argumente de nouveau, très sûr de lui, avec les mêmes arguments que ceux débités au bord de la route, avec une ténacité épuisante.

Je lui réponds en indiquant que s’il se fait voler son matériel, je m’engage, rubis sur l’ongle, à le lui remplacer intégralement, s’il se faisait voler à cause de ma possible imprudence, chez CREDI-ONG, puisque je connais mal la mentalité des béninois.

Concernant mes maux de tête, il me déclare qu’il suffit que j’oublie, je rejette dans le passé, mes ennuis passés pour que mes maux de tête disparaissent, sur le ton des déclamations d’un prophète de Dieu. Puis il se met à prier avec véhémence, comme s’il était pris de transe, pour obtenir la guérison de mes maux de tête. Tout cela se déroule en pleine nuit.

Je me dis qu’il oublie totalement la dimension de l’inconscient. Quant à la méthode Coué, elle ne marche pas toujours, … les faits, y compris psychologiques, étant malheureusement fortement têtus.

 

Mardi 11 mars 2014

 

Daniel ne dit que jeune, sa famille était tellement pauvre, qu’il ne prenait jamais de petit déjeuner le matin, avant de partir à l’école et qu’il faisait 8 km à pieds par jour, pour s’y rendre et en revenir.

 

Daniel me voit écrire beaucoup de notes dans mon carnet. Sans attendre ma réponse, il m’interpelle : « Qu’est-ce que tu écris dans ton carnet ? Il y a quelques années, quand je manquais de confiance, j’écrivais toutes mes pensées dans un carnet. Maintenant, je n’en ai plus besoin. Je n’y note plus que des informations importantes ».

 

Seule la chaîne Canal 3, qu’on reçoit difficilement, me semblait critique et indépendante envers le pouvoir.

Cela fait presque trois mois que les enseignants sont en grève.

Chaque jour de grève coûterait 2,5 à 3 milliards de Francs (soit 3.800.000 à 4.560.000 €) à l’état, selon le journaliste[73].

Les grévistes réclament le relèvement du salaire minimum, des garanties concernant les libertés syndicales, l’annulation de deux concours de la fonction publique et le limogeage du commissaire central et du préfet de Cotonou, la capitale économique du pays[74].

Le personnel hospitalier a emboîté le pas aux enseignants en lançant « l’opération Hôpitaux Morts ».

 

Aujourd’hui, il devait y avoir une rencontre entre le chef de l’Etat, Boni Yayi, et les représentants syndicaux, pour régler ces problèmes[75]. Mais au dernier moment, le chef de l’Etat a annulé ce rendez-vous et préfère se rendre en avion, pour la journée, pour aller voir son ami, le président de la république ivoirienne, Alassane Ouattara.

 

Sur l’ORTB, apparaît une étrange annonce, à la manière d’une annonce Amber, repassant en boucle tout la journée : « Nous vous annonçons le risque d’enlèvement d’un syndicaliste … ». Ni le nom du syndicaliste n’est cité, ni les prouves ou les raisons motivants cette annonce (!)[76]. Le Bénin est censé être un état de droit. Or ce genre de procédé ressemble à ceux d’une dictature. Si cette annonce [sur la télévision du pouvoir] a pour but d’intimider les syndicalistes, elle me paraît ridicule (c’est comme l’œuvre ou manœuvre d’un politicien immature ou enfantin, à mes yeux].

 

Un documentaire sur la mode au Bénin, sur BB24, indique qu’il n’y quasiment pas de production de cotonnades africaines (tissus). Le grand chic est de porter une chemise africaine en lin. Or le lin est produit en Europe (en particulier en France).

 

A la télévision, à la fin d’un documentaire sur l’élevage des chèvres laitières, il est indiqué qu’on peut se procurer la vidéo de ce documentaire auprès de la SACI-AGRI au 66.42.38.67 ou d’AGRI-HUB Bénin au 64.31.31.55.

 

Une émission culinaire, sur BB24, présente la sauce crincrin préparé par le restaurant le Pithiviers (voir en annexe la recette de cette sauce).

 

Aujourd’hui, Daniel me laisse seul toute la journée, sans m’indiquer où il part. Et je n’aurais rien à faire au cours de cette journée. Beaucoup de coupures de courant, et donc pas beaucoup de télévision disponible.

 

Mercredi 12 mars 2014

 

Daniel me réitère, avec fermeté, comme s’il était un prophète, son conseil de « fermer les portes du passé », d’oublier les problèmes que j’ai eu dans le passé, avec ma famille etc.

Daniel me dit être l’avocat de tout le monde. Selon lui, on l’appelle le jour, la nuit et de fait, il dort peu.

Il m’affirme que dans le passé, les voisins demandaient à Daniel de se brancher sur son compteur d’électricité, en promettant de payer leur consommation, comme la femme venu frapper à sa porte ce matin. Mais ensuite, ces derniers ne payaient pas. Daniel les débranchait alors. Et ces derniers devenaient son ennemie. Raison du refus qu’il a opposé à cette femme.

Je lui rappelle de m’apporter les feuilles comptables de son association, détenues par la comptable Edwige.

 

Les journalistes de Canal 3, au journal TV, commentent le « faux-bond » de M. Boni Yayi et l’annonce « Amber ».

Ils raillent l’annonce « Amber ». L’un dit que le Bénin est censé être un état de droit. Il soupçonne le ministre de la communication d’être derrière ce genre d’agissement, indigne d’un état de droit.

Puis ils parlent du député Désiré Vodonou, député de l’opposition, emprisonné depuis 35 mois et avril 2011, pour une affaire d’escroquerie présumée contre un américain[77] [78], et souffrant de problèmes cardiaques, qui depuis sa cellule a envoyé une lettre au président de la République lui demandant de « s’attaquer aux racines pour en finir une fois pour toutes avec la crise et ses effets ». Il appelle aussi l’attention de Boni Yayi sur « l’évolution de l’Etat de droit au Bénin » et lui rappelle « son devoir constitutionnel»  de le préserver, « Lettre ouverte au Président de la République » dont le contenu a été publié, en première page de plusieurs quotidiens béninois, le 11 mars[79]. Dans cette lettre, il parle de l’état des hôpitaux béninois. Il y rappelle que sa propre fille avait rendu l’âme au CNHU en 1988, parce que je n’avais pas les moyens de payer une ordonnance de 5.850 FCFA (8,89 €).

Les journalistes indiquent que la justice avait ordonné sa libération, mais qu’il est quand même maintenu en prison, depuis tout ce temps.

 

Ils parlent enfin d’un projet de frigo solaire.

 

Bref je me fais la réflexion qu’il n’y a vraiment « rien d’idéal sur cette terre ».

 

Ce matin, je peste contre les pannes de courant à répétition, dont celles de ce matin. « Les mauvais ouvriers ont de mauvais outils ». Les pannes, les machines non maintenues, cassés, nombreux sont les causes de pertes en heures travaillées et en pertes financières pour l’état béninois. La productivité, le PIB et l’économie nationale en prennent un coup.

Ce matin, je tiens compagnie à Maman Zanvo et Joséphine, qui vaquent à la préparation de la cuisine, comme chaque jour. Maman Zanvo me déclare que « les Béninois ne sont pas bons et ont un côté sombre »[80]. Elle me recommande de beaucoup prier.

Je les voie mélanger des cacahouètes fraiches à du sable et font chauffés le tout sur un foyer à charbon de bois, afin de faire griller les cacahouètes. Ensuite, elles séparent les cacahouètes du sable et mettent les graines dans de petits sachets pour les vendre dans le petit magasin de Maman Zanvo, donnant sur la rue.

Je remarque l’obésité de Maman Zanvo et Joséphine. Celle-ci est courante chez les femmes du Bénin, qui mangent souvent trop gras et une cuisine trop riche en énergie (comportant beaucoup de plats à base de pâtes de céréales avec de l’huile de palme …). Je me dis qu’il faudrait donner des cours de diététique à la télévision ou écrire et diffuser, à bas coût, des livres de diététique africaine ou tropicale, destinés à l’Afrique tropicale (pour protéger la santé des Africains, souvent sujet aux maladies parasitaires, mais aussi aux maladies cardiovasculaires, à cause d’une cuisine trop grasse).

 

J’essaye de les faire rire, en leur exposant des idées farfelues : faire des plats à base de criquets grillés, préparés en beignet (en effet, le nord du Bénin est régulièrement touché par les invasions de criquets pèlerins).

Ou encore de fabriquer de la poudre sèche d’igname, afin de pouvoir créer de la purée mousseline.

Ou encore de créer une forêt nourricière multi-strate, pleine d’arbres fruitiers, dans le quartier de Togoudo.

Ou comme le basilic (Oxymum) pousse facilement ici, fabriquer de l’huile essentielle de basilic.

Ou encore la culture et la vente de fleurs de strelitzias, orchidées, protéacées (Proteaceae).

 

Comme je n’ai rien à faire l’après-midi, je lis, dans la Bible prêté par Théophile, le livre de l’Ecclésiaste, un très beau texte. J’émets l’hypothèque que le Roi Salomon devait être en pleine dépression quand il l’a écrit. Théophile, quant à lui, est en train de lire un vieux dictionnaire Larousse en entier.

Le soir, juste avant la tombée de nuit, Daniel me fait visiter rapidement l’institut INRAB (Institut de recherche agronomique du Bénin), avec une de ses relations, un agronome de cet établissement. J’y observe de beaux locaux tous neufs, dont un bâtiment administratif et un laboratoire. Selon l’agronome, l’INRAB manque de moyens (alors pourquoi l’INRAB a-t-il construit ces bâtiments ?).

Cet institut de recherche fait des expérimentations en pisciculture, il teste de nouvelles variétés de tilapias (poissons), de lapins africains. Quand aux poules, il n’y en a plus. Il y a plusieurs implantations de l’INRAB au Bénin.

L’un teste diverses variétés de palmiers à huile, la culture des champignons.

 

Sur BB24, une diététicienne explique pourquoi les Africains [obèses] ont le gros ventre, à cause d’une mauvaise alimentation. Elle préconise les massages et un certain régime tenant compte du groupe sanguin de l’individu ( ?).

Dans un documentaire sur BB24, sur la culture du palmier (Elaeis guineensis), l’on montre un système de ciseau et de faucille, portés par un long manche télescopique, permettant de couper et détacher les régimes de palmiers à huile. Et aussi une variété de palmier à huile moins haute, permettant aux ouvriers agricoles d’atteindre plus facilement ces régimes, avec ce ciseau et cette faucille (le ciseau servant aussi pour l’élagage des branches).

 

Récole au ciseau des régimes de palmier à huile. Source :  http://www.palmci.ci/conseils_de_pro_process.html?etape=7

Faucille utilisée pour la récolte des régimes et l'entretien des palmiers. Source : http://www.afd.be/~plant-ch/palmier/techniqu/RECpalm.htm

 

Un autre documentaire, sur BB24, montre un technique de culture commerciale de pleurotes africaines, cultivées sur un substrat composé de résidus agricoles, de tiges de maïs, de pailles de fonio, de balle de riz ou/et de raves de palmiers à huile (voir l’annexe de ce CR présentant cette technique de culture de champignons africains).

 

Selon Jean-Claude Codja, agronome, la culture des champignons a un grand avenir, car certains champignons permettent de lutter contre le HIV (comme le champignon asiatique shiitake), le cancer, le diabète, les maladies hémolytiques. Ils sont en plus diététiques. Selon lui, il faudrait faire beaucoup de communication sur cette filière.

 

Jeudi 13 mars 2014

 

Daniel me dit vouloir lancer une pétition pour le respect des zones agricoles. Parce qu’au Bénin, on construit partout, sans aucune mesure. Ce qui contribue à augmenter la famine. C’est la raison pour laquelle il veut lancer le projet de ferme école[81].

 

Cours sur l’élevage des lapins :

 

Daniel continue à dispenser ses enseignements, à ses apprenants. Le cours est cette fois-ci sur l’élevage du lapin.

Il recommande comme fourrages : le moringa, les feuilles d’arachide, de maïs, de haricot, d’avocatier, de bananier, les branches de palmier à huile etc. Ou bien des drèches secs, des tourteaux d’arachides. Il faut que les feuilles soient non mouillées, non fermentées, sans insecte. Par exemple, elles seront séchées au soleil. Il ne faut pas qu’elles soient récoltées, au moment de la rosée du matin.

Les lapines peuvent être cannibales en cas de carences alimentaires. Le lapin peut manger ses déjections et donc il faut nettoyer sa cage, chaque matin.

Les lapins souffrent de beaucoup de maladies[82]. Par exemple, la gale, à traiter par des injections cutanées. La gale des oreilles est transmise par les araignées [en fait, un acarien], à traiter par l’huile de vidange ( !).

Pour renforcer sa santé, lui donner des mélanges vitaminiques (tels que "amin total"), du Bipatox ( ?).

Un lapin en bonne santé peut atteindre 2 à 2,5 kg, à 5 mois.

Les 10 règles de l’élevage du lapin :

  1. Adapter le nombre de lapins à votre disponibilité en temps et en argent.
  2. Prévoir un habitat confortable, bien isolé et tempéré, à l’abri de la pluie, de l’humidité excessive et des bruits violents.
  3. Donner un éclairement maximum pour les cages des mères lapines et une exposition plus réduite pour les jeunes à l’engraissement.
  4. Assurer une propriété parfaite et permanente du matériel utilisé et des clapiers, en les nettoyant et en les désinfectant, le plus régulièrement et le plus fréquemment possible.
  5. Distribuer une alimentation saine et équilibrée, bien rationnée et renouvelée quotidiennement et à des heures régulières.
  6. Donner aux lapins une eau propre, changée quotidiennement et toujours fournie en quantité suffisante.
  7. Penser constamment à protéger vos lapins contre les maladies et parasites nombreux, qui les menacent quotidiennement.
  8. Tenez un journal où vous notez, au jour le jour, toutes les opérations effectuées, les soins que vous apportez, les types d’alimentation que vous leur donnez et toutes les informations qui vous semblent essentielles.
  9. Pour chaque femelle et chaque mâle, établissez une fiche individuelle où vous consignez la race, la date de naissance, les origines, les dates de saillies (accouplements), les naissances avec le nombre de petits, à la naissance et au sevrage. Vous pouvez également faire une fiche par portée de lapereaux.
  10. Etablissez un planning sur lequel vous regrouperez toutes les opérations quotidiennes et les travaux occasionnels à effectuer.

 

Les lapins nécessitent beaucoup de surveillance.

Il faut s’annoncer à l’entrée du local aux clapiers, en sifflant, toussotant, frappant dans sa main.

Si les lapins tapent du pied, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas.

 

Un élève lui demande si l’on peut élever les pigeons. Daniel le confirme et indique que les couples de pigeons sont très fidèles et donnent toujours, à chaque fois, deux œufs.

 

Cours sur le maraichage et l’horticulture :

 

Les buts de ce cours sont :

 

1)      La culture des légumes, des fines herbes et des fleurs à usages alimentaires, de manière intensive ou extensive et professionnelle, c'est-à-dire d’en faire un profit ou d’en vivre.

2)      La consommation familiale, afin de manger, dans la qualité, et d’économiser. On fait le jardinage pour pouvoir vendre les produits et se procurer de l’argent pour gérer les besoins de la famille.

3)      La quête d’un bout d’espace, pour y trouver un terrain, trouver quelqu’un (voisin, quelqu’un de la famille, connaissance) qui a du terrain, mais qui ne le cultive pas.

 

Je lui propose de cultiver sa terre, en échange de légumes (introduire le sujet avec politesse). Je demande à la mairie si elle a de l’espace disponible. Sinon, je vous avec les ONG si elles ont de l’espace disponible.

Quelle est la qualité du terrain à cultiver ? Il doit être à côté de chez soi (pour y aller vite et pouvoir surveiller son jardin).

Le terrain doit être exposé le plus longtemps possible au soleil, dans la journée.

Il doit avoir accès à l’eau (robinet, puits, récupération de l’eau de pluie, rivière …).

Avoir de la terre, c’est bien, c’est encore mieux si elle est bonne.

 

Quatre éléments essentiels pour produire les légumes : soleil, eau, sol, éléments nutritifs.

Je peux récupérer tout ce qui peut faire de l’ombre (arbres, murs, haies).

 

Décider de l’emplacement du potager :

Eau : les plantes ont besoin d’eau.

Terre : La terre doit être continuellement humide au pied des racines, mais sans qu’elles tombent dans l’eau.

Le marc de café peut être utilisé pour éloigner les parasites des semis.

 

Plusieurs fois dans ses cours, j’ai entendu Daniel déclarer « [seule] la terre ne ment pas ».

 

Un sac d’engrais chimique de 50 kg coûterait 19.500 F CFA (~29,64 €).

Il est contre les engrais chimiques, à cause de leur coût et de leurs effets sur l’environnement.

 

Après le cours, il me demande que je lui trouve une étude de la décomposition du nitrate d’ammonium dans le sol.

 

Le soir, je revois de nouveau la famille Zanvo. Julien nous tient compagnie.

Jocelyn me dit qu’il déteste lire. Lire un livre le fait dormir. Au contraire, sa femme, Joséphine, adore lire (je me dis qu’il lui faudrait une liseuse électronique, dans laquelle on peut stocker plus de 1000 e-books (livres électroniques)).

Elle avait obtenu un master en « business et gestion d’entreprise », à l’université. Mais elle n’a pas trouvé de travail. Je trouve triste que cette femme intelligente, passe son temps à préparer la « popote » et à s’occuper de ses enfants toute la journée. Une mauvaise une utilisation de ses facultés et compétences, selon moi.

Jocelyn est lui-même intelligent. Et je trouve triste qu’il n’aime pas lire.

Monsieur Zanvo (mari de « Maman Zanvo ») rentre, chaque soir, tard, avec sa moto. Il tient justement un atelier de réparation de motos.

 

Sur BB24, je regarde un documentaire sur la production de jus de fruits de qualité de la marque IRA, de la société Promo-Fruits. Cette dernière demande à l’état le soutien de la filière béninoise de transformation des fruits[83].

Toujours la même chaîne, l’intervention d’une diététicienne béninoise, recommandant aux téléspectateurs : ananas, papaye, les poissons grillés. Pas d’alcool, pas de tabac. Sauna, hammam, sudation, drainage lymphatique.

Les feuilles de patates douces sont comestibles.

 

Une émission présente Roger Boni, un illustrateur de livres pour enfant et son dernier livre « De Théo à Fatou »[84].

 

Ce soir, comme chaque soir, Christiane, une jeune femme très timide, vendeuse ambulante, vient nous ravitailler en nourriture (le plus souvent du riz, du couscous de maïs, du gari etc.).

 

Daniel me propose de créer l’antenne ABJED France.

Daniel me dit que les Béninois ne sont pas du tout écologistes. Par exemple, dès qu’ils voient un serpent, il le tue.

 

Vendredi 14 mars 2014

 

Selon la télévision béninoise, 1% du PNB du pays est perdu chaque année, à cause des accidents automobiles (surtout dans ce pays aux faibles revenus).

 

Une émission culinaire, sur BB24, présente la sauce légume[85], préparée par le restaurant le Vanel (voir en annexe la recette de cette sauce). Tout ce que présentent ces émissions culinaires de BB24 semble appétissant.

Je me promets que j’essayerai de découvrir, à mon retour, s’il existe un restaurant africain vraiment gastronomique à Paris[86].

Sur Canal 3, les journalistes parlent des difficultés de la SBEE (l’EDF local) à approvisionner en électricité le Bénin.

L’ORTB annonce l’arrivée du porte-conteneurs WARF MAX, de la société Mærsk Line, de 245 m de long, qui fait la navette entre Cardiff, Cotonou et Singapour et qui accoste désormais au port de Cotonou, depuis l’agrandissement du wharf du port de Cotonou.

Durant plusieurs jours, l’ORTB commémorera le décès, le 13 mars 1999, de Monseigneur Isidore de Souza, archevêque de Cotonou, Bénin, connu pour son intégrité, son dynamisme, ses réalisations humanitaires, son franc parler et pour avoir accepté de présider l'Assemblée Nationale, puis, du 19 au 28 février 1990, puis la Conférence nationale des forces vives de la nation, enfin d'être président temporaire du Haut Conseil de la République du Bénin. Cet ecclésiastique a joué un rôle majeur dans le processus de démocratisation du Bénin, lors de la transition du marxisme autoritaire à la démocratie multi-partie[87].

 

Daniel continue ses cours, maintenant sur la pisciculture. Selon lui, les algues vertes, teintant en vert l’eau des bassins piscicoles, est source d’oxygène pour les poissons et donc utiles.

Les goulots d’étranglement freinant la réussite d’un projet piscicole sont :

 

  1. Des investissements élevés.
  2. Une grande technicité.
  3. Voire les tabous.

 

Les espèces les plus employées sont :

 

 

Les poissons se vendent souvent 1.500 F CFA/kg (2,28 €/kg).

 

Selon une émission télévisée sur la filière, 10.000 tonnes de poissons seraient importées au Bénin, chaque année (!).

70% de la charge d’exploitation serait constitué par le coût de l’alimentation, à base de granulés extrudés. Or ces granulés sont souvent importés (!). Ils pourraient être fabriqués à base de sous produits agricoles (maïs …)[89].

 

Sur BB24, un documentaire présente le foyer "Atingan do Zosi" (l’arbre sauvé du feu, en langue locale fon), conçu à l'origine, Franck et Francis Zanhoundaho, deux frères jumeaux âgés de 24 ans, pour palier à la pénurie de gaz domestique au Bénin, contribuer à la sauvegarde de l'environnement et lutter contre la déforestation[90].

"Face à la poussée démographique de ces dernières décennies, les besoins en bois de chauffe de nos populations entrainent la surexploitation de nos ressources forestières déjà trop maigres", ont expliqué les concepteurs, "Dans ce pays où l'utilisation du bois de chauffe est une pratique répandue, avec des conséquences évidentes pour l'environnement, notre appareil a pour vocation de protéger l'écosystème, en recourant à un combustible éco-compatible." Les jumeaux ont gagné le prix « Or bleu », pour leur innovation. Ils auraient fondés le groupe Zacoza[91].

Les concepteurs utilisent une source d’énergie renouvelable, constituée par le charbon de coque de noix de palme, obtenu par carbonisation. D’autant, qu’actuellement, 15.000 tonnes de coques de noix, produites chaque année, sont perdues (selon le centre de recherche DGA _ Direction Générale de l’Agriculture _ du Bénin).

 

Le foyer "Atingan", facilement déplaçable[92], est composé d’un dispositif en fer (fait avec du fer 24,3), sur lequel repose la marmite et qui contient tous les autres composants :

 

1.       Un tube en forme de T qui conduit l’oxygène jusque dans la chambre de combustion.

2.       Une chambre de combustion, tapissée de céramique (réalisé en argile moulée et cuite) contenant le charbon des coques de noix de palme.

3.       Un dispositif électrique fait d'un panneau solaire, de fils électriques, de lampes et d'un souffleur (ventilateur).

4.       Une batterie rechargeable (accumulateur) lui permettant d’avoir une autonomie de fonctionnement d’au moins 48 heures en utilisation continue.

 

Breveté en 2012, il a déjà été vendu à plus de cinq cents exemplaires, tous formats confondus. Les acquéreurs peuvent se l’offrir à 55.000 Francs CFA (83,60 €), sur commande. Ce dispositif reste cher, pour le Bénin[93].

Un sac de charbon de coques de 50 kg fait 3 mois. Selon les inventeurs, leur foyer consommerait 5 fois moins de charbon qu’un foyer traditionnel.

  

Foyer Atingan. Source : http://benin360.net/cinc1.html

 

Selon Joséphine, un sac de charbon de bois de 50 kg lui coûte 8000 F CFA et lui fait un mois (mais il vrai que sa famille est composée de 4 personnes adultes et un jeune enfant).

 

Selon le documentaire, le groupe ZACOZA disposerait quasiment gratuitement d’un terrain de 5 ha, utilisé pour des cultures maraichères, disposant d’une motopompe d’un débit de 300 m3/h équipé de 5 tuyaux d’arrosage, en échange de l’entretien gracieux d’une palmeraie à huile de 20 ha (appartenant à un propriétaire privé).

 

Samedi 15 mars 2014

 

Pour m’occuper, Daniel me prête une plaquette sur des recettes de médecine traditionnelle « Pharma-nature, près de 150 maladies pour plus de 450 traitements qui marchent », de Madame Sylviane AKANHOM. Selon cette jeune femme, sa médecine se base sur les plantes et la prière chrétienne.

 

Un documentaire présente l'Église du Christianisme Céleste (ECC), un mouvement religieux chrétien, fondé par le « prophète » béninois Samuel Biléou Joseph Oshoffa _ un ancien charpentier _, le29 septembre 1947, à Porto-Novo (Bénin).  Leurs offices sont spectaculaires, car tous les officiants sont de blancs vêtus[94].

 

Un autre documentaire présente le singe à ventre rouge (cercopithecus erythrogaster erythrogaster), une sous-espèce de primate endémique du Bénin, habitant la forêt classée de la Lama (vallée du fleuve Ouémé)[95].

 

Vers midi, Daniel décide de m’emmener visiter la ville côtière et historique d’Ouidah.

Comme la route à quatre voies qui conduit à Ouidah est en pleine réfection et poussiéreuse, Daniel décide ne pas prendre sa moto, et d’emprunter un taxi. Nous sommes sept clients, dans la 504 Break.

A Cotonou, nous voyons beaucoup de mototaxis, appelé au Bénin « Zemidjan-man », leur conducteur portant tous un tee-shirt jaune numéroté. C’est un des métiers les plus dangereux du Bénin, leur moto étant souvent surchargée.

 

La route est effectivement très poussiéreuse, nous obligeant à porter un masque (acheté à la gare routière).

Sur « l’autoroute », nous franchissons le portique d’un péage. La modernité (les péages) est aussi arrivée au Bénin.

 

Le long de la route, je vois beaucoup d’arbres, tels des badamiers (que Daniel prend pour des colatiers) et des mantalys (Terminalia mantaly). Je vois      aussi quelques tecks, reconnaissables par leurs grandes feuilles.

 

Nous arrivons enfin à la ville historique d’Ouidah, où nous devons visiter le Musée Historique, le temple des Pythons, la Fondation Zinsou et la Porte du Non Retour.  Je ne sais pourquoi, Daniel nous fait descendre à 1 km de l’entrée de la ville, ce qui nous fait marcher le long d’une route fréquentée.

 

A l’entrée de la ville, une petite échoppe : « Cabinet spirituel les 7 pouvoir, Rabbi Avocan Caël Adaq Aca ».

Puis « Tron Kpeto Deka, Alifia Goka Awudja, esprit protecteur et combattant. Lutte contre la sorcellerie. De tous mauvais esprits. Divinité : Bonheur consultation. Protection, Réussite, Longévité, Succès, Paix ».

Et dans la ville « Cabinet de l’ONG St-Salomon, chercheur en spiritualité, Astrologue, numérologue, cartomancien ».

 

Nous visitons d’abord le Musée Historique, un ancien fort portugais, restauré.

Durant la visite, nous accompagnons un groupe d’humanitaires de la Fondation Raoul Follereau. Ceux-ci m’expliquent que celle-ci soignent des pathologies aussi variées que la lèpre, le noma (stomatite gangrèneuse foudroyante), l’ulcère de Buruli (une infection nécrosante de la peau, dont le vecteur est une punaise aquatique).

Au rez-de-chaussée, une exposition de photos photographe et ethnologue français Pierre Verger, auteur du livre Dieux de l’Afrique, paru chez l’Editeur Revue Noire, en 2002 (d’où sont tiré les photos pour cette exposition).

Au premier étage, une exposition sur les anciens forts coloniaux (dont ne reste que le fort portugais) et sur la traite (l’esclavage). Pas le droit de photographier à l’intérieur aussi. Dommage.

J’apprends du guide, que le roi du Dahomey avait le droit de vie et de mort sur ses sujets. Il coupait un peu trop souvent les têtes. Il ne fallait pas annoncer la mort du roi, au risque de se faire couper la tête.

Que la mort [ou l’anniversaire ?] de Mahomet a sauvé l’ethnie Batombou (ou Baatombu, peuple Bariba) d’une guerre, grâce à l’instauration d’une trêve. Ce peuple a sa fête traditionnelle, la fête de la Gaani[96], commémorant cette trêve.

Je m’interroge sur « le devoir d’islamiser à n’importe quel prix, y compris par la guerre « sainte » ». Me reviennent alors les mots de Clémenceau sur la colonisation « Regardez l’histoire de la conquête de ces peuples que vous dites barbares et vous verrez la violence, tous les crimes déchaînés, l’oppression, le sang coulant à flots, le faible opprimé, tyrannisé par le vainqueur ! Voilà l’histoire de votre civilisation ! [...] Et c’est un pareil système que vous essayez de justifier en France, dans la patrie des droits de l’homme ! [...] Non, il n’y a pas de droit des nations dites supérieures contre les nations inférieures. [...] N’essayons pas de revêtir la violence du nom hypocrite de civilisation. Ne parlons pas de droit, de devoir. La conquête que vous préconisez, c’est l’abus pur et simple de la force que donne la civilisation scientifique sur les civilisations rudimentaires, pour s’approprier l’homme, le torturer, en extraire toute la force qui est en lui au profit du prétendu civilisateur. Ce n’est pas le droit, c’en est la négation. Parler à ce propos de civilisation, c’est joindre à la violence, l’hypocrisie »[97].

 

Puis, nous visitons la Fondation Zinsou d’art contemporain africain, dont le lieu d’exposition a été ouvert en 2005[98].

L’exposition actuelle comprend des œuvres d'artistes tant locaux qu'internationaux : Romuald Hazoumé, Cyprien Tokoudagba, Frédéric Bruly-Bouabré, George Lilanga _ un peintre et sculpteur tanzanien, au style proche de Keith Haring (selon moi) _, Samuel Fosso, Seni Awa Camara, Jean-Dominique Burton, Bruce Clarke _ un artiste sud-Aficain blanc qui a lutté contre l’apartheid _, Chéri Samba, Mickäel Béthé Sélassié, Aston, Kifouli Dossou et Solly Cissé.

Là encore, nous n’avons pas le droit de photographier. Le Fondation ne propose aucun catalogue pour présenter les artistes exposés. Doublement dommage. Mais par contre, nous sommes accompagnées d’une guide, en uniforme, motivée et la visite est totalement gratuite.

 

Y sont présentés des expositions remarquables comme : a) « Le Roi s’en va t-en guerre » présentant 20 œuvres de l’artiste Cyprien Tokoudagba [99], s’inspirant des œuvres du passé liées aux palais et roi d’Abomey, b) celles de Bruce Clarke, c) de George Lilanga, de Kifouli Dossou (et ses masques) … qui m’ont profondément impressionnées.

   

Exemples d’œuvres de Cyprien Tokoudagba

 

Œuvre de George Lilanga

Bruce Clarke

 

Dans une autre salle, sont présentés 35 magnifiques portraits de chefs chasseurs Nagô du Royaume de Bantè, et 22 photographies de plantes, immortalisés par le photographe belge Jean-Dominique Burton.

 

 

Les masques de Kifouli Dossou

Chasseur Nagô.  Photographe de Jean-Dominique Burton.

George Lilanga.

 

 

Certaines photos de plantes sont accompagnées de leurs noms vernaculaires et d’un commentaire : le Agbele-Konpranron ou Jisè (?), qui soignerait les retards de croissance (Ceiba pentandra ?), le tchao ou tchan madiwé ou tchama dido (Fon, Goun) (Ocimum urticifolium Roth), qui soignerait les maux de ventre et les courbature. Les fruits du néré (Parkia biglobosa) sont ou seraient utilisés, par les tradipraticiens, contre les morsures de serpent et pour soigner les abcès etc. Et ainsi de suite.

 

← Ce qui m’a le plus impressionné c’est le « masque de la mort », une sculpture de plus de 2 m de haut, constellée d’une myriade de personnages, taillée dans un tronc d’arbre unique (elle a dû demander plus de 1 an de travail) et placée dans une alcôve noire.

 

Le café de la Fondation, pouvant servir un lieu de rendez-vous, est un lieu agréable. Je laisse une dédicace sur le livre d’or de la Fondation.

 

Cette visite ne l’intéresse absolument pas. Daniel semble totalement insensible et imperméable à l’art, probablement une lubie d’occidental pour lui.

 

Dans la rue, je découvre un mantaly d’une très grande taille, de plus de 10 m de haut.

Avec mon python.

 

Puis nous visitons le temple vaudou des pythons, un temple rond où sont nourris de nombreux pythons. Pour la photo, nous avons le droit à la pose d’un jeune python posé de notre cou, un « cache-col » un peu lourd et heureusement assez amorphe (il semblerait que la religion vaudou soit originaire du Bénin).

La logique vaudou est de « manger la vie » et de maintenir l’harmonie du monde (en évitant les forces magiques).

 

Puis deux mototaxis nous transportent sur cinq km jusqu’au bord de la mer et la « Porte du Non Retour », une œuvre moderne, commémorant l’embarquement des esclaves, pour un voyage sans retour. Ce lieu est le point d'ancrage des bateaux négriers, à destination des colonies des Caraïbes. Plus de la moitié de ces esclaves mourraient pendant le transport qui durait entre 12 et 15 mois[100].

 

Une plaque commémorative, au bas de monument en forme « d’arc de triomphe » indique :

« OUJIDAH 92

LA PORTE DU NON RETOUR

ELLE SYMBOLISE L'ÉTAPE ULTIME DE LA PLUS GRANDE DEPORTATION OU'AIT JAMAIS CONNUE L'HUMANITE

LA TRAITE NEGRIERE

LES ESCLAVES EN ARRIVANT SUR CETTE PLACE

DE DJEGBADJI FOULAIENT POUR LA DERNIERE FOIS

LE SOL DE L'AFRIQUE ET S'EN ALLAIENT SANS ESPOIR DE RETOUR

VERS UN DESTIN HORRIBLE ET FUNESTE

C'EST CE QUE SYMBOLISE LA PARTIE

DU MONUMENT TOURNEE VERS LA VILLE DE OUIDAH

PAR CONTRE, COTE MER, LA PORTE SYMBOLISE,

MALGRE LES SOUFFRANCES ET LES DOULEURS SUBIES

LE RETOUR DU SOUFFLE DES ANCETRES REVENUS

DE l'AU-DELA DES MERS AINSI QUE LES LIENS

INDISSOLUBLES QUI RATTACHENT

LA DIASPORA NEGRE A LA TERRE AFRICAINE

LE BOURREAU AVAIT TUE UNE FOIS

EN INSTITUANT L'HOLOCAUSTE DES ESCLAVES NOIRS.

EN CONSTRUISANT, AU NOM DE LA TOLERANCE,

DE L'ECOUTE MUTUELLE ET DE LA COEXISTENCE PACIFIOUE DES PEUPLES

CE MONUMENT

LA REPUBLIOUE DU BENIN ET LUNESCO

ONT VOULU INSTITUER LA MEMOIRE.

AFIN D'EMPECHER L'AMNESIE HISTORIQUE

DE S'INSTALLER ET LE SILENCE DE TUER UNE SECONDE FOIS

LES DIZAINES DE MILLIONS D'ESCLAVES

QUI PAR LEUR SANG ET LEUR SUEUR ONT ENRICHI

LES INITIATEURS ET LES DESTINATAIRES

DU COMMERCE TRIANGULAIRE DU "BOIS D'EBENE" ».

Et sur une plaque, est indiqué :

« LA PORTE DU NON-RETOUR

A ETE INAUGUREE LE 30-11-95

PAR LE PRESIDENT DE LA REPUBUQUE

SON EXCELLENCE

MONSIEUR NICEPHORE DEIUDONNE SOGLO

MONSIEUR FEDERICO MAYOR

DIRECTEUR GENERAL DE L'UNESCO

MONSIEUR BOUTROS BOUTROS GHALI

SECRETAIRE GENERAL DE l'O.N.U.

A L'OCCASION DE LA CELEBRATION DE L'ANNEE 1995

COMME L'ANNEE INTERNATIONALE DE LA TOLERANCE »

 

Mais nulle part, ne sont indiqués les auteurs de ce monument (je ne les trouverais nulle part sur Internet).

 

Devant la Porte de Non-Retour, nous rencontrons 3 jeunes femmes belges qui font du soutien scolaire, avec du matériel pédagogique, livres, cahiers, stylos … Je me demande ce qui est préférable pour l’Afrique, les livres seuls ou les nouvelles technologies de l’information (TIC) ( ?). Pendant qu’elles se photographient, Daniel cherche à être photographié et inclus dans leur photos ( !).

 

Plus loin, un autre grand monument, en forme aussi de porte, commémore l’arrivé des premiers missionnaires catholiques au Bénin, et sur lequel est inscrit "Ici débarquèrent le 18 avril 1861, les pères Borghero & Fernandez, messagers de la bonne nouvelle. Les trois premières sœurs au DAHOMEY en août : - sœur Monique, sœur Cyprien, sœur Dominique". Une belle publicité pour l’église catholique.

Sur un petit kiosque proche est peint "Le bruit de la mer n'empêche pas les poissons de dormir".

 

Depuis mon arrivée au Bénin, Daniel cherche à être, systématiquement, sur toutes les photos (de lieux, de personnes) que je prends (photos que je lui remets systématiquement le soir, à sa demande). Dans chaque photo, il se met en scène et prend une pose étudiée. A la longue, cela devient un peu agaçant. Ce que j’ai pris, au départ, comme un jeu de Daniel, ne serait-il, en fait, pas le reflet d’un narcissisme gigantesque chez Daniel ?

 Daniel veut que je le prenne en photo devant l’océan. Mais chaque fois, qu’une vague meure à ses pieds, il s’enfuit effrayé. Je comprends alors qu’il ne sait pas nager. Mais comment une personne qui la l’air si sûre d’elle peut-elle avoir si peur de l’eau ?

La route, appelée route des esclaves, qui conduit de Ouidah à la Porte de Non-Retour, est bordée de statues symboliques, dans le style des œuvres du royaume du Dahomey, rappelant l’esclavage.

 

La visite express de la cité historique d’Ouidah a été vite « expédiée », déjà terminée à 16h, un peu trop vite à mon goût[101]. J’ai l’impression qu’il a participé à cette visite, juste pour me faire plaisir, mais que celle-ci ne le passionnait pas (il m’a expliqué avoir peur des embouteillages de Cotonou auxquels nous n’échapperont pas et dans nous serons d’ailleurs bloqués, durant plus d’une demi-heure, en particulier le long d’une usine chinoise de BTP, où toutes les enseignes sont en chinois. Tous les essais du chauffeur de taxi pour s’en dégager ne serviront à rien).

Sur la route, avant Cotonou, je repère un grand magasin « Bénin semences[102] ». Je demande à m’y rendre. Mais finalement, Daniel ne m’y emmènera jamais, considérant que les semences qui y sont vendues ne sont pas certifiées.

 

Après le taxi collectif du retour, nous prenons 2 mototaxis de la gare routière de Cotonou pour nous rendre au domicile de Daniel.  Il les fait arrêter plus loin que son domicile. Il m’explique qu’il leur a fait croire que sa maison était ailleurs, car il a peur qu’ils viennent le voler la nuit[103].

 

A la télévision, présentation d’une initiative intéressante, « La maison du paysan[104] », initié sur fond propre en 1993 par le Docteur vétérinaire Michel Babadjidé : une synergie _ ou « élevage intégré » _ entre animaux, entre pintades, poules, cochons, lapins, pigeons, canards, dindons, chèvres, aulacodes et chiens, en leur fournissant une nourriture abondante et pourtant en obtenant une rentabilité maximum de cet élevage intégré.

Avec le système Babadjidé, on peut produire, à partir de 10 poules locales, 300 poules vivantes en six mois.

Une poule peut prendre en charge 65 pintadeaux. Une poule peut avoir jusqu’à 78 poussins.  Avec 35 lapins, on peut gagner jusqu’à 60.000 F CFA/mois (91,20 €/mois). Les poules sont mises dans des enclos et sont vaccinées à 3 mois. Les cochons sont déparasités. Les fientes de poules servent à faire du compost. Le compost et les crottes de lapins servent aux cultures maraichères.

Selon le Docteur Michel Babadjidé, un paysan béninois n’a que 3 heures de travail par jour, pendant 7 mois. Avec ce système, il rentabilise mieux ses heures.

Son modèle aurait inspiré deux structures étatiques : la CeRPA-Mono-Couffo et la Société Nationale de Promotion Agricole (SONAPRA).

 

Voici ce qu’il est indiqué sur son site Internet :

 

La maison du Paysan occupe une surface de 700 m² sur laquelle sont élevés ensembles, en synergie, lapins, poulets, pintades, dindons, cabris, porcs, aulacodes et pigeons. Elle produit :

  • 2300 à 2500 lapins par an, à partir de 56 lapines mères.
  • 65 à 70 porcelets par an, à partir de 3 truies locales.
  • 200 à 210 aulacodes par an, à partir de 20 femelles d’aulacodes.
  • 2200 à 2300 poulets, pintades et dindons à partir de 20 poules locales et de 50 pintades et de 6 dindes, de pigeons, par leur vol, jouent le rôle de ventilateurs naturels de la lapinière, de l’aulacoderie, et de la maison du paysan toute entière. Ceci permet aux lapines de se reproduire 12 mois sur 12 alors que sur le plan national, les lapines ont des difficultés à se reproduire entre décembre et mars à cause de la chaleur ambiante qui caractérise la grande saison sèche [donc pas besoin  de ventilateurs alimentés en électricité].

Source : http://maisondupaysan.org/pages-2.vsucces

 

Daniel me dit que c’est une bonne initiative mais est critique surtout sur le prix des formations, indiquant que le prix journalier de la formation est de 30.000 F CFA / jour (45,60 €/jour), sans l’hébergement et les repas. Lui-même n’a pas pu se la payer.

 

L’ORTB affirme que la campagne cotonnière serait exceptionnelle. Et tous les moyens de transports et autres seraient réquisitionnés : trains, camions, militaires. On verra beaucoup d’émissions sur cette campagne, durant la semaine, sur l’ORTB.

 

Sur BB24, il est indiqué que l'extrait des feuilles de morelle noire (Solanum scabrum, appelée “ogomoh” au Bénin) cultivée est utilisé comme cure contre la teigne, pour le traitement de la diarrhée, des infections oculaires et de la jaunisse.  On mâche les fruits de la morelle noire (légèrement toxiques) pour soigner les ulcères ou les maux d'estomac[105].

 

Je constate le grand nombre de documentaires sur l’agriculture, sur les chaînes de télévisions béninoises, BB24, ORTB, plus que sur les chaînes de télévisions malgaches.

 

Toujours sur BB24, dans un documentaire sur le défit de fournir l’eau potable, à tous les Béninois, il est indiqué que l’état espère attendre l’Objectif du Millénaire (OMD) de 20 litres d’eau / jour / personne. Mais qu’il manque encore l’heure actuelle 12.500 points d’eau (moins de la moitié des villages, au Bénin, dispose de points de captage d’eau). Les forages nécessitent des moyens lourds et coûteux[106]. La progression démographique élevée du Bénin freine l’atteinte des OMD. En plus, les points de captage d’eau existants doivent être protégés contre les pollutions.

 

La sœur de Christiane[107], très curieuse, beaucoup moins timide que Christiane, passe sa tête à l’intérieur de la pièce. Ce qui déclenche une très grande fureur chez Daniel. Ce dernier reçoit dans sa cour, mais jamais chez lui. Je suis l’exception.

 

Dimanche 16 mars 2014

 

Sur l’ORTB, un documentaire présente les masques Gèlèdé, des masques à messages, utilisés dans le cadre d’une cérémonie pratiquée par la communauté Yoruba-Nago établie dans la région Yoruba-Nago au Bénin, au Nigeria et au Togo.

Un autre documentaire présente la société Zangbéto, qui existe toujours, d'origine Adja, fondée au milieu du XVIIIe siècle, lors de la constitution de la cité royale où elle jouait le rôle de “ police ”. Le Zangbéto ou « Gardiens de la nuit » est un esprit vaudou, chargé de veiller sur le sommeil des habitants et d’éloigner, mauvais esprits et voleurs.  Esprit caché sous un costume de paille, semblable à une botte de foin, tournant sur lui-même, il sort généralement la nuit, accompagné de ses initiés, jouant de la musique en tapant sur des cloches et tambours en chantant[108].

Les masques Egungun _ le culte qui lie les morts aux vivants _ sont toujours très colorés.[109]

 

Le Adjogan est un rythme des cours royales des régions de Porto-Novo et d'Abomey. Il s'exécute lors de réjouissances au palais royal, par les femmes du roi, qui agitent, en dansant, une baguette d'environ un mètre, à axe en fer, recouverte de disques en cuivre. Certaines agitent de jolies cloches, à section rectangulaire, en fer. On le retrouve essentiellement dans la cours du palais royal de Porto Novo[110].

 

Danse Adjogan

Masque Zangbeto

Masques Egungun

 

Toujours sur l’ORTB, un petit rappel sur l’histoire du Bénin : Entre 1960 et 1973, il y a eu 6 coups d’état et entre 1975 et 1990, un régime marxiste (celui de Mathieu Kérékou). Ce rappel indique qu’il n’y a pas de guerre entre la « mouvance » du Président Boni Yayi et l’opposition.

 

Sur Canal 3, on reparle de la lettre de l’opposant emprisonné Désiré Vodonou.

Sur Canal 3 ou l’ORTB, les paroles de la chanson d’un groupe de jeunes chanteurs chrétiennes béninoises, « la voix des vierges[111] », parlent de leur promesse de rester vierges, tant qu’elles ne seront pas mariées.

 

Sur BB24, un reportage présente le résultat du Concours du Centre béninois de recherche scientifique et technologique (Cbrst), lors de la Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique (Jrsa), édition 2013, qui s’est déroulée du lundi 24 au samedi 29 juin 2013 à Cotonou. Les lauréats du Concours de l'Innovation technologique en 2013 étaient :

1)      Premier prix, le foyer Atingan[112], doté d’une récompense d’un million de F CFA (1520,00 €).

2)      2ème prix, une déssoucheuse motorisée (300.000 F Cfa, 456,00 €).

3)      3ème prix, médicament alimentaire à base d’escargot, un "sirop d'escargot" (250.000 F Cfa, 380,00 €).

 

D’autres innovations, qui n’ont pas reçues de prix, étaient intéressantes :

 

Sur BB24, passe le documentaire "Le rêve inachevé du Roi Behanzin" _ dernier roi du royaume du Dahomey _, retraçant la vie de l'un des plus farouches résistants à la colonisation française du royaume du Dahomey et de l’Afrique. Malgré son armée peu puissante _ constituée de 4000 hommes et de ses "amazones", des femmes-guerriers, équipés d’un armement léger _ par rapport à celle des français, il infligea un rude coup à leur armée, en tuant le commandant Faurax, le 19 novembre 1892[114]. Mais la prise de capitale, Abomey, le 17, signifia la défaite de Behanzin. Se rendant 5 mois plus tard, il est exilé, par les français, avec ses épouses et une cours réduite, d'abord en Martinique, puis en Algérie, à Blida. Sa fin de vie en Algérie _ ce roi se laissant mourir _ sera assez triste[115] [116].

Daniel, qui n’est pas intéressé par l’art, n’est pas non plus intéressé par l’histoire de son pays.

 

Un autre documentaire présente les dangers sur la mangrove béninoise :

 

1)  Utilisation du bois des palétuviers, pour le feu et divers services,

2)  Les feux de brousses.

3)  L’extraction du sel par ébullition de la saumure provenant de la saline, chauffée par le feu de bois[117].

 

Les résultats de cette destruction sont :

 

1)      L’érosion rend la navigation des pirogues difficile dans la lagune.

2)      La ne servant plus de protection contre les tempêtes et les crues, les villages sont dévastés.

3)      La mangrove ne servant plus de pouponnière aux poissons, la surpêche _ à cause de la palangre, du Acadja[118], des filets coniques, des barrages à nasse _ contribuent à réduire la ressource halieutique. 

 

Les solutions seraient :

 

 

Une ONG parle de faire l’élevage de crabes des cocotiers.

 

Encore beaucoup de coupures de courant dans la journée. Et parfois, d’ailleurs, elles entraînent aussi la coupure des émetteurs de TV (et ce ne sont pas le résultat d’une quelconque censure).

 

Sans le ventilateur, la chaleur de four de l’air est accablante et épuisante.

 

 

Lundi 17 mars 2014

 

Heureusement, un bel orage cette nuit a rafraichi le fond de l’air. Et le ciel bleu est revenu le matin.

Vers 5 h du matin, je suis réveillé par quelqu’un (Théophile ? Koffi ?), balayant la cours. Et aussi par les fourmis et mouches, envahissant parfois la pièce (les mouches sont liées au coin cuisine situé derrière notre pièce à vivre).

 

Dans la nuit, je laisse vagabonder mon imagination. J’imagine :

 

 

Daniel, quant à lui, a eu d’autres idées, celui de créer un vrai site Internet présentant l’association ABJED et ses 3 buts, dans le cadre du développement durable :

 

 

Y sont présentés :

 

 

Le site serait réalisé par son ami, Mahafous, ingénieur informaticien spécialiste du « design » de sites Web.

Par le site « https://www.namecheap.com/ », on peut obtenir un nom de domaine comme www.ABJED.org pour 20 € par an.

 

Pour le financer, Daniel dit qu’il faut rechercher des partenaires, tels que les ONG. Il envisage le partenariat de Véronique et de son ONG VEROLIVIA. Faut-il envisager, avec elle, juste une relation d’amitié ou un partenariat ?

A ses yeux, je deviens un probable partenaire financier de ce projet ( !).

 

Daniel réitère ses critiques à mon encontre : « Tu creuses trop les choses à fond … » [sous-entendu, cela n’intéresse pas les sponsors et tout ce que tu précises risque même de les inquiéter]. « En exposant certaines choses [même honnêtement], tu vas nous casser » [face aux autres ONG, d’éventuels sponsors …]. « Rien n’est parfait sur terre […] ». « La seule chose qu’ils doivent savoir, c’est qu’ABJED est une vraie association, [diffusant des formations] à bas coût […] ». « Il faut privilégier l’aspect commercial, vendeur de notre communication » [c’est tout].

 

« Et donc, tu dois retirer tous les documents suivants, que tu as placés sur ton site Internet :

 

 

A la place, tu vas créer un lien vers le site d’ABJED ».

 

Quand je pense que c’est pourtant lui-même qui m’avait dit de mettre sur mon site le document Expression des besoins d’ABJED et les communiqués de presse.

 

J’ai l’impression que Daniel se fait constamment des nœuds à son cerveau.

On peut admettre que pas mal de Béninois soient malhonnêtes, et qu’on a le devoir d’être très prudent.

Mais il y a une limite entre la prudence raisonnable et une méfiance excessive de type paranoïaque.

Même si on le désire, il est impossible de tout contrôler dans sa vie.

 

Son idée de créer un site Web pour la visibilité d’ABJED, sur le net, est malgré tout une bonne idée. Et peut-être à cause de cela, je commence à lui suggérer le cahier des charges de son site (voir le plan du site, page suivante).

 

Nous avions cherché à plusieurs occasions à rencontrer Charles, l’entrepreneur franco-béninois, arrivé sur place. Celui qui avait, à deux reprises, transporté le vidéoprojecteur puis l’ordinateur portable, dont avait besoin Daniel.

Enfin nous savons que, aujourd’hui, nous pourrons le voir lors d’une rencontre courte, chez sa sœur, possédant une grande maison luxueuse, à deux étages, entourée d’un beau jardin tropical.

Charles est très critique envers les tarifs pratiqués par Air France, relativement à ceux de Brussel Airline.

Charles nous reçoit, nous offre des collations. La rencontre sera effectivement plutôt courte, Charles nous disant qu’il doit repartir à Parakou et dans le Nord, en 4x4, pour ses affaires, ce matin.

 

Sous la pression de Daniel, je passe, toute l’après-midi au cybercafé, à supprimer les documents que Daniel veut voir, à tout prix, retiré de mon site Web. Puis je perds énormément de temps à restaurer, sur mon site, un document que je viens de supprimer par erreur (la connexion Internet étant de tellement mauvaise qualité, je m’y reprendrais 12 fois avant de réussir). A cause d’une coupure de courant, le groupe électrogène du cybercafé fonctionnera toute l’après-midi.

Le gérant du cybercafé me déclare qu’il va peut-être passer à une connexion 3G, tellement sa connexion ADSL est mauvaise. Je découvre que ma boîte aux lettres emails est mystérieusement inaccessible à partir du Bénin.

J’ai fait preuve de bonne volonté envers Daniel, mais je me demande si j’ai bien fait de se plier à tous ses « diktats » ( ?). En démocratie, on se doit de discuter ensemble. Mais avec Daniel jamais de compromis ou d’accommodement raisonnables, pas de concession ou de patience.

Daniel a un tel talent de persuasion, une telle volonté de fer, qu’il pourrait faire prendre des poules pour des canards et réciproquement.

 

Le soir, dans un "Forum du Jour" sur BB24, les intervenants parlent de biopiraterie. Un officier des eaux et forêts du Bénin, le Colonel Bienvenue BOSSOU, indique que la Convention sur la diversité biologique et le protocole de Nagoya accorde aux communautés autochtones et locales une reconnaissance des connaissances, innovations et pratiques, qu'elles ont développé [un droit d’antériorité] et « un droit reconnu d’accorder [ou non] l’accès à certaines ressources génétiques » à un futur bénéficiaire choisi par ces communautés.

Il insiste sur le « consentement préalable en connaissance de cause » (CPCC) de ces communautés et de « conditions convenues d'un commun accord » (CCCA) _ entre ces communautés, fournisseurs de ces ressources génétiques, et le futur bénéficiaire.

Le protocole de Nagoya, négocié en 2010 au Japon, a pour but l’application effective de la "Convention sur la diversité biologique" (CBD), notamment via la mise en œuvre d’une législation sur l’Accès et Partage des Avantages (APA).

Mais les États ayant réellement intégré une législation APA dans leur cadre juridique national sont cependant très peu nombreux. Or il faut 50 états « APA » pour que le protocole soit ratifié. 13 pays africains sur 29 l’ont ratifié.

Selon cet officier, le Bénin, qui a initié son inventaire forestier national, aurait déjà répertorié (en 2014) : 2870 plantes, ~ 18.000 champignons, 4370 animaux, 7500 tradi-thérapeutes etc.

Qu’il faut donc protéger la forêt classée de Pahou, de 765 ha, située dans le cours supérieur de l’Ouémé.

Les participants parlent ensuite de la journée internationale des forêts du 21 mars[120] et de celle de l’eau, du 22 mars.


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Mardi 18 mars 2014

 

Cette nuit, nous avons eu un « délestage » entre 22 h et 1 h du matin, et un nouveau de 7 h à 16h.

L’accès Internet 3G de l’opérateur Internet de Daniel _ MOOV _ était totalement inaccessible entre 5 h et 7h du matin, au grand désespoir de Daniel (qui envoie la plupart de ses mails, la nuit).

Daniel est toujours hyperactif. Il ne semble jamais dormir.

 

Daniel me conseille de retirer tous les documents d’Internent _ ceux que j’ai rédigés et mis en téléchargement libre sur mon site Internet.  Selon lui, pourquoi donner aux autres, sans attendre aucun retour. « Pourquoi veux-tu donner tes documents ? As-tu jamais reçu un seul remerciement de ceux qui les ont téléchargés ? Cite m’en un ?

Il faut avoir son amour-propre, sa fierté de soi, son estime de soi ... ».

« Au lieu de mettre tes documents Powerpoint gratuitement sur ton site Web, tu devais les publier, en en faisant des livres. Tu serais reconnu et tu gagnerais de l’argent ».

 

Je lui montre ses contradictions, en lui répondant : « Comment m’aurais-tu trouvé et rencontré si tu n’avais pas retrouvé mes documents sur Internet ? Si je ne les avais mis gratuitement en ligne, pour tout le monde ? ».

 

Il me répond : « une ONG belge avait mis tous ses papiers officiels sur son site Internet. Et ses papiers ont été réutilisés et modifiés par d’autres. Et c’est ce qui l’a fait couler ». Mais il ne souvient plus du nom de cette ONG.

 

Plus tard, il me dira que cette ONG se nomme « Pont universel »[121]. En vérifiant son existence sur Internet, je constate qu’elle existe toujours, qu’elle a son siège en Suisse, qu’elle a lancé des projets récents au Togo et Bénin, et qu’elle continue a mettre en ligne les présentations de ses projets, même si ces derniers ne sont pas encore achevés[122].

 

Daniel m’avoue que s’il passe autant de temps sur Internet, c’est parce qu’il passe son temps « à hameçonner » les ONG ou particulier, pour découvrir d’éventuellement donateurs, sur Internet (comme Véronique).

C’est ainsi qu’il a pu rentrer en contacte avec l’ONG WWOOF[123], dont il est devenu le représentant au Bénin (même si WWOOF ne lui verse, pour l’instant, aucune indemnité. La seule chose que WWOOF lui a offert, pour l’instant, c’est son voyage en Sierra Leone).

 

Ensuite, il avoue que sa technique d’hameçonnage n’a obtenu aucun résultat depuis un an.

L’ONG « Plant for tree » lui avait promis 89.000 F CFA (135,28 €), mais finalement ne lui a envoyé qu’un lot de tee-shirt pour les membres d’ABJED. De dépit, il a transformé son exemplaire en serpillière.

Il reste juste en relation avec Véronique de l’ONG VEROLIA et Alain F. de l’ONG Union écologiste dont le siège est à Flers-en-Escrebieux (Nord-Pas-de-Calais).

 

Suite à toutes ses déclarations successives (en particulier suite à son aveu sur le temps qu’il passe « à hameçonner » les éventuellement donateurs, sur Internet), je m’inquiète : ne risquais-je de suivre un « gourou » ? Car plus j’y réfléchis, plus il semble que tout ce qu’il compte pour Daniel, c’est la fin [dans le sens « la fin justifie les moyens », sans aucun scrupule].

 

A la télévision, un documentaire montre la destruction écologique de l’île polynésienne de Makatea, pillée pour ses phosphates.

Sur l’ORTB, toujours la mobilisation autour de la campagne cotonnière.

Daniel n’est pas convaincu par cette campagne : le prix d’achat aux paysans est faible. Et on ne connaît pas le prix de vente sur lequel il n’y a pas de transparence.

 

Une publicité montre un carboniseur chinois industriel à 6.000.000 F CFA (~ 9 120,00 €). Un peu cher.

Sur l’ORTB, j’ai la surprise de découvrir une série de publicités, qui se suivent, pour des prédicateurs religieux et guérisseurs en tout genre[124], pendant 30 mn. Il n’y a qu’en Afrique que cela est possible.

 

Le premier musulman, plutôt intégriste [islamiste], incitant les femmes à se voiler, cite à tout bout de champs les versets du Coran « on était dans les ténèbres et Dieu a envoyé sa lumière, Mahomet … Chapitre 99 du Coran »[125].

Dans une émission religieuse islamique, un autre prédicateur indique qu’à l’époque de Mahomet, on tuait les filles. Et que l’Islam a justement donné le droit aux filles de vivre[126] ( !). Selon lui, l’Islam ne prône pas l’égalité entre les sexes, mais leur complémentarité, parce que les femmes sont plus fragiles et affectives ( !). 

Le second, Dr Ali Yérima Soulé Anifowoché [, dans le livre qu’il vend,] promet la « Victoire sur la sorcellerie, les maladies, la pauvreté » [selon le titre de son livre]. Téléphonez au 97.16.47.92 / 95.95.43.81.

Le troisième, Rabbi Tan, se prétend visionnaire, astrologue. Il vend un kit comprenant la « pierre de David », le psaume 151 de David et un flacon d’huile d’olive bénite.

Le quatrième, Marss Tissant (?), se dit guérisseur.

Idem, pour le cinquième, Dah Sodjo Hou Mink Pouto (?).

 

Plus intéressant, d’un grand intérêt (pour moi), un documentaire sur une bibliothèque d’art contemporain, MAVA[127], qui vient d’ouvrir à Cotonou et qui est financé par son créateur, un artiste béninois, connu internationalement, Meschac Gaba[128]. L’entrée de cette bibliothèque de consultation est gratuite. Des jeunes s’y rendent. Son fond a été agrandi par le don de livres d’art du centre Pompidou et de la Bibliothèque Kandinsky à Paris.

 

J’accorde une grande importance à la culture pour elle-même, une culture totalement gratuite, désintéressée, motivée juste par le plaisir (intellectuel] de curiosité et la connaissance, par le « gai savoir » … opposée à la conception d’une culture utilitariste, uniquement tournée vers le profit. Souvent les plus grands génies avaient une culture universelle ou pluridisciplinaire, s’intéressant aussi bien à la science qu’à la philosophie, comme Newton, Descartes, Leibnitz, Alexander von Humboldt, Edmund Halley, Stephen Hawking … ou ayant une grande culture diversifiée comme Einstein …

C’est souvent à cause du manque de culture générale, en particulier historique, que les électeurs européens sont attirés et séduits par les chants des sirènes populistes et démagogues. La connaissance de l’histoire permet justement d’éviter de réitérer les erreurs du passé. Ces électeurs pensent juste faire un vote protestataire ou contestataire _ sans nécessairement que leur vote soit un votre d'adhésion à un projet politique radical _, sans penser que leur votre peut engager gravement leur avenir à long terme.

 

L’après midi, alors que nous sommes assis dans la cours durant notre habitation, sous un acacia, je parle de la « dureté » de Daniel. Mais Julien le défend en m’indiquant qu’il fait beaucoup pour ses compatriotes et le quartier[129].

Puis Julien, qui a fait des études de comptabilité, me demande si je ne pourrais me procurer, pour lui, le logiciel de comptabilité Perfecto, un logiciel très coûteux _ très utilisé dans les administrations béninoises _, ce qui lui permettrait de s’entraîner.

 

Daniel vient de recevoir un mail d’un certain « Stéphane Vigneault », stagiaire dans une ONG dont le nom contient la phrase « Charte pour la paix »[130]. Ce denier lui propose un parrainage de son association avec la sienne. Ce stagiaire ne donne que son adresse email et son téléphone[131].

Je vais sur le site de cette association indiqué dans le mail. Le site semble riche et sérieux.

Mais Daniel répond tout de suite à ce « Stéphane Vigneault », dans un style petit nègre « Toi te faire attraper … Attention à la police ! ».  Je trouve sa réaction plutôt immature et lui demande pourquoi il fait cela. Je lui dis que si cette association était finalement sérieuse, il risquerait de se discréditer ou louperait une occasion.

Daniel me répond, devant Julien, qu’il y a beaucoup d’escrocs sur Internet et qu’il a souvent des demandes de jumelage ou de parrainage d’ONG avec la sienne, mais que ces demandes dissimulent souvent des escroqueries.

 

Vers 15 h, arrive en moto, Mahafous, Ingénieur Développeur d’application WEB, une relation de Daniel, qui se propose de réaliser, pour nous, le site Web d'ABJED.  Je passe l’après-midi à élaborer (à suggérer) le cahier des charges du site, auprès de Daniel et de Mahafous, avec leur aide. Ce travail débouchera sur la structure du site et une organisation des menus, comme celle décrite plus haut dans ce récit. Tout cela se passe dans la cours.

Mahafous nous conseille de d'acheter un espace d’hébergement (pour 20 €[132]) et d’acheter un nom de domaine (pour 20 € aussi) auprès de l’hébergeur OVH. Quand au travail de réalisation du site Web, Mahafous nous le facturera 200 € (131.578,95 F CFA). Donc au total, le site coûtera la première année 220 € (144.736,84 F CFA). Dans le prix, il installera la base de données documentaires pour le développement durable de l’Afrique (40 Go), dans le site, consultable, via des requêtes et une taxe d’accès (taxe ou rémunération voulue par Daniel[133]).

 

Après notre réunion, Daniel me suggère que je paye cette somme, ultérieurement, quand je le pourrais, à retour en France.

Julien, pour me remercier pour mon travail, souhaite faire un saut en ville pour m’acheter une chemise et un pantalon[134].  Il veut les acheter à ma place, parce qu’il avait revendu des chemises à l’Université, qu’il achetait chez un grossiste et parce que je suis « vovo » (un blanc). Et comme je suis « vovo », les vendeurs me les vendront plus cher qu’à un béninois. Selon lui, on aura les chemises pour 3000 F CFA (4,56 €) et les pantalons pour 5000 F CFA (7,60 €). Nous partons assez tard, vers 17h15, en scooter dans le quartier des grossistes, situé dans le centre ville de Cotonou.

 

Au magasin du grossiste de vêtements, je constate Julien discute fermement avec le gérant, alors que l’heure de la fermeture du magasin (18h) approche. Julien m’explique, que comme il n’était pas venu dans ce magasin depuis 3 ans et que le Gérant l’a vu accompagné d’un « vovo », ce dernier a augmenté le prix des chemises de 3000 F CFA à 5000 F CFA et le pantalon de 5000 F CFA à 7000 F CFA. Bref Julien n’est plus l’ami de ce gérant. Julien me déclare, en colère, « l’appât du gain a gagné le monde ». Il refuse le prix annoncé par gérant. Il préfère rentrer dans un magasin tout proche, juste au moment il va fermer. Finalement, après une longue discussion, il obtient 2 chemises à 3000 F CFA pièces (et renonce à l’achat d’un pantalon dont le prix de 7000 F CFA ne baisse pas).

 

C’est agaçant ces commerçants qui augmentent leurs prix à chaque fois qu’ils voient un blanc (!).

 

Au retour le long du boulevard, j’observe un autre magasin d’informatique, affichant « Ordinateur complet pour 60.000 F CFA » (91,20 €). Daniel m’explique que ce sont des « ordinateurs no test ». Selon lui, on doit les enlever en l’état, sans avoir le droit de les tester.  Il me relate alors qu’il avait trouvé, dans un de ces magasins, un écran d’ordinateur à moins de 10.000 F CFA (<15,20 €). Or quand il arrivé chez lui, il a constaté que l’intérieur du monitor était rempli de briques (!).

 

Les conducteurs des motos, que nous doublons, transportent de tout : pneus de camions, vitres ( !) …

 

Je découvre une grande publicité, placée au bord d’un grand rond-point « La solution qui devient un problème. Comité [ou Coalition ?] de veille OGM ».

 

Julien ( ?) pense que « la grande saison des pluies, qui normalement se déroule entre le 15 mars (voire qui débute le 5 mars) et début juillet, au Bénin, est en retard »[135].

 

Mercredi 19 mars 2014

 

Un petit documentaire présente le « sanctuaire des singes », une forêt située à 45 mn de Cotonou, hébergeant les singes à ventre rouge, une espèce rare _ réserve gérée par le Dr. Peter Neuenchwander, propriétaire et responsable de la réhabilitation de ce site, ancien directeur de l’IITA (International Institute of Tropical Agriculture)[136].

 

Un autre documentaire parle de la concurrence des « oignons blancs de Galmi », venant du Niger ou du Nord du Bénin (peut-être de Malanville ?) _ adaptés aux climats secs _ face aux « oignons rouges de Tana », un autre cultivar d'oignons _ plus adapté aux climats humides du Sud du Bénin (zones côtières, comme celles de Grand Popo). Simplement, parce que les Béninois sont plus rassurés par la couleur blanche du cultivar « oignons blancs de Galmi », que par la couleur rouge du cultivar « oignons rouges de Tana ».

 

Selon un autre documentaire, Lac Nokoué, situé au nord de Cotonou, est dans un état critique, étant très pollué par le déversement d'ordures[137], qui a tendance à le fermer (des habitations sont construites sur ces remblais faits d’ordures, ce qui favorise aussi leurs inondations, en saison des pluies).

Le barrage d'Okpara à Parakou, jamais entretenu, seule source d’approvisionnement en eau potable de la ville de Parakou et environs, nécessite une réhabilitation. Sa vétusté explique les nombreuses coupures d’eau à Parakou.

 

Je teste le niveau d’allemand de Koffi, en lui demandant de traduire les textes des bulles d’une caricature allemande sur le sujet de la biopiraterie. Mais il est incapable de les traduire. Je lui conseille de s’entraîner à l’Allemand, en proposant ses services gratuits de traducteurs aux grandes ONG Allemandes présentes au Bénin (GTZ, GIZ) ou dans les représentations allemandes au Bénin (mais malheureusement, Koffi ne possède pas de moto).

 

J’ai pris en photo tout le matériel informatique que j’ai offert à Daniel. Daniel m’interroge sur un ton de reproche « Pourquoi prends-tu des photos ? »[138]. Je lui explique que ce matériel m’ayant coûté cher, cela me permettra peut-être de me faire « rembourser » ultérieurement par un mécène qui soutiendrait le projet de salle scolaire d’ABJED.

Mais il ne semble pas convaincu. Puis, il part précipitamment, sans m’informer sur destination.

Et il me laissera toute la journée seul[139]. Je me sens souvent isolé.  J’ai parfois l’impression de subir une stratégie de l’isolement. L’art de Daniel semble aussi de « toujours remettre au lendemain ce que l’on peut faire le jour même ».

 

Le soir, j’ai une explication avec Daniel, lui reprochant de m’avoir laissé souvent seul, durant mon séjour au Bénin, sans même me tenir informer d’où il allait. Ce qui est, plus ou moins à mes yeux, un manque de respect, essentiellement par le fait de ne jamais me tenir informé de ses déplacements.

 

Dans le programme des activités, prévues durant mon séjour, Daniel m’avait promis les actions suivantes :

 

- Prise de contact avec les fournisseurs d’équipements informatiques et autres pour connaitre les prix réels.

- Rencontre avec le Vice Doyen de la Faculté des Science et Technique de l’Université

- Visite de la ferme d’un ami de Daniel.

-Visite de son village, des femmes de Djegou-Nagot (s’il y a un don pour eux) et un geste pour quelques écoliers (si c’est possible).

-Visite d’une ferme à Lokossa (90km de Cotonou) puis rencontre avec les femmes de Midangbe s’il y a un don pour elles.

3 jours de Conférence à l’Université d’Abomey Calavi sur :

1ère   journée : Qu’est ce que le Développement Durable ? Benjamin

2ème journée : L’entrepreneuriat agricole (problème et solution) Daniel et un prof d’Agriculture

3ème journée : Mauvaise gestion des projets, son impact sur le développement de la communauté, puis la remise des attestations de fin de formation à nos apprenants de la 1ère vague. Benjamin et Docteur Ghélus.

-Formation des femmes pour leur autonomisation à Pobè  (plus de 90km de Cotonou).

 

Après mon arrivée au Bénin, Daniel m’avait aussi promis la visite du Parc National de la Pendjari, situé au nord-ouest du pays.

 

Aucun de ces points du programme de Daniel n’a été réalisé (plus de la moitié du programme n’a pas été réalisé).

 

Durant tout mon séjour, on n’a visité qu’un seul cybercafé, celui situé à proximité du domicile de Daniel.

Il n'y a pas eu de "Prise de contact avec les fournisseurs d’équipements informatiques et autres pour connaitre les prix réels".

Ni de vraie "Rencontre avec le Vice Doyen de la Faculté des Science et Technique de l’Université", ni de conférences à l’Université.

On n’a visité qu’une seule ferme, un élevage de poule situé à proximité. Et l’homme ne semblait pas être l’ami de Daniel.

Je n’ai jamais visité de coopératives de femmes, ni rencontré ces femmes.

 

Durant mon séjour, je n’ai donné qu’une conférence, intitulée « Qu’est ce que le Développement Durable ? », malgré mes demandes renouvelées pour en donner plusieurs sur différentes termes (sur les arbres et forêts, sur le développement durable etc.).

Nous n'irons pas visiter, non plus, le Parc National de la Pendjari.

Finalement, je n’ai visité que la centre Songhaï, le samedi 21 mars, vers la fin de mon séjour (et suite à mon insistance)[140].

 

Daniel justifiera la non atteinte de la plus de la moitié des objectifs, par le fait que je n’avais pas d’argent et que donc cela empêchait leur réalisation (cela a été particulièrement le cas pour la visite du Parc National de la Pendjari, annulé parce qu’on avait plus le temps _ à force de reculer sans cesse sa programmation _ et parce que Daniel me demandait encore 200 € de plus).

Quant aux visites des coopératives de femmes, j’ai toujours refusé, par principe, d’avoir à les payer à l’avance, une condition posée par Daniel pour pouvoir les rencontrer (dans son esprit « il trouvait cela normal »).

 

Je suis souvent très dérouté par les diverses apparences que prend Daniel. Par exemple, lorsqu’il joue au football dans la courette en terre battue, située face à son domicile avec les membres d’ABJED, il paraît joyeux. Il plaisante avec eux, il paraît humble. Puis, mystérieusement, il peut changer du tout au tout et devenir paranoïaque, dur.

Daniel me dit détester agir dans l’urgence et la précipitation quand je lui mets la pression. Mais lui-même a agi dans la précipitation, lors des achats informatiques, en me mettant la pression.

Face au caractère déroutant de Daniel, j’ai presqu’envie d’écrire un livre intitulé « Qui croire ? Que croire ? Où est la vérité ? ». Car au risque de paraître idiot ou naïf, je préfère l’honnêteté et ne pas avoir à « truquer » (ni d’être dans la représentation face à autrui).

 


Jeudi 20 mars 2014

 

Cette nuit, Daniel a voulu dormir dehors, à la belle étoile. Mais il s’est enrhumé à cause de la rosée ( !).

 

Dans la salle de cours, Daniel et les membres ont installé, la veille, plus de 30 chaises, ayant été louées.

 

Aujourd’hui, plus de 30 membres d’ABJED, tous habillés d’un tee-shirt vert neuf, sont réunis dans la salle de cours, pour assister à ma conférence « Pourquoi Préserver la Biodiversité ? ». La salle est pleine à craquer.

Daniel m’a donné juste 45 mn pour cette conférence et 15 mn pour la séance de discussions, qui suivra, avec l’auditoire. Je suis motivé. Les auditeurs sont captivés. Et la séance de questions réponses durera plus de 30 mn, au cours de laquelle il jouera le rôle de « modérateur ».

Le vidéoprojecteur, que j’ai offert à ABJED, m’a pas mal aidé[141].

 

A la fin de ma conférence, Daniel intervient. Il explique à l’auditoire les raisons des conflits hommes – animaux, par la destruction de l’habitat des animaux et par la déforestation. Il parle du système SVC, d’embocagement etc. Il déclare « La nature est un bien commun. Elle n’est pas à vendre »[142].

Daniel apparaît, devant ses « ouailles », comme un des rares béninois ayant une vraie conscience écologique.

 

Daniel m’explique qu’avant le vidéoprojecteur, il était obligé de faire imprimer et d’utiliser des polycopiés pour donner des cours à ses élèves.

Durant toute la séance, Daniel et Julien passeront leur temps à prendre des photos, avec mon appareil ou l’appareil que j’avais offert à Daniel. Ces photos sont destinées à être mises en ligne sur le site Facebook et le blog d’ABJED[143].

 

Le midi, les membres apportent plus de 30 assiettes et couverts, une énorme bassine remplie de riz fumant et une autre remplie de saucisses _ toute cette nourriture ayant été préparée par Maman Zanvo et Joséphine.  Tous les membres, Daniel et moi déjeunons tous ensemble.  Après le repas, le bureau d’ABJED (Daniel, Julien, Edwige) se réunira discrètement (je n’aurais pas le droit d’assister à leur réunion).

Edwige, qui est une assez jolie femme coquette, est sur son « trente et un », vêtue d’une robe moulante élégante, tombant jusqu’en bas de ses pieds. Cette robe, d’un style chinois, pourtant en jean, constellée d’étoiles, lui donne un port d’une princesse (elle a revêtu le haut de son buste avec le tee-shirt vert ABJED, que Daniel a commandé).

 

L’après-midi, visite du jardin botanique :

 

Tous les membres et participants à la conférence de ce matin avons rendez-vous, vers 15h, devant l’entrée du Jardin Botanique et Zoologique de l'Université d'Abomey Calavi[144] [145].  Beaucoup ne sont pas ponctuels.

 

Sous les Acacia auriculiformis (famille des Mimosaceae), sous lesquels nous nous abritons du soleil, de jeunes couples d’étudiants discutent.

Le sol sous les Acacia auriculiformis[146] est recouvert des gousses spiralées de ces arbres.

 

Juste après le portail d’entrée du jardin, se trouve un coin buvette, restaurant, terrasse plutôt sympathique.

 

Nous sommes rejoints par notre guide, Monsieur Gildas AHOUIGNAN.

Il nous indique que le Jardin Botanique et Zoologique, un parc de 15 ha, a été créé, en 1970, par le Professeur Edouard ADJANOHOUN, 1er recteur de cette université[147]. Ce jardin[148] porte son nom.

Puis, sous le régime marxiste de Mathieu Kérékou, à partir de 1972, ce jardin a été laissé complètement à l’abandon, jusqu’en 1995, date à laquelle a été décidée sa rénovation.

A l’entrée du jardin, notre guide nous montre des frangipaniers[149] (Apocynaceae) couverts de jolies fleurs, soit blanches (Plumeria alba), soit rouge (Plumeria rubra).

Notre guide nous explique que le Filao (Casuarina equisetifolia) _ qui borde de belles allées dans ce jardin _ est utilisée pour traiter les crises de drépanocytose.

Que l’arbre du voyageur, le ravenale, ravenala ou ravinala (Ravenala madagascariensis, famille des Strelitziaceae) est utilisée pour l’hypotension.

Il nous présente un badamier (Terminalia catappa, famille des Combretaceae), facilement identifiable par ses grandes feuilles ovales[150].

Le faux ashoka (Polyalthia longifolia, famille des Annonaceae) ou Arbre-mât des Indes, un arbre ornemental _qu’il nous présente _, serait utilisé pour le traitement des infections septiques[151] et de la fièvre typhoïde.

Notre guide, qui est en même temps botaniste, nous montre que ce que nous prenions pour les feuilles de l’Acacia auriculiformis est en fait un un phyllode (un pétiole[152] élargi en forme de feuille) terminé par la feuille bipennée.

Puis, il nous présente un kinkeliba (Combretum micranthum, famille des combrétacées), utilisé comme antipaludéen.

Puis, il nous présente le "fruit miracle" ou "fruit miraculeux" (Synsepalum dulcificum) est une espèce d'arbres de la famille des Sapotaceae, originaire d'Afrique de l'Ouest. La pulpe du « fruit miracle » a la propriété de recouvrir les papilles gustatives de la langue, ce qui neutralise l’acidité de tout autre aliment, tel par exemple le citron, durant environ 2 heures[153].

Puis, il nous montre des plans de basilics (Ocimum basilicum, famille des Lamiacées), cultivée comme plante aromatique et condimentaire.

Puis, Puis un Eucalyptus Radiata, utilisé comme antitussif.

Puis, la Centella asiatica, une plante herbacée (famille des Apiaceae), originaire d'Asie et d'Océanie, utilisée comme plante médicinale (que nous avons déjà décrite au début de ce récit).

Puis, un grand arbre, menacé au Bénin, l'iroko (Milicia excelsa[154] ou Milicia regia, famille des Moraceae), qui fournit un bois exceptionnel.

Puis, le dartrier ou casse ailé ou herbe à dartre (Senna alata ou Cassia Alata[155], famille des Caesalpiniaceae ou des Fabaceae ?) est une plante arborescente (arbuste), aux fleurs jaunes d’or dressées en épis caractéristiques, connue pour ses propriétés médicinales (utilisée contre les maladies du foie etc.). Selon notre guide, il serait aussi utilisé pour la production des vers de terre.

 

Nous arrivons dans la partie zoo du jardin.  Les animaux sont emprisonnés dans des cages étriquées, sombres et vétustes. Aucune activité ludique (jeux) n’est proposée pour occuper les animaux. Un zoo d’un autre âge, une conception de zoo qui n’a plus court en Europe, que dénoncerait Brigitte Bardot.

On y trouve un jeune babouin (tout seul), des varans du Nil, des crocodiles du Nil, des tortues …

Au fond de grands puits profonds (d’autant moins 5 m de profondeurs, sans lumière, si on ne l’allume pas pour les touristes) sont enfermés, dans l’un, un naja cracheur ou cobra cracheur à cou noir (Naja nigricollis, famille des Elapidae) et dans l’autre, un python de Seba (Python sebae, famille des Pythonidae).

Pour impressionner le public, notre guide jette une souris dans fosse du cobra. Ce dernier se jette tout de suite sur la souris et lui injecte son venin. La souris couine puis meurt. Puis notre guide jette un gros lapin dans la fosse du python. Le lapin tape des pieds, mais le python, qui tourne d’abord autour du lapin, l’ignore ensuite (peut-être n’a-t-il pas faim). Je n’aime pas ce genre de spectacle, exempt de cœur, dont le but est juste de faire du sensationnel.

 

Puis, Monsieur Gildas AHOUIGNAN nous fait découvrir l’hysope africaine (Newbouldia Laevis, famille des Bignoniaceae), un arbuste, dont les feuilles, en tisane, sont antiamibiennes, purgatives et vermifuges[156].

Puis, le bassin des plantes aquatiques (dont j’ai oublié le nom), dont l’une est une plante de mangrove Acrostichum aureum ("fougère dorée" en français, Famille des Pteridaceae).

Puis, un caïlcédrat (Khaya senegalensis), un grand arbre de la famille des Méliacées, également appelé acajou du Sénégal, utilisé en menuiserie, pour faire des pirogues et comme plante médicinale contre paludisme, les maux d'estomac, les maux de tête, comme fébrifuge[157] ...

Il finit la visite en nous présentant quelque plantes d’ombre (ou sciaphiles), placées sous ombrières, comme les orchidées et les fougères épiphytes …

 

Au retour de notre visite, Daniel me présente sa nouvelle idée, l’idée d’un « trophée vert », une épreuve sportive, lancée par ABJED, pour sensibiliser à l’environnement.

 

Daniel se plaint que beaucoup d’ONG n’ont pas de curiosité et ne se limitent qu’à leur(s) propre(s) solution(s).

Or une des qualités de Daniel est qu’il comprend toujours très vite [en tout cas les solutions techniques].

Souvent, je regrette que tout le monde ne soit pas surdoué et que beaucoup ne comprenne pas instantanément tout chose.

Et ce qui est pire est qu’un bon nombre de personnes ou d’organisations combattent, a priori, les idées qu’ils ne comprennent pas.

 

A la télévision, une publicité pour « Aquatabs ». Selon celle-ci, un comprimé d’Aquatabs peut purifier 20 litres d’eau, au bout de 30 mn. Aquatabs est conditionné en boîtes de 10 comprimés, vendue 125 F CFA (0,19 €).

Une autre présente les pâtes Chouchou, nouilles instantanées, un produit des Grands Moulins du Bénin (GMB).

 

Une émission, sur l’ORTB, présente la préparation de la Journée Internationale des Forêts, qui aura lieu à Porto-Novo. Un intervenant se plaint du fléau des braconniers, tuant éléphants et rhinocéros, pour leur ivoire et cornes, au Bénin, en particulier dans le Parc National de le Pendjari.

Dans le "Forum du Jour" sur la télévision BB24, une militante écologiste, Madame Zinatou Kora Zaki[158], dénonce les massacres des éléphants et des hippopotames dans le Parc de la Pendjari. Elle affirme qu’il n’y a plus de forêts au Bénin ( !). Les journalistes de BB24 lui répondent qu’il y a eu la loi du 14 janvier 2013, promulgué en août, réformant le code foncier et domanial. Elle dit que cela ne change rien. Elle accuse le pillage étatique, par les agents forestiers, des forêts du Bénin. Elle affirme que les ramifications du trafic du bois vers la Chine remontent au plus haut sommet de l’état. Les journalistes de BB24 tentent de l’inciter à modérer ses propos. Mais elle insiste, affirmant qu’elle en a la preuve, qu’elle est prête à retourner en prison pour cela, puisqu’elle a déjà été emprisonnée durant 6 mois pour avoir dénoncé ce trafic et qu’elle n’a désormais plus peur de la prison.

 

Plus tard je tenterais de me renseigner sur cette militante écologiste. L’ONG béninoise « Nature tropicale » me donnera alors les précisions suivantes, dans un mail du 21 avril 2014 :

 

La collègue militante responsable d'ONG qui a été emprisonnée pour avoir dénoncé l'exploitation abusive des forêts et l'exportation du bois [illégal] du Bénin est Madame Zinatou Kora Zaki. Elle continue la lutte avec nous, mais avec beaucoup de difficultés (intimidations, harcèlements juridiques et policiers, répressions des militants dans les 2KP).

Aux dernières nouvelles les exploitants sont royalement installés dans les forêts, à présent, et exploitent tout ce qui reste impunément et avec la complicité de tous. Leurs camions n'hésitent pas à écraser les paisibles citoyens dans les villages des 2KP [2KP = région du Bénin].

 

Selon je journal télévisé, le taux de planification familiale au Bénin serait faible, inférieur à 10 % ( !).

12% seulement des agriculteurs béninois seraient mécanisés.

Un décret gouvernemental autorise maintenant un béninois à renoncer à sa nationalité béninoise, s’il le veut ( !).

 

J’apprends que l’ancien dictateur [souvent impitoyable] du Bénin, Mathieu Kérékou, a fondé la Fondation Mathieu Kerekou qui œuvre pour la diffusion de la Culture de la Paix, l'unité et le développement, au bénin, en Afrique et dans le reste du monde.

Fin 1989, lors de la "Conférence Nationale", dirigé par Isidore de Souza (dont nous avons déjà parlé dans notre récit), qu'il avait consenti à convoquer, Kérékou avait accepté d’ouvrir la voie au multipartisme, sous la pression des événements. Lors de cette conférence, il avait fait "amende honorable", affirmant, la bible à la main, avoir renoncé à l'athéisme et être devenu chrétien. Depuis, il est devenu pasteur évangélique[159].

 

Pour lutter contre la corruption, la loi béninoise impose aux entreprises 4 cahiers comptables : le grand cahier, le bilan, le compte de résultat et le ?[160]. L’absence d’un de ces cahiers expose, sinon, l’entreprise à une sanction de 100.000 F CFA (152 €). Mais ces mesures sont-elles suffisantes ? On peut en douter, avec les nombreuses histoires de corruptions relatées à la télévision. En Afrique, le fléau de la corruption semble être comme un panier percé ou le tonneau des Danaïdes, qu’on tente de remplir, sans fin pour aucun résultat. Pourtant, selon la chaîne de la télévision Afrique24, dans un de ses forums du matin récent, le Bénin ne serait pas le pays le plus corrompu[161] et aurait un certain nombre d’atouts _ comme la qualité de sa main d’œuvre (ingénieurs, médecins …).

 

Dans le forum du jour « innovation et développement » sur Matin BB24 sur les nouvelles technologiques, l’intervenant, M. Vladimir Sani-Agata, du Club innovation, un « geek » passionné par les TIC[162], parle d’une application pour Smartphone, M-FARM, développée au Kenya, donnant des informations, à jour, sur le marché et permettant de relier les agriculteurs aux acheteurs[163]. Grâce à elle, les agriculteurs peuvent connaître le prix de vente des produits agricoles et la météo du jour.

L’application mPedigree, développée par un Kenyan, elle est destinée, à mettre fin au commerce illicite de médicaments contrefaits et à permettre aux utilisateurs de vérifier la sécurité de leurs médicaments[164].

Toujours selon lui, il existe un bus au Kenya, destiné à diffuser l’informatique dans les zones rurales.

Pour lui, l’e-commerce va créer de la richesse dans le monde.

Selon le Mckenzie Global Institute (ou selon le McKinsey Global Institut ?), la politique des nouvelles technologies au Sénégal devrait augmenter son PIB de 30% (!).

Sur ce modèle, il faudrait créer un fond national d’innovation au Bénin.

Les Universités de Sandford et Berkeley ont des cours d’innovation. Pas au Bénin[165].

Selon lui, pour créer ou gérer une entreprise, on peut trouver des logiciels gratuits sur Internet et des modèles de business plan (plan financier) sur Internet[166].

 

Problème : 70% de la population du Bénin est analphabète. Et la pénétration d’Internet n’y serait que de 4%.

 

Dans une autre, on annonce que le prix des haricots blancs, au kg, varient actuellement entre 335 F CFA (0,51 €) et 650 F CFA (0,99 €).

Un documentaire présente « l’épi-centre », le PIA de Gohomey (à Djakotomey), regroupant une salle de réunion, une salle de stockage des produits agricoles et un point de vente … pour permettre le développement cette commune.

 

Sur l’ORTB, est présenté un projet d’importation, par avion, de ressources génétiques bovines à partir du Brésil, pour renforcer les races bovines du Bénin. Pour cela, le gouvernement, via le Projet d'appui aux filières lait et viande (PAFILAV), a importé 90 génisses laitières pleines et 10 taureaux.  A terme, il importera 200 bovins de la race brésilienne Girolando[167]. Chaque génisse a été acheté 4.500.000 F CFA (6.840,00 €) l’unité. Et chaque taureau 5.350.000 F CFA (8.132,00 €) l’unité. Ces bovins seront attribués prioritairement aux éleveurs béninois pratiquant l’élevage intensif, ayant une étable, un point d’eau, faisant de la culture fourragère et disposant d’une source permanence d’électricité.

Chaque bovin coûtera 12.500 F CFA (19,00 €) de frais vétérinaire (par an ?) et 750 F CFA (1,14 €) d’aliments par jour.

Le Brésil a fourni les certificats zoo-sanitaires et tous les bovins sont vaccinés.

Le but étant de les croiser avec les races locales africaines Borgou & Lagunaire[168] [169].

 

Un documentaire présente M. Martial KOUDERIN _ président de CREDI-ONG que j’ai déjà rencontré. Celui-ci indique qu’après ses études, il s’est installé en tant que pisciculteur, dans la Réserve naturelle communautaire de la Sitatunga, et qu’avec son entreprise, il a gagné le « concours défit jeune ».  Martial montre calmement ses bassins et ses poissons. Il parle du Musée vert, inauguré en 2009.

 

A aucun moment, il ne présente, dans le film, l’ONG CREDI-ONG, ses membres ou le fait que tout ce qui a été construit dans cette vallée l’a été grâce aux financements de l’UICN Hollande et de « Brot für die Welt ». Ce documentaire donne l’impression que M. Martial KOUDERIN a tout fait et est à l’origine de tout. Or cette présentation des faits me gêne beaucoup. Je ne trouve pas cela honnête.

 

Un documentaire, sur la construction des « épis de Siafato », destiné à la protection de la côte Est de Cotonou,  explique que l’érosion des plages autour de Cotonou est liée à : a) un excès de prélèvement de sable sur ces plages, b) et à une disparition des apports d’alluvions, suite à la construction du barrage Nangbeto, sur le Mono, une grande rivière du Togo.

 

Un reportage relate le cas d’une femme congolaise violée, torturée, atteinte par le VIH suite à son viol et qui ne peut recevoir de médicaments pour traiter son VIH (car trop pauvre). Parlant du sort des victimes comme elles ignorées par le gouvernement congolais. « C’est pitoyable ! » dit-elle, en accusant gouvernement du Congo[170].

Une mauvaise surprise :

 

Je viens de découvrir que la fine couche de verre tactile de deux tablettes tactiles[171] est déjà cassée, les rendant inutilisables (!). Or je croyais que ce verre était blindé ou renforcé. Mais il n’en est rien. Visiblement, celles-ci sont trop fragiles contre les chocs.  C’est donc, pour moi, l’échec de mon projet d’une « salle informatique légère ambulante pour les gamins africains ». Je suis consterné. Dans la vie, il y a vraiment une loi de l’emmerdement maximum. Je me dis qu’il faudrait demander aux constructeurs (Saint-Gobain ? Bayer ? …) que cette partie soit réalisée en verre feuilleté épais ou en polycarbonate épais (blindé).

 

Le ciel est noir : il y aura peut-être un orage pour cette nuit.

 

Samedi 22 mars 2014 :

 

Dans la nuit, 2 coupures de courant. On entend les stridulations de grillons ou de sauterelles. Toujours pas d’orage.

 

Nous partons au milieu de la nuit, à 5h, en moto, vers Porto-Novo. La nuit reste chaude.

Les dames-jeannes d’essence, au bord des routes, éclairées par en dessous par des lampes LED, émettent la mystérieuse et diaphane lumière verte ou jaune d’un lumignon. L’ensemble de ces éclairages constitue un assez joli spectacle. 

Sur la route à 4 voies qui conduit, pour une de ses branches au Nigéria et pour l’autre à Porto-Novo, est aussi installé un péage (comme sur la route conduisant à Ouidah et au Togo). Nous-mêmes, en moto, n’avons rien à payer.

 

Vers 7h, nous arrivons devant l’entrée principale du Centre Songhaï, but de notre voyage.

Le soleil se lève vers 7h45.

 

Visite au centre Songhaï de Porto-Novo (Bénin) :

 

Le compte-rendu (CR) de notre visite à ce centre (au format Word ou pdf) peut être téléchargé à cette adresse :

 

http://benjamin.lisan.free.fr/developpementdurable/Visite-au-centre-Songhai-de-Porto-Novo_Benin.doc

http://benjamin.lisan.free.fr/developpementdurable/Visite-au-centre-Songhai-de-Porto-Novo_Benin.pdf

 

On trouvera aussi toutes les photos, que j'ai prises du centre Songhaï de Porto-Novo, à cette adresse : https://www.flickr.com/photos/117537802@N02/sets/72157644032468754/

 

Note : Toutes ces photos sont commentées, permettant d’illustrer le compte-rendu de cette visite.

 

Des citoyens du Malawi, venus spécialement de leur pays, visitait avec nous le centre.

 

La visite de Songhaï m’a épuisé, inexplicablement, et je me sens affaibli.

 

Après la visite de Songhaï, nous allons rendre visite à la sœur de Daniel. Son immeuble délabré est situé dans un quartier reculé de Porto-Novo, près du siège national de l’église vaudou (des statues vaudous sont disposées devant ce siège). Sur un mur, aux peintures craquelées, est posé un poster présentant l’image d’une maison de rêve et d’une Ferrari, contrastant avec la « sobriété » du décor de son appartement.  Sur celui-ci est inscrit ces mots : « Avec Dieu tout est possible ».

 

La sœur de Daniel est femme au foyer, tandis que son mari (qui ne restera pas avec nous) est professeur d’histoire-géographie dans un lycée.  Elle élève deux enfants, Boris et Joyce, une fillette de 8 ans et un vrai garçon manqué.

Sa mère me dit qu’elle-même quand elle était jeune, elle était aussi garçon manqué et faisait beaucoup de sport.

J’éprouve le sentiment d’un gâchis pour ces femmes _ comme elle et Joséphine _, ayant fait des études et devenues femmes au foyer.

 

Elle me reçoit bien, veut me faire plaisir et me gave de nourriture, comme le fait « maman Zanvo ». 

Comme j’ai très soif, elle va me chercher de l’eau au puits communautaire (situé en bas de l’immeuble).

Mais, je suis soudainement malade et ressent un « haut-le-cœur ». Je ne peux rien avaler. J’en suis désolé.

 

Ensuite, nous visitons le fort intéressant musée privé Da Silva de Porto-Novo des arts et de la culture afro-brésilienne, créé par M. Urbain-Karim-Elisio da Silva, en 1998, et logé sa jolie maison ancienne à véranda surélevée, de type colonial _ visiblement, la maison d’une famille riche. Le musée, porté par piliers, comprend trois galeries et un bâtiment central construit par les Aguda, esclaves revenus du Brésil à la fin du XIXe siècle. Les collections sont constituées d'éléments du patrimoine afro - brésilien. Y est mis en valeur de la mémoire et du patrimoine de l'esclavage et la culture afro-brésilienne. On y trouve les photographies réalisées par Pierre Verger à Bahia et au Bénin ou encore les illustrations des relations de voyage françaises au Brésil du XIXe siècle. Il abrite aussi une collection d'objets hétéroclites depuis des costumes traditionnels du Vaudou jusqu'à des automobiles et des œuvres, dont un masque Zangbéto en ferronnerie.

Selon un panneau explicatif, le pape Nicolas V aurait autorisé l’esclave[172].

 

Dans les avenues, des karités comme arbre d’alignement.

 

Son guide nous présente un ficus (Ficus exasperata[173]), appelé encore figuier papier de verre[174], dont les feuilles sont râpeuses et servent de papier de verre.

 

A la sortie de Porto-Novo, Daniel me montre la villa gigantesque (un immense palais) du principal opposant au Président Boni Yayi, M. Adrien Houngbédji, située sur les hauts de la ville. Il ne serait entaché d’aucune corruption,d’aucun détournement. Il est le président du PRD, le Parti du Renouveau Démocratique.

Daniel me dit qu’il votera pour lui.

 

On découvre le bâtiment inachevé du futur Parlement, construit en bordure de la lagune et du fleuve Ouémé. Il ne sera achevé parce qu’au moment de sa construction, ses promoteurs ont constaté que les fondations du bâtiment n’étaient pas stables et s’enfonçaient dans la terre argileuse du bord (sans compter les risques d’inondation du fleuve). Cette bagatelle aurait coûté 12 milliard de F CFA (18.240.000 €). Je pense qu’il faudrait transformer le Palais de l’Assemblée nationale en œuvre d’art. Ou bien planter des pilotis très profonds qui soutiendraient le bâtiment ou bien le faire reposer sur une série de flotteurs (!) (ou bien réfrigérer le sol en permanence, solution coûteuse (!)).

 

Une voie de chemin de fer, à écartement métrique, parallèle à la route à 4 voies (reliant Cotonou à Porto-Novo) semble être abandonnée.  A mes yeux, c’est un vrai gâchis. Déjà, on pourrait y faire circuler des draisines privées comme au Cambodge.

Les vaches des races locales, paissant dans les prés bordant l’autoroute, semblent vraiment petites. Je comprends pourquoi le gouvernement veut importer la race bovine girolando (d’un plus grand gabarie et plus productive).

 

Dans Cotonou, j’observe la construction de plusieurs mosquées[175].

 

A notre retour, pour remercier Madame Zanvo, pour toutes ses attentions à mon égard, je voulais lui acheter une bouteille de vie. Je la trouve exemplaire, pleine de compassion. Mais pertinemment, Daniel me conseille de lui acheter un foyer amélioré. Sur le boulevard, il arrive à le négocier à 4000 FCA.

Daniel ne dit que, comme Madame Zanvo est une des femmes les plus riches du quartier, elle suscite des jalousies.

(Le mot « riche » est somme toute très relatif).

 

Aux actualités sur BB24 ou Canal 3, on relate le contenu de l’article du 19 mai, paru dans le n° 1492 du journal « L’indépendant ». Dans ce dernier, le journaliste, M. John Akintola, accuse le président de la SBEE d’avoir détourné 1 milliard de F CFA (1.520.000 €).

 

Ce soir, dans la courette, certains discute de la turbine à gaz, installée_ par la SBEE _ à Cotonou, pour produire de l’électricité, qui aurait coûté 44 milliard de F CFA (66.880.000 €) et qui aurait éclatée puis pris feux, à cause d’une mauvaise gestion ou maintenance (!). En plus, le fioul des centrales électriques est détourné, raison des délestages.

Selon eux, le président Boni Yayi est en-dessous de tout.

L’ORTB annoncé l’arrivée au Bénin de millions de comprimés antipaludéens offerts par USAID. Mais on ne les voit jamais. Ils sont détournés, ainsi que les moustiquaires imprégnées (aussi offert par USAID). On les retrouve en vente sur les marchés.

Ici les journalistes ne sont pas mis en prisons mais son menacés.

Jocelyn ( ?) déclare que « Je t’aime » est le plus grand mensonge.

 

L’ORTB commémore actuellement la vie de M. Sourou Migan Apithy, 2ème président de la République du Dahomey, du 25 janvier 1964 au 27 novembre 1965, date de son renversement par un coup d’état. Selon ce documentaire, il présenté comme un président intègre, avisé et sage.

 

Une émission parle du Père Francis AUPIAIS auteur du livre « La religion des Dahoméens »[176].

 

J’avais offert à Christiane (la vendeuse ambulante) une nouvelle rampe de lampes LED, la sienne ayant grillée.

Elle me remercie en m’offrant une grande bouteille de jus de pamplemousse.

J’apprends que Christiane est en classe de 1ère D. En fait, elle est vendeuse la nuit, pour pouvoir payer ses études.

Le soir même (dans la nuit), Daniel et moi allons lui rendre visite à sa petite échoppe (le long d’une route).

 

Je me couche assez malade, comme si j’avais une forte angine ou une grippe. Je me demande si j’ai attrapé cette maladie à cause de la poussière de la route (et du courant d’air, je n’avais que ma chemise, sur le dos, lors de mon voyage, à arrière la moto de Daniel, à 5h du matin) ou à cause de l’eau de la pompe ou à cause du rhume de Daniel.

 

Dimanche 23 mars 2014 :

 

Toujours de longues coupures de courant : déjà cette nuit vers 3h, et depuis 14h30.

Il est 20h et la coupure continue toujours. Il faudrait un miracle divin pour arrêter ces coupures.

 

J’ai remis le foyer amélioré à Madame Zanvo, qui me remercie chaleureusement.

Cela donne le droit à une nouvelle séance de photos en famille.

 

Madame Zanvo tente de m’apprendre le Fon, en m’écrivant ce petit lexique :

 

 

Ce soir, je me plains, devant la famille Zanvo, que la saison des pluies n’est toujours pas arrivée, quand, 30 mn après, une forte pluie arrive. Elle dure toute la nuit. Elle a baissé la température de l’air de presque 10°C. Il fait froid maintenant.

 

Lundi 24 mars 2014 :

 

Une coupure le matin entre 9h15 et 9h30 et une autre vers midi qui va durer.

 

Aux actualités, on parle de contestation par l’opposition des listes électorales, mises en place par le Conseil d'Orientation et de Supervision (COS) de la Liste électorale permanente informatisée (LEPI).

Un milliard de F CFA (1.520.000 €) aurait été déjà investi dans la LEPI. Il y a des villages inexistants qui votent.

 

Selon Daniel, la démocratie à la radio/TV est vérifiée par la HAC, la haute autorité de la communication. Mais en fait, selon lui, elle fait des enquêtes contre toi (!). Et la télévision montrant le président payant son électricité de sa poche.  Il y aussi un Président de la Haute Cours de Justice.

On devrait élire les candidats sur leurs programmes et non parce qu’il a donné un tee-shirt, de la nourriture, voire 5.000 F CFA (7,60 €).

Daniel me dit que son secret est la « positivité ».

 

Je me dis qu’il faudrait que MEDIAPART apprennent aux journalistes béninois d’opposition au journalisme d’investigation. On bien qu’on créé, ici aussi, les « guignols de l’info », pour développer l’esprit critique des téléspectateurs.

 

Le directeur de la Société Nationale de Commercialisation des Produits Pétroliers (SONACOP Oil Company[177]), M. Etienne Rossou (?), aurait détourné de l’argent et aurait été limogé par le chef de l’état[178]. Cela serait un vieux serpent de mer, datant déjà de 2012 (en 2913, son DG Expédit Houessou avait déjà état limogé). Les limogeages pour détournement de fonds ou emprisonnements pour corruption sont fréquents au Bénin (on peut se demander si ce n’est pas un moyen « astucieux » de se débarrasser d’un opposant politique, comme l’a fait souvent Poutine eu Russie).

 

Ou encore, on peut acheter un rickshaw (encore appelé trishaw ou tuk-tuk ou touk-touk), un véhicule tricycle fabriqué en Inde, pour 1.350.000 F CFA (2.052 €). C’est encore cher pour le Bénin.

 

Ce matin, les chaînes de TV annoncent que les cours ont repris (à l’Université …), la grève a été suspendue [afin de permettre aux étudiants de terminer leur année universitaire], mais que les revendications des syndicats n’ont pas été levées.

 

Un documentaire montre qu’Accra, la capitale du Ghana, serait une des villes les plus propres du Ghana[179].

En tout cas, les Béninois, eux, ne connaissent pas les poubelles et le recyclage.

La société Bo-Kenema Power Services (BKPS) aurait installé des lampadaires solaires en Sierra Leone.

 

En fin de semaine, sur Canal 3, il y a une émission qui passe en revue les fautes d’orthographes relevés dans les principaux quotidiens du Bénin. C’est parfois croustillant.

 

Cet après-midi, nous allons rendre visite à Edwige, dont la maison se trouve à 500 m du domicile de Daniel.

Je découvre que sa famille est plutôt pauvre. Sa maison fait parti d’un lot de 3 maisons, placé dans une cours, où gambadent des poules, autour d’un puits. Daniel me montre quelques expérimentations dans le jardin que cultive Edwige (des essais d’un « goutte à goutte » artisanal, qui ne fonctionne pas, au moment de ma visite …).

Edwige me dit qu’elle voudrait être agricultrice[180].

 

Il y a une coupure de courant cette nuit, ce matin et ce midi (!).

 

J’apprends, à Daniel, à être soigneux avec son matériel informatique (ce qu’il n’est pas).

J’ai pu tester et configurer[181] séparément chaque ordinateur, mais je n’ai pu installer la salle informatique et mettre les ordinateurs en réseau, du fait que Daniel a décidé de mettre les ordinateurs dans la salle où il donne actuellement ses cours. Or pour éviter d’être volé, il faut que cette salle soit fermée par une porte métallique solide. Il a réussi finalement réussi à se construire cette porte aux dimensions de l’entrée de cette salle. Mais il n’a pu trouver à temps un maçon qui peut poser des gonds dans les parpaings entourant cette entrée. Donc, quand la porte sera enfin installée dans son chambranle et fermée à clef, alors les ordinateurs complets pourront être déménagés dans cette pièces et mise réseau, par l’une de ses relations informaticiennes (comme Mahafouss ou autres …).

 

Finalement, je donne, comme promis, à Daniel, 70.000 F CFA (106 €) pour lui permettre d’ouvrir un compte bancaire associatif pour ABJED, auprès de la Diamond Bank. J’espère qu’il tiendra parole et ne détournera pas cet argent.

 

Ce matin, j’ai été agacé par une jeune femme, se postant à la porte du local de Théophile, s’adressant à moi, avec aplomb « Qu’est-ce que tu me donnes ? ». Je lui ai immédiatement répondu « Et toi, qu’est-ce que tu me donnes ? ».

 

Jocelyn me donne la liste de tous les journaux (quotidiens …) du Bénin. Il y en a beaucoup :

 

  1. La Fraternité,
  2. La Nation (tendance « mouvancier »).
  3. Le Béninois libéré,
  4. La Croix (église catholique),
  5. Le Matinal,
  6. La Pyramide,
  7. La Nouvelle Tribune,
  8. L’indépendant,
  9. La Gazette du Golfe (lié à la chaîne « Golfe TV),
  10. Le Progrès,
  11. Etc.

 

Selon, le journal « Le progrès », les forêts béninoises se vident (de leurs ressources naturelles).

Il me semble qu’il faudrait apprendre aux Béninois à mettre en place des pépinières, des banques de graines d’arbres (et de plantes alimentaires) _ dans leurs villages _ et à planter 3 graines, à l’emplacement de chaque arbre coupé.

 

L’émission « Forum du jour » est consacré aux méthodes de contraception.

Une intervenante parle d’abord des méthodes traditionnelles : 1) la toile d’araignée, 2) l’anneau, 3) l’arrêt des menstrues tant que dure l’allaitement …

 

Le soir, dans la courette, Jocelyn déclare ne pas voir d’avenir au Bénin (ou qu’un avenir sombre, si, par exemple, les routes sont déjà dégradées, avant d’être finie d’être remboursée (comme l’autoroute de Cotonou à Lomé (Togo)[182], qui a déjà coûté 2 milliard de F CFA (3.040.000 €)) …

 

Ce soir, aux actualités, on annonce la garde à vue du directeur de la SBEE, M. Marius Hounkpatin, ainsi que le journaliste, M. John Akintola, qui l’a dénoncé (ce dernier sera libéré durant la nuit _ il a été écouté, puis relaxé et mis sous convocation _, mais pas le directeur de la SBEE)[183].

 

Pour Daniel, l’attaque par la France de la Lybie puis l’aide de la France à Alassane Ouattara, contre Laurent Bagbo, a marqué les esprits en Afrique[184]. Beaucoup d’Africains pensent que la France a « attaqué » Bagbo, parce que ce dernier aurait bloqué le cacao vers la France (je ne suis pas loin de penser que Daniel y croit). L’Afrique est friande de ce genre de désinformation.

 

Mardi 25 mars 2014 :

 

C’est le moment de repartir en France.

Je pense que Bénin, hormis l’agriculture, devrait aussi développer son potentiel touristique, en protégeant mieux ses réserves et son environnement, en y installant des écolodges, en développant un artisanat local qui est déjà un artisanat de qualité (de plus grande qualité que l’artisanat malgache, à mes yeux), des centres culturels ou des halls de l’artisanat.

Il existe aussi des sources thermales, comme celles de Bopa, de Possotomè, de Hêtin-Sota (une source à 54°C dans la basse vallée de l'Ouémé) ..., qui pourraient être valorisées.

Peut-être faudrait-il créer une union douanière et commerciale entre les pays de la côte du Golfe de Guinée : Ghana, Côte d’Ivoire, Togo, Bénin, puis Nigéria ? (Grâce au renforcement des liaisons routières et maritimes entre eux ?).

 

Juste avant mon départ, Julien et Daniel m’offre une petite sculpture en bois représentant la carte du Bénin, une tapisserie de 50 cm x 50 cm représentant des motifs traditionnels béninois (assez jolie) et une petite sculpture en Balsa, représentant le signe ABJED au milieu du contour de la carte du Bénin.

Mais ce balsa est si fragile qu’il se cassera immédiatement.

 

Mon vol, dans un Airbus type cargo mixte (très surélevé) est à 23h. Il sera peu rempli.

Cet avion cargo sert à transporter les fleurs du Kenya vers l’Europe.

A la douane, on me confisque mon couteau suisse (de prix). Heureusement, un douanier (qui m’a passé ses coordonnées), M. Hubert …,  me promet qu’il me le gardera jusqu’à mon prochain retour au Bénin (on verra).

 

Un technicien de surface de l’aéroport, Léopold, voyant que mon objet en balsa est cassé, se propose spontanément de le réparer. Finalement, il arrivera à le réparer avec de la colle cyanolite et du sable. Il me dit ne gagner que 30.000 F CFA (45,60 €) et avoir 2 enfants.

 

Arrivé à la gare de Bruxelles Zaventem, je découvre que le Thalys qui doit nous ramener à Paris est annulé. Finalement, un autre partant, de la Gare du Midi, nous conduira à Paris. Dans ce train, je serais assis en face d’un trader ivoirien spécialisé dans le négoce du Cacoa, disant s’appeler David Vincent [ce n’est pas son vrai nom], que je trouve aussez narcissique.  Un autre commercial, un canadien anglophone de la société NATRA, aussi spécialisé dans le cacao, est assis à mes côté. Ils s’échangent immédiatement leurs cartes de visite.

Selon ce trader, seulement 30% de l’aide arrive sur place dans son pays, du fait de la corruption.

Il me donne des exemples de ce fléau :

Un de ses amis voulait importer un cargo de riz à Abidjan, mais ce dernier a été bloqué durant 3 mois au large du port.  Il a dû vendre sa cargaison dans un autre pays.

Lui-même voulait important du lait hollandais et soudainement le prix des taxes douanières ont augmenté sur ce produit.

 

Epilogue

 

Je pensais qu’on s’était quitté en bon terme.

Je rédige un compte-rendu sur notre visite à Songhaï (qui n’avait aucun caractère politique).

 

A mon retour en France, je rédige et envoie rapidement, à plusieurs amis et à Daniel, un  mail positif sur son action, ainsi que mon compte-rendu de la visite à Songhaï, que je mets en ligne à cette adresse Internet :

http://benjamin.lisan.free.fr/developpementdurable/Visite-au-centre-Songhai-de-Porto-Novo_Benin.doc

En retour, Daniel m’expédie ce mail (du 3 avril), ci-après, témoignant d’une certaine paranoïa :

 

SVP Mr Benjamin ! […]

A quoi serviront vos enquêtes ? [Chez Songhaï].

Ne mentionnez plus mon nom et celle de mon association dans ces types messages.

Laissez le jeune guide tranquille et permettez-lui de continuer à gagner son pain à Songhaï.

Nous sommes juste partis, dans ce centre, pour visiter les secteurs d'activités et non pour[y faire] une enquête.

Si vous voulez faire une enquête, je vous prie de contacter directement le Fondateur et les chefs d’État Africains pour voir s'ils sont impliqués. 

Merci pour m'avoir compris.

Daniel.

 

Puis juste après, Daniel me téléphone pour me reprocher que je n’étais pas journaliste et que donc je n’avais aucunement la légitimité de mener des enquêtes au centre Songhaï. Il m’affirmait que mon « enquête » allait le mettre en danger (relativement au gouvernement béninois).

Je ne comprenais pas ses inquiétudes car, à moins que Daniel ne m’ai pas mis dans la confidence, Daniel ne m’avait jamais mis au courant qu’il aurait un opposant déclaré au président Boni Yayi (ce qu’il ne m’a pas confirmé, d’ailleurs).

De plus, lorsque nous nous sommes rendus à Songhaï, je lui avais pourtant dit que j’allais mener une enquête sur place pour savoir en particulier si SONGHAI était vraiment totalement autonome financièrement _ relativement à l’aide occidentale _ et totalement rentable (car une ONG vraiment rentable, pouvant se passer de l’aide occidentale, serait une première, en Afrique).

 

Dans un mail dont la responsable de la Fondation et Florence sont en copie, envoyés le même jour, il se fait plus insistant et « parano » :

 

De : Daniel
Envoyé : jeudi 3 avril 2014 16:11
À : Benjamin; Daniel; Dominique Lambert
Cc : association GHA
Objet : Re: Compte-rendu de ma visite à Songhaï

 

Je suis désolé Mr Benjamin.
L’association GHA, dans son message, avait interdit de la mettre en copie dans vos messages. Mais vous insistez toujours. S'il vous plait, je ne nourris pas la haine et je n'aime pas les provocations. Que cherchez-vous au juste ? Malgré tout ce que je vous ai dit et ces conseils qu'on s'est donné à votre arrivée au Bénin, vous voulez toujours enfoncer le couteau dans la plaie.  De plus j'ai remarqué dans le message, comme si nous sommes allés à Songhaï pour faire une enquête sur ce centre. Non et Non. Nous sommes allés juste pour visiter le centre, comme tout le monde le fait. Pour ces raisons, je vous demande de ne plus mentionner mon nom et celui de mon Association dans les messages du genre enquêtes. Permettez-moi de faire ma petite vie car la vie on la vit. Et pour finir, je vous pris de laisser tranquille le guide qui nous a expliqué les choses et nous a donné quelques explications sur le centre songhaï. Pardon ! Permettez à ce jeune de continuer à gagner son pain quotidien car de pareil message peut lui coûter la perte de son emploi.
 

Daniel

 

Note : En me mettant en copie Madame Lambert, la responsable de la Fondation STERIA et Florence, il se montre nettement hostile (visiblement inamical). Lui qui affirme que « son secret est la positivité », n’était en rien positif dans son mail.

 

Ce mail était pour moi une énorme surprise, d’autant qu’avant mon départ du Bénin, après une nième explication chaude, Daniel s’était pourtant engagé à ne plus me faire des « histoire » et on s’était quitté bons amis. Or là de nouveau, il ne tenait pas sa promesse.

 

Je lui ai alors répondu immédiatement par ce mail, relativement à son mail en copie à la Fondation :

 

Envoyé : jeudi 3 avril 2014 17:04
À : Daniel; Dominique Lambert
Cc : association GHA
Objet : RE: Compte-rendu de ma visite à Songhaï
Importance : Haute

 

Daniel, 

 

A quoi tu joues ?

 

Avant de réagir, réfléchis un peu. Par exemple, tu ne sais pas même que j’ai découvert récemment un message de Florence sur mon compte Facebook me demandant « si j’allais bien ? ».

 

C’est pour cela que je vous ai écrit le mail, ci-dessous, que vous ai envoyé tous les deux :

 

J’y insère à cet endroit le contenu du mail, du jeudi 3 avril 2014 16:50, que je viens d’envoyer, à l’instant, à Daniel et Florence.

 

[…]

Je connais Madame Lambert, depuis longtemps, et c’est une personne très honnête (et pourtant, je vous l’ai déjà dit).

[…]

Je crains que nous ayons des façons de voir, totalement incompatibles.

Je veux de « l’honnêteté ». Est-ce que vous comprenez cela ?

 

PS. Il y a une chose qui consterne c’est qu’on mette sans cesse en doute mon honnêteté ou qu’on ne fasse des procès d’intentions pour tout ce que je fais ou que j’envoie (je subi cela, de tout le temps et même depuis mon enfance).

 

PS2. J’ai  déjà retiré tous les documents ABJED _ plus d’une dizaine de documents sur ABJED de mon site Web _, à votre demande, par ce que tu m’as convaincu, en finale, qu’il existe une grande quantité de gens malhonnêtes au Bénin, pouvant réutiliser négativement nos documents à leur profit égoïste (et si j’ai fait de la résistance _ résistance qui a mis en colère Florence _, c’est quand je ne comprends pas une chose ou un commandement qui me paraît injuste ou anormale [pour moi, ces documents étaient utiles pour aider les autres]. Et dans ces cas là, je fais toujours de la résistance. Je déteste aussi toute forme d’autoritarisme ou de refus de discussion démocratique [ou tout refus d’explication ou le fait de prendre les gens pour des idiots]).

 

Réponses de Daniel :

 

[…]  Tu te crées des problèmes et cela n'engage que toi.
J'étais dis de faire une pose dans tes habitudes, mais tu ne veux écouter personne; tu veux toujours faire ce qui est dans ta tête.
Si tu continues, je serai obligé de me retirer aussi car je n'aime pas blesser mon âme.
[…]  

Si tu ne tire aucune leçon de ta visite au BÉNIN, surtout les conseils qu'on s'est donnée, il serait très difficile pour toi pour la suite ...
1- Cesses de voir le mal partout.
2- Arrêtes toi et te poser des questions ? Pourquoi tout le temps des problèmes avec mes collaborateurs ?
3- Laisses Florence tranquille. Je ne sais pas pourquoi tu t'attaques à elle. Laisse-la avec ses comportements. C'est sa vie et elle l'a vit comme elle peut. Rien ne te concerne. Prends distance comme elle te l'a demandé.
NB: je ne te comprends pas. Tu veux une chose et son contraire. Je suis désolé pour toi. Si tu peux prendre quelques semaines pour aller à l’école de la vie, tu sauras de quoi je parle. Je suis très sincère avec toi.
NB: Je ne suis pas entrain d’écrire ceci pour avoir quelques choses de la part de Florence. Non. Loin de là. Je ne fonctionne que sur la raison.

Daniel

 

Mes réponses :

 

De : Benjamin
Envoyé : samedi 12 avril 2014 06:59
À : Daniel
Objet :

 

Daniel,

 

Je crois qu’il ne faut plus insister.

 

Dans ton mail du jeudi 03/04/2014 à 16h11, ci-joint, tu me casses complètement auprès de Mme Lambert (alors que c’est une personne importante et que tu sais que son amitié est très importante pour moi) et devant tout le monde (°) … Alors que pourtant, j’ai consacré plus de 2200 euros de matériel informatique et divers, de ma poche, parce que j’étais tout simplement très enthousiaste pour ton projet (sans compter tout ce que je t’ai consacré comme d’argent et de temps ! C’est est inimaginable ! Car cela fait 4 ans que je passe mon temps à t’aider pour ton projet, sans jamais aucune contrepartie en retour de ta part).

 

Alors comment on ne peut être si peu reconnaissant et être avec aussi peu de scrupules.

 

(°) en fin de compte, c’est même très pervers, même si ton mail n’en donne pas l’apparence, car si tu voulais t’expliquer avec moi ou de t’en ouvrir avec moi, il suffisait de t’expliquer discrètement avec moi, dans le secret des alcôves (par tél, mail etc.).

 

Et je vais te donner encore un autre exemple de quelque chose qui ne va pas :

 

Avant le 15 décembre, tu m’as fait une énorme pression pour que j’arrive à te faire parvenir à temps, avant le 15 décembre, le vidéoprojecteur et l’ordinateur portable. Je rédige un mail un honnête à Charles, qui la vertu miraculeuse de le convaincre de t’apporter tout ce matériel, d’autant qu’il y avait une très grande urgence, selon toi (avec la date limite, annoncée par toi, du 15 décembre !). Tu me remercie d’abord.  Mais le vendredi 03/01/2014 11h10, tu m’envoie un mail déconcertant, complètement paranoïaque, alors que le mail que j’ai envoyé à Charles n’a rien à se reprocher (il est très honnête) :

 

« il paraît que tout ce que vous avez vécu comme expériences (négatives) ne vous est pas servi de leçon.

Pour ces détailles que vous avez déjà fourni a d’énorme conséquences fâcheuses sur notre projet et sur ma vie personnelle. Je préfère garder ces secrets pour le moment.

Demander service a quelqu'un n'est pas synonyme de lui donner détails. Je pense même que vous doutez sur ma personne mais détrompez vous si c'est le cas.

NB: A partir de cet instant que je vous écris, commencez par réduire votre degré de confiance à Mr Charles ».

 

Or quand on a rencontré Charles, à Togoudo, chez sa sœur, je n’ai pas eu l’impression qu’il avait l’air de se méfier ou d’avoir un grief contre moi.

J’ai de plus en plus l’impression que cet épisode-là est encore une autre manipulation.

Je pense qu’il y a un très gros problème chez toi (est-ce que c’est un problème d’esprit paranoïaque ? est-ce que c’est un problème d’esprit manipulateur ? … je ne sais pas).

 

Cordialement,

 

Benjamin

 

[…]

Note : Je suis très amer, en écrivant ce mail.

 

Réponse très menaçante de Daniel :

 

De : Daniel

Envoyé : dimanche 13 avril 2014 08:37

À : benjamin.lisan@free.fr Objet : Réf.: RE:

Un homme averti un en vaut deux. Si tu avais respecté ce qu'on s'est dis avant ton départ, que tu dois m'envoyer le rapport, avant qu'on ne mette en copie qui que ce soit. De deux : je déteste trop le fait que tu as commencé par critiquer dans ton rapport le centre Songhaï, en mettant mon nom dans ton rapport critique.  Or ce centre est un centre de référence en Afrique. Troisième point est dans le même message : tu vas jusqu'à y parler des chefs d'Etat en Afrique (pire dans le sens négatif). Ben, mesures-tu la conséquence fâcheuse que cela peut avoir sur moi ? Ça peut m'écourter la vie et [causer] l'annulation de mon association. […]

Écoutes ceci : fais attention pour ne pas perdre mon amitié, car tu vas regretter à jamais. De plus tu dois comprendre que je ne suis pas dépendant de la France ou de vos aides. Je suis désolé pour tes propos dans ce sens. Si je l'étais, j'aurais déjà vendu mon association à un autre depuis et en serait le directeur. Mais rien de tout cela. Je ne suis pas en train de te manipuler, pour être ami avec Flo. Non, le jour où elle-même va vouloir m'embêter...... pour cette discussion, je ne te laisserai aucune grâce pour te dire ma part de vérité. J'ai vu combien de fois tu as rendu madame Lambert comme un Dieu pour te sauver dans tes projets. Fais attention. Prends pause et reviens à zéro dans ta psychologique. Oublies tout tes projets et penses à ta stabilité. Recherches cette paix du cœur, que tu as perdu depuis un bon moment et si tu peux aussi faire cette prière (Dieu, père mon créateur : je  viens  vers toi, ôte de ma vie l'amertume et communiques-moi la joie. Transforme ma vie et je serai libre. Amen). Dieu brises en moi tout ce qui m'amène à perdre vite les relations avec tout le monde. Amen. Viens mon dieu et prends possession de ma vie entière. Daniel.

 

Notes : C’est moi, qui ais aussi souligné en rouge, en gras et italique, les parties qui deviennent menaçantes ou les manipulations éventuelles [qui en donne l’impression] dans son mail. Or ces menaces n’étaient pas légitimes (le dernier échange de mails s’étant déroulé dans le secret des alcôves entre lui et moi).

De plus, quand Daniel se présente comme le défenseur de la réputation de Songhaï, ce qui est de la manipulation, puisqu’il a passé son temps à semer le doute dans mon esprit sur la bonne gestion de Songhaï et sur Songhaï.

C’est cette nouvelle manipulation, de sa part, qui me met alors littéralement en colère. Sinon, quand il affirme « je ne suis pas dépendant de la France ou de vos aides », c’est totalement faux. C’est encore de la manipulation.

 

Je lui réponds par ce mail :

 

De : Benjamin
Envoyé : dimanche 13 avril 2014 15:09
À : Daniel
Cc : Blandine [de Songhaï]; Léonce [de Songhaï]; Jean [de Songhaï]; Martial [de CREDI-ONG] ; Damien [de CREDI-ONG] ; Joseph [de CREDI-ONG] 

Objet : A propos des accusations concernant Songhaï et moi-même
Importance : Haute

Daniel,

Je fais un correctif, ici, concernant mon mail, de ce matin, où te je laissais entendre que je n’avais plus envie de répondre à tes accusations sur Songhaï et moi-même (°).

Donc, je vais quand même répondre à tes accusations. Et pour cela, je mets en copie tous les acteurs (Songhaï (+), Credi-ONG (*) etc…) concerné par ces accusations.

D’abord, Songhaï m’a envoyé ce courrier, ci-joint, le 4 avril, donnant leurs réactions à mon rapport de visite [du centre Songhaï de Porto-Novo].

J’ai trouvé dans ce courrier, plutôt un bon état d’esprit et une démarche de transparence. Et donc j’aurais tendance à plutôt le croire (++).

Et j’ai tout de suite corrigé mon rapport de visite, en conséquence, en fonctions des informations fournies par Songhaï et j’ai mis cette nouvelle version corrigée, en ligne, le 7 avril (voir le mail ci-joint du 7 avril).

Si tu peux lire et télécharger cette nouvelle version, tu verras qu’elle présente très positivement Songhaï et que j’y témoigne toute mon admiration.

Tu sais très bien que si j’ai fait cette « petite enquête » sur place … c’est justement à cause de rumeurs « négatives » sur Songhaï, entendues au Bénin.

Par exemple, il y a une personne que tu connais intimement et très bien, très proche de toi, qui m’a justement affirmé que :

 

1)      Les formations dispensées par Songhaï étaient très chères [sous-entendu inabordables pour les personnes pauvres]. Et cette personne a ajoutée qu’il ne pouvait se payer ses formations.

2)      Que les produits vendus par Songhaï sont chers [sous-entendu plus chers que les produits équivalents vendus ailleurs au Bénin] …

3)      Que si je restais à Songhaï, ce centre me le ferait payer [sous-entendant que Songhaï ne serait qu’une société mercantile].

4)      Que les apprenants ne seraient pas « opérationnels », à la fin de leur longue formation chez Songhaï, et que beaucoup seraient incapables de créer une entreprise ( !).

 

Sinon, tu te souviens que de notre retour après la visite de la réserve de Sitatunga, sur la route de Zinvié, on a rencontré une personne affirmant que Songhaï n’était pas rentable. Et que seul était rentable, à la rigueur, son élevage de porc (cette affirmation m’avait étonné. Car si Songhaï était si peu rentable, comment les centres Songhaï auraient pu se diffuser dans autant de pays _ voir d’ailleurs la liste des centres Songhaï, en Afrique, dans mon rapport. Et il y en a beaucoup).

Je peux comprendre que des personnes se fassent manipuler, en toute bonne foi, mais que des personnes, d’un certain niveau d’éducation, propagent ces rumeurs, sans aucun esprit critique ou objectivité, c’est attristant.

J’ai d’ailleurs suggéré à Songhaï _ pour faire taire ces rumeurs négativement _ qu’il refond son site Internet actuel, en y présentant justement leurs réussites, voire aussi leurs comptes ou bilans d’exploitation, d’une façon transparente (cela pour faire désamorcer toute critique).

Et pour cela, je leur ai suggéré, aussi de s'adresser à M. Mahafous …, ton ami informaticien, qui a réalisé [et mené seul] les 2 projets et sites Internet, ci-après, qui me semblent très professionnels :

http://www.armag.bj

http://unimexworld.com/index.php

Et de toute façon, il existe beaucoup de sites, présentant très bien [professionnellement] les réalisations de leurs ONG, comme le site http://www.seashepherd.fr/ de l’association Sea Shepherd France, dont ils peuvent éventuellement s’inspirer.

Donc, désormais, dès que je serais concerné par une contre-vérité, me concernant, que cela soit sur Songhaï ou sur tout autre sujet, je réagirais en faisant une mise en point et/ou un droit de réponse face à ces accusations.

Merci de m’avoir lu.

Cordialement,

Benjamin

 

 

(+) Mme Blandine …, Mme Léonce … et M. Jean … faisant parti de l’ONG SONGHAI.

(*)  Martial …, Damien …, M. Joseph … faisant parti de l’ONG CREDI-ONG.

(++)  Si je devais suivre tes bons conseils, pour être un bon journaliste, il me faudrait passer, au minimum, un mois, si possible en immersion totale, dans centre Songhaï de Porto-Novo, pour m’en faire une idée vraiment exacte.

Mais malheureusement, je n’en ai pas le temps, car j’ai passé 21 jours à ton domicile à Abomey-Calavi (lors de mes congés légaux) et je suis désormais en période d’essai pour un nouvel emploi en région parisienne.

(°) Des extraits de ton mail : « Est inclus ici le mail de Daniel du dimanche 13 avril 2014 08:37 ».

 

S’en suit un échange acerbe, où transperce enfin le caractère menaçant de Daniel _ avec menaces sur ma vie _ dans ses réponses successives :

 

SMS de Daniel du 13/04/2014 à 16h03 :

« Ne penses pas que tu vas couler mon association. Tu viens de te plonger totalement, car mon Dieu que j'adore du fond de mon cœur te prendra en charge. Je vais répondre, à tous en copie. Si tu ne rebrousses pas chemin Ben, tu vas le regretter à jamais. Je te le jure car j'ai un Dieu qui prend ma défense ».

 

Note : J’ai mis en rouge, les phrases de menaces, en violet, les phrases mégalomanes. Et je constate que Daniel commence à « péter les plombs ».

 

De : Benjamin

Envoyé : dimanche 13 avril 2014 22:28

À : Daniel

Objet: C'est toi-même qui m'a donné la clé de résolution du problème

 

Et je rajouterais encore, que c'est toi-même qui m'a donné la clé de  résolution du problème, en décrivant le profil de ceux contre lesquels tu me mettais en garde :

 

•         Voulant commercialiser la base de données et mes documents,

•         Voulant obtenir du pouvoir [et être en position de force] face aux autres ONG, grâce à la base de données.

•         Etc.

 

En fait qui correspond le mieux au profil que tu décris ? => C’est justement toi.

 

Cordialement,

 

Benjamin

 

Note : En effet, pendant mon séjour au Bénin, Daniel m’avait fortement reproché de distribuer aux OGN locale, gratuitement, ma base documentaire pour le développement durable des pays en voie de développement, prétextant que ces ONG allaient la commercialiser et en tirer du pouvoir, et considérant que cette base comme sa propriété et celle d’ABJED (que j’avais pourtant constitué et compilé tout seul depuis 2008). Il m’avait fait un énorme psychodrame à ce sujet. Or à la fin du séjour, lors de l’élaboration du cahier des charges du futur site Internet d’ABJED, Daniel voulait maintenant commercialiser le futur service de consultation, de cette base de données, mise en ligne sur son futur site Internet [prévu dans le cahier des charges du futur site Internet d’ABJED], via un moteur de recherche mySql.

Et de plus, il n’avait pas arrêté de déclarer que cette base lui donnerait du pouvoir face aux autres ONG béninoises (j’avais d’ailleurs été choqué par ce genre de déclaration).

 

De : Daniel

Envoyé : lundi 14 avril 2014 08:57

À : Benjamin

Objet : Réf.: C'est toi-même qui m'a donné la clé de résolution du problème

 

Benjamin, je n'ai peur de rien, mais j'ai un Dieu qui combattra pour moi. Ce n'est moi qui vit, mais le Christ qui vit en moi. Beaucoup se lèveront contre moi, mais au nom du Christ, je les taillerai en pièce. Je te le jure. Continue. Si mon Dieu que j'adore veut agir, c'est comme cela qu'il endurcie le cœur de mes ennemis. Je suis mille fois content. Si je ne prends pas le déçu, je vais cesser d'adorer mon Jésus ressuscité. C'est de ta chute. Tu veux maintenant payer tout ce que tu as fait pour les autres. Oui c'est l'heure, je vais te réduire à zéro. Tu peux signer tous les contrats diaboliques de ce monde, je vais prendre le déçu. Je te le jure. Daniel

 

Note : Le terme le « déçu » me désigne. Les phrases en rouge vif sont de vraies menaces contre ma vie.

Les phrases en  violet témoignent de sa mégalomanie. Il est clair que c’est une personne dangereuse qui ne veut pas changer.

Le masque de bon Chrétien qu’affichait Daniel, depuis des années, tombe enfin. Or on peut constater, via ses menaces de mort, que Daniel n’est pas du tout chrétien. Il n’en a que l’apparence. Il est à la limite d’une folie très dangereuse, qui n’a aucun garde-fou (et qui peut s’exprimer à tout instant). Il n’a jamais eu peur de rien.

 

De : Daniel

Envoyé : lundi 14 avril 2014 11:36

À : Benjamin

Objet : Réf.: RE: Tant que tu mentiras, je te combattrais

 

Tu me fais rire. Mais cet homme diabolique t’a hébergé chez lui et t’a préparé a mangé pendant 3 semaine sans intoxiquer ton repas. De plus cet homme diabolique t'a pris sur sa moto sans accident durant ton séjour. Cet homme a demandé tout sur toi et sur ta vie privée et sur ta famille et tu lui as fait confiance en lui relatant tout. Cet homme, avec l'aide de son Dieu, a assurée ta sécurité durant ton séjour.  Cet homme te donnait de l'eau a boire sans penser a intoxiquer ce liquide précieux. Cet homme te préparait le lit tous les soirs sans te rendre malade. Cet homme diabolique te faisait la lessive, sans intoxiquer tes vêtements. Cet homme diabolique n'a pas pensé à inviter les brigands durant ton séjour. Merci.

Tu peux dire et écrire tout ce qui se passe dans ta tête sur ma personne et mon association. 

Mais je viens pour toi, tout doucement. Tu es très loin de ce que tu penses dans ta tête. Attends, je viens pour toi. Cette  bataille d'intoxication que tu viens d'entamer ne te conduira pas loin. Je te le jure. Je le dis avec certitude. Je jure, que tu ne peux pas.

Car si j'étais un homme diabolique, tu ne seras pas accueilli par tous dans le quartier. Je t’ais fourni tous les papiers de mon association et tout sur ma vie (carte d'identité, etc....).Ok. Attendons pour voir la  suite.

 

Note : Sa démonstration n’est pas convaincante, justement à cause des menaces voilées contenues dans son mail.

En plus, que cela soit les repas, la lessives, c’était Christiane qui l’assurait (et qui était rémunérée avec l’argent que je fournissais régulièrement à Daniel. Et j’ai toujours payé l’essence de Daniel. Je pense que mon séjour, au contraire, lui a rapporté de l’argent, en plus du matériel informatique et d’autres cadeaux que je lui ai apportés).

 

De : Benjamin

Envoyé : mardi 15 avril 2014 06:46

À : Daniel

Objet : RE: Réf.: RE: Tant que tu mentiras, je te combattrais

 

Il y a des personnes qui joue sans cesse sur les apparences, qui sont de grands "maîtres des apparences", qui n'ont aucun respect des autres et qui foutent totalement d'autrui. C'est un jeu permanent pour eux. Ils jouent sur les apparences, comme ils respirent. Ils en tirent toute puissance, domination et emprise permanente sur les autres. Plus le jeu se renforce dans une fuite en avant permanente _ puis finalement dans le jusqu'au-boutisme et/ou l'extrémiste _, plus ils deviennent dangereux.

 

Note : je contribue à mettre bas les masques, en prenant d’énormes risques.

 

De : Benjamin

Envoyé : mardi 15 avril 2014 07:04

À : Daniel

Objet : RE: Réf.: C'est toi-même qui m'a donné la clé de résolution du problème

 

Une autre clé de résolution du problème :

 

Il est sûr que l'image que l'image que j'ai de toi est négative (sinon plus). Mais je me base sur les faits, pas sur tes belles paroles.

Les faits, les faits, rien que les faits.

Un fait, par exemple, j'avais très étonné que tu consommes très rapidement le forfait Internet qu'on t'avait offert (en automne dernier).

Et de nouveau, j'ai encore financé sur place ton forfait Internet, qui a été consommé encore très vite (!).

De plus, j'ai constaté sur place, que tu passes énormément de temps sur Internet, jours et nuits (!). Même au milieu de la nuit, tu es sur Internet.

 

Toi-même tu m'as avoué que tu le faisais depuis 4 ans, pour "hameçonner" des ONG ou/et des mécènes, pour qu'ils t'apportent de l'argent (mais en même temps ... c'est toi-même qui me dissuadait de le faire, en me suggérant de retirer mes documents en téléchargement libres, de mon site, au prétexte, que je pourrais tomber sur des escrocs. Or c'est justement à cause [en raison] de ces documents, que tu m'as contacté).

 

Donc si tu vous voulais sincèrement gagner plus d'argent, par des efforts louables et sincères, au lieu de consacrer tous le temps que tu passes sur Internet, tu devrais surtout le consacrer à tes cours et à multiplier les "vagues" de cours. Je pense que cela serait plus utile que de passer ton temps sur Internet.

 

C'est le tableau global des faits réels qui compte à mes yeux.

Ce sont des petits faits, comme ceux-ci, qui accumulés forment le "tableau global".

 

Quant à Charles, j'ai constaté à plusieurs reprises, que c'est une personne solide et équilibrée.

Ce n'est pas le genre de personne qui va ensuite te dire de se méfier de moi (il en rien à foutre), tout en acceptant [en plus !] mes cadeaux pour toi.

 

Tu veux que je multiple d'autres faits ?

 

Note : J’avais constaté que Daniel se conduisait comme un « brouteur » (c'est-à-dire un escroc Internet), contactant sans cesse des ONG ou des simples particuliers, pour tenter de recevoir des dons, d’elles ou d’eux. Sans fin. Comme une véritable industrie.

Et donc j’essayais de mettre Daniel face à ses contradictions, même si j’ai l’air méchant à son égard.

Ce qui est sûr, c’est qu’il n’avait pas cherché à me démolir auprès de Madame Lambert, je n’aurais jamais eu aucune raison de le faire.

 

De : Daniel

Envoyé : mardi 15 avril 2014 07:40

À : Benjamin

Objet : Réf.: RE: Réf.: C'est toi-même qui m'a donné la clé de résolution du problème

 

Oui je veux

 

De : Benjamin

Envoyé : mardi 15 avril 2014 08:05

À : Daniel

Objet : RE: Réf.: RE: Réf.: C'est toi-même qui m'a donné la clé de résolution du problème

 

Tu ne sais jamais t'arrêter à temps. Sur place, tu n'as jamais rien refusé. Par exemple, pour le Smartphone Wiko, on sentait ton insistance.

Plusieurs fois, je t'ai dit que je ne te le donnerais pas, que tu risquais de le casser, mais tu as insisté.

Au Bénin, tout ce qui était à moi, était à toi ...  Mais pas le contraire ...

 

Le couteau suisse (le plus gros modèle confisqué à l'aéroport]. Tu l'as récupéré vite, mais si je ne t'avais  pas téléphoné, tu ne m'en aurais jamais parlé.

 

Ce qui m'a frappé est que tu acceptes, tu acceptes [sans restriction].

Je l'ai fait parce que tu me parlais sans cesse du projet commun [à lancer ensemble] et donc je voulais vraiment soutenir ce projet commun [où tu m'associais] par mes dons.

Et lorsque dans un mail, tu as exprimé une sorte "rejet" [à mon égard] devant Mme Lambert et Florence [agissement qui exprimait un gros un manque de respect], j'ai compris qu'il n'y avait jamais de projet commun.

 

En plus, il y a chez toi, toujours le désir d'avoir de l'emprise sur les autres :

 

Or justement, je déteste cela, d’autant. Je suis un esprit libre et indépendant. Et je ne me suis jamais soumis au jugement de quelqu’un, et surtout sans aucun esprit critique.

 

Et donc je rejette totalement des phrases comme :

"Un homme averti un en vaut deux. Si tu avais respecté ce qu'on s'est dis avant ton départ que tu dois m'envoyer le rapport avant qu'on ne mette en copie qui que ce soit."

 

Tu n'as la vérité infuse, tu n'es ni la Vérité, ni le Chemin des égarés [tu n'es pas missionné par Dieu que je sache ... Si tu as des charismes, indiquant que tu es l'élu de Dieu ... alors indiques les moi. Je veux comprendre pourquoi tu veux être la Vérité].

 

Benjamin

 

 

Notes : Je suis, ici, assez critique envers sa conviction d’être une sorte de prophète de Dieu.

En fait, je suis assez remonté contre Daniel, parce qu’il m’a toujours tenu un discours chrétien, durant 3 ans ou plus (discours qui en finale était faux).

 

Concernant l’anecdote du « Smartphone Wiko », que je lui rappelais dans ce mail (car tout le temps, en particulier durant mon séjour, il faisait semblant de ne pas être intéressé par mes dons, mais en finale, il les souhaitait, me poussait à les faire et les acceptait toujours).

Quand je lui a rappelé cette anecdote, il m’a appelé immédiatement au téléphone, très en colère, me disant qu’il me rendrait et renverrait immédiatement tous mes cadeaux. Je n’ai même pas fait attention à cette menace, sachant, encore une fois, que c’était une de la manipulation.

 

De : Daniel
Envoyé : mardi 15 avril 2014 08:03
À : Benjamin
Objet : Réf.: RE: Réf.: C'est toi-même qui m'a donné la clé de résolution du problème

 

Ok. Tu peux écrire tout ce qui t'arrive à la tête. Tu n'auras pas gain de cause. Je te vois actuellement sur une grande pente. Tu vas totalement chuter.  Naturellement, tu vas chuter devant tout le monde. Je te le jure.

 

Note : Encore de nouvelles menaces sur ma vie, qui contribuent à le décrédibiliser[185].

 

De : Benjamin
Envoyé : jeudi 17 avril 2014 10:48
À : Daniel
Cc :
Blandine [de Songhaï]; Léonce [de Songhaï]; Jean [de Songhaï]; Martial [de CREDI-ONG] ; association GHA; Association VEROLIVIA
Objet : Mise au point par rapport aux accusations concernant mon texte sur Songhaï

Daniel,

Voici une mise au point par rapport à mon mail ci-dessous, dimanche 13 avril 2014 15h09 :

Comme je l’ai dit ce matin, pour moi, le harcèlement moral a été caractérisé (concernant mon texte sur Songhaï) au niveau des faits ci-dessous :

1)      D’abord, tu m’as déjà envoyé un mail, du 3 avril, me reprochant l’envoi de mon rapport sur ma visite à Songhaï, à Mme XXX et à Mme Lambert :

 

De : Daniel
Envoyé : jeudi 3 avril 2014 16:11
À : LISAN Benjamin FREE; 'Daniel; 'Dominique Lambert'
Cc : 'association gazelle harambee'
Objet : Re: Compte-rendu de ma visite à Songhaï

Je suis désolé Mr Benjamin,
[…] 

De plus j'ai remarqué dans le message, comme si nous sommes allés à Songhaï pour faire une enquête sur ce centre. Non et Non. Nous sommes allés juste pour visiter le centre comme tout le monde le fait. Pour ces raisons, je vous demande de ne plus mentionner mon nom et celui de mon Association dans les messages du genre enquêtes. Permettez-moi de faire ma petite vie car la vie on la vit. Et pour finir, je vous pris de laisser tranquille le guide qui nous a expliqué les choses et nous a donné quelques explications sur le centre songhaï. Pardon ! permettez a ce jeune de continuer a gagner son pain quotidien car de pareille message peut lui coûter la perte de son emploi. 
Daniel

 

Le Jeudi 3 avril 2014 15h39, LISAN Benjamin FREE <benjamin.lisan@free.fr> a écrit :

Bonjour,

J’ai rédigé ce compte-rendu, ci-joint, de la visite de Daniel et moi-même au centre Songhaï de Porto-Novo, au Bénin, fin mars 2014.

En espérant que ce compte-rendu vous intéressera.

Cordialement,

Benjamin

 

a)       Or on s’est déjà expliqué là-dessus.

 

b)      En plus, tu as mis en copie des personnes, qui normalement n’auraient pas du être concernées par cet échange sur Songhaï (Par exemple, tu as mis en copie la Présidente de la Fondation STERIA, Mme Lambert _ à laquelle j’avais fait appel, en 2010, pour un projet d’informatisation à Madagascar _ qui n’aurait pas du être concernée par cet échange de mail).

 

ð  De plus, visiblement je constate que tu ne sais pas t’arrêter [dans tes reproches sur Songhaï], car  tu recommences en me réitérant de nouveau, dans ton mail ci-dessous, du 13 avril à 8h37, tes reproches concernant l’envoi de mon rapport de visite sur Songhaï :

 

De : Daniel

Envoyé : dimanche 13 avril 2014 08:37

À : benjamin.lisan@free.fr Objet : Réf.: RE:

Un homme averti un en vaut deux. Si tu avais respecté ce qu'on s'est dis avant ton départ, que tu dois m'envoyer le rapport, avant qu'on ne mette en copie qui que ce soit. De deux : je déteste trop le fait que tu as commencé par critiquer dans ton rapport le centre Songhaï, en mettant mon nom dans ton rapport critique.  Or ce centre est un centre de référence en Afrique. Troisième point est dans le même message : tu vas jusqu'à y parler des chefs d'Etat en Afrique (pire dans le sens négatif). Ben, mesures-tu la conséquence fâcheuse que cela peut avoir sur moi? Ça peut m'écourter la vie et [causer] l'annulation de mon association. […]

Écoutes ceci : fais attention pour ne pas perdre mon amitié, car tu vas regretter a jamais. De plus tu dois comprendre que je ne suis pas dépendant de la France ou de vos aides. Je suis désolé pour tes propos dans ce sens. Si je l'étais, j'aurais déjà vendu mon association à un autre depuis et en serait le directeur. Mais rien de tout cela. Je ne suis pas en train de te manipuler, pour être ami avec Flo. Non, le jour où elle-même va vouloir m'embêter. ... pour cette discussion, je ne te laisserai aucune grâce pour te dire ma part de vérité. J'ai vu combien de fois tu as rendu madame Lambert comme un Dieu pour te sauver dans tes projets. Fais attention. Prends pause et reviens à zéro dans ta psychologique. Oublies tout tes projets et penses à ta stabilité. Recherches cette paix du cœur, que tu as perdu depuis un bon moment et si tu peux aussi faire cette prière (Dieu, père mon créateur : je  viens  vers toi, ôte de ma vie l'amertume et communiques-moi la joie. Transforme ma vie et je serai libre. Amen). Dieu brises en moi tout ce qui m'amène à perdre vite  les relations avec tout le monde. Amen. Viens mon dieu et prends possession de ma vie entière. Daniel.

Note : C’est moi, qui ais aussi souligné en rouge, les parties menaçantes [ou qui en donne l’impression] dans ton mail. [Or déjà à la date d’aujourd’hui, le 17/04, j’ai déjà reçu 3 mails menaçants et un SMS menaçant. Comment réagir face à des menaces ? Donne-moi, la solution ?].

 

Donc je vais te répondre à tes deux mails :

 

1)      D’abord, je ne t’ai jamais fait la promesse suivante : « avant ton départ, je dois l'envoyer le rapport, avant qu'on le mette en copie à qui que ce soit. » (Je pense et je crois que tu mélanges plusieurs souvenirs. Si tu veux, on pourrait mettre en commun nos souvenirs, dans un échange privé, pour ne pas embêter ici les interlocuteurs ci-joints).

2)      Il est vrai que ce second mail constitue, à mes yeux, un harcèlement moral (car, à mes yeux, on ne revient pas éternellement sur un problème [ou sur certains sous-entendus] etc. …).

3)      Or face à ce harcèlement moral qui dure depuis 15 jours [et il ne semble jamais s’arrêter], alors que je suis pourtant en période d’essai professionnel _ et que tu le sais bien _ et donc face à tes mails qui me perturbent et m’empêchent de me concentrer dans mon activité professionnelle, qu’est-ce que je dois faire ? a) Ne plus lire ou ignorer tes mails ? (°). b) Porter plainte à la police ? Mais j’ai vu que rien ne fait peur (Puisque tu me dis tout le temps que « Dieu est avec toi »). c) Contacter l’émission « Sans aucun doute » ? d) Ou bien, te faire un électrochoc ? C’est cette dernière solution de désespoir, que j’ai choisi (car je n’ai pas la science infuse, face au harcèlement moral, surtout d’un ancien ami).

 

Mais surtout, ce je regrette, c’est d’avoir mis en copie les responsables de Songhaï… au sujet de ce problème.

 

Enfin, je rajoute que :

 

1)      Il m'est impossible de concevoir que son Songhaï serait inhumain et qu'il licencierait le guide dont tu parles, juste parce que ce dernier m'aurait exposé certaines données « secrètes », que j'aurais consignées dans mon rapport de visite à Songhaï. Sinon, je pense que Songhaï ne m’en aurait pas autorisé ensuite sa diffusion sur Internet. Les recettes « secrètes » de Songhaï doivent probablement se limiter aux recettes de préparation de certains produits alimentaires (confitures …) et/ou de certaines provendes ( ?).

2)      Enfin, cela m’étonnerait fort que le président actuel du Bénin (Dr. Thomas …) va s’intéressé à toi et qu’il va écourter ta vie, juste parce que j’ai cité son nom, à propose d’une plaque commémorative, cité(e) dans mon rapport.

 

Merci de m’avoir lu.

 

Benjamin

 

(°)  C’est ce que j’aurais du faire. Mais il est vrai aussi, comme pendant au moins 2 ans, je croyais qu’on était de vrais amis et donc j’avais du mal à couper avec toi et à te renvoyer.

 

Ensuite à cause de ses menaces de mort réitérées quatre fois, j’ai passé un certain temps à prévenir tous ceux qui risquent d’en être la victime de sa dangerosité.

 

3.     En conclusion

 

J’ai subi une forte frustration en raison des événements survenus au Bénin, surtout concernant ce qui les ont suivis, en particulier les 2 périodes de harcèlement, l’une au mois d’avril, l’autre fin mai et en juin _ par SMS, coups de fils téléphoniques et mails _, après mon voyage au Bénin.

 

Pendant trois ans, Daniel m'a sollicité financièrement, plus de 23 fois, parfois pour des sommes très importantes (Voir la liste de ces nombreuses sollicitations, en annexe de ce document) _ sollicitations souvent satisfaites d’ailleurs _, en m’envoyant toujours des mails accompagnés de dossiers très complets et très bien faits[186]. Il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre, que, malgré ses protestations d’amitiés à mon égard, Daniel ne me voyait pas comme un être humain, ayant des émotions, des sentiments, pouvant souffrir, à une personne à respecter, mais plutôt comme un porte-monnaie sur pattes perpétuel (Son harcèlement était destiné à me forcer à continuer à être son "esclave financier" … témoignant ainsi, par ce harcèlement[187], un manque d’égard abyssal à mon égard).

 

4.     Annexe : contenu de la brochure « produits locaux recommandés au Togo »

 

Plutôt que d’acheter les produits occidentaux, ce guide conseille d’acheter :

 

 

Les confitures de mangue, d’ananas, de baobab, de banane, de fruits de la passion, de papaye, de pastèque, de carambole, de courge.

Avec le sorgho, on peut fabriquer des pâtes, de la farine, de la bière, du pain, des gâteaux, des croissants, des biscuits, de la pizza, des quiches (de l’ablo, du komé).

 

On peut obtenir des condiments avec :

 

 

Avec le niebé, on obtient 15 produits alimentaires.

Avec le maïs, on obtient environ 40 produits alimentaires.

Avec le manioc, on obtient 23 types d’aliments.

La pomme de cajou contient beaucoup de vitamine A. On peut en tirer : jus, sirop, liqueur, pain, gâteau, biscuit.

Du fruit du baobab (appelé aussi « pain de singe »), on peut en tirer une fécule.

 

La plupart des farines sont maintenant panifiables (c'est-à-dire transformable en pain), telles les farines panifiables de soja, mil sorgho, maïs. Les céréales et tubercules locaux sont panifiables, grâce à la gomme de xanthane[191].

 

On peut faire des chips de banane plantain, des croquettes au lait de coco, des biscuits au lait de coco.

 

On peut obtenir des alcools tels que :

 

 

Sirops d’orange, de gingembre, de bissap, de citron, de baobab, de menthe, de tamarin, d’ananas, de grenade.

Jus de baobab, de gingembre, de tamarin, d’ananas, de carambole, de corossol, de mombin (aklikon en ewé) …

 

Thés et tisanes de : citronnelle, kinkeliba[193] (ou quinquéliba), feuilles de gambié …

Pain de : sorgho, manioc, soja …

Bouillie de : maïs, mil, soja, souchet …

Yaourt de : avocat (d’amandes d’avocats), de souchet, de riz …

Lait de : soja.

Fruits séchés : ananas, bananes …

Viandes : Chèvres, moutons, agoutis, poules, porcs, dindons, lapins, poulets bicyclettes, œufs, « viande de soja » ou tofu …

 

Le document cite en référence : « Mangeons autrement pour notre souveraineté alimentaire au Bénin », 2009, Ligue pour la défense du consommateur au Bénin. Tél. : +(229) 95.95.51.90. Email : ldcb.cird@internet.bj , site : www.ldcb.org

 

Note : une bière béninoise s’appelle justement « la béninoise », fabriqué par la brasserie SOBEBRA.

 

5.     Annexe : Résumé de la brochure "Félix et amis, arbres après arbres"

 

En coupant les arbres, on scie la branche sur laquelle on est assis. N’est-il pas déjà trop tard ? Mais cela aide.

Le PNUE a imaginé un « Global Marshal Plan » pour la reforestation dans le monde.

Le slogan de l’ONG « Plant for the planet » est « Arrêtons de parler, agissons, plantons ! ».

Elle s’inspire du livre « les arbres sauvent le monde » de Petra Schäfer-Timpner.

Elle veut prendre comme exemple, la prix Nobel de la paix pour son action de reforestation au Kenya, Madame Wangari Maathaï, à base de figuiers kényans etc. …

Jia Zhiban, ministre chinois des exploitations forestières, a initié la replantation de plus de xxx millions d’hectares de forêts secondaires en Chine.

Un site présente la campagne 350 contre les combustibles fossiles : http://350.org/

Un autre, la campagne du jeudi sans viande : www.donnerstag-veggietag.de

Site d’une course à pieds pour les arbres : run for trees, http://www.run4trees.de/

Initiative The iMatter March, Our Climate, Our Future, Our Revolution, http://imattermarch.org/

Kids vs global warming (les jeunes contre le réchauffement climatique), http://www.imatteryouth.org/

 

Le programme des activités de sensibilisation des enfants dans les écoles de l’ONG « planter pour la planète » :

 

Semaine 1 : le réchauffement global de la planète.

Semaine 2 : des arbres pour un climat équitable.

Semaine 3 : qu’est-ce que le climat équitable ?

Semaine 4 & 5 : conséquences du réchauffement climatique. Utilité des arbres contre la crise climatique.

Semaine 6 : Films sur la crise climatique.

Semaine 7 : Réalisation de posters sur les impacts environnementaux et le changement climatique.

Semaine 8 & 9 : Discours des ambassadeurs du climat.

Semaine 10 : développement d’idées et d’actions, élargies au réseau Internet.

Semaine 11 : recherche de soutiens.

 

« Ensemble, tout est plus facile et amusant ».

En tant qu’enfant, je suis important pour la défense de la planète.

 

Conseils de plantation :

 

 

Dans certains pays tropicaux, on plante du teck, des amandiers, des palétuviers etc.

 

Avec 10 €, on peut planter 10 arbres.

 

1 arbre nettoie 24.000 m3 d’air (/ jour ?).

 1 arbre capture 3 tonnes de CO2 ( ?).

 

La jeune activiste écologiste, alors âgée de douze ans, Severn Cullis-Suzuki, avait fait une très beau discours au  sommet de la Terre à Rio de Janeiro, en 1992 : « Les adultes disent que les enfants sont l’avenir. Mais si nous n’avons pas d’avenir, qu’est-ce qu’il nous reste ?etc. ».

 

Le développement durable n’est pas de vivre au détriment de demain ou d’ailleurs.

 

« Si l’on permet à un singe de choisir une banane tout de suite ou 6 bananes plus tard, il prendra toujours la banane tout de suite. L’homme doit éviter d’avoir ce comportement ».

 

L’ONG est contre le CCS, Carbon Capture and storage (Séquestration géologique du dioxyde de carbone).

27 états de l’UE dépensent 400 millions de $ pour ???

Selon l’ONG, tous ces organismes _ PNUE, la Convention Cadre des Nations-Unis sur le changement climatique (CCNUCC), la Convention de la diversité biologique (CDB), le Forum des Nations-Unis sur les Forêts (FNUF), la Convention des Nations-Unis sur la lutte contre la désertification (CLD) _ n’ont pas tenus leur engagement.

 

C’est pourquoi l’ONG essaye de créer des clubs « Plant for planet », dans tous les pays.

Il aide une ONG « Un avenir meilleur » au Kenya (est-ce l’ONG KVDA Kenya ?).

L’ONG milite en faveur d’un « impôt pour l’avenir » (Future fee).

Sa structure est démocratique.

L’ONG a créé une Fondation « Plant for planet ».

« Un moustique ne peut rien contre un rhinocéros. Mais 100 moustiques sont capables de le faire changer de direction ».

 

Site : www.plant-for-the-planet.org

Emails : info@plant-for-the-planet.org

academy@plant-for-the-planet.org

 

6.     Contenu de la revue togolaise « Consomm’acteurs, n°1, oct 2012 »

 

La part de protéines animales consommées au Togo est de 19 kg/hab/an. Alors que selon les critères de la FAO, elle devrait être de 29,2 Kg/hab/an[194].

73,4% des Togolais, vivant sous le seuil de pauvreté, sont des paysans.

Leurs productions sont concurrencées par le riz asiatique, utilisant des variétés de riz cultivés à forte productivité, de l’ordre de 6 à 7 tonnes l’hectare. Alors qu’avec le recours aux technologies des semences de riz IR841 (togolaise), on obtient 2 tonnes à l’hectare. La Thaïlande protège son marché intérieur et subventionne le riz exporté (le prix de base offert aux cultivateurs est rémunérateur).

Ici au Togo, il n’y a pas de vulgarisation et promotion à grande échelle des égraineuses à maïs, des pressoirs à huile, des torréfacteurs, des types de cuiseurs à gari.

L’éducation ne doit pas former des réparateurs mais des concepteurs, développeurs, s’appropriant la technologie.

 

Produits à haute valeur ajoutée :

 

 

Campagne « touche pas à ma terre, c’est ma vie » :

 

Au Togo, 175.000 hectares de terres appartiennent au domaine foncier national. Elles sont convoitées par les investisseurs étrangers et nationaux.

Les expropriations au Togo touchent 25.000 hectares pour 23 cas recensés.

Suite à la hausse brutale des denrées alimentaires en 2007 et 2008 (crises alimentaires), les pays ne disposant pas de terres agricoles en quantité suffisante (Chine, Corée du Sud …) cherchent à acquérir des terres dans des pays en voie de développement, afin d’assurer leurs importations alimentaires et développer la production d’agro-carburants.

1/3 des Africains souffrent de la faim. Souvent, « ils font le kangourou », c'est-à-dire qu’il saute un repas.

Avec 2000 F CFA par jour, pour faire la popote, on est obligé de faire un seul repas par jour, repas qu’on appelle « la mort subite ».

Selon l’OMS et la FAO, plus de la moitié des maladies dans le monde peuvent être attribuée à la faim et à la malnutrition (corps affaiblis, espérance de vie plus courte).

Le droit à une alimentation adéquate devrait être un droit de l’homme.

On doit garantir une production alimentaire suffisante, contrôler et stabiliser les prix, accroître le nombre d’emplois et les revenus.

Il faut éliminer les pertes postproduction, le gaspillage de nourriture. Il faut consommer responsable.

 

Quelques productions togolaises exemplaires :

 

Production des moines de Dzogbegan :

 

Epices, légumes, tubercules, céréales, légumineuses, café, menthe, orangers, mandariniers, citronniers, pamplemoussiers, goyaviers, papayers, manguiers, ananas_ utilisés pour faire des confitures _, avocatiers _ utilisés pour faire des pommades hydratantes.

123 ha à 800 m d’altitude, dans la préfecture de Danyi, Sud-Ouest du Togo.

 

Epices : Poivre du paradis (ataku en éwé), poivre blanc, poivre noir, gingembre (moulu), cannelle feuille, écorce et poudre, noix de muscade, annonacées (etso en éwé).

Cafés : robusta, arabica et arabusta.

Miel, vinaigre de miel, sirops, pommade de propolis.

Huiles essentielles de citronnelle, de menthe, de cannelle.

 

Pourquoi l’agriculture togolaise ne décolle pas ?

 

Causes : Difficultés d’accès au crédit, aux intrants.  Manque de débouchés, la rude concurrence des produits étrangers. Manque de maîtrise de l’eau, manque de mécanisation, manque de semences (de bonnes qualités).

Riz concurrent venant de Chine, Inde, Thaïlande, Japon, USA.

Lourdeurs administratives : Rien que pour acheter de l’engrais, il faut se présenter à l’Institut de Conseil et d’Appui Technique qui vous délivre un papier que vous allez faire certifier à la gendarmerie, avant d’acheter le « sésame » à la Direction Régionale de l’Agriculture.

Produits locaux mal travaillés. Mauvais circuit de commercialisation (où les trouver ? …).

Achat de produits importés par snobisme : Made in France, Made in Thailand, Made in China.

On est vilain, eux sont beaux” (Avoir des complexes face à l’occident et les pays riches).

L’association OADL, organisation d’appui à la démocratie et au développement local, avait érigé un kiosque alimentaire, où l’on proposait des petits déjeuners 100% locaux, à Lomé.

Mais trois cambriolages ont eu raison de cette opération à destination des consommateurs Togolais.

 

Il faut faire la promotion des plantes alimentaires et des plats locaux : mil, maïs, moringa, baobab, miel, poisson braisé et séché (do évi siasia), chou, manioc, gboma (épinard africain), couscous de maïs …

 

Sauces : moringa, somboé, aloma, poisson fumé, tomate, oignon, piment + un peu d’huile.

 Glucides : maïs, mil, sorgho, riz, blé, fonio, manioc, igname, patate douce, taro, pomme de terre, banane plantain.

Lipides : huiles végétales et animales.

Protéines végétales : arachide, haricot, voandzou, néré, soja, sésame, graine de courge.

Aliments de construction : volaille, poisson, insectes.

Aliments de protection (fruits) : papaye, orange, citron, pamplemousse, mandarine, ananas, avocat, mangue, banane, datte.

Aliments de protection (légumes) : tomate, oignon, ail, piment, aubergine, gombo, gboma, adémè (corète), néré, haricot, baobab, manioc (manioc séché = ateké), moringa (feuilles).

Thés et tisanes : feuilles de gambié et graines de quinquéliba.  

Colorants naturels / plantes tinctoriales : indigo du Bénin.

 

Il faut développer le concept de souveraineté alimentaire, développé par l’ONG « via campesina », en 1996. Et éviter le dumping vis-à-vis des pays tiers.

Pour la souveraineté alimentaire, il faut donner :

 

Il faut lutter contre les ONG, pour garder le libre accès aux semences.

Il faut garder l’eau comme un bien public à répartir équitablement.

Il faut donner le droit aux états de se protéger contre les importations agricoles à trop bas prix.

 

Auteurs du document : OADEL (site www.oadel.org), VECO West Africa, CFSI, Brot für die welt.

FIDA (Fond International de Développement Agricole).

 

7.     Annexe : une technique de culture de champignons africains

 

Technique de culture commerciale de pleurotes africaines, cultivées sur un substrat composé de résidus agricoles, de tiges de maïs, de pailles de fonio, de balle de riz ou/et de raves de palmiers à huile. Le meilleur substrat serait les raves de palmiers à huile.

 

Ce substrat d’abord sec est plongé dans de l’eau bouillante pour en éliminer les micro-organismes.

On ensemence 100 gr de mycélium pour 1 kg de raves, emballés ensuite dans des sacs plastiques. On arrose d’eau les supports des champignons (raves) _ stockés sur des étagères, dans des hangars _ 2 fois par jour, matin et soir.

Puis les champignons percent les sacs. Enfin, on coupe les champignons aux ciseaux. On récolte avant l’arrosage.

Les champignons sont vendus dans des sacs de 500 gr, sur les marchés ou dans les supermarchés.

Les facteurs sociaux-culturels freinant le succès de la diffusion commerciale des champignons sont : a) certains tabous contre les champignons en tant qu’aliments, b) l’absence de crédit ou de soutien financiers des auto-entrepreneurs voulant se lancer dans cette culture. Mais les champignons sont mangés par les musulmans.

On peut en faire des boulettes, les utiliser dans des sandwichs aux champignons, dans les omelettes …

 

Ensuite, les résidus séchés servent de compost pour les jardins.

Une ONG béninoise MALEBOUMI stocke les résidus et fait la promotion de cette technique.

Le centre CECODI[195] forme aussi les personnes désireuses d'apprendre la technique de culture de champignon.

Au niveau de ce centre, on y produit les semences.

Les mycéliums sont d’abord multipliés dans des boîtes de Pétri, remplies de substances nutritives et dans lesquelles sont placés des bâtonnets.

La production des semences (mycélium) se fait sur un substrat de sorgho, préalablement passé à l’autoclave. Puis 80 kg de substrat sont placés dans des sacs plastiques, fermés par un tube de PVC, ce tube lui-même obstrué par un bouchon de mousse. Dans le substrat, sont plantés ces bâtonnets remplis de mycélium.

On en tire la semence blanchâtre. La durée des semences, un produit périssable, est d’un mois maximum.

La commercialisation des semences n’est pas souple. Les champignonnistes doivent prévoir de commander à l’avance des semences. Une liste de commande est tenue à jour (ils ne peuvent les commander au coup par coup).

 

8.     Annexe : La cuisine béninoise

 

La cuisine béninoise est souvent très pimentée.

Ces recettes ont été présentées, dans une émission culinaire diffusée sur BB24.

 

La sauce asrokouin :

 

Nombre de personnes: 3

Temps de préparation: 10mn

Temps de cuisson: 30mn

 

Ingrédients :

 

1kilo de viande fumée ou poisson fume,1 et1/2 louche d'huile de palme, noix de pomme sauvage (ogbono) réduit en poudre[une louche],une pincée de poivre en poudre, un cube Maggi,1 tomate fraiche,1 piment,1/2 d'un oignon moyen,1 gousse d'ail,1cuillère à soupe de crevettes fumées réduites en poudre, du sel et 1 1/4 de verre d'eau, et enfin le afintin (1 cuillère a café)ou 6cm de poisson séché (lanhwinhwin).

 

Préparation :

 

Mettez d'abord l'huile au feu, versez-y les condiments écrasés quand c'est chaud, vous faites comme cela une friture, ajoutez à la friture le ogbono et le afintin tout en diminuant le feu, remuez le mélange pendant 5mn à feu très doux, versez y de l'eau et remuez pour avoir un mélange très homogène, recouvrez la casserole, laisser mijoter pendant 5mn à feu moyen. OOOOOOOh lala ! C'est bien gluant, attention alors a vos habits.

 

Source : http://dc218.4shared.com/doc/ilI4JLIJ/preview.html

 

 

La sauce crincrin :

 

Ingrédients :

 

Crincrin, crabe, poisson fumé, bicarbonate de soude, huile rouge de palme, piments broyés et  entiers, cube de bouillon Maggi, farine de maïs.

 

Préparation :

 

  1. Enlevez les tiges du crincrin pour ne garder que les feuilles
  2. Une fois que les feuilles sont triées… Une fois que les feuilles sont triées…
  3. Essorez-les et hachez-les menu
  4. Broyez les piments
  5. Décortiquez les crabes
  6. Et retirez les arêtes du poisson fumé
  7. Après avoir mis à bouillir le crincrin dans une quantité équivalente d’eau avec une cuillerée de bicarbonate de soude, bien battre,
  8. Remettez sur le feu, ajoutez un bon trait d’huile rouge, les piments broyés et d’autres entiers, les crabes, le poisson et un cube de bouillon.
  9. Pour faire le wo, délayez de la farine de maïs dans de l’eau froide, mélangez et laissez reposer.
  10. Mettez aussi une bonne quantité de farine dans de l’eau bouillante, et mélangez jusqu’à consistance épaisse...
  11. Jetez la bouillie froide dans la chaude ...
  12. Mélangez bien, et voilà!

 

Source : http://toujourspartie.com/tag/sauce-crincrin/

 

 

Sauce de Gombo

 

Cette recette peut être préparée avec de la viande de bœuf, de mouton, de chèvre, ou avec du poulet et même avec du poisson frais ou fumé.

 

Cette recette est faite avec de la viande de bœuf et du poisson et avec de l'huile de palme, mais si vous ne pouvez pas l'obtenir, vous pouvez le remplacer par l'huile d'arachide.

 

Portions: 4

Temps de préparations: 25 min

Temps de cuisson: 50 min

 

Ingrédients:

 

 

Recette de la sauce de gombo :

 

1)      Étape 1: Commencez par laver les gombos et émincez-les très finement et mettez de côté.

2)      Étape 2: Dans une marmite, mettre le bœuf, le poisson et un peu d'eau, puis faire bouillir pendant 15 minutes.

3)      Étape 3: Retirez le poisson et enlevez les arêtes du poisson et mettre de côté.

4)      Étape 4: Ajoutez les gombos, les aubergines avec l'eau et laissez cuire pendant 15 minutes.

5)      Étape 4: Ajouter les oignons, l'huile de palme et les 2 cubes de bouillon.

6)      Étape 5: Ajoutez les piments, les écrevisses, et le sel dans la marmite et faire cuire pendant 15 minutes.

7)      Etape 6: Retournez le poisson dans la marmite et faites cuire le tout pendant 10 minutes à feux doux ou jusqu’a ce que presque tout le liquide soit absorbé et l’huile de palme soit visible sur la sauce.

 

Servez avec du riz ou du FUFU et régalez vous bien !

 

Source : http://www.recettesafricaine.com/sauce-de-gombo.html

 

 

Riz à la sauce aux légumes avec du poulet 

 

Cette recette de riz à la sauce aux légumes avec du poulet (cuisine camerounaise moderne) a été proposée par Cooper.

 

Ingrédients pour 4 portions :

 

 

Cuisson: environ 20-30 min.

 

1.       Étape 1: faire un mélange pâteux avec le persil, poireaux, poivre blanc, ail écrasé, un cube et deux pincées de sel.

2.       Étape 2: découper le poulet et l'assaisonner avec la moitié du mélange pâteux, apporter 0,2l d'eau, au mélange. Le faire cuire pendant environ 7 min.

3.       Étape 3: faire cuire à moitié les légumes dans un bain d'eau salée, environ 5 min.

4.       Étape 3: cuire l'oignon découpé dans de l'huile, y ajouter les tomates, deux à trois minutes après la deuxième moitié du mélange pâteux, (le piment), le cube.

 

 

Bon appétit!

 

Source : http://www.recettesafricaine.com/sauce-aux-legumes.html

 

Sur cette page, ci-après, est proposé un bon nombre de recettes de Sauces et Soupes Africaines : http://www.recettesafricaine.com/sauce-africaine.html

 

Restaurants gastronomiques à Cotonou :

 

Le Pithiviers : tél. 21.35.08.44, Fax 90 91 72 59 (97.16.89.52) (à vérifier).

Le Vanel : tél. 96.57.57.55

Le Dream Time : Adresse : Kouhounou, derrière le stade de l'amitié, +229, Cotonou. Tél. : +229 97 14 90 53 (Tous les plats d'origine africaine comme européenne).

9.     Annexe : Pense-bête 

 

·         Plus je voyageais, plus je me rendais compte que la peur rend étrangers des personnes qui devraient être amis.

·         Le pouvoir est une forme de folie. Certaines personnes sont prêtes à tout pour l'obtenir. Averroès

·         L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine conduit à la violence... voilà l'équation. Averroès

·         Parfois, je crois que la Nature a programmé certains êtres humains pour opprimer les autres (B. LISAN).

·         Les totalitarismes aiment faire régner la peur et faire douter de vous-même (B. LISAN).

 

Daniel est un peu comme Kémi Séba. On ne sait pas comment son existence va terminer.

 

10.           Références et liens externes 

 

1)      Pour comprendre comment je me suis fait "escroqué" au Bénin et comment éviter que cela arrive à d'autres personnes, cliquez sur ce lien (fichier au format « pdf zippé » à télécharger) :

 

http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/CompteRendusVoyages/AutresVoyages/CommentDeuxHumanitairesOntReussiAMeTromper.zip

 

2)      Document de présentation du centre Songhaï de Porto-Novo (sa dernière version), téléchargeable à cette adresse Internet (réalisé avec l’accord de Songhaï, après correction de certaines informations dans ce document) : 

 

http://benjamin.lisan.free.fr/developpementdurable/Visite-au-centre-Songhai-de-Porto-Novo_Benin.doc

http://benjamin.lisan.free.fr/developpementdurable/Visite-au-centre-Songhai-de-Porto-Novo_Benin.pdf

 

3)      Projet de ferme-école :

 

http://benjamin.lisan.free.fr/developpementdurable/Projet-Ferme-ecole.doc

http://benjamin.lisan.free.fr/developpementdurable/Projet-Ferme-ecole.pdf

 

4)      Projet de banque de graines :

 

http://benjamin.lisan.free.fr/developpementdurable/projet-banque-de-semences.doc

http://benjamin.lisan.free.fr/developpementdurable/Projet-Ferme-ecole.pdf

 

5)      Projets de tablettes numériques, pour une utilisation sur le terrain, contenant une base de données documentaire, pour le développement durable de l’Afrique :

 

http://benjamin.lisan.free.fr/developpementdurable/Projets-de-tablettes-numeriques-contenant-une-base-de-donnees-pour-une-utilisation-sur-le-terrain.doc

http://benjamin.lisan.free.fr/developpementdurable/Projets-de-tablettes-numeriques-contenant-une-base-de-donnees-pour-une-utilisation-sur-le-terrain.pdf

 

6)      Photos de ma visite au centre de formation et de production agro-écologiques de Songhaï, à Porto-Novo, au Bénin, mises en ligne sur Internet, à cette adresse (Toutes ces photos sont commentées) :

 

https://www.flickr.com/photos/117537802@N02/sets/72157644032468754/

 

7)      Photos de mon voyage au Bénin, en mars 2014 : Visite d'associations environnementalistes béninoises _ SONGHAI, ABJED et CREDI-ONG _ et visite de la ville touristique de Ouidah (Bénin) :

 

https://www.flickr.com/photos/117537802@N02/sets/72157644028620043/

 

8)      Lien vers les photos de ma conférence sur la biodiversité, donnée aux membres de l'Association béninoise ABJED, au Bénin, le jeudi 20 mars 2014 :

 

https://www.flickr.com/photos/117537802@N02/sets/72157644530228947/

 

11.           Annexe : Résumé de ma conférence sur la biodiversité

Conférence sur la biodiversité

Avril 5th, 2014 by ABJED

 

Ce 20 Mars 2014 Mr Benjamin LISAN de la France pour nous entretenir sur :

Pourquoi Préserver la Biodiversité ?

A l’entrée de jeu, nous avons pris connaissance de la définition de la biodiversité.

La biodiversité représente la diversité des êtres vivants et des écosystèmes, la faune, la flore, les milieux naturels, mais aussi l’homme.

 

La biodiversité désigne toute la nature vivante. Tout ce qui vit sur terre, sur mer, à la ville ou à la campagne, et les milieux ou écosystèmes qui permettent à cette vie de prospérer : hommes, femmes, chiens, chats, fleurs, herbe, arbres, feuilles, forêts, rivières, poissons… tout ! La biodiversité nourrit dans cette mesure la philosophie, la littérature, la peinture, la sculpture, la musique et tous les beaux-arts. Bref, elle rend notre monde possible.

 

La biodiversité, c’est une somme de mécanismes extraordinaires, un réseau d’interactions entre des milliards d’êtres vivants : les abeilles, par exemple, en butinant les fleurs, les pollinisent, ce qui permet une riche production de fruits ; les bactéries, les mollusques et les crustacés décomposent des déchets, et dépolluent ainsi sols et eaux, contribuant de ce fait à nourrir d’autres organismes, comme les algues… qui sont elles-mêmes indispensables au maintien de certaines formes de vie.

Dans tout ce réseau d’interactions, les gros mangent les petits, car c’est ainsi que la vie procède pour se maintenir, mais il existe aussi de formidables mécanismes de solidarité pour la survie (symbiose, socialisation …).

 

A voir l’importance de la biodiversité nous avons intérêt à la protéger car :

*Préserver la biodiversité, c’est préserver les espèces, les écosystèmes et tout ce qu’ils peuvent apporter à l’espèce humaine, c’est concevoir une utilisation durable des ressources (aliments, bois, médicaments naturels …).

*La biodiversité est à la base de notre alimentation, de notre santé et de nos activités. *Elle nous offre de multiples ressources (nourriture, vêtements, médicaments, énergie, construction…).

*Elle est le gage du bon fonctionnement et de l’équilibre de notre planète (chaque espèce a sa place et vit en dépendance réciproque avec les autres.).

*Elle est belle et une source d’inspiration et d’émerveillement pour l’homme. ….

Sans oublier qu’elle est nécessaire à la santé, au tourisme, aux recherches scientifiques etc. …

 

Notons qu’un grand danger plane sur la biodiversité. Elle est aujourd’hui très menacée par :

 

•    la destruction des habitats naturels

•    la surexploitation des ressources naturelles

•    la pollution de l’eau, de l’air ou des sols

•    la propagation d’espèces exotiques envahissantes

•    les effets attendus du changement climatique. Etc. …

 

Vous convenez alors avec moi que préserver des espèces en danger coûte bien moins cher et est plus sûr, pour leur sauvegarde, que de vivre dans l’illusion que l’on arrivera par le génie génétique, à reconstituer des espèces disparues.

 

Source : http://ABJED.blogvie.com/2014/04/05/conference-sur-la-biodiversite/

 

12.           Liste des sollicitations financières de Daniel

 

1)      Achat d’un vidéoprojecteur pour les cours, à la demande répétée de Daniel, qu’il a reçu le 7 octobre : 275 € (sept 2013).

2)      Demande pour avoir un ordinateur portable (sept 2013) => ordinateur portable 15’ offert par Gazelle Harambe (achat sacoche de transport 35 €) (Daniel se plaint que l’ordinateur a une faible autnomie, dans mail du jeudi 2 janvier 2014 09:07 et quand j’étais sur place au Bénin).

3)      Demande pour avoir un appareil photo numérique, qu’il a reçu, par la poste en recommandé R2 avec A/R, en octobre (Daniel se plaint que ce modèle n’est pas récent et en souhaiterait un autre plus récent).

4)      Financer son voyage en avion à Freetown : 181 dollars (Sierra leone) (mail du jeudi 26 septembre 2013 12:39. Rappel pour 186 € dans mail du jeudi 24 octobre 2013 15:29).

5)      Ouverture d’un compte associatif, à la Diamond Bank : DEPOT INITIAL : 100.000F soit 153 euro (mail du lundi 30 septembre 2013 17:00).

6)      Un an de pénalité de retard pour la publication dans le journal officiel d'ABJED :  168 euros (mail du mardi 1 octobre 2013 21:55). => Payé par Gazelle Harambe.

7)      clé de connexion Internet universelle : 68 euros (la clé est payé une fois de bon) + forfait : 68 euros / trimestre (même mail). => Payé par Gazelle Harambe.

8)      Demande de financement de l'achat d'un terrain 3200 m2 : 5.282.500 FCFA soit 8064,88 euros (montant prohibitif => pas acheté) (mail du lundi 14 octobre 2013 11:16, accompagné d’un dossier très complet) (rappel pour l’achat d’un domaine dans un mail du vendredi 14 février 2014 10:40).

9)      Une aide pour payer « petits [à côtés] que je dois payer, arrivé là-bas [en Sierra Leone] » (mail du  dimanche 20 octobre 2013 13:50).

10)  Une aide pour « soutenir les élèves avec un lot contenant un cahier, un bic, une gomme ,un crayon, juste pour lui permet de suivre notre cours de jardin Pédagogique » (mail du mardi 29 octobre 2013 03:38).

11)  Une aide pour suivre le cours Biologie Intégrative des Interactions Plante Microbe Environnement (Spécialité de Master B2IPME). Je dois le faire car beaucoup d'atouts m'attendent et beaucoup d'universités de mon pays pourront m'intégrer (mail du lundi 4 novembre 2013 07:34).

12)  Proposition de petit Projet pour l'EPP de Djégou-Nagot (mail du samedi 23 novembre 2013 08:51, accompagné d’une lettre manuscrite de 3 enseignants de l’EPP, dont l’un est le frère de Daniel). Budget pour un puits simple, pour l’école EPP Djégou-Nagot 1287,02 € (et pour un puits élaboré 3436,64 €) (mail du vendredi 13 décembre 2013 11:08, accompagné d’un dossier très complet). => Financé, en partie, par Gazelle Harambe.

13)  Une aide pour réparer sa moto : « En ce qui concerne ma moto, il me faut : 31200 FCFA soit 47,63 euros (pneus : 19500F, disque : 4500 F, dent chaine complet : 4500 F, et quelques petites pièces). » ~50 € (mail du vendredi 13 décembre 2013 10:48).

14)  Demande pour « tablettes numériques..... » (mail du jeudi 26 décembre 2013 17:16).

15)  Aides pour des actions sociales, 165000 FCFA Soit 252 euros, pour chaque organisation sociale. Pour les deux organisations il faut : 504 € (mail du samedi 25 janvier 2014 18:36, accompagné d’un dossier très complet).

16)  Aides des Fournitures scolaires pour quelques élèves démunis : 7050 FCFA soit 10,76 €/élèves. Avec 25 élèves : 269 € (même mail, accompagné d’un dossier très complet).

17)  Dans un mail du mercredi 12 février 2014 20:29, Daniel n'avait un programme d'activités sur place très détaillé. Or plus de la moitié de ce programme n’a pas été réalisé (même les points qui ne coûtaient rien financièrement à Daniel). Dans ce programme, il indique que l'on ne peut visiter son village et les femmes de Djegou-Nagot que s’il y a un don pour elles/il. Et qu'il y a un un geste [à prévoir] pour quelques écoliers.

18)  Demande de Daniel que j’aille chercher du matérieil informatique (2 UC + 1 switch (équipement réseau)), à 60 km de Paris, après du siège de l’Assocation VEROLIVIA (en février 2014. avant mon départ) (matériel que j’ai été chercher sur place et que j’ai ramené en train, avec un chariot et que j’ai ensuite transporté en avion).

19)  Jeudi 6 mars 2014, Daniel me fait visiter deux locaux, m'indiquant qu'il sont loués 10.000 F CFA / mois, soit 15,2 €/mois (ou 30,4 €/mois, si l’on loue les deux locaux) et qu'il faut se presser de les réserver et louer.

20)  Toujours le jeudi 6 mars 2014, il me demande d'acheter a) trois écrans plats, coûtant au total 135.000 F CFA (soit 205,20 €), b) un ou deux ordinateur(s) complet(s), coûtant : 110.000 € (167,20 €), pour l'un, et 135.000 €, pour l’autre (soit 205,20 €). Daniel me demande que j’achète pour ABJED tout l’ensemble (soit 410,40 €). (Finalement, je lui ai acheté, le vendredi 7 mars, sur son insistance, a) 3 écrans plats x 45.000 F CFA (68,40 €) = 135.000 F CFA (soit 205,20 €), b) 1 ordinateur complet DELL x 110.000 FCA = 110.00 F CFA (167,20 €) => Soit au total : 245.000 F CFA (372,40 €)).

21)  Daniel me demande de financer la réalisation, par un informaticien béninois, Mahafous, du site internet d’ABJED (soit 220 €).

22)  Mon séjour n’a rien coûté à Daniel.  Je lui ai avancé intégralement l’argent pour son séjour (et cela lui a même rapporté de l’argent). Et en plus, durant la majeure partie de mon séjour au Bénin, je suis resté enfermé chez Daniel à regarder une télévision, qui ne marchait pas toujours. Je devais donner plusieurs cours aux élèves d’ABJED et Daniel m’a autorisé qu’à donner une seule conférence (celle sur la biodiversité).

23)  Finalement, le lundi 24 mars 2014, je lui donne, comme promis, 70.000 F CFA (106 €) pour lui permettre d’ouvrir un compte bancaire associatif pour ABJED, auprès de la Diamond Bank.

 

Et quand Daniel propose de tout me rendre => Je lui propose alors d’offrir tout ce qu’il voulait me rendre à l’association congolaise U.A.B. VANGABO. Mais alors Daniel se « met aux abonnés absents ». Preuve que son attitude est encore de la manipulation.

 

1.     Annexe : Analyses partielles et provisoires

 

Ai-je vraiment mis Daniel en danger par rapport au gouvernement béninois ?

 

Selon article de l’Express (Français), le président Boni Yayi, sous des dehors d’un pieux chrétien affable, serait, en fait, un « grand paranoïaque »[196] [197]. Mais même si le régime du président Boni Yayi ne serait finalement pas aussi démocratique que l’image qu’il en donne auprès de la communauté internationale, Daniel n’est pas suffisamment important pour intéresser le gouvernement béninois. Il se donne donc l’importance qu’il n’a pas, son ONG n’ayant qu’une trentaine de membres.

 

La fin de cette histoire m’a laissé totalement dans l’incompréhension. J’étais vraiment triste à pleurer, d’autant que pendant plus de 3 ans, j’avais pourtant passé mon temps à l’aider, à le soutenir, sans aucune contrepartie (durant 3 ans, j’ai cru que nous étions de vrais amis). Puis j’ai tenté de comprendre cette histoire.

 

Daniel … est-il un vrai gourou et une personne malhonnête ? :

 

Avec Daniel, j’ai vraiment eu l’impression d’avoir rencontré un vrai « Gourou », très intelligent, mais très narcissique et/ou paranoïaque[198], cela pour la première fois de ma vie.

Daniel a toutes les apparences du chrétien et il en a le discours, discours qu’il sait utiliser.

Mais je pense qu’au plus profond de sa conscience, il n’est pas chrétien.  Je pense que c’est si Daniel est chrétien, alors je suis « papou de Nouvelle Guinée ».

 

Dans son esprit, il considère que tout cela est normal [toute l’aide que je lui ai fourni durant 3 ans sans aucune contrepartie], « qu’on lui doit tout » et qu’il n’a pas de compte à rendre … d’autant que dans sa conception de la vie, « Dieu sera constamment avec lui », quelques soient ses actions … bonnes comme mauvaises.

 

Avec le recul, je pense que Daniel m’a vraiment trompé[199] et qu’il avait, certainement, en lui, une forte volonté de m’abuser. Et que ses derniers cadeaux (dont le morceau d’étoffe ouvragé, la petite la sculpture en bois représentant le Bénin et la petite sculpture en balsa au sigle d’ABJED) _ payés, d’ailleurs, avec mes propres deniers _ faisaient probablement aussi partis d’une certaine mise en scène à mon égard, avant mon retour en France.

 

Mes erreurs :

 

Durant 3 ans, je n’ai rien vu venir. Mais comment aurais-je pu imaginer qu’une personne aurait eu la volonté fanatique, constante, patiente et jusqu’au-boutiste, de m’abuser, durant plus de 3 ans ? Une histoire comme celle-ci n’est pas finalement courante.

 

Une autre grosse erreur a été, qu’au lieu de me contenter d’un voyage exploratoire, j’ai voulu, quand même, apporter, sur place, et offrir beaucoup de matériel coûteux à Daniel (plus de 3000 € de matériel, offert « de ma poche »), persuadé de la grandeur des desseins et vues de Daniel pour l’Afrique[200].

On erreur a été de croire que les Africains raisonnent comme moi[201], qu’ils sont mon alter ego.

Daniel a un sens de l’honneur, mais un sens de l’honneur perverti et corrompu.

 

Une de mes erreurs est d’avoir voulu agir seul. Ainsi, je me suis rendu encore plus vulnérable face à Daniel, sur place, ayant voulu maintenir, coûte que coûte, ce voyage au Bénin, malgré mes doutes et alertes, face aux comportements étranges de Daniel _ le fait que Daniel me demandait toujours de l’argent, même pour de bonnes raisons etc.

 

La psychologie de Daniel [et de Florence] :

 

Je pense, sincèrement, que Daniel (comme Florence d’ailleurs) se prend constamment et « méchamment » au sérieux, ne fait jamais d’autocritique. Et même s’i voulait jamais agir sincèrement et durablement efficacement pour les autres, il ne pourra pas.  Car un jour, quelque soient le ressources de sa vive intelligence, une ONG lui demande des comptes.

 

Mais difficile de faire la part, dans la « folie » de Daniel, la part de sincérité et la part de rouerie.

 

Le problème pour des personnes extrêmement narcissiques et mégalomanes comme Daniel est qu’elles peuvent comprennent en profondeur la nature humaine et, en même temps, être incapables d’avoir conscience de leurs propres défauts ou manques. Souvent les grands paranoïaques ou/et narcissiques se voient toujours comme victimes, sans jamais voir le mal qu’ils commettent.

 

Est-il un pervers ? Ressent-il une jouissance extrême à rouler et abuser autrui ? Cela lui donnerait-il un sentiment de supériorité sur les autres ? La propension au mensonge deviendrait-elle une seconde nature, chez lui ?

Je ne sais que répondre.

 

Daniel est tout le temps dans le besoin d’existe, en quête de notoriété (voire de célébrité) et en même tout le temps sur ses gardes (plongé, sans cesse, dans une méfiance profonde et pathologique).

 

A quel moment Daniel a basculé vers la psychopathie ? Je pense qu’on ne nait pas sociopathe, mais qu’on le devient.

Et, pour Daniel, qu’elle est liée aux fragilités de son enfance, soit à un manque de reconnaissance, soit à des carences affectives, soit à un manque d’éducation morale à une éducation qui, en même temps l’a trop gâté ( ?) _, soit des frustrations, de la colère rentrée, de la haine, qui le poussent, en finale, à rechercher la puissance absolue ( ?).

 

Un des problèmes de Daniel sera certainement de s’attribuer tout le mérite, au sein de son ONG. Je ne suis pas sûr qu’il soit, un jour, reconnaissant pour tout le travail que j’ai effectué pour lui, durant plus de 2 ans[202], ou les divers services rendus par ses contempteurs, comme Julien etc.

 

Je me dis que je n’ai pas été suffisamment altruiste avec Daniel, en ne respectant pas son égoïsme[203] [204].

 

Daniel est-elle une personne dangereuse ? :

 

Quand j’ai compris que Daniel n’avait trompé d’une manière aussi astucieuse, j’en étais presqu’admiratif. Et j’aurais presque pu lui pardonner (considérant qu’il m’avait donné une « bonne leçon », face à ma naïveté). Mais difficile de pardonner une personne, qu’on l’on croyait être un ami, à qui j’ai tout donné, et qui vous menace de mort.

 

Je pense que, malgré l’aide que je lui ai apportée, ses menaces contre ma vie exprime, peut-être, tout son ressentiment et sa frustration universelle contre le monde entier (et je suppose qu’à ses yeux, les blancs sont « à l’origine de tous les maux de l’Afrique » et qu’ils doivent « casquer »). Mais malgré tout, il y a chez lui un comportement de bandit, de fou, sans scrupule.

 

Ses menaces m’ont fait comprendre que je ne peux plus rien pour lui. Son « mal » est trop profond.

 

La question principale est : « Est-ce que Daniel est ou peut-être une personne dangereuse ? ». Oui, je le pense.

 

Est-il un gourou dangereux, pouvant emporter dans la mort, dans un suicide collectif avec lui, tous ses disciples,  comme Jim Jones (avec la secte du Temple du peuple), David Koresh (avec le groupe religieux des « Davidiens »), Luc Jouret et Joseph Di Mambro (avec l'Ordre du Temple Solaire),  Marshall Applewhite (avec l'Heaven's Gate), Adolphe Hitler (avec le Nazisme) etc. ?[205]

 

Il est très difficile de répondre à cette question et de prévoir le futur des agissements de Daniel.

 

D’un côté Daniel est très égoïste, et je ne le vois pas se suicider. D’un autre, il est très mégalomane et très ambitieux.

Et donc, s’il était acculé (comme dans les cas de Jim Jones, Hitler …), ne risquerait-il pas faire le maximum de dégâts ?

 

Par contre, je pense qu’il pourrait, très bien, commanditer l’assassinat de personnes qui le critiquent ou qui lui font de l’ombre (comme Elijah Muhammad, dirigeant de la secte Nation of Islam, qui aurait commandité l'assassinat de Malcolm X ou comme Mahomet, qui commandita l'assassinat de plusieurs poètes critiques et apostats[206], les sectes Islamistes ...). Je pense qu’il en serait capable, si cela peut servir ses intérêts (et qu’il ne voit que cette solution).

 

D’autant plus dangereux, qu’il a encore continué à me relancer, par deux fois, une fois en m’envoyant un mail annonçant qu’il avait mis à jour sa page Facebook et une autre fois, par un coup de fil que je viens d’interrompre, ce dimanche 26 mai 2014, vers 21h.

 

A moins que part la suite, il reçoive beaucoup de coup de butoirs de la vie, qui le fasse changer. Mais combien de coups de buttoirs devra-t-il recevoir avant que ses certitudes de gourou tout puissant s’écroulent enfin ?

 

Le système « Y’a bon les blancs » :

 

Je pense qu’avec Daniel et d’autres Africains, dans le passé, j’ai été victime du système « Y’a bon les blancs[207] », qui considère les blancs comme des vaches à lait perpétuelles et qu’on peut jeter comme un déchet, sans aucun remord (système dont j’ai déjà été victime à Madagascar, avec la plus grande ONG malgache[208], un agronome prénommé Roselin puis une ONG réunionnaise, lors de mes voyages successifs à Madagascar).

 

Un ami m’écrivait justement « On entend parler d’humanitaires pas très clairs, qui se moquent bien des bénévoles ».

 

Le Père Godfrey Nzamujo, fondateur de Songhaï, lui-même dénonçait ce système, dans son livre[209] :

 

« La notion de « projet » elle-même est mauvaise si elle désigne des actions […] pour la gloire d'un mécène étranger ou d'un leader local démagogue. Cela détruit le vrai développement. Malheureusement, beaucoup de ces « projets » ne sont que des pièges à argent et ne profitent qu'à leurs gérants et initiateurs. ».

« Cette situation morose a engendré à son tour une autre crise grave : la récession de la solidarité au Nord. Les opinions publiques du Nord ne croient plus vraiment en la valeur des actions de solidarité: elles sont déçues par l'inefficacité, par la corruption, par les échecs; il faut des campagnes de mobilisation de plus en plus coûteuses (sauf pour des causes humanitaires particulièrement dramatiques comme les famines, les guerres...) pour collecter des fonds. ».

 

Ce manque de scrupules envers les donateurs est lié à l’esprit de corruption, généralisé à toute l’Afrique.

 

Au Bénin, il y a sans cesse des histoires de corruptions (comme dans la plupart des pays Africains).

 

"Chez nous, hélas, tout s'achète [, selon] un diplomate béninois de haut rang. A commencer par les magistrats et les décisions de justice. Boni Yayi a hérité d'un système pourri jusqu'à l'os" affirmait un magistrat béninois[210].

 

Les béninois, comme la télévision, en parle souvent, s’en plaignent. Mais souvent ceux qui s’en plaignent seront les premiers à y succomber, dès que l’occasion se présentera. Comme chacun sait « l’occasion fait le larron ». Julien me disait « les corrompus ne doutent même pas qu’ils sont corrompus ».

 

Or Daniel qui ne cesse de dénoncer partout la corruption, succombe, sans même s’en rendre compte, à ce qu’il critique en acceptant, sans vergogne, les dons des occidentaux, et en les poussant sans cesse à lui faire des cadeaux, tout en n’ayant aucun scrupule à leur égard.

 

Combien de fois j’ai observé des Africains, que vous aidez sans fin, à qui vous donnez des biens et votre chemise, profitant de votre générosité sans vergogne, sans aucun scrupule_ faisant preuve d’une avidité, à votre égard, sans limite[211]. Certains abusent, « roulent dans la farine », jusqu’à tuer la poule aux œufs d’or. « Tant qu’il y a à prendre, on prend ».  Ils ne se préoccupent jamais des conséquences de leurs agissements.

 

Suite à ces expériences, je ne crois plus à la vision « rousseauiste » du « bon sauvage » (en supposant que j’y ai cru un jour). Le bon sauvage n’existe pas. Tous ces pays africains (comme le Bénin, Madagascar …) ont souvent connu des royaumes _ jusqu’à la colonisation _ dans lesquesl le roi avait le droit de vie et de mort sur ses sujets, où l’arbitraire et l’esclavage étaient la règle. Les Africains ont été, eux-mêmes, les meilleurs pourvoyeurs d’esclaves, lors du commerce triangulaire.

 

Note : dans leur cas, j’aurais tendance à croire à réalité affirmée dans la phrase que mon père, qui a vécu en Afrique, ne cessait de me répéter : « les peuples ont le régime qu’ils méritent ». Cette phrase est dure.  Mais d’un autre côté, il faut être prudent avec ce genre d’affirmation. Par exemple, je ne suis pas qu’elle puisse s’appliquer aux Irlandais (à l’époque de la répression de Cromwell), des Polonais en 1939 et 1945 (lors de l’occupation de leur pays par les nazis, puis par les soviétiques), Tchécoslovaques (lors du coup de Prague de 1947 et lors de répression du printemps de Prague, par Brejnev, en 1968)[212].

 

J’ai l’impression que le Christianisme, qui normalement devrait avoir un effet « civilisateur » sur les peuples (car prônant normalement l’abandon de l’esclave, l’égalité des hommes devant Dieu, le respect, la solidarité[213]) n’a que superficiellement pénétré les âmes au Bénin.

Bien sûr, dette d’argent n’est pas mortelle (mais plus douloureux est le préjudice moral).

 

Mais le plus dur, pour moi, en 5 ans de voyages en Afrique, entre 2008 et 2014, est de ne pas encore avoir trouvé un Africain honnête et intelligent, pouvant lancer ce genre de projet, utile pour ses concitoyens.

 

Comme dans l’histoire de Loth[214], puis-je enfin trouver un Africain qui « rachetera » tous les autres[215] ? Peut-être « Maman Zanvo » ?

 

Pour finir, dois-je jeter l’éponge relativement à mon aide pour l’Afrique ? En tout cas, je pense que je m’y reprendrais à deux fois avant de me lancer, tête baissée, dans un nouveau projet humanitaire en Afrique.

 

Mahafous, l’informaticien qui le connait bien depuis son enfance et que j’avais contacté, explique l’attitude de Daniel de la façon suivante : « Le malgache, comme l'Africain, n'ont pas le « libre parler » des Européens, car la « démocratie », en Afrique, n'a pas été bâtie sur les mêmes piliers qu’en Europe. En Afrique, il faut que la religion intervienne, pour que les choses se calment. En Afrique, tout le monde a peur de Dieu. Quand un homme de Dieu parle, même s’il est parfois mal intentionné, tout le monde se plie [à sa volonté]. Votre « franc parler » pourra peut-être déconcerter vos interlocuteurs et leur donnera, peut-être, l’impression que leurs intérêts sont menacés »[216].  

 

Sommaire

1.      Introduction. 1

2.      Le voyage et mon séjour. 1

De : Daniel 55

Envoyé : dimanche 13 avril 2014 08:37. 55

De : Daniel 57

Envoyé : lundi 14 avril 2014 08:57. 57

À : Benjamin. 57

Objet : Réf.: C'est toi-même qui m'a donné la clé de résolution du problème. 57

De : Daniel 61

Envoyé : dimanche 13 avril 2014 08:37. 61

3.      En conclusion. 62

4.      Annexe : contenu de la brochure « produits locaux recommandés au Togo ». 62

5.      Annexe : Résumé de la brochure "Félix et amis, arbres après arbres". 64

6.      Contenu de la revue togolaise « Consomm’acteurs, n°1, oct 2012 ». 65

7.      Annexe : une technique de culture de champignons africains. 67

8.      Annexe : La cuisine béninoise. 67

9.      Annexe : Pense-bête. 70

10.         Références et liens externes. 70

11.         Annexe : Résumé de ma conférence sur la biodiversité. 71

12.         Liste des sollicitations financières de Daniel 72

1.      Annexe : Analyses partielles et provisoires. 73

 



[1] Prononcez « Ajède ».

[2] Deux UC et équipement réseau (switch réseau) fournis par l’Association Verolivia.

[3] Alors qu’au départ, mon but était juste d’aller sur place pour voir les besoins, plutôt que d’y apporter la technologie.

[4] Ce récit illustre ce qu’un ami m’écrivait « des humanitaires pas très clairs, qui se moquent bien des bénévoles ».

[5] Une compagnie du groupe Luftansa, dont le siège est basé à Bruxelles.

[6] Je transportais 2 unités centrales (UC) et un switch réseau, avec un diable robuste, acheté pour l’occasion. Pour l’avion, l’ensemble diable, les 2 UC et le switch étaient solidarisés ensembles, grâce à un film plastique de protection, prévu contre le vol e t posé à l’aéroport, sur le quel j’aurais marqué, au feutre, mon nom et prénom.

[7] Le caïlcédrat, Khaya senegalensis, est le nom d'une espèce d'arbre de la famille des Méliacées qui est également appelé acajou du Sénégal. Il se trouve au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, en République centrafricaine, au Tchad, en Côte d'Ivoire, au Gabon, enGambie, au Ghana, en Guinée, en Guinée-Bissau, au Mali, au Niger, au Nigeria, au Sénégal, en Sierra Leone, au Soudan, au Togo, et enOuganda. Les Caïlcédrats sont de grands arbres pouvant atteindre 30 à 35 mètres de haut, avec un fût court et trapu qui peut avoir jusqu'à 2 mètres de diamètre. L'arbre est utilisé en menuiserie, pour faire des pirogues, notamment, mais il est également utilisé comme plante médicinale. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Khaya_senegalensis

[8] Ou Centella Asiatica : Petite herbe rampante à feuilles à long pétiole, la Centella se propage grâce à ses racines adventives. Originaire de l’Inde, on la trouve à Madagascar dans les milieux humides, sur les hauts plateaux. La composition de la plante varie suivant le pays de collecte. La Centella de Madagascar est particulièrement riche en asiaticoside (principe actif). Utilisée traditionnellement dans de nombreux pays pour son action sur le système nerveux (pour son action sur le stress, la concentration et la mémoire) et sur la régénération des tissus (pour les troubles de la circulation, la cicatrisation interne), la Centella est aujourd’hui principalement exploitée pour la fabrication de crèmes cosmétiques. La Centella est une plante tonique, favorisant concentration et mémoire. Elle est utilisée en médecine ayurvédique, chinoise et à Madagascar pour combattre l’anxiété et la dépression. Source : http://www.alterafrica.com/centella.htm

[9] Hormis une visite sur le site des Affaires étrangère, parlant de « coupeurs de routes » dans le Nord du pays et du risque de vols.

[10] Sur la chaîne nationale de TV béninoise, il est souvent appelé Docteur Thomas Boni Yayi. On l’appelle Docteur parce qu’il est Docteur en économie, diplômé de l'université Paris-Dauphine.

[11] Cf. la crise des Sudètes et le rattachement au Reich des Allemands des Sudètes, en 1938, http://fr.wikipedia.org/wiki/Allemands_des_Sud%C3%A8tes#La_crise_des_Sud.C3.A8tes_et_leur_rattachement_au_Reich

[12] Site d’aide aux projets de reforestation : http://www.projetsreforestation.co.nr  

Site d’aide aux projets de développement durable : http://www.developpementdurable.co.nr 

Sites destinés à aider au développement durable de l’Afrique.

[13] Comme celui montré dans le puissant film Ordet, du réalisateur danois Carl Dreyer.

[14] En voici quelques exemples : a) Il voulait créer une ferme école, pour enseigner, à ses élèves, l’agro-écologie (et il exprimait, sans cesse, « entre les lignes » son besoin d’argent pour l’achat de son terrain). b) Sur sa ferme école, il avait l’idée d’y installer une « banque de graines ».  c) Il voulait aussi créer un cybercafé qui se transformerait en salle de cours informatique, dans la journée (et bien sûr, il avait aussi besoin d’argent ou de matériel pour la monter).

Ou encore il me disait a) être admiratif pour les travaux de Lydia et Claude Bourguignon _ des spécialistes des sols vivants que je connaissais de réputation _, b) vouloir suivre le cursus de pédologie (science des sols) à l’Université de Dijon ou celui d’agronomie à l’université de Gembloux en Belgique. Pour en parler, il faut posséder des connaissances spécialisées.

[15] Je ne comprenais pas comment il arrivait à faire passer par Internet des photos d’une taille jusqu’à 5 Mo et comment il arrivait à financer ses temps de connexions Internet particulièrement longs.

[16] Pour cette raison, entre juin 2012 et mai 2014, nous nous sommes échangés plus de 400 mails !

[17] « De : association GHA
Envoyé : lundi 23 septembre 2013 19:40
À : LISAN, Benjamin (ext.)
Objet : Re: Envoi, samedi, de mes 5 DVD-Rom sur le développement durable pour l'Afrique et pays tropicaux

Cela fait 7 ans que je fais des levées de fonds privés pour l'association dans laquelle je travaillais et depuis 3 ans la mienne !!  Tu pourrais aussi imaginer des associations avec des partenariats et d'un autre coté ton association et des filiales internationales. Le montage se fait aussi. Toutes les assos se battent pour trouver des fonds et certaines ne dévoilent pas leurs sources de peur que tu en profites !!! ».

[18] De : association GHA

Envoyé : mercredi 25 septembre 2013 13:39

À : Benjamin

Objet : Re: Envoi, samedi, de mes 5 DVD-Rom sur le développement durable pour l'Afrique et pays tropicaux

Bonjour Benjamin, [...]

Bien sur le projet et la personne doivent correspondre aux objectifs de GHA (mais cela semble être le cas pour toi !!).

Nous travaillerons ensemble à la réalisation de ce projet après son acceptation avec toute la transparence et l'esprit de partage qui est le notre. Je mettrais mon expérience à ta disposition, afin qu'il soit une réussite.

[19] Toute ma vie, je me suis toujours fichu des titres honorifiques et de la gloire. Cela m'étonnait car si le fonctionnement de son association est démocratique, elle ne pourrait pas normalement agir ainsi. Progressivement, j’ai compris que le bureau de son association était un bureau fantôme ou fantoche.

[20] Que je considérais irrationnels, excessivement prudents, paranoïaques ou fallacieux, pour des raisons bien précises exposées dans un autre document, présentant l’intégralité des échanges de mails entre Florence, Daniel et moi.

[21] Moyens déloyaux, par exemple, elle avait déclaré, auprès de notre principal sponsor, la fondation Steria, que je ne participais plus au projet, mais en même temps, elle me demandait de maintenir mon voyage exploratoire au Bénin.

[22] Croyant que Daniel était tombé sous la coupe et l’emprise de Florence, hypothèse renforcée par le fait, que j’avais des confirmations que Florence correspondait avec Daniel sans me tenir au courant, contrairement à ses déclarations préliminaires affirmant agir avec transparence.

[23] Avec le vidéoprojecteur que je lui avais déjà offert avec mes propres deniers.

[24] Wamu Investments est une entreprise privée autochtone fondée en 1989 qui produit et exporte des fruits et légumes frais vers l'Europe et le Moyen-Orient. Site : http://www.wamu-investments.com/ Cet organisme effectue un tri sévère de sa production à l’export. Pour que rien ne soit perdu, les haricots non conformes sont vendus sur le marché local. Les haricots frais (« french beans »), sont transportés par camion du lieu de récolte, vers le lieu de tri, d’emballage et de stockage, en chambre froide. Les trieuses doivent suivent des règles d’hygiène strictes _ les mains du personnel étant désinfectées deux fois par jour. Les chefs de maîtrises ont suivi une formation en maîtrise de la qualité sanitaire.

[25] Les ananas trop petits ou trop murs sont rachetés par les consommateurs locaux ou sont pressés sur place ou sont vendus dans les quartiers résidentiels à Abidjan. Toute cette filière a été mise en place sous la supervision de l’organisme ou réseau COLEACP, via le programme PIP. Le PIP est un programme de coopération européen géré par le COLEACP. Il est financé par le Fonds européen de développement et a été mis en œuvre à la demande du Groupe des États ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique). L’objectif global du PIP est de « Préserver et, si possible, accroître la contribution de l’horticulture d’exportation à la réduction de la pauvreté dans les pays ACP ». Source : http://pip.coleacp.org/

Le COLEACP est le Comité de Liaison Europe-Afrique- Caraïbes-Pacifique. Réseau interprofessionnel pour un commerce horticole durable, il rassemble les producteurs/exportateurs des pays ACP, les importateurs européens de fruits, légumes, fleurs et plantes, et les autres entreprises et partenaires intervenant dans la filière ACP/UE. Source : http://www.coleacp.org/

[26] Je comprends, grâce à ce film, que, s’il veut mettre toutes les chances de son côté, pour s’alimenter et se faire repérer, il faut mieux que le naufragé dispose, dans son radeau de survie : a) d’une pompe à osmose inverse, pour se procurer de l’eau potable, b) d’une pompe refoulante pour vider l’eau du radeau, c) de lignes et d’hameçons (pour attraper les poissons), d) d’une balise de détresse, e) de miroirs, f) de fumigènes, g) de feux de détresse, h) de plusieurs cornes de brumes, i) d’allumettes et de briquets, j) d’un couteau suisse, d’une fourchette, k) d’un GPS, l) de cartes marines de la région. Voire m) d’une voile de kitesurf, pour faire tracter son radeau par le vent.

[27] J’ai vu Daniel quasiment nu. Son corps ne comporte aucun pouce de graisse et Daniel possède les « tablettes de chocolat ». Il m’a dit que jeune, il a fait du football à haut niveau, presque en ligue 1, mais qu’une fracture du tibia, due au coup de pied d’un adversaire, mal ressoudée (non réduite par manque d’argent) l’a empêché de poursuivre sa carrière. Mais qu’un miracle du Dieu, suite à ses prières, a pu faire qu’il remarche et qu’il rejoue. Sinon, j’ai observé que la trésorière, Edwige, semblait être attirée par Daniel (cette femme, aux « lèvres pulpeuses » _ si je peux me permettre de parler ainsi _ semble avoir les yeux de Chimène pour Daniel), mais que Daniel semblait être indifférent à son égard. Mais comme Daniel vit dans le secret, en fait, je n’en sais rien.

[28] Aides pour la déclaration en préfecture de son ONG.

[29] A cause mon manque d’argent, Daniel justifiera le fait qu’il ne tienne pas ses promesses concernant la tenue de nombreuses visites sur places, indiquées dans le programme de mon séjour, rédigé, par lui, et envoyé par mail.  Daniel ne m’emmènera pas dans le grand nombre d’endroits prévus au départ.

[30] Il existe cinq chaînes de télévision au Bénin, mais Daniel n’en reçoit difficilement que trois.

[31] De toute façon, le quartier, fait de maisons basses à toits plats, ne comporte aucune distraction, aucun magasin, hormis des micro-commerces, n’incite pas à le visiter. De plus, comme, durant mon séjour, je confierais systématiquement tous les F CFA, dès que j’en aurais à ma disposition _ étant donné qu’il m’a promis qu’il s’occuperait de tout durant mon séjour et pour lui montrer aussi que je lui fais confiance _, je n’avais pas d’argent, sur moi, pour le payer les motos taxis sillonnant la ville.

[32] Selon Daniel, ce n’est ni un néré (Parkia biglobosa), ni un chevalier (Albizia chevalieri).

[33] Casses que je n’explique pas, chacune des tablettes étant protégée par une housse en élastomère. Visiblement, ce matériel est très fragile.

[34] Il est vrai que par exemple, les Béninois mangent souvent des frites, fabriquées avec des pommes de terre importées. Mais Daniel m’affirme que la plupart des pommes de terre importées au Bénin viendrait du Burkina Faso. J’apprendrais ultérieurement que le Burkina Faso produit des pommes de terre, mais aussi des (petites) pommes, issus de pommiers.

Les oignons poussent partout au Bénin, mais surtout dans le Nord du pays.

[35] L’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin.

[36] Son directeur est nommé par le gouvernement.

[37] On le nomme Docteur, parce qu’il est Docteur en économie, diplômé de l'université Paris-Dauphine.

[38] Le Bénin dispose depuis juillet 2005 d’une Zone Franche Industrielle (ZFI), où les investisseurs ont la possibilité de s’installer et de bénéficier de certains avantages douaniers et fiscaux. Source : http://www.abepec.bj/zonefranche.asp

[39] Il laisse allumer son ordinateur portable. Je lui conseille de l’éteindre, pour augmenter la durée de vie de l’ordinateur. Mais il m’explique, que comme son ordinateur ne tient pas la charge (sa batterie est quasiment morte), il est obligé de le laisser allumer pour qu’il tienne la charge.

[40] Alors que l'ONG Human Rights Watch a d'alerté, en 2014, l'opinion sur une situation "très problématique" en matière de droits de l'Homme en Russie (loi anti-propagande homosexuelle, attaques contre les critiques du pouvoir, loi sur les "agents étrangers"… destinés à réduire la liberté de l’opposition et des journalistes). Vladimir Poutine est devenu un danger pour la paix dans le monde, en cherchant à dépecer les nouvelles républiques (celles cherchant à se libérer du joug russe), comme d'abord la Géorgie, puis l'Ukraine. Alexandre Litvinenko, assassiné au polonium 210, à Londres, en 2006, un ancien agent du KGB puis du FSB, a publié un livre, en 2002, dans lequel il accuse les services secrets russes (le FSB sous la responsabilité de Poutine) d'avoir organisé eux-mêmes la vague d'attentats en Russie en 1999, attribuée aux Tchétchènes, ayant fait 300 morts, afin de justifier une nouvelle guerre en Tchétchénie et se présenter comme le chef de guerre idéal. Plus de 20% des Tchétchènes ont été tués, lors de cette guerre, un vrai génocide. Il n’a pas hésité à éliminer successivement tous ses opposants politiques, souvent par le biais de vraies ou fausses accusations de corruption ou par le meurtre (a) Boris Berezovsky, ancien oligarque, accusé d’avoir détourné des fonds, b) Mikhaïl Khodorkovski, ancien oligarque, jugé coupable que de délits financiers (blanchiment, évasion fiscale notamment), c) l'opposant politique et candidat à la mairie de Moscou Alexeï Navalny, reconnu coupable d'avoir organisé un vol, la journaliste Anna Politkovskaïa, assassinée en 2006, d) Aslan Maskhadov, troisième président (indépendantiste) de la république tchétchène, qui a appelé, plusieurs fois Moscou, à l'ouverture de négociations de paix en 2000 (lors de la 2nde  guerre de Tchétchénie), mort en 2005, lors d'une opération des forces spéciales du FSB etc.). Durant le règne de Poutine, plus de 22 journalistes russes ont été assassinés. Poutine a fortement augmenté le budget de l’armée russe, il a contribué à un nouveau système d’armes balistiques. La Russie possède 8000 têtes nucléaires de plus que les USA. Le FSB a édité une liste de 100 personnes, liées à la campagne présidentielle de 2012, menacées d’assassinats. Chaque année, plus de 8000 "raidings" noirs _ destinés à déposséder les vrais propriétaires légaux de biens financiers (sociétés, appartements, immeubles) _ sont organisés en Russie, avec le regard bienveillant du pouvoir et des oligarques entourant Poutine, avec la complicité avérée de la police, des tribunaux et des décideurs politiques corrompus. Le pouvoir agit comme une mafia. Sources : a) Le Système Poutine, film documentaire français de Jean-Michel Carré et Jill Emery, Les Films Grain de Sable, 2007 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Syst%C3%A8me_Poutine). b) Raids financiers à la Russe, film de Alexander Gentelev, 2012, ARTE, http://teleobs.nouvelobs.com/la-selection-teleobs/20140217.OBS6661/raids-financiers-a-la-russe.html c) http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2014/04/24/31002-20140424ARTFIG00368-poutine-est-il-devenu-un-danger-pour-la-paix-dans-le-monde.php?pagination=8. Poutine est, pour moi, un bandit masqué, d’autant plus redoutable qu’il agit dans l’ombre.

[41] D’après lui, c’est la tôle qui est le matériau le plus solide pour résister aux orages.

[42] En fait, ces trois écrans coûteront 45.000 F CFA (soit 68,40 €) soit au total 135.000 F CFA (soit 205,20 €). Et je les achèterais.

[43] Tout Comme il ne s’arrête jamais de s’activer, de bouger, comme je constaterais durant toute la durée de mon séjour. Un vrai « hyperactif ».

[44] Sa principale utilisation était la teinture, employée pour teindre la laine, la soie, le coton etc. En variant les produits de mordançage, le campêche permet d'obtenir des teintes allant du bleu au rouge, soit beaucoup de violets et de mauves, ainsi que des gris et de superbes noirs. Son bois est aussi utilisé pour fabriquer des meubles, des traverses de chemin de fer, des poteaux de soutènement et certaines pièces de bateaux. Ses fleurs très mellifères sont très appréciées des apiculteurs. Cet arbre épineux lorsqu'il est planté en alignement serré fournit de belles haies impénétrables et délicieusement odorantes au moment de la floraison. Le campêche possède aussi de nombreux usages médicinaux : fébrifuge, hémostatique et cicatrisant, anti-inflammatoire et antidiarrhéique. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp%C3%AAche_(arbre)  

[45] Dans une émission à la télévision, des intervenants se plaignaient que les Béninois préféraient acheter de beaux meubles fabriqués en France ou en Italie, que ceux fabriqués au Bénin (il est vrai que les meubles fabriqués au Bénin, hormis ceux des artisans d’Abomey, sont souvent grossiers, peu « raffinés » _ je dirais même de « mauvais goût »).

[46] Ils n’ont pas de curiosité intellectuelle.

[47] Florence ne m’a jamais informé de l’existence de cette page Facebook pour GHA. Elle ne m’avait donné que les coordonnées du site officiel de GHA (qui ne semble plus avoir été mis à jour, depuis 2010). C’est la preuve que Florence communiquait bien des informations à Daniel (dont celle de l’existence de cette page Facebook), sans me tenir au courant.

[48] Le tourteau de ricin peut être utilisé dans la lutte contre les rongeurs nuisibles.

[49] Je lui ai acheté : 1) 11 tablettes numériques (1 tablette 10’, 4 tablettes 9’, 5 tablettes 7’ et une 5’)  avec en plus beaucoup d’accessoires _ a) cartes micro-SD 32 Go, b) connecteurs USB – micro-USB, c) housses, d) lecteur USB de cartes SD et micro-SD, e) carte SD lecteur de carte micro-SD, f) écouteurs, g) pochettes porte-cartes étanches (celles servant aux randonnées) pour protéger les tablettes de l’humidité, h) 4 claviers pour tablettes 9’ et 1 clavier pour tablette 7’ _, 2) 3 claviers d’ordinateurs, 3) une webcam, 4) Une multiprise parafoudre 8 prises, 5) 3 livres de jardinage, 1 livre de sylviculture, 6) a) 3 boîtes de Malarone (un antipaludéen. Car je savais que Daniel souffrait du paludisme), b) 3 boîtes d’antibiotiques Amoxicilline, c) des boîtes de Doliprane, 7) un sécateur + gants de jardinier, 8) un couteau suisse Victorinox, 9) un Smartphone portable double-Sim Wiko avec sa housse en cuir, 10) un modèle réduit, en métal, qui fonctionne, d’un cuiseur économe en bois (CBE), destiné à faire des démonstrations de leur fonctionnement, que je m’étais procuré auprès de l’ONG française BISS (Bolivia Inti Sud Soleil), 11) Un diable pliable pouvant porter 80 kg de charge.

[50] Dans le document "Procès-verbal du conseil d’administration de l'association Grand-Lieu –Nokoué", on apprend que cette association béninoise a pu obtenir une UC à 30 €, http://grandlieu-nokoue.org/PVCA20120509.pdf

[51] La provenderie est la fabrication ou le commerce de provende, mélange alimentaire destiné aux animaux d'élevage. La provende est le mélange alimentaire destiné aux animaux d'élevage.

[52] Ce que l’on appellerait à Madagascar : « gargote ».

[53] Cela me rappelle un béninois déclarant à la télévision « la vie est comme la bicyclette, il faut avancer pour éviter de tomber ».

[54] Le Bénin serait le 5éme producteur mondial de noix de cajou. Source : http://www.gouv.bj/investir-au-benin

[55] Selon Daniel, il en existerait un autre à Porto-Novo.

[56] Grande morelle (Solanum macrocarpon & Solanum aethiopicum) et petite morelle ou morelle noire (Solanum nigrum). En général, les feuilles sont utilisées en légumes cuits comme épinards (Sources : http://www.jfdumas.fr/La-morelle-noire-Solanum-nigrum_a138.html & Gestion intégrée des nuisibles en production maraichère: guide pour les agents de vulgarisation en Afrique de l'Ouest,  Par Brianna James, Cyprien Atcha-Ahowé, Ignace Godonou, Hugues Baimey, Georg Goergen, Rachidatou Sikirou, Muaka Toko, CTA, IITA, INTAB, SP-IPM, http://www.spipm.cgiar.org/c/document_library/get_file?p_l_id=17829&folderId=18466&name=DLFE-1514.pdf).

[57] INRAB - Institut National des Recherches Agricoles du Bénin, http://inrab.org/

[58] Fabriqué en plastique au Nigéria. Tout comme les 10 sièges en plastique, que possède Daniel, pour donner ses cours. J’imagine qu’en imprimant des publicités sur chaque face, il pourrait servir de cadeau publicitaires (pour les entreprises …).

[59] Selon lui, beaucoup de tourteaux sont remplis de pesticides.

[60] Résidu solide de l'orge qui a servi à faire de la bière et qu'on peut utiliser, frais ou déshydraté, comme aliment pour le bétail.

[61] Leucaene à têtes blanches, Faux mimosa. Source : http://www.florum.fr/leucaena-glauca/78903/faux-mimosa-leucaene-a-tetes-blanches-zp.html . En fait, l’espèce serait le Leucaena leucocephala, dont les feuilles sont toxiques pour les non ruminants.

[62] Composé d’oxytétracycline + colistine + vitamines, pour traiter les infections causées par les micros organismes et, en préventif et curatif, les affections respiratoires et digestives (en fait, un produit vétérinaire). Je constaterais que Daniel a tendance à recourir aux antibiotiques, sans trop de restriction.

[63] Comme je m’en apercevrais, ultérieurement, Daniel a trop tendance à recourir aux antibiotiques (pour traiter toute maladie, ce qui est loin d’une démarche bio ou écologique).

[64] CREDI-ONG (Centre Regional de Recherche et d'Education pour un Développement Intégré) est une organisation béninoise née en 2005. Elle a pour missions principales : la promotion de l'aquaculture intégrée de l'agriculture paysanne et la protection de l'environnement. Elle anime pour se faire la ferme aquacole Pantodon (polyculture élevage et agro-écologie) et a initié et accompagne la Réserve Naturelle communautaire de la Vallée du Sitatunga (une zone naturelle de 5000 ha). Ainsi que le musée vert et le musée de la chasse de cette vallée. CREDI-ONG est aussi membre fondateur et actuelle Présidente du Réseau National des Pisciculteurs du Bénin (RENAPIB). Elle est également Secrétaire Général de la Fédération AgroEcologique du Bénin (FAEB). Source : http://www.festival-alimenterre.org/poles-et-relais/credi-ong

[65] Une suggestion de mon ami, Pascal, directeur de l’association de chasseurs de sons nature, SONATURA.

[66] J’y trouverais : 1) le Guides des oiseaux de l’Afrique de l’Ouest, N. Borrow, R.DE Mey, Delachaux & Niestlé, 2) le Guide des serpents d’Afrique occidentale et centrale, J. P. Chippaux, IRD, 1999, 3) Lézards, crocodiles et tortues d’Afrique occidentale et du Sahara, TRAPE J.-F., CHIRIO L., TRAPE Sébastien,, IRD, 2012 …

[67] Plus de 40.000 € d’affaires très précieuses, dont un vélo RANDOCYCLE fabriqué sur mesure, pour effectuer un tour du monde, lors de ma retraite, un vélo de course TIME, auxquels je tenais beaucoup, alors que l’assurance ne m’a remboursé que 2500 €.

[68] Mon seul regret c’est la taille des vivariums où sont hébergés les petits mammifères et oiseaux.

[69] Du nom du Poisson-papillon d'eau douce (Pantodon buchholzi) est une espèce de poisson d'eau douce originaire d'Afrique. 

[70] Cette nuit-là (comme lors d’autres nuit), j’aurais un cauchemar montrant une personne voulant me faire du mal.

[71] Je me demande si mes maux de tête ne se déclenchent pas à chaque fois que je suis en présence d’une personne qui a un immense amour pour elle-même et aucune compassion pour les autres. Pas de solution au problème. Souvent, j’ai souvent des maux de tête violents quand je suis en danger ou maltraité psychologiquement.

[72] Je rajouterais aussi les services (hôtellerie, visite du musée vert ou du musée de la chasse, que nous ne visiterons pas, …)

[73] Selon Euloge Zohoungbogbo, journaliste au quotidien La Nouvelle Expression.

[74] Car selon les syndicats, des candidats proches des organisateurs ont été déclarés admis sans même s’être présentés aux épreuves. « Parmi les postes proposés, il y en avait plusieurs d’administrateur financier, un emploi considéré comme assez bien payé », affirme Martin Assogba, président de l’Association de lutte contre le racisme, l’ethnocentrisme et le régionalisme (ALCRER), qui lutte contre la corruption. Quant au limogeage demandé des deux responsables locaux, il est aussi lié à ces concours. Les syndicats avaient en effet décidé de défiler, le 27 décembre, pour dénoncer les fraudes. Ils voulaient également demander à ce que la liberté d’expression et la sécurité des syndicalistes soient pleinement assurées. Le préfet ayant interdit la marche, s’en est suivie une confrontation avec la police, très violente selon les syndicats. « Il y a eu une vingtaine de blessés graves », assure Dieudonné Lokoussou, secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin.

C’est à la suite de cette altercation que les syndicats ont décidé de se mettre en grève. Depuis début janvier, les administrations n’ouvrent que deux jours par semaine, et restent fermées du mardi au jeudi. Source : La crise au Bénin vue par la Presse Internationale, Jean Comte/ Le Monde.fr, http://www.24haubenin.info/spip.php?article3571

[75] Finalement, le chef de l’Etat, Boni Yayi rencontrera les représentants syndicaux, le lendemain, le mercredi 12 mars.

[76] Le Président de l’Association de Lutte contre le Racisme Ethnocentrisme et le Régionalisme (ALCRER) [et défenseur béninois des droits de l'Homme], Martin Assogba, avait été attaqué et mitraillé dans la nuit du dimanche au lundi 9 Décembre 2012 par des hommes non identifiés. Il s’en était tir » avec de graves blessures alors que les syndicalistes qui avaient dit pour certains avoir subi des menaces, accusant le pouvoir, à côté de la thèse d’un règlement de compte entre particuliers. Source : Bénin - Qui a tenté d'assassiner Martin Assogba - Les syndicalistes aux abois, http://wadr.org/fr/site/news_fr/6402/B%C3%A9nin--Qui-a-tent%C3%A9-d%E2%80%99assassiner-Martin-Assogba--Les-syndicalistes-aux-abois.htm

[77] Dans sa lettre ouverte, il affirme : « Devant les tribunaux, les mensonges montés pour lever mon immunité et me jeter en prison se sont écoulés comme un château de cartes, et on a organisé l’exfiltration de ma prétendue victime que serait un Américain. Retenu lui-même en prison et clamant n’avoir aucun conflit avec moi, on a organisé son évasion, peut-être pour sauver la face. Enfin !  Je n’en sais rien, c’est mon hypothèse ».

[78] Maintien de Désiré Vodonou en prison depuis trente mois: A qui profite l’incarcération de l’opérateur économique ?, 11 octobre 2013, http://mediapartbenin.over-blog.com/2013/10/maintien-de-d%C3%A9sir%C3%A9-vodonou-en-prison-depuis-trente-mois-a-qui-profite-l%E2%80%99incarc%C3%A9ration-de-l%E2%80%99op%C3%A9rateur-%C3%A9conomique.html

[79] L’intégralité de cette lettre est publiée dans cet article : Bénin : le cri de cœur de Vodonou Désiré à Boni Yayi, 11 mars 2014, http://www.lanouvelletribune.info/index.php/reflexions/opinion/18471-benin-le-cri-de-coeur-de-vodonou-desire-a-boni-yayi

[80] Je me dis que cette phrase « les Béninois sont mauvais » doit peut-être s’appliquer aux Malgaches et probablement à d’autres Africains.

[81] Daniel a sans cesse de nouvelles idées (qu’il ne concrétise pas toujours). Je n’entendrais plus parler de cette pétition.

[82] Diarrhées, Gaz, Infections urinaires, Parasites, Myxomatose, maladie hémorragique virale du lapin,  maladies bactériennes. Pasteurellose, Colibacillose, Staphylococcie, Entérocoxémie, Syphilis etc. etc.

[83] a) Jus de fruits IRA, crépuscule d'une innovation ?, http://www.youtube.com/watch?v=lTSuVrHwaeY (IRA : Initiative pour la relance de l'Ananas). b) Les transformateurs de fruits du Bénin plaident pour un soutien de l’État, http://www.inter-reseaux.org/revue-grain-de-sel/58-valorisation-des-produits/article/les-transformateurs-de-fruits-du

[84] Voir Roger Boni, illustrateur de livres, 17 juin 2013, http://www.evreux-djougou.org/index.php?option=com_content&view=article&id=98:roger-boni-illustrateur-de-livres

[85] La recette présentée, pour la préparation de cette sauce, utilise des cossettes de manioc (une cossette étant un morceau de betterave à sucre, de racine de chicorée, de manioc découpé en vue de leur transformation).

[86] Car je dois l’avouer : j’ai quelques préjugés sur le caractère de haute gastronomie de la cuisine africaine, la percevant souvent comme une cuisine grasse et lourde.

[87]a)  Isidore de Souza, figure fondatrice d'une démocratie en Afrique, La transition politique au Bénin (1989-1993), Israël MENSAH, Ed. Karthala, 2011. b) Isidore de Souza, http://global.britannica.com/EBchecked/topic/154047/Isidore-de-Souza , c) Mgr Isidore de Souza, à toujours !, http://www.jeuneafrique.com/Articles/Dossier/ARTJA20100826112143/benin-cotonou-mathieu-kerekou-processus-democratiquemgr-isidore-de-souza-a-toujours.html

[88] Se dit des substances (en particulier absorbées par voie buccale) capables d'impressionner un récepteur sensoriel. Propriétés d'un aliment en termes de goût, odeur, aspect, couleur et consistance.

[89] Une terrible hérésie, à ce qu’il me semble, est d’alimenter des poissons d’élevage, avec des protéines de poissons, pêchés en mer !

[90] Bénin : Un foyer pour lutter contre la déforestation, Hugues Christian, http://www.scidev.net/afrique-sub-saharienne/innovation/actualites/b-nin-un-foyer-pour-lutter-contre-la-d-forestation.html

[91] ZACOZA Production : tél. : 96948097 / 94742724 / 97891263, email : zacozaproduction@yahoo.fr

[92] Les inventeurs auraient aussi doté, ultérieurement, l'appareil d’un système d’allumage avec filament chauffant ou incandescent (ibid.). Source : Foyer à énergie renouvelable "Atingan do zosi", agréé par l’organisation africaine de la propriété intellectuelle, sous le brevet n°1201200117 du 5 mars 2012. Source : http://benin360.net/cinc1.html

[93] Par comparaison, on peut trouver, au Bénin, des foyers améliorés, composés d’une « jante » en fer, contenant un creuset en céramique, pour 4000 F CFA (~ 6,08 €). Mais il est vrai que ce foyer est pour l’instant construit à la main. Avec un prix plus bas, les perspectives de ventes du foyer pourraient être très vastes, les palmiers à huile étant cultivés dans 20 pays au monde et fournissant à l’humanité les 25%  des lipides qu’elle consomme.

[94] En France, elle a été soupçonnée de « dérive sectaire ». De son vivant, son "prophète" était très hégémonique en matière de doctrine et de discipline.

[95] Relique d'une forêt dense semi décidue, couvrant maintenant seulement 4.777 ha (alors qu'elle couvrait 16.250 ha en 1946). Source : www.ecotourismelama.org & https://www.iucn.org/news_homepage/news_by_date/?8173/La-conservation-du-singe-a-ventre-rouge-une-reussite-au-Benin

[96] La Gaani serait le jour commémoratif de l’amnistie des musulmans avec les peuples animistes, en général, et les Baatombu, en particulier. Les musulmans et les Baatombu étaient en guerre les uns contre les autres. Le jour de l’anniversaire du Prophète Mahomet, les armes se sont tues et les Baatombu en auraient profité pour s’échapper définitivement de l’emprise de l’Islam. De ce fait, la Gaani coïncide toujours avec le Mulud ou anniversaire de la naissance du prophète Mahomet. Cette fête a lieu le12ème jour du 3ème mois de l’année chez les Baatombu. Elle traduit la joie des populations pour avoir passé un an en bonne santé, pour avoir échappé aux malheurs de l’année écoulée, pour s’être libéré des contingences et des mauvais sorts de l’année. Source : La Gaani, évènement culturel, Culture Baatonu, http://www.culturebaatonu.com/?id=awm&w=66

[97] En réponse à Jules Ferry. Source : Georges Clemenceau, 30 juillet 1885, la Chambre des députés, dans Marianne et les colonies, une introduction à l'histoire coloniale de la France, paru à la Découverte, Paris, 2003, p 106-107, Gilles Manceron.

[98] Gérée par Mme Marie-Cécile Zinsou, fille de M. Lionel Zinsou, économiste et banquier réputé à Paris. Elle peut compter sur un budget annuel avoisinnant les 800.000 €, dont une grande partie est apportée par sa famille (selon l'article "Fondation Zinsou, Un lustre de création", Philippe Perdrix, Jeune Afrique, Juillet 2010). Source : http://www.fondationzinsou.org/

[99] Cyprien Tokoudagba, né à Abomey (Bénin) en 1939 et est mort le 5 mai 2012, qui a vécu, travaillé à Abomey, est un peintre, modeleur et sculpteur béninois reconnu internationalement.

[100] Heureusement, “L’heure de nous-mêmes a sonné”, pour les hommes noirs, comme l’écrivait Aimé Césaire.

[101] Nous devions visiter le site de préparation du sel (Djègbadji), sur notre route, et finalement nous y sommes pas arrêtés.

[102] BENIN SEMENCES, 08 BP 0885 Centre de Tri Postal COTONOU BENIN Tel (22921) 30 78 05.

[103] Je suis étonné par son raisonnement, car le quartier de Togoudo où vit Daniel est plutôt pauvre. Et sa petite habitation donne l’impression d’une habitation pauvre. En plus le verrou sur la porte de Daniel n’est pas très solide (facile à forcer).

[104] Site : http://maisondupaysan.org/ et Documentaire sur la maison du paysan (passé sur BB24) : "Et pourtant c'est lui qui avait raison", http://maisondupaysan.org/vmaisonpaysan.vsucces . Le site de la "Maison du paysan", est le complexe veto agro pastoral "Gaston Joseph" (COVAP) de Lokossa (Mono-Couffo), Tél. : (00 229) 97.14.20.88 / 90.94.19.28 / 22.00.71.02. Email : mba.badjide@yahoo.fr  ou mbabadjide@maisondupaysan.org

[105] Solanum scabrum Mill., Protabase, http://database.prota.org/dbtw-wpd/exec/dbtwpub.dll?ac=qbe_query&bu=http://database.prota.org/recherche.htm&tn=protab~1&qb0=and&qf0=Species+Code&qi0=Solanum+scabrum&rf=AfficherWeb

[106] Plusieurs sociétés se partagent le marché des forages au Bénin : FORAG, FORATEC …

[107] Christiane, notre vendeuse ambulante, est celle qui vient régulièrement nous apporter à manger.

[108] Source : Les masques Zangbeto du Bénin, https://www.cultivoo.com/index.php/traditions-dailleurs/150-afrique29/82-les-masques-zangbeto-du-benin

[109] Source : Bénin: Egungun, le culte qui lie les morts aux vivants, http://pluspresfm.net/culture/item/3-benin-egungun-le-culte-qui-lie-les-morts-aux-vivants

[110] Source : Adjogan, Danse Royale, Aires Culturelles Adja-Tado, Yoruba Nago, http://www.patrimoinebenin.org/index.php/recherche/723-adjogan-danse-royale-aires-culturelles-adja-tado-yoruba-nago

[111] La voix des vierges, Internat des filles vierges l'Immaculée, J'en suis fière, http://www.youtube.com/watch?v=JniJMMgkBJ8

[112] Dont nous avons déjà parlé, plus haut, dans ce CR.

[113] Source : Innovations technologiques au Bénin: Le ministre Abiola donne espoir aux chercheurs, Auteur: O. Bila - Le Matin, http://www.jolome.com/dir/article.php?i=83320&t=direct

[114] Le Commandant FAURAX. Source : http://www.museemilitairelyon.com/spip.php?article58

[115] L’histoire du Dahomey (+ Vidéo-documentaire: Behanzin le rêve inachevé), http://mediaafrik.com/lhistoire-du-dahomey-video-documentaire/

[116] Ses cendres ne retournèrent à Abomey qu'en 1928.

[117] Le bois de mangrove est couramment utilisé  pour l'extraction de sel et, d'après les estimations, il faut un mètre cube de bois de mangrove pour produire cent kilogrammes de sel. Source : Description des mangroves - Bénin, FAO, http://www.fao.org/forestry/mangrove/vegetation/fr/ben/

[118] Le acadja est une méthode traditionnelle de pêche consistant en un assemblage de branchages feuillus dont le pourrissement attire certaines espèces de poissons telles que les tilapias qui y élisent leur demeure. Source : Droit de l’environnement au Bénin, Athanase LAWOGNI, Nicolas de SADELEER, Alfred AMOUZOUN & Cherifath BANSOU, http://www.bj.refer.org/benin_ct/Droit/site1_2/_docPDF/DocComplet.pdf

[119] Selon d’autres source : 60% (Greenpeace).

[120] Site de l’évènement : http://www.journee-internationale-des-forets.fr/

[121] Association Pont Universel, Siège Social : Route des Jorettes 31, 1642 Sorens (FR), SUISSE. Téléphone : +41 (0)26 663 51 26. Mobile : +41 (0)79 788 16 05. Site : http://www.pont-universel.com/

[122] . Projet du système photovoltaïque en milieu rural, http://www.pont-universel.com/fichiers/PU_DossierFinancementProjetSavalou.pdf

. Projet dans l'agriculture et l'élevage, http://www.pont-universel.com/fichiers/PU_Benin_Projet2013.pdf

. Projet du système photovoltaïque en milieu rural, http://www.pont-universel.com/fichiers/PU_Dossier_financement_PV_Benin_Fribourg_Solidaire.pdf

. Projet d’électrification d’un village au Bénin 2013/2014, http://www.pont-universel.com/fichiers/PU_Benin_Projet2013.pdf

[123] Le WWOOF (« World-Wide Opportunities on Organic Farms ») est un réseau mondial de fermes bio créées en Angleterre en 1971 qui se proposent d'accueillir toute personne souhaitant partager leur quotidien et leurs travaux en l'échange du gîte et du couvert. Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/WWOOF & http://www.wwoof.net/

[124] Pour en savoir plus : Escrocs béninois et leurs annonces de marabouts et guérisseurs bidons, http://www.419scammersexposed.com/database/showentry.php?e=799&catid=44&cutoffdate=-1&direction=desc&orderby=name

[125] Je ressens dans le discours de ce prédicateur un discours passéiste, réactionnaire, un homme pour qui l’école des blancs n’enseigne que la dépravation des mœurs, le dévergondage, et pour qui la femme doit être soumise à l’homme.

[126] C’est ce qu’on appelle une forme de désinformation oubliant que dans le monde arabe préislamique, il y avait des princesses dans le royaume de Mari (dans la péninsule arabique) et que l’oasis de Palmyre, en Syrie, avait été dirigée par la reine Zénobie.

[127] Séance de présentation à la bibliothèque d’art contemporain Mava : Meschac Gaba au cœur de la rencontre, Victorin Fassinou, La Presse du Jour, 3 janvier 2014, http://www.lapressedujour.net/?p=30932

[128] http://de.wikipedia.org/wiki/Meschac_Gaba , http://www.lesrivesdesaone.com/concepteurs-artistes/meschac-gaba/ & http://www.contemporaryand.com/fr/person/meschac-gaba/

[129] Je me demande si j’ai été prudent d’en discuter avec Julien, car ce dernier a du certainement lui rapporter mes propos. Et donc connaissant la susceptibilité de Daniel …

[130] Malheureusement, je n’ai pas noté le nom de cette ONG et ultérieurement, je n’arriverais pas à retrouver ses coordonnées sur Internet. Quant au nom « Stéphane Vigneault », il y en a plusieurs au Canada. Un d’eux a rédigé la « Charte des valeurs québécoises ».

[131] Un téléphone dont l’indicatif serait soit celui d’une province du Canada, soit du Costa-Rica.

[132] Pour ce prix, OVH propose 100 Go d’espace d’hébergement ( !).

[133] Bref, Daniel ne perd pas le nord ( !), comme toujours. Il cherche à faire de l’argent avec mon propre travail (sans aucune reconnaissance ou reconnaissance envers ce dernier).

[134] Au cours de mon séjour, à cause de la chaleur, j’avais exprimé le besoin de m’acheter des cotonnades en ville.

[135] Selon le site ESTIS, dans la région sud du Bénin (climat subéquatorial), il y a  :

- une grande saison de pluies d'avril à juillet,

- une petite saison pluvieuse d'octobre à novembre,

Source : http://www.estis.net/sites/tourbenin/default.asp?site=tourbenin&page_id=8DBB486F-A90B-4C5A-8818-5BF9ADFCFD17

[136] Source : Les singes à ventre rouge, http://www.ecobenin.org/Les-singe-a-ventre-rouge.html

[137] Méthodologie et résultats du diagnostic de l’eutrophisation du Lac Nokoué, Daouda MAMA, thèse, Université de Limoge,  2010, http://epublications.unilim.fr/theses/2010/mama-daouda/mama-daouda.pdf

[138] Avec le sous-entendu que je ne lui fais pas confiance. Or en effet, à la longue, je commence à ne plus avoir confiance en Daniel, à cause des nombreuses évolutions contradictoires dans ses déclarations et dans son attitude, au fil des années, surtout depuis mon séjour au Bénin.

[139] En fait, il est possible que Daniel soit en train de préparer, depuis plusieurs jours, les membres _ en les relançant pour qu’ils viennent, en allant chercher tee-shirts ABJECT qu’il a commandé pour les membres _ et le local, pour une conférence sur la biodiversité, que je dois donner demain. Avant de venir, on avait convenu que je donnerais plusieurs conférences pour les membres d’ABJECT. Mais Daniel a repoussé à plusieurs reprises la date de cette conférence. Il n’y en aura qu’une. Et il veut maintenant faire cela en grand.

[140] Je n’ai pas trouvé ce séjour très efficace, relativement aux buts que nous poursuivions. D’autant que Daniel n’a laissé souvent seul à son domicile. Et j’avais du mal à trouver quelque chose à faire (à cause, en particulier, des nombreuses pannes d’électricité). Et donc, quand je le pouvais, je m’occupais comme je le pouvais, par exemple en lisant tout ce qui me tombait sous la main. Finalement, mon séjour au Bénin a été plutôt dur.

[141] Lien vers les photos de ma conférence sur la biodiversité, donnée aux membres de l'Association béninoise ABJECT, au Bénin, le 20 mars 2014 : https://www.flickr.com/photos/117537802@N02/sets/72157644530228947/

[142] Comme l’explique Nick Dearden, directeur du Mouvement mondial pour le développement et co-organisateur du Forum sur les Biens Communs : « La nature est un bien commun qui appartient à tous et dont chacun est responsable. Elle doit être gérée démocratiquement, en renforçant en priorité les droits des communautés locales qui en dépendent selon le principe de bien commun et non de marché. ». Source : http://www.amisdelaterre.org/La-nature-n-est-pas-a-vendre.html

[143] Vous trouverez un résumé de cette conférence dans l’annexe 8 "Conférence sur la biodiversité", située à la fin de ce document et sur le blog d'ABJECT, à cette adresse : http://ABJECT.blogvie.com/2014/04/05/conference-sur-la-biodiversite/.

[144] Son prix d’entrée pour les étudiants est de 200 F CFA (à 0,30 €).

[145] Je ne comprends pas que ce jardin intéressant de bénéficie pas d’un site Internet qui le présente.

[146] Qui de loin ressemblent à des Eucalyptus.

[147] 1er recteur de l’Université du Dahomey (aujourd’hui Université d’Abomey-Calavi), 1er recteur noir, 1er botaniste africain noir, 1er Docteur noir en Sciences botaniques, auteur de plus de 200 unités de documents scientifiques, formateur de 110 enseignants dans plus de 10 pays. En Côte d’Ivoire, le professeur Adjanohoun a travaillé sur la végétation ivoirienne qui fit d’ailleurs l’objet de sa thèse, soutenue en 1963. Il est l’auteur de la carte botanique du pays ... Source : http://www.lanouvelletribune.info/index.php/societe/vie-societale/12267-hommage-de-l-uac-au-1er-recteur-de-l-universite-du-dahomey

[148] Les jardins botanique et zoologiques ont été structurés autour de six complexes comprenant : la collection des plantes exotiques à l'entrée du domaine, l'ombrière des plantes sciaphiles, le bassin des plantes aquatiques, la parcelle des plantes médicinales et le module zoologique.  Source : IPGRI, Programme de Resources Genetiques Forestieres en Afrique au Sud du Sahara (programme SAFORGEN), Réseau "Espèces Ligneuses Médicinales". Compte rendu de la première réunion du Réseau, 15-17 Décembre 1999, Station ITA Cotonou, Bénin, Par Eyog Matig, O., Adjanohoun, E.,International Plant Genetic Resources Institute Staff,de Souza, S.,Sinsin, B. (eds).

[149] On peut utiliser leurs fleurs, comestibles, pour la décoration de plats, desserts et salades. Source: http://www.jardiner-malin.fr/fiche/frangipanier.html (il ne faut pas confondre la frangipane _ crème à base d'amandes entrant dans la composition de la galette des Rois _ et le frangipanier).

[150] Ses feuilles auraient de nombreux usages médicinaux. Source : http://en.wikipedia.org/wiki/Terminalia_catappa

[151] The chemistry, pharmacologic and therapeutic applications of Polyalthia longifolia, KV Katkar, AC Suthar & VS Chauhan, Pharmacogn Rev. 2010 Jan-Jun; 4 (7): 62-68, http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3249904/

[152] Le pétiole _ ou queue de la feuille _ est la pièce végétale qui relie le limbe de la feuille à la tige. C'est l'équivalent du pédoncule pour le fruit. Lorsque le pétiole est élargi jusqu'à remplacer la feuille dans sa fonction, on parle de phyllode. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9tiole

[153] Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fruit_miracle

[154] Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Milicia_excelsa & http://en.wikipedia.org/wiki/Milicia_regia

[155] Source : Cassia Alata, http://www.africa-plants.com/1_Cassia_alata.htm

[156] Source : La chronique du mardi au jardin botanique: le Newbouldia laevis, http://www.seyilaabe-htkm.com/2012/12/la-chronique-du-mardi-au-jardin_18.html . Cet arbuste, appelé Ko (ou Akoko) en Fon, est sacré au Bénin.

[157] Source : http://en.wikipedia.org/wiki/Khaya_senegalensis

[158] Présidente du Comité de Lutte contre la Destruction des Forêts, Tél. : +229 96 90 87 48, +229 95 73 20 65. Et présidente de l’ONG Vulgarisation Droits et Devoirs du Citoyen (V.D.D.C.), email : droitsetdevoirs1999@gmail.com . Tél. : 95 25 65 60/ 96 90 87 48. Adresse : BP 27 Ouassa-Pehunco, siège social: commune de Ouassa-pehunco, Maison KORA Zaki Yarou. Cf. aussi "Menaces écologiques sur le Bénin", http://benjamin.lisan.free.fr/projetsreforestation/Menaces-ecologiques-sur-le-Benin.pdf

[159] Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mathieu_K%C3%A9r%C3%A9kou

[160] J’ai oublié le nom du 4ème. Normalement, une entreprise doit tenir à jour les documents comptables suivants : journaux, livres, balances…

[161] Selon l'ONG "Transparency International", concernant l'indice de perception de la corruption, en 2013, le Bénin est classé : 94/177. Source : http://www.transparency.org/country#BEN

[162] Une autre association, l’ORIDEV, fait aussi la promotion des TIC. L’ORIDEV, présidée par M. Ken LOHENTO, est une organisation non gouvernementale béninoise qui a pour objectif de promouvoir le développement par la communication, par l'usage des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC).

[163] Source : http://mfarm.co.ke/

[164] 4 African mobile startups set for growth in 2014, IBT, 03-02-2014, http://www.myjoyonline.com/business/2014/february-3rd/4-african-mobile-startups-set-for-growth-in-2014.php?print=1

[165] Je pense que l’on « ne joue pas dans la même division » quand M. Vladimir Sani-Agata compare les universités béninoises avec les grandes universités américaines.

[166] Par exemple sur :

http://zevillage.net/  : Site participatif consacré aux nouvelles formes de travail : télétravail, travail à domicile, coworking, travail collaboratif, mobilité, temps partagé ...

https://www.detaillants.com : un site qui offre une gamme complète de produits pour vous aider à améliorer la profitabilité de votre commerce : des livres, vidéos, guides, manuels ...

http://www.petite-Entreprise.net : le portail des petites entreprises.

http://www.montpellier-business-plan.com : Site du logiciel "Montpellier Business Plan" ...

[167] Elle est le résultat du croissement entre la race Gir (d’origine brésilienne) et la race Holstein (d’origine hollandaise et laitière).

[168] "La ministre de l’Agriculture de l’élevage et de la pêche, Fatoumata Amadou Djibril a procédé, hier 19 mars 2014, à l’aéroport de Cotonou,  à la réception de 100 vaches laitières. Cette  réception, par la ministre, de cette variété de bêtes venues du Brésil, s’inscrit  dans le cadre de la relance  du Projet  d’appui  aux filières lait et viande(PAFILAV).  A travers ce geste, le gouvernement entend améliorer la production de lait et de viande au Bénin ainsi que la qualité nutritionnelle des Béninois". Source : Fatoumata Amadou Djibril réceptionne 100 vaches « girolando » pour la relance du secteur, Euloge ZOHOUNGBOGBO, http://nouvelle-expression.net/?p=2765

[169] Car la production moyenne de lait de la Girolando est de 12 litres par jour contre environ 1,5 à 2 litres par jour pour la race locale (Borgou), pendant les 305 jours de lactation. Source : http://www.pressedubenin.info/article-diversification-des-filieres-agricoles-fatouma-amadou-djibril-receptionne-100-tetes-de-bovin-d-origi-123028058.html

[170] Je n’ai retrouvé les coordonnées de cette femme. J’espère qu’après la diffusion de ce reportage, qu’une ONG, touchée par son récit, lui est venu en aide.

Source : Viols massifs en République Démocratique du Congo : Une honte pour l’humanité, FIDH, 25 novembre 2007, http://www.fidh.org/fr/afrique/republique-democratique-du-congo/Viols-massifs-en-Republique

Les femmes du Congo face aux séquelles des viols, Mary Kimani, Afrique Renouveau, January 2007, page 4, http://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/january-2007/les-femmes-du-congo-face-aux-s%C3%A9quelles-des-viols

[171] Peut-être lors de leur transport, en soute, dans mon sac à dos ? Finalement, 3 tablettes seront cassées, lors que je marcherais, par inadvertance, sur l’une d’entre elle, que j’avais laissée sur le sol. Une succession de casses qui coûtent cher.

[172] En fait, par la bulle Romanus Pontifex, du 8 janvier 1455, ce pape se pose en arbitre des empires espagnols et portugais et assure la portée universelle de l'autorité du pontife, y compris dans la christianisation des peuples indigènes et musulmans. Dans cette même bulle, il donne au Roi du Portugal l'autorisation de réduire en servitude les Sarrasins. Le nom de Nicolas V est pour cette raison souvent lié à l'esclavage. L'historien contemporain Norman Cantor a accusé le pape de complaisance envers les traiteurs portugais ; il fut néanmoins le continuateur d'Eugène IV, auteur de la bulle Sicut Dudum qui interdisait clairement la possession d'hommes. Paul III écrira plus tard Sublimus Dei pour réaffirmer cette prise de position. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_V

[173] Source : Ficus exasperata Vahl, Protabase, http://database.prota.org/dbtw-wpd/exec/dbtwpub.dll?ac=qbe_query&bu=http://database.prota.org/recherche.htm&tn=protab~1&qb0=and&qf0=Species+Code&qi0=Ficus+exasperata&rf=AfficherWeb

[174] Les feuilles du Ficus asperifolia ont aussi un aspect râpeux.

[175] La construction de nouvelles mosquées en Afrique m’inquiètent toujours, car elles sont souvent financées par l’Arabie Saoudite. Or l’Islam wahhabite, que propagent les Saoudiens, est un des principaux vecteurs de l’Islam intégriste, intolérant et antioccidental … en Afrique. Mais normalement, l’Islam pratiqué au Bénin est plutôt tolérant envers les autres religions (christianisme, vaudou …). Et j’ai même vu des imams, à la télévision, prêcher le dialogue interreligieux et s’opposer au terrorisme.  Comme lors d’une conférence_ réunissant une délégation d’Imams et de maîtres coraniques _ organisée, le 11 mars 2011, hier par la fondation Zul Kifl Salami [créé par le ministre Zul-Kifl Salami] ou d'une nouvelle conférence en mars 2014 à Parakou. Source : http://www.construirelebenin.info/article-election-presidentielle-zul-kifl-salami-en-campagne-pour-la-paix-et-le-developpement-69076275.html

[176] Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_Aupiais

[177] Son ancien Directeur général, M. Expédit Houéssou aurait déjà détourné, avec l'aide de complices, 800 millions de F CFA (1.216.000 € … Ce qui est énorme, donc info à vérifier), en 2012. Sources :

Sonacop : près de 800 millions détournés, 26 janvier 2012, http://gilmax.over-blog.com/article-sonacop-pres-de-800-millions-detournes-97936354.html

Affaire détournement de centaines de millions f Cfa à la Sonacop de 2009 à 2011 : un des cerveaux de l’affaire livre ses secrets, Marcel Zoumènou, La Nouvelle tribune, 10 février 2012, http://www.lanouvelletribune.info/index.php/actualite/une/10087-detournement-un-des-cerveaux-de-laffaire-livre-ses-secrets

Affaire détournement à la Sonacop: l'un des cerveaux arrêté puis mis sous mandat de dépôt, Marcel Zoumènou, La Nouvelle tribune, 22 février 2012, http://www.lanouvelletribune.info/index.php/actualite/une/10202-affaire-detournement-a-la-sonacop

Les présumés complices de Expédit Houéssou libres de tout mouvement, Judical ZOHOUN, Bénin Info Plus, 2012, http://www.benininfoplus.com/sonacop.htm

[178] Source : Vérification des dénonciations à la SONACOP, http://www.gouv.bj/content/verification-des-denonciations-la-sonacop-fiche-synthese-des-constats

[179] Mais le Ghana est aussi au centre du trafic des déchets électroniques (souvent très polluants).

[180] Je me demandais si une femme peut être, en même temps, agricultrice et élégante ( ?). Peut-être, dans une autre vie, elle aurait pu être « princesse ». Qui sait ?

[181] En y installant l’antivirus gratuit Avast, le pare-feu gratuit ZoneAlarm, et la suite MS-Office.

[182] J’avais été étonné de voir des nids de poules dans une bande de bitume neuve (non rebouchés alors que les machines de bitumage sont encore là _ le chantier n’était pas terminé).

[183] Source : http://www.construirelebenin.info/article-soup-onne-d-abus-de-fonction-et-detournement-de-derniers-publics-le-dg-sbee-marius-hounkpatin-garde-123091054.html

[184] Et, malheureusement, alimenté les théories du complot, à mon avis.

[185] Ce n’est vraiment qu’à ce moment-là que j’ai compris qu’Il y a, chez Daniel, un mélange de duplicité, de cruauté, de paranoïa, de dogmatisme et de volonté de puissance « mortelle ».

[186] Et je me suis aussi fait vraiment avoir par les beaux discours de Daniel, tout comme celui-ci : « Les vrais combattants comme moi sont rares. On n’atteint même pas dix pour cent. La cupidité a gagné tous les cœurs en Afrique et ils veulent gagner leur vie a tout prix et par tout les moyens. ». Pendant 3 ans, il m’a servi de beaucoup discours comme celui-ci.

[187] Une raison de ce harcèlement, durant presque 2 mois, est peut-être aussi lié à la dimension paranoïaque de Daniel, qui n’a pas arrêté de me reprocher, mais jamais franchement (insidieusement), « de vouloir le casser », auprès des ONG … Il est certain de mettre ce compte rendu sur Internet (*) ou de l’envoyer à certaines personnes connaissant Daniel, n’a pas contribué à m’en faire un ami. Mais si Daniel s’était bien comporté et ne m’avait que du bien, je l’aurais aussi dit dans mon compte-rendu (*) http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/CompteRendusVoyages/AutresVoyages/Voyage-au-Benin-mars-2014.doc

[188] Une céréale africaine.

[189] Tout comme le tapioca. Note : il existe aussi une huile de manioc.

[190] Fabriqué par TOMACAP, Dapaong, TOGO, tél : +(228) 24.45.46.65.

[191] La gomme xanthane est un polyoside obtenu à partir de l'action d'une bactérie, la Xanthomonas campestris. Elle est soluble à froid et est utilisée comme additif alimentaire sous le code E415 pour ses propriétés épaississantes et gélifiantes afin de modifier la consistance des aliments. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gomme_xanthane

[192] Sœurs monastica, BP 11, Dzobégan, TOGO. Tél. : +(228) 90.89.73.60.

[193] Le kinkeliba, arbrisseau touffu pouvant atteindre 4 ou 5 mètres, pousse dans les pays du Sahel  Sénégal, Mali, Niger, Burkina Faso, Guinée – où ses feuilles séchées sont consommées en tisane. Le kinkeliba est réputé pour ses propriétés diurétiques, dépuratives et digestives. Il est parfois recommandé en accompagnement de jeûnes ou de diètes, ou en cas de constipation. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Kinkeliba Note : elle serait aussi utilisée comme plante antipaludéenne.

[194] On y lit que 15 415 à 70 000 litres d’eau sont nécessaires pour produire 1 kg de viande de bœuf (200 litres quand l'eau verte n'est pas comptée). En France, on consommerait 380 à 385 grammes de viande par personne par semaine. La solution serait alors la « viande de soja », pour obtenir la même quantité de protéine, selon la « Round Table on Responsible Soy Association » (site : www.responsiblesoy.org).

[195] CECODI - Centre International d’Ecodéveloppement Intégré. Tél/Fax : (229) 360354 Abomey-Calavi 01 BP 2759 Cotonou, Bénin, site : http://cecodibenin.africa-web.org, E-mail : cecodi@firstnet.bj . La formation sur la culture des champignons au CECODI dure trois (3) jours. La formation est essentiellement pratique et elle coûte soixante trois mille cinq cents francs (63 500 F, ~ 96,52 €) CFA dans un régime interne (comprenant l'hébergement et la restauration de l'apprenant) et cinquante et un mille cinq cent francs (51 500 F, ~ 78,28 €) CFA dans un régime externe (Source : http://archive.today/rT2vr#selection-445.60-445.74).

[196][Selon] l'un de ses anciens conseillers. Parce qu'il se montre sympa et chaleureux, parce qu'il invoque le Très-Haut à tout propos, on le prend pour un grand naïf. En fait, c'est un cynique, impérieux et impulsif, sujet à de fracassantes sautes d'humeur." Jugement étayé par maints témoignages. Convoqué à la résidence privée de TBY au lendemain d'un talk-show à la tonalité incisive, l'ex-ministre Roger Gbégnonvi relate le tête-à-tête en ces termes : "L'homme qui m'a reçu cette nuit-là était fou. Il ne parlait pas ; il hurlait."  […] Méfiant jusqu'à la parano, le "gentil" Boni s'est de fait replié sur son clan familial, appelant à ses côtés trois de ses enfants. "Il se bunkérise, constate un initié. Le syndrome de l'assiégé qui voit partout des traîtres stipendiés par l'ennemi. D'où le flicage de dizaines de VIP, ministres compris, placés sur écoutes." Source : L'affaire d'Etat qui empoisonne le Bénin, Vincent Hugeux, L’Express, publié le 18/09/2013 à 11:33, http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/l-affaire-d-etat-qui-empoisonne-le-benin_1282802.html

[197] Selon « Bénin Leak », le Président M. Yayi Boni aurait criblé le Dg de la Sonacop, M. Expédit Houessou, de gifles et de coups de pieds dans les locaux de la BEF (la brigade économique et financière), le 10 mai 2013. Source : Le film de l'arrestation du Dg Sonacop Expédit Houessou, le 12 mai 2013, http://beninleaks.wordpress.com/2013/05/12/le-film-de-larrestation-du-dg-sonacop-expedit-houessou-pourquoi-yayi-boni-la-crible-de-gifles-dans-les-locaux-de-la-bef/

[198] En fait très malade _ un ami lisant ses mails de menace m’a parlé d’une personne « dérangée ».

[199] Certains diraient « qu’il m’a roulé dans la farine ».

[200] Cela fait la 2nde fois que je commets cette erreur. Je l’avais déjà commis en 2010, à Madagascar, avec une grande association malgache au-dessus de tout soupçon.

[201] Par exemple, chez certains peuples africains, les Pères biologiques ne sont pas obligé d’assumer leur paternité. Ce rôle pouvant être joué par un oncle …

[202] Ou pour la base de données documentaire, que j’ai constitué et que je lui remise, et pour tout le matériel et les divers dons offerts que j’ai offert à ABJECT (en particuliers, des services et efforts souvent invisibles, mais ayant parfois aussi un coût financier réel, tels envois de divers colis au Bénin, durant 4 ans).

[203] Je pourrais ajouter à la citation de Daniel « Politique, dans mes Poches, avec mes Proches » (les 3 PPP), une nouvelle citation caractérisant Daniel : « Pour ma part, pour ma pomme, pour mon profit ».

[204] Daniel a toujours accepté, sans réserve, tout ce que je lui donnais, tous les documents que j’avais rédigé. Mais a contrario, il n’a jamais voulu me donner ses documents de cours d’élevage et de maraichage, au « nom de son droit de l’auteur » (D’autres ONG, comme l’ONG « Jardins sans frontière », m’ont donné leurs cours).

[205] Sans compter d’autres éventualités telles que commanditer des attentats (attentats de masse …), comme : a) l’attentat au gaz sarin dans cinq rames du métro de Tokyo, le 20 mars 1995, causant 12 morts et plus de 5 500 blessés, commis par la secte Aum Shinrikyō ou Vérité suprême d'Aum et commandité par son chef, Shōkō Asahara, b) l’attaque de Salmonelle par la secte Rajneeshee, en 1984, dans la petite ville de The Dalles en Oregon, commandité par le principal lieutenant Ma Anand Sheela du chef de la secte Bhagwa Shri Rajneesh. Sources : http://en.wikipedia.org/wiki/1984_Rajneeshee_bioterror_attack & http://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_au_gaz_sarin_dans_le_m%C3%A9tro_de_Tokyo

[206] « La suspension de l'immunité permettait donc au Prophète de faire un beau geste ; elle lui permit aussi de se débarrasser de quelques individus particulièrement haïs : il y eut une liste noire.

Elle contenait le nom de `Abdallâh b. Sa`d b. Abî Sarh, converti, puis apostat; mais `Othman b. `Affân est son frère de lait; il l'accompagne chez le Prophète, qui renonce à sa vengeance, mais qui aussitôt après reproche aux assistants de ne point l'avoir tué. « Que ne nous as-tu fait un signe! — Un prophète ne tue point par signe. » Un beau mot, dont Mohammed aurait pu se souvenir en d'autres circonstances de sa vie. Le rescapé occupa d'ailleurs des fonctions d'État sous Omar et sous `Othmân (567).

`Ikrima b Abî Djahl et Çafwân b. Umayya réussissent à fuir et leurs femmes obtiennent ensuite du Prophète leur pardon. Celui-ci s'acharne spécialement contre les poètes, contre les auteurs de vers injurieux et redoutables lancés contre lui. Ainsi ‘Abdallâh b. Khatal est accusé d'un meurtre stupide et d'apostasie : ce sont ses vers qui le condamnent : des deux chanteuses qui les récitaient, l'une peut s'enfuir, mais l'autre est assassinée (568). Les poètes `Abdallâh b. az-Zab`arà et Hubaïra b. Abî Wahb échappent par la fuite : la première fureur apaisée, Mohammed accepte la protection qu'Umm Hânî, sœur de `Ali, a accordée aux deux fugitifs : Ibn az-Zab`ara, après une retraite à Nedirân, revient et se convertit. Ka`b. Zuhaïr, encouragé par son frère, vient réciter à Mohammed la qaçida qu'il a composée en son honneur, bânat Sii`âd, et se convertit (539) ». Source : Mahomet, Maurice Gaudefroy-Demombynes, Collection l’évolution de l’humanité, Albin Michel, 1969, page 174.

[207] Pour paraphraser le titre d’un film de Marco Ferreri, un pamphlet contre l'aide dite humanitaire et contre la naïveté des humanitaires. Source : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=3100.html

[208] Le Père Pedro, qui ne cesse de dénoncer la corruption à Madagascar, qui la l’image d’un bon Père Noël, d’un homme droit, cristallise un capital de sympathie énorme sur sa personne. Mais pourtant, je ne lui donnerais pas sa bénédiction lors de sa probable « canonisation », tant qu’il ne fera pas du ménage dans sa comptabilité et dans son staff. Même si certaines « manipulations financières » lui ont permis de financer ses 17 ou 18 villages, la fin ne justifie pas les moyens. Il n’a jamais compris que j’ai toujours attendu de lui une très grande exigence morale.

[209] GODFREY NZAMUJO, SONGHAÏ Quand l'Afrique relève la tête, Ed. du Cerf, 2003.

[210] A) L'affaire d'Etat qui empoisonne le Bénin, Vincent Hugeux, L’Express, publié le 18/09/2013 à 11:33, http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/l-affaire-d-etat-qui-empoisonne-le-benin_1282802.html & B) Tentative d’empoisonnement de Yayi Boni : le masque est tombé, Maurice Chabi, La nouvelle tribune, 22 mai 2014, http://www.lanouvelletribune.info/index.php/reflexions/opinion/19592-tentative-d-empoisonnement-de-yayi-boni-le-masque-est-tombe

[211] Cela me rappelle l'histoire de Philippe, un artiste plasticien, rencontré à Madagascar en 2013, qui avait créé une association « Avènement sud », pour promouvoir les arts plastiques à Majunga. Il s'était lancé dans le financement d'une goélette, pour faire vivre des Malaches. Mais ces derniers l'ont lessivé financièrement. Il avait perdu dans cette aventure plus de 10.000 euros.

[212] Un Polonais me disait que les Polonais avaient leur part de responsabilité, lors du démembrement de la Pologne, au XVIII° siècle. Moi-même, je me pose la même question pour les Tibétains, ces derniers n’ayant anticipé l’évolution de la Chine au XX° siècle. Et je me demande si les Français n’auront pas une part dans leur déclin (économique), en voyant massivement pour l’extrême droite (le repli identitaire sur soi, n’ayant jamais été la solution). C’est souvent quand les peuples baissent la garde et sont minés par les luttes intestines qu’ils sont les plus vulnérables face aux attaques hostiles.

[213] En 873, bulle papale Unum est affirmant le droit d'affranchir un esclave. En 1435, bulle Sicut dudum condamnant l'esclavage et excommunie les esclavagistes. En 1537, le pape Paul III interdit formellement l'esclavage de tout peuple connu ou qui viendrait à être découvert (bulle Veritas ipsa). Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_de_l%27abolition_de_l%27esclavage

[214] Un personnage de la Genèse. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Loth

[215] Le Père Godfrey Nzamujo, fondateur de Songhaï, pourrait être celui-ci. Malheureusement, je ne l’ai jamais rencontré.

[216] Mahafous rajoutait encore aussi, dans son mail de réponse : « Daniel connaissait mon père et certains membres de ma famille qui ont grandi à DJEGOU-NAGOT. On s'est connu, quand je suis venu faire mon master II professionnel, à l'Université d'Abomey Calavi. Comme d'autres compatriotes jeune béninois, j'ai compris aussi que le climat africain et béninois en particulier confonds (sinon exploite la confusion que peut créer) les sentiments et les ambitions professionnelles. En Afrique, l'éloquence et le leadership sont une arme fatale que manipulent la majorité des personnes prêtes à semer le trouble et la confusion. La religion en est d'autant plus forte qu'elle radoucit les faibles et rends sa suprématie au prêcheur ».