coenurose
La coenurose
La maladie est due à des kystes dans
la moelle épinière ou dans l’encéphale du mouton. Ces parasites provoquent les
symptômes suivants : encéphalite aiguë, tournis, troubles nerveux et
quelquefois paralysie du train postérieur (lorsque la larve se localise dans la
moelle épinière).
Pour ce qui est du diagnostic, il s’effectue chez le mouton par l’observation de tournis.
La guérison
du mouton n’est pas possible. Le seul moyen d’action est la prévention par
traitement antiparasitaire.
Difficilement
décelable, cette maladie peut toutefois entraîner la mort de l’ovin infesté ou
la saisie de carcasse en abattoir.
Source :
http://www.allier.chambagri.fr/vie/Information.asp?pType=1&idInf=598
Méthode de diagnostic de la coenurose
Corrélation
entre les signes cliniques et la localisation du kyste
Localisation du kyste |
Signes
cliniques |
Partie
molle sur la tête (rare mais le plus
sûr) |
Kyste
sous cette partie.
Rarement, une inflammation de toute la tête peut-être observée, quand on a un
très gros kyste, ou que la pression intra crânienne a été fortement augmentée
par le kyste |
Déficits
de posture (avec éventuel incoordination
des mouvements) |
-s’il est
bilatéral, le cervelet est atteint -s’il est
unilatéral, la lésion est généralement du coté
opposé au déficit |
Comportement général : animal désorienté,
tournant en rond, facile à attraper, s’isolant du reste du troupeau,
calme puis agité |
Lésion
dans le cortex frontal |
Cécité |
-unilatérale
: atteinte controlatérale, souvent du lobe
occipital -bilatérale
: atteinte du cortex visuel, du cervelet (parfois
comprimé par un kyste en partie postérieure du cerveau), ou présence de plus
d’un kyste |
Paralysie
unilatérale (éventuellement bilatérale) |
Kyste
dans la partie frontal et controlatérale (du côté
opposé à la paralysie) du cortex |
Rotation
de la tête, torticolis |
Lésion
corticale, le plus souvent du côté opposé à la rotation de la tête |
Tourner
en rond |
-atteinte
souvent du côté ipsilatéral au mouvement (sauf si les ganglions de la base
sont atteints) : l’animal tourne plutôt du côté du kyste superficiel -cercle
souvent plus large si l’atteinte est ipsilatérale
(plus de 2m) |
Signes
neurologiques |
-hypermétrie,
opisthotonos, tremblement, déficit bilatéral
de posture, nystagmus, strabisme font penser à
une atteinte du cervelet -strabisme
ou nystagmus font penser à une atteinte du bulbe rachidien -si
l’hypermétrie et le nystagmus sont unilatéraux, la lésion est plutôt ipsilatérale |
Partie
molle sur la tête (rare) |
Kyste
sous cette partie |
Exemple de méthodes diagnostics :
-détection
des problèmes de déficits neurologiques :
Test de
la « brouette » :
élevés les postérieurs pour que le sujet ne soit plus que sur ses
antérieurs
Tests de
la station et de la démarche d’un côté : soulever les antérieurs et les postérieurs de
l’animal
d’un même côté, puis le pousser vers l’avant et les côté pour trouver la nature
du
déficit
Test du
sautillement : on
soulève 3 membres à l’animal qui doit alors sautiller
Détection
d’un problème proprioceptif : on soulève un membre que l’on fléchit et que l’on
repose dans
une position non physiologique (sur l’onglon) : l’animal doit remettre son
membre en
position normal.
-Evaluation
de la cécité
:-capacité à se déplacer entre des obstacles
-test de
la menace : menacer
chaque œil alternativement (si possible
en évitant
de stimuler autre chose que la vision (éviter les mouvements d’air ou un bruit)
-masquer un
par un les yeux pour observer le comportement. Le fait
de masquer
les 2 yeux peut être intéressant car cela accentue les problèmes proprioceptif
de
stature
(l’animal ne peut plus les compensés).
-détection
de l’hypermétrie :
augmentation de l’amplitude de déplacement d’un membre,
surtout au
niveau des antérieurs.
Comportement général (11/20) : l’animal s’isole du reste du troupeau, est
désorienté, facile
à attraper
à cause d’une lésion dans la partie antérieure du cortex.
Paralysie unilatérale : le côté opposé à la paralysie est comprimé et atteint par
le kyste, la
paralysie
étant controlatérale. Les problèmes locomoteurs s’observent dans 12 cas sur 20.
Tourner
en rond (7/12) :un
cercle large laisse supposer une atteinte du cortex ipsilatéral,
alors qu’un
cercle d’1m ou 2m de diamètre laisse supposer une atteinte du cortex
controlatéral.
L’animal tourne plutôt du côté du kyste superficiel, et du côté opposé au kyste
profond.
Rotation de la tête, torticolis (8/20) : Un port anormal de la tête fait penser à
une localisation
corticale,
le plus souvent avec des lésions dans le côté opposé à la rotation.
Déficit
de posture (14/20)
quand le déficit est bilatéral, le cervelet est atteint. Sinon, le kyste
est plutôt
localisé du côté opposé aux lésions. On a une incoordination des mouvements
(2/7).
Ce déficit
est évalué par les tests classiques permettant de tester les réflexes nerveux
en
différenciant
les 2 côtés de l’individu.
Déficits visuels (11/20) : une cécité unilatérale (l’animal marche mal entre
les obstacles) est
due à un
kyste du côté controlatéral, souvent dans le lobe occipital. Des déficits
peuvent
occasionnellement
être observés dans les deux yeux. Cette cécité bilatérale révèle une atteinte
de
l’ensemble du cortex visuel, du cervelet ou la présence de plus d’un kyste.
Le cortex
nasal peut aussi être atteint.
Signes neurologiques : hypermétrie, opisthotonos, tremblement, déficit bilatéral
de posture,
nystagmus,
strabisme, indiquent que le kyste se localise plutôt dans le cervelet. Un
strabisme
(4/20) ou
un nystagmus (2/20) peuvent aussi révéler un kyste à la base du bulbe
rachidien.
Partie
molle sur la tête : le kyste peut alors être localisé avec certitude, mais
cette lésion est
rare (sur
62 cas de coenurose, seuls 4 moutons présentaient des lésions sur le crâne). La
raréfaction
du tissu sous-cutané en arrière de la base des cornes se perçoit en pressant
cette
zone qui
apparaît molle.
Percussion du crâne : pendant la chirurgie et après le retrait de la peau, du
tissu sous-cutané
et du
périoste, la percussion du crâne révèle un bruit sourd, lorsque le kyste est
localisé dans
le cerveau.
Les
chiffres entre parenthèse représentent la fréquence de chaque symptôme dans une
étude sur les 20 cas répertoriés entre 1997 et 1998 à León.
Source :
http://adduna.site.voila.fr/pm/pm1.pdf & http://adduna.site.voila.fr/pm/pm2.pdf