Conduite
à tenir face aux ours
Benjamin
Lisan
Le danger des ours est réel. L’ours est un animal imprévisible, pouvant charger, sans manifester aucun un grognement ou une attitude d’intimidation préalable. Sa force est prodigieuse, pouvant décapiter une tête, d’un coup de patte.
Les ours
n’aiment pas courir longtemps. Ils ménagent le plus souvent leurs forces et
réserves, préférant l'affût. Le flair des ours est exceptionnel, détectant une
proie à plusieurs km.
L’ours est
d’autant plus dangereux qu’il est encore jeune, ne sachant pas encore
correctement chasser. Il est souvent affamé à la sortie de l’hibernation en
avril. Ou quand cet ours, est une femelle ours avec ses petits.
Pour éviter de se faire
attaquer, quelques règles essentielles à respecter : ne pas laisser de
déchet, sinon les incinérer, éviter de produire des odeurs, rester toujours à
distance des ours, grands comme petits, éviter de longer tout obstacle pouvant
servir d’affût aux ours (colline morainique, rocher, gros blocs...) ... Un ours
n’est pas nécessaire hostile. Il peut être simplement curieux. Mais dans le
doute, mieux vaut rester prudemment à distance.
En cas rencontre avec un ours ou de charge de ce dernier, essayer de l’effrayer d’abord, crier très fort, avec assurance, et jeter des objets (cailloux, bâtons, tout ce que vous avez sous la main …).
Une « alternative écologique » selon le “Guide des
expéditions dans l’arctique canadien” [3], est constituée par la bombe
aérosol à l’oléoresine [1],
dite au poivre rouge (ou poivre de cayenne). Cet aérosol au poivre projette,
selon le type de bombe, de 3 à 4 mètres, jusqu’à 10 mètres de distance, selon
le sens du vent, un liquide sous la forme de gouttelettes, qui
« brûlent », durant 2 heures, les yeux et le nez de l’ours. On peut
trouver cette Bombe en France ou la commander sur Internet. L’explosif ou pétard
d’effarouchement
destiné à effrayer l’ours est aussi assez dissuasif.
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Bombe ant-ours (Counter Assault) |
Pétard à ficelle détonnant [2] |
Bear Bangers [3] |
D’autres solutions existent,
si vous en êtes équipées, telles que :
- tirer
une fusée éclairante (si vous avez emmené avec vous, par exemple,
des stylos lance fusées [4]),
- lancer
des pétards, voire des pétards d’effarouchement (en général,
les pétards suffisent),
Attention, l'usage des fusées et de pétards est dangereux ! Mal utilisés, ils peuvent provoquer des incendies ou vous blesser !
Surtout quand la femelle ours est avec ses petits, éloignez-vous lentement en la regardant dans les yeux (ne fuyez surtout pas en courant).
Toute rencontre avec un
ours, quelle qu’elle soit doit être déclarée à l’administration du parc
concerné (ici le Parc national des Pyrénées en France [5]).
En raison de la taille et
de l’épaisseur de la fourrure de l’ours, une clôture électrifié ne peut en aucun
cas constituer une protection suffisante.
L’administration
canadienne des ressources renouvelables suggère plutôt de
disposer au autour des tentes, un fil conducteur, relié à avertisseur sonore,
sonnant dès qu’un animal touche le fil (leur écrire pour avoir une
documentation sur ce dispositif) [6].
Pour en savoir plus :
[1] Cap sur les Ours, Catherine et Rémy Marion, Nathan,
1997.
[2] L’ABCdaire de l’ours, BOBBE Sophie, RAFFIN Jean
Pierre, Flammarion, 1997.
[3] Guide
des expéditions dans l’arctique canadien, Direction de l'environnement et
les ressources renouvelables (Canada).
Ours brun (Ursus arctos arctos).
Celui qu’on trouve dans les Pyrénées