L’affaire de Glozel [1] [2]

 

En mars 1924, eu lieu la « découverte » d’un « site préhistorique » dans le hameaux de Glozel, situé à une vingtaine de km de Vichy, dans le département de l’Allier … plus exactement une « tombe paléolithique » découverte accidentellement par un instituteur et archéologue amateur Clément et par le propriétaire du terrain Claude Fradin, avec son petit fils Emile Fradin.

 

Dans cette « tombe », Clément  révéla qu’il avait  prélevé une collection unique d’objets préhistoriques, outils de pierre, galets gravés, os, et surtout des pots de céramiques de grande taille ainsi que des tablettes d’argile couvertes de caractères phéniciens.

 

M. Clément incita un fouilleur amateur local de Vichy, le docteur Morlet à s’intéresser à cette découverte. Pour ce dernier, les objets trouvés datait entre 12000 et 15000 ans. Mais devant le grand nombre d’invraisemblances de ses affirmations, le docteur Morlet ramènera l’âge de cette collection à 8000 ans.

 

Si les tablettes de Glozel étaient authentiques, on avait une preuve d’une écriture alphabétique d’il y a 8000 ans. Et de plus, elles auraient constitué la preuve que l’écriture alphabétique était née en Occident et non en Orient.

 

En février 1928,une expertise judiciaire fut nommée et une perquisition  eu lieu au domicile d’Emile Fradin, propriétaire des « objets  préhistoriques »  et créateur  du premier musée  de Glozel .L’expertise, faite sur une des tablettes, avec l’aide du matériel le plus performant de cette époque, conclut à une fabrication récente de  tous  les objets, mobiliers préhistoriques. L’expert de l’identité judiciaire, M. Bayle, y avait noté la présence de fibres d’étoffes teintes et d’un badigeon d’argile, destiné, semble-t-il, à adoucir les contour des gravures.

 

En 1974, des datations par la technique de thermoluminescence (voir encart sur cette technique, page suivante), de quelques céramiques de Glozel, ont été effectuées, à la demande du physicien danois Vagn Merjdahl et du britannique Hugh McKerrel, aux laboratoire d’Edimbourg. Puis ces expériences furent reprises, aux laboratoires de dosimétrie du CEA de Fontenay-aux-Rose et de Gif-sur-Yvette, par H. François, G. Portal et G. Valladas.

Les premières séries de mesures furent incohérentes, l’imprécision des conclusion tenant à la jeunesse de la technique appliquée à l’archéologie, aux perturbations multiples affectant le comptage, à la nature du sol d’enfouissement, à l’ancienneté de leur exumation ou encore à la nature des eaux souterraines du lieu ...

Puis une seconde série donna un éventail de dates allant de -350 avant JC jusqu’au 18° siècle.

La seule conclusion tirée, en tout cas, de ces expériences est que ces tablettes n’étaient ni préhistorique, ni de l’époque néolithique (-10000 à 6000 ans).

 

Selon Jean-Pierre Adam [3], le caractère insatisfaisant des premières tentatives de datation par thermoluminescence et les objections incontournables des archéologues, ont incité les physiciens à reprendre les expériences en prenant soin de tenir compte des facteurs de troubles successivement révélés, dont le dernier reconnu tient à la nature d’un dégraissant mêlée à l’argile (trouvé dans celle-ci). 

Grâce aux nouveaux résultats, une distinction entre deux familles chronologiques, pour la date de ces objets, s’est faite jour entre :

 

Ø      des objets de cuisson ancienne, sans rapport avec la préhistoire ou l’antiquité, à mettre en relation avec l’installation d’un verrier, dont le four a été retrouvé sur place sur le lieu de fouille [4],

Ø      des objets fabriqués à notre époque.

 

Un certain nombre de faits plus troublants :

 

Ø      l’absence de couches archéologiques sur le site, malgré l’éventail de dates possibles pour les objets découverts,

Ø      la fraîcheur et l’état de conservation des découvertes, dont celles des « os magdaléniens » de Glozel, malgré l’acidité du sol du lieu de fouille,

Ø      les barbes arrondies et irrégulières, presqu’orthogonales à l’axe, des harpons exposés au musée de Glozel, qui en font des armes totalement inutilisables

Ø      etc …

 

Tous ces faits troublants sont exposés dans le tableau ci-après.

 

contribuèrent à renforcer les doutes légitimes des archéologues actuels, sur l’authenticité des objets découverts et exposés au musée de Glozel.

 

En conclusion, ce n’est pas les rapports de forces ou l’acharnement insensé, pour faire reconnaître Glozel, comme authentique, ou toute tentative purement intellectuelle pour tenter de trouver des « chaînons manquants » entre Glozel et notre civilisation [5], qui font la preuve scientifique. Or pour prouver et faire reconnaître Glozel comme authentique, il faut des faits scientifiques. Or de faits scientifiques probants pour Glozel, il n’y en pas (voir annexe scientifique).

 


Annexe scientifique : Dix faits scientifiques mettant en doute l’authenticité du site de Glozel :

 

Fait scientifique

description

1) Abondance du matériel madgalénien pour un site français (plus de 1000 pièces madgaléennes trouvée au même endroit).

impossibilité de retrouver plus de 3000 artéfacts très anciens au même endroit (en France ou ailleurs) et remontant aussi loin. Une grande majorité du matériel semble être, en effet, magdalénien (c’est à dire de 17 à 10. milliers d'années BP).

En tout cas, une telle abondance magdaléniennne ne s’est jamais vu jusqu’à maintenant sur aucun autre site dans le monde. Il y a une très grande disparité dans l'âge (apparent ou non) des objets de Glozel. On trouve aussi bien des haches polies, des silex taillées, des objets de factures néolithiques proche-orientales [6] .

2) Aucune structuration du site

L'abondance des objets entassés sans ordre apparent, leur hétérogénéité, l'exiguïté des lieux, leur proximité de la surface du sol et leur état presque parfait de conservation. Toute une civilisation dans un champ, sans aucune architecture, sans même un abris, ni un foyer, sans la moindre trace de niveau d’occupation. L’absence de couches archéologiques sur le site [en dehors du four de verrier récent], malgré l’éventail de dates possibles pour les objets découverts.

3) La fraîcheur des découvertes

 

[y compris pour les objets retrouvés proches de la surface].

la fraîcheur et l’état de conservation des découvertes, dont celles des « os magdaléniens » gravés grossièrement de Glozel, malgré l’acidité du sol du lieu de fouille et leurs 15 000 ans d'âge présumé.

4) L’inefficacité des harpons

Les harpons en os (présentés comme datant de - 10000 av. J.-C. et exposés au musée de Glozel) ont barbes arrondies et irrégulières, presqu’orthogonales à l’axe, en faisant des armes totalement inutilisables. Et tous ont le même aspect.

5) Les résultats négatifs des fouilles conduites par Jack Lang, sur le site, entre 1983 et 1984.

La dernière fouille initiée par Jacques Lang n'a rien découvert. Or dans tous site archéologique même très fouillé et très bouleversé, on retrouve toujours  quelques traces : charbons de bois anciens, fragments de tessons de poteries ou des éclats de silex taillées (morceaux provenant de silex cassés ou trace d’une industrie lithique) etc. [7] ... Or les seuls traces trouvées sont des traces d'un four de verrier ancien, mais pas de traces néolithiques (> - 6000 ans) ou préhistoriques (> - 10000 ans). Aucun objet de type « glozélien » n'y a été découvert lors de ces fouilles.

6) L’expertise judiciaire défavorable de M. Bayle, en 1928, à cause de la présence d’une fibre d’étoffe teinte dans l’argile d’une des tablette.

En février 1928, la Commission des Monuments Historiques a émis l’avis que Glozel « ne présente pas de caractère préhistorique ». L’expert de l’identité judiciaire, M. Bayle, y avait noté la présence de fibres d’étoffes teintes et d’un badigeon d’argile, destiné, semble-t-il, à adoucir les contour des gravures.

7) une écriture « glozélienne » sur des os gravés de 17 000 ans

On retrouve l'écriture « glozélienne » sur des os gravés de 17 000 ans [8].

8) Grande diversité des dates des objets obtenus par thermoluminescence..

Les datations réalisées sont extrêmement disparates, et on trouve la présence sur le même lieu, d'objets âgés de 17 000 ans, de 5 000 ans, de 2 500 ans, de 1 500 ans, et même du moyen âge. En 1974, des céramiques ont été confiées au laboratoire d'Édimbourg pour essais de datation par thermoluminescence; ces expériences, reprises aux laboratoires de dosimétrie du CEA (Fontenay-aux-Roses et Gif-sur-Yvette) par H. François, G. Poutal et G. Valladas, ont donné des résultats peu significatifs en raison de nombreuses perturbations dues au comptage, à la nature et à la profondeur du sol d'enfouissement. Des objets identiques ont été datés de 700 av. J.-C. à 100 apr. J.-C., puis de 350 av. J.-C. au XVIIIe s.

La datation de 2 urnes à visage de Glozel (n° 744 106 et 744 107 de l’inventaire), datées par thermoluminescence donne pour l’une 203 après JC., et pour l’autre 88 après JC ([1], page 80).

Puis une seconde série donna un éventail de dates allant de -350 avant JC jusqu’au 18° siècle.

La seule conclusion tirée de ces expériences est que ces tablettes n’étaient ni préhistoriques, ni de l’époque néolithique.

9) Pas de fouille menée en toute impartialité réalisées par de grands archéologues, qui auraient pu donner leur caution au site.

ces découvertes n'ont jamais pu être corroborées par aucune autre fouille indépendante, sous contrôle de très grands archéologues connus, aguerris aux mystifications dans le domaine archéologique.

Il aurait été important qu’elles puissent être authentifiées par exemple par de grands archéologues comme l’Abbé H. Breuil, André Leroi-Gourhan, Yves Coppens, Jean Clottes, Jean Courtin, A. Laming-Emperaire, C. Chauvet, Henri De Lumley etc …

Ayant exploré le site de Glozel, de grands scientifiques comme L. Capitan, D. Peyrony, auteurs d’une centaine de publications sur les grottes françaises et espagnoles, ou encore Vayson de Pradenne, ne l’ont pas cautionnés.

10) stries d’outils modernes sur des os gravés

plusieurs scientifiques, dont un archéologue, M. Mejdahl V., étudiant la gravure de tablettes écrites, auraient découvert des striures suspectes, semblables à celles laissées par des outils modernes [5], [11].

 

Eléments en faveur de Glozel :

 

Fait scientifique

description

Existence d’une extraction de matériel lithique durant le Badegoulien, dans le Bourbonnais (période avant le Magdalénien).

Pendant le Badegoulien, les matières premières lithiques provient essentiellement de la région Centre (Touraine) et pour une petite part du Bourbonnais [1].  Mais cela reste un faible argument en comparaison aux 10 autres..


Bibliographie

 

[1]   "Le passé recomposé" de Jean-Pierre Adam (chercheur au CNRS),  Seuil (1988), consacre un chapitre à ce dossier (p. 76-91). Il consacre un chapitre à ce dossier).

[2]   "L'archéologie devant l’imposture" de Jean-Pierre Adam, Robert Laffont,  1975 (Glozel (l'affaire) (p. 72-94)).

[3]   Shémas hypothétiques des circulations dans le Paléolithique supérieur du Velay

http://www.mmsh.univ-aix.fr/recueil/htmlbracco/winpagesbracco/windeplacements.html

[4] "Histoire inconnue des hommes depuis cent mille ans", Éditions Robert Laffont, collection « Les énigmes de l'univers », 1971. Une page est consacrée à « Glozel par R. Charroux » sur Internet : http://jean.dif.free.fr/Images/France/Glozel/Charroux.html

[5] Préécritures et écritures anciennes ou non ? Des stries de la cave Labat à St Emilion aux tablettes épigraphiées de Glozel, R. MAUNY, revue trimestrielle SUBTERRANEA, 18, 1976.

[6] « Science & Vie », numéro 888, septembre 1991. La revue évoque les fouilles des années 20 faites à Glozel dans des conditions douteuses, et l'absence d' homogénéité des datations, « ce qui ne plaide guère en faveur de son authenticité ».

[7] "La justice au Parnasse" de M° Maurice Garçon, Fayard, 1935, recueil de ses plaidoiries (ce fut l'un des plus grands ténors du barreau français) dénichable uniquement aux puces ou chez les bouquinistes (les pages concernant l'affaire Glozel vont de la p. 187 à la p.227).

[8] "Au cœur de l’extraordinaire" de Henri Broch, L'Horizon Chimérique, Bordeaux, 1994.

[9] "Science & Vie N° 745", d'octobre 1979, p. 50, DALNOKY R. (1979), "Accusé Glozel, levez-vous !".

[10] "Revue Archéologique du Centre", n°57-58, 1976, p. 3. "Études sur Glozel" de Mc Kerrel, H.Mejdahl V., François H. Portal G.

[11] "Archoeometry 22", "Further work on ceramic objects from Glozel", Mejdahl V., 2, 1980, p. 197.

[12] Collectif L'archéologie aujourd'hui Ed : Hachette.

[13] Les inscriptions de Glozel, Hans Rudolf Hitz , Ed : Chez l'auteur, In Guntengarten 23 - 4107 Ettingen Suisse.

[14] Les fraudes en archéologie préhistorique, André Vayson de Pradenne, Ed : Jérôme Million, 1993.

[15] Glozel, les graveurs du silence, Robert-Louis Liris, Ed : BGC Toscane,  1994 ou 1995.

[16] Thermoluminescence and Glozel: a plea for patience. McKerrell, H.V., Mejdahl, V., François, H. & Portal, G. 1975, Antiquity 49(196), 267-272.

[17] « Une collection inqualifiable. La controverse sur l’authenticité de Glozel », Bessy Chr., Chateauraynaud Fr. & P. Lagrange, 1993, Ethnologie française, septembre, t. 23, pp. 399-428.

 

Ce qui pourrait être encore fait pour améliorer l’expertise du site

Une expertise judiciaire plus poussée et fine

L'instituteur M. Clément avait publié, en 1917, « une hache en schiste portant une croix et divers signes »  et « Signes cabalistiques gravés sur une amulette, en schiste de l’âge de bronze »

(Bulletin de la société préhistorique, décembre 1917). Donc M. Clément,  est le 1er découvreur des matériaux glozéliens, dès 1917 (soit 7 ans avant la grande découverte de 1924). Or ces même signes figuraient sur les objets découverts au « champ des morts » en 1924.

 

Le 25 février 1928, la police de Clermond-Ferrand a perquisitionné chez M. Fradin ... mais pas ailleurs. Il n'ont pas poussé plus loin.

 

Ces policiers n'ont pas fouillé, par exemple, chez M. Clément ou dans l'entourage large de ce dernier ou chez d'autres personnes et dans leur entourage proche ou lointain.

Ils ne se sont pas rendu au cadastre, pour faire l'inventaire de toutes  les habitations possibles de toutes ces personnes. Mais, il est vrai que cela aurait été un travail énorme et coûteux.

Par contre, « si atelier », il y a eu, il aurait pu avoir laissé des traces.

 

Ce travail en vaudrait-il la chandelle avec ces 10 faits précédents en notre possession ?


Une analyse par la méthode de la thermoluminescence plus poussée

Il faudrait étudier la radioactivité à différentes profondeurs des sites de fouille, avec prélèvement d’échantillons de terre par carottage, y compris une analyse de la radioactivité de l'eau résiduelle autour du/des site(s) de fouille (puits, eau de ruissellement …), parce que l’on peut soupçonner une présence de radioactivité naturelle supérieure à la normale et la présence de minéraux radioactifs dans la région, ne serait qu’à cause de nombreux gîtes d'autunite _ par exemple à Liauzun, Olloix, St Saturnin ... _ dans la région, en particulier dans le Bourbonnais.

Car une radioactivité naturelle supérieure à la normale peut justement fausser les mesures de la datation par thermoluminescence (TH), et provoquer le "vieillissement" (non objectif) de dates obtenues par TH par rapport aux dates réelles de fabrications des céramiques.

En conclusion, dans l'affaire Glozel, il faudrait ré-analyser tout jusqu'au moindre détail.

Mais il est vrai que les archéologues on bien d’autres « chats à fouetter », que de s’occuper d’une affaire vieille de 80 ans …

Une analyse plus poussée des stries en question

Il faudrait refaire une analyse poussée, de ces fines stries sur certains os, et autres objets, au microscope électronique et par un expert judiciaire, pour vérifier si elles ont été réalisées par un outil mécanique ou un outil de facture récente ou par des silex ou des os.


 

La technique de la thermoluminescence

 

La thermoluminescence (TL) est un phénomène physique qui se traduit par la propriété qu'ont certains cristaux isolants (quartz, feldspaths, zircons …) d'émettre de la lumière, lorsqu'on les chauffe, à condition qu'ils aient été au préalable soumis à une irradiation naturelle ou artificielle. Cette luminescence ne se produit que si le chauffage a été précédé d'une irradiation due à des rayonnements ionisants, par exemple l'exposition à la radioactivité naturelle, pendant des milliers d'années.

Depuis sa cuisson, une céramique accumule une dose archéologique due à l'irradiation naturelle. La recuisson en laboratoire d'un prélèvement en poudre permet de mesurer la durée d'irradiation à partir de la quantité de lumière émise.

Si l'échantillon est chauffé une deuxième fois, il n'émettra plus de lumière à moins d'avoir reçu une nouvelle dose d'irradiation entre temps.

La TL s'explique par la structure imparfaite des cristaux qui contiennent toujours en nombre élevé des défauts, qu'il s'agisse de défauts de construction, tels que des lacunes ou des dislocations, ou de la présence d'atomes étrangers à la composition chimique de base (impuretés). L'énergie reçue par les électrons au cours de l'irradiation provient de la désintégration des éléments radioactifs (uranium 238, thorium 232 et potassium 40) contenus dans le matériau (ex. la terre cuite) et dans son environnement (ex. milieu d'enfouissement ou musée).

L'ionisation d’un atome par rayonnement due à la radiactivité, libère un trou (une ionisation) et un électron, projetés dans le cristal. L'électron et le trou sont capturés par des impuretés (pièges) du minéral.

En augmentant ensuite la température du cristal, les électrons sont libérés et ont la possibilité de revenir dans leur position initiale, les électrons se recombinant aux trous, en perdant de l'énergie, sous forme de photons émis (luminescence).

 

L'équation de la datation par thermoluminescence est donnée par la formule :

AGE TL (années) = Dose archéologique (ou géologique) / Dose annuelle

 

Avec dose archéologique (ou géologique) : quantité d'énergie par unité de masse stockée par le cristal, depuis sa dernière chauffe. Elle provient de la désintégration des éléments radioactifs contenus dans le cristal et dans son environnement. 

dose annuelle : quantité d'énergie par unité de masse accumulée en une année par le cristal.

La dose archéologique est déterminée en comparant la thermoluminescence naturelle des cristaux à celle induite au laboratoire par une dose connue (emploi d'une source radioactive calibrée). La dose annuelle est généralement déduite des concentrations en radioéléments de l'échantillon et du milieu d'enfouissement.

 

Les limitations de la méthode :

 

La période écoulée depuis la dernière chauffe, mesurée par la TL, ne correspond pas forcément à l'événement à dater (fabrication pour les terres cuites, dernière utilisation pour un four, etc.). Des incendies, la restauration à l'aide d'une source chauffante peuvent fausser l'interprétation des résultats expérimentaux.

Le matériau doit contenir des minéraux thermoluminescents et les cristaux doivent être suffisamment sensibles à l'irradiation (ex. : quartz, feldspaths, zircons).

La capacité d'emmagasinage en énergie de ceux-ci limite l'utilisation de la technique. Les plus anciens âges obtenus jusqu'à présent sont de l'ordre de 700 000 ans.

Les objets ne doivent pas avoir subi une quelconque irradiation artificielle (X, , neutrons,...) avant l'analyse par thermoluminescence.

 

Source : http://www.culture.gouv.fr/culture/conservation/fr/methodes/therm_01.htm

 



[1] JP Adam , le passé recomposé, chroniques d’archéologie fantastique, p 76 à 92 Seuil 1988

[2] Henri Broch ,au cœur de l’extra ordinaire p 68 à 70,editions l’horizon chimérique 1994

[3] Jean-Pierre Adam, le passé recomposé, chronique d’archéologie fantastique, Le Seuil, 1988.

[4] En 1983 et 1984 eût lieu une campagne de fouille à l'initiative de Jack LANG. Le rapport archéologique rendu en 1995 ne laissa plus place à la discussion, les seuls vestiges archéologiques du site sont les restants d'un artisanat de verrerie qui daterait du Moyen Âge. Aucun objet de type « glozélien » n'y a été découvert lors de ces fouilles.

[5] Robert Charroux, dans son « histoire inconnue des hommes depuis 10000 ans » (,collection « Les énigmes de l'univers », Robert Laffont page 50) est « parvenu » à trouver un chaînon entre notre civilisation actuelle et celle hypothétique de Glozel,  contredisant pourtant  sa thèse.

[6] Liste des objets exposés au Musée de Glozel :  Céramiques : tablettes à inscriptions, supports de vase, vases, bobines urnes à visage, empreintes de main, timbres à ocre, pesons, idoles sexuées, Sculpture sur os : aiguilles, harpons, os plat inscrits, pendeloques, figurations humaines, éléments de collier, gravures animales, sculptures animales, Pierres gravées ou non : haches, galets gravés et inscrits,  pendeloques perforées,  pendeloques pédonculées, anneaux, gravures et inscriptions sur bloc.

[7] Sur site de Pincevent (à la Grande Paroisse, Seine et Marne, près de Montereau), un campement Magdalénien de plein air, on a trouvé des ossements, des silex, des pierres chauffées et éclatées, 2 rondelles de perles, des charbons d'os, de conifères, de feuilles et d'herbacés, plusieurs squelettes de petits poissons, des coquilles d'oeufs écrasés … Et près de vingt niveaux différents y ont été découverts depuis 1964. Source :  http://anthro.unige.ch/cours/civilisations-prehistoriques/doc/corboud/TRAVAUX/Pincevent.pdf

[8] En 1972, Henri François, ingénieur au Commissariat à l'Energie Atomique, en visite à Glozel, fait des prélèvements et les envoie à 3 laboratoires étrangers pour datation, qui utiliseront la méthode de datation au carbone 14 pour les os gravés et la thermoluminescence pour les céramiques et la terre cuite.  Pour les trois laboratoires indépendants, les résultats seraient les suivants :

Ø       les ossements auraient entre 15 000 et 17 000 ans,

Ø       les céramiques auraient 5 000 ans,

Ø       les tablettes gravées auraient 2 500 ans.