Propositions pour un traitement médical et juridique plus humain de la transsexualité

 

1.   Introduction :...................................................................................................................... 1

2.   Scepticisme généralisé, gêne, culpalisation des psychiatres :................................................ 1

3.   Dureté des psychiatres :..................................................................................................... 1

4.   Propositions thérapeutiques :............................................................................................... 2

4.1.   Soins et suivi psychologiques................................................................................ 2

5.2.   Incitation à l'esprit critique.................................................................................... 3

5.3.   Evaluation des conséquences avec le patient et la famille :...................................... 5

5.4.   Durant et après l'opération, autres améliorations proposées..................................... 6

 

1.       Introduction :

 

          En général quand la personne ayant des problèmes d'identité de genre, se trouve confrontée au milieu psychiatrique, elle ne rencontre le plus souvent regards condescendant, réprobateur, gêne, malaise, rejet, attitude attristée et désolée,  ... Cette personne s'était imaginée rencontrer aide, compassion ou compréhension et bienveillance. Elle ne voit souvent aucun mal dans son attitude et ne comprend pas cette attitude. On lui oppose le plus souvent que l'argument vous vous écouter ou vous vivez dans le délire. Souvent, pour la dissuader de changer de sexe, on plus oppose un stratégie de chocs méchants, sans aucune explications, poussant bon nombre à se suiccide, ou à quitter le traitement à se faire opérer en Belgique ou en Angleterre.

 

2.       Scepticisme généralisé, gêne, culpalisation des psychiatres :

 

          Souvent en France, les psychiatres considèrent les transsexuels comme des personnes gravement "atteintes" ou des cas psychopathologiques graves. Ces psychiatres sont en général assez durs avec eux (en tout cas fort sceptiques envers leur discours et souvent ne le dissimulent à peine ou expriment un certain agacement à la longue, face au maintient, dans le temps du discours du transsexuel).

 

3.       Dureté des psychiatres :

 

          Souvent, pour leur faire sortir de l'esprit, leur désir ou caractéristique, devenu "obsessionnelle" suite à des traumatismes sociaux, ils emploient les méthodes de dissuasion par des chocs psychiques : exigences envers le patient de plus en plus fortes, provocations, voire méchanceté consciente ... Dans les années 50 à 60, on a même employé les techniques d'aversion à base de chocs électriques pour les transsexuels (chocs électriques associés à des images allant dans le sens du désir du transsexuel).

 

          Personnellement, je ne suis pas certain que cela soit la thérapie la plus adéquate ou la plus efficace (dans ses résultats). En fait, elle fait beaucoup plus de mal que de bien et peut, dans de nombreux cas, conduire au suicide du transsexuel (nombreux cas en France), à des dépressions, à une amertume durables, ou un rejet durable et profond de l'institution psychiatrique, par les transsexuels.

 

          L'auteur de cet article quant à lui, proposerait plutôt la thérapie ou le plan thérapeutique suivant :

 


4.       Propositions thérapeutiques :

 

4.1.    Soins et suivi psychologiques

 

Tenter d'abord de résoudre tous les problèmes psychologiques divers, qui ne sont pas du ressort de la transsexualité elle-même (ou qui ne seraient peut-être pas, non plus, en rapport avec la transsexualité) :

 

          Rechercher et traiter les angoisses, névroses, phobies, dépressions, desespoirs, blessures morales, traumatismes ... découvertes. Ne serait pour voir s'ils ne sont pas source d'une forme de "fausse transsexualité" (impression de transsexualité induite par des problèmes).

          Il faut analyser aussi certains signes _ céphalées, insomnies ... _ pour essayer de déterminer en quoi sont-ils signes de quel que fait.

          Pour cela, il faut une philosophie positive, rationnelle tout en restant ferme sur certaines convictions morale _ comme le fait de rechercher à toujours à s'en sortir par des moyens positifs, constructifs, comme le fait d'essayer d'être positif avec les autres etc....  Il faut dans tous les cas, une attitude compréhensive, bienveillante _ pour éviter que le patient puisse sombrer et se suicider. En général, quand il vient voir le psychiatre, c'est qu'il a une attente, un besoin de compréhension de son problème et de la réprobation sociale de ce problème.

 

          Par exemple, pour le cas de traumatisme d'abandons, apporter une attitude compréhensive, pousser le patient vers des groupes, ambiances chaleureuses (le pousser à parler à ne pas se couper du monde).

 

          Souvent, le transsexuel est souvent mal compris ou rejetté, par sa propre famille (même si un membre de la famille a pu souhaiter inconsciemment un autre sexe pour son tout jeune enfant). Il faut essayer de renouer le contact entre le patient et ses proches. Il faut essayer de réamorcer le dialogue et inciter à la compréhension de la famille.

          Surtout, il faut mettre de côté ses préjugés, et faire preuve d'infinie patience, si l'on ne comprend pas (ou que l'on n'est pas d'accord à cause de ses propres convictions conscientes ou non).

          Pour les problèmes de manque d'assurance, il faut redonner confiance en soi, au patient (très patiemment).

          Durant cette période, il faut faire et continuer une enquête très détaillée de l'histoire du patient (par une analyse poussée, de l'enfance, de la psychologie actuelle du patient etc. ), étude qui permettra d'orienter la thérapie et de déterminer les voies à choisir ou pistes à explorer.

 

          Envers les blessures, il faut faire preuve de compréhension.

          En même temps, il faut être une source d'enseignements (et de renseignements) sur la vie, pour que la personne puisse mieux accepter et surmonter certaines blessures, épreuves, et puissent mieux les comprendre. Par exemple, il faut si possible leur faire comprendre la dureté de la vie, le fait qu'il faut toujours se battre, même si ce n'est pas agréable (qu'on ne peut pas (toujours) se laisser aller même si l'on a des problèmes) ...

 

          Il faut faire toujours compréhension, et en même temps toujours garder son esprit critique de médecin (et rester curieux envers toute chose).

          La mise en confiance, honnête, où l'on respecte la personne, et qui ne soit pas un moyen d'abuser du patient pour le faire parler, est à mon humble avis, le meilleurs moyens pour  obtenir que la personne dévoile plus facilement  certains de ses secrets (ce qui peut faire avancer beaucoup plus rapidement la thérapie).

 

          Il serait grave de profiter financièrement du malheur des gens (même si ce qui est dit ici, parait ou peut paraître naïf, mais c'est souvent le cas).

 

          Si l'on ne met pas de côté ses préjugés, on peut créer des dégâts graves, en rouvrant des blessures intérieures mal refermées (avec le risque du passage à l'acte du patient : suicide ou mutilation).

 

5.2.    Incitation à l'esprit critique

 

Amener le patient à une certaines réflexions critique sur lui-même :

 

          Quand le patient a résolu un certain nombre de ses problèmes (grâce à l'attude compréhension et à la psychothérapie de soutient du psychiatre), il peut aborder plus sereinement, calmement certaines questions. Le patient ne réagira plus de façon imprévue comme un animal blessée, méfiant, réagissant de façon épidermique ou passant son temps à ruser avec le psychiatre ou à ne pas dévoiler le vrai fond de sa pensée.

 

          Alors par des discussions franches (d'égal à égal), on peut amener le patient à envisager et évaluer plusieurs hypothèses, concernant l'explication de son problème. Eventuellement on peut le conduire à envisager d'autres voies. On peut l'amener à la remise en cause de certitudes ou attitudes inconscientes chez lui.

 

          On peut parler, au patient, de cultiver son originalité profonde, et de la considérer comme une donnée psychologique intéressante socialement (qui pourrait être acceptable socialement finalement).

 

          On peut alors suggérer de conserver une certaine originalité intérieure, sans nécessairement, aller jusqu'à l'opération (qui est pour l'instant mutilante). (Si cette opération n'était pas mutilante, on pourrait reconsidérer ce point de vue).

 

          Pour le plaisir sexuel, on peut parler des multiples moyens de l'obtenir, sans nécessairement "conformer" chirurgicalement, son sexe à son désir.

 

          On peut parler du fait qu'il n'y aurait pas toujours nécessité, pour son accomplissement ou réalisation intérieure, d'avoir obligatoirement recourt à la mutilation d'un de ses organes (ici son sexe).

          Peut-être pourrait-il envisager d'autres voies :

 _ thérapie comportementale, avec jeux de rôle, pour tenter honnêtement de découvrir, sans traumatisme, le monde psychologique de son sexe biologique de départ, et de voir ses côtés pas nécessairement négatifs, s'il voulait essayer ...

(si cela ne marche pas, alors on verra une autre éventualité)

_ essayer de voir si le désir de l'autre sexe n'est peut être une forme de rejet insconcient de l'autre sexe suite à des traumatismes anciens de la lointaine enfance, ou suite à une valorisation excessive du comportement du genre désiré par l'enfant (suite à un désir secret ou à lz personnalité particulière d'un des parents étant homosexuel ou bisexuel).

          Il faudrait montrer qu'il y aurait plus avantage à essayer de ne pas être transsexuel, en raison de la mutilation et du surtout du contextye social actuel.

          Il faudrait essayer peut-être de convaincre que l'effort équilibré à long terme, dans le sens de son sexe biologique, même si cela serait dur, serait pourrait-être source de bonheur et d'enrichissement _ en explorant un monde inconnu _. Qui ne tente rien n'a rien, pourrait-on dire (Note : par expérience, je ne croit pas à cette dernière solution. Le résultat des efforts sont souvent décevants).

 

          (Sinon, si le patient est croyant, on pourrait lui dire que cela serait difficile d'admettre, que Dieu, puisse programmer ses ses "enfants" à la mutilation. (Hum)).

 

          Des séances de réflexions (ou de thérapies de groupes style "brainstorming") conduites deux psychologues, avec d'autres patients transsexuels, pourraient être source de beaucoup de nouvelles idées, qui peuvent aider mutuellement les patients à se découvrir eux même. Cette dernière thérapie est déjà pratiquée en Hollande et au Canada.


5.3.    Evaluation des conséquences avec le patient et la famille :

 

         Si malgré, la réflexions critique menée (avec examen de toutes les hypothèses scientifiques), le patient maintient sa revendication, il faut le conduire à évaluer honnêtement tous les risques pour sa vie future :

         familiaux, sociaux, chirurgicaux, stérilité ...

         Ici aussi le brainstorming peut être utile.

 

         Mais il faut savoir faire preuve d'adaptation et de nuance et savoir évaluer son attitude selon les cas (sans jamais aucun dogmatisme ou préjugés).

         Le but reste le bonheur de la personne. Et même si cela ne va pas dans le sens de la logique courante, si l'on sens que la personne sera vraiment heureuse incontestablement, il faut aller dans le sens de son bonheur et de son désir.

         Par exemple, il faut éviter le préjugé que l'"homme" qui se transforme en femme se dévalorise ou rechercherait la dévalorisation (ou le préjugé qu'il y a un sexe biologiquement ou psychiquement plus faible, conceptions anciennes et dépassées). Ou encore supposer, qu'un tout petit enfant ayant une expérience féminine sera obligatoirement traumatisé, par cette expérience (la sensation d'"humiliation" ressenti, est, en fait, souvent liée aux "complexes" préexistants de l'enfant, alliés et renforcés par des préjugés sociaux tenaces, que ressent confusément l'enfant ou pour lesquels il a déjà été conditionné).

         Il faut faire preuve d'intelligence, et de finesse, dans son jugement et dans ses façons d'aider le demandeur.

         Par contre, il faut sentir, être vigilant afin d'être sûr de ne pas avoir affaire à un cas, de genre flou à la conviction peu ferme et variable (dans le cas de la vraie transsexualité la conviction est constante et sûre). Il faut dans ce cas, insister, souvent à plusieurs reprise, jusqu'à créer un gène éventuellement, un doute sur lui-même, chez le consultant. En lui demandant si il est vraiment sûr qu'il ne va pas se tromper, s'il ne s'"abuse" pas ... (suite à des traumatismes, blessures passés, peut-être oubliés ...). Toute cette prudence ou cette attitude réservée, est adoptée non pour torturer, mais toujours pour le bien de cette personne. Il faut bien insister sur le fait que la personne doit être sûre de ce qu'elle veut (afin de ne pouvoir avoir aucun doute éthique). Plus le doute grandit, plus cette attitude doit se renforcer.

         Avant l'hormonothérapie, si le doute est fort ou trop fort, il faut redemander au patient de confirmer par écrit que sa demande est inconstestable et ferme, en étant conscient d'être totalement conscient d'être sain de corps et d'esprit.

         De même, avant l'opération, lui refaire confirmer sa conviction par écrit (mais en lui expliquant, bien sûr, le pourquoi de cette attitude de prudence).

         Les cas où la famille, peut s'opposer, c'est quand le conjoint ou les enfant s'y opposent. La personne peut continuer d'avoir le droit changer de sexe. Mais le fait de maintenir ce choix peut être un raison d'acceptation du divorce, à ses dépends, demandé par le conjoint, du fait de confier la garde des enfants prioritairement au conjoint qui n'a pas accepté ce changement de sexe.

         Sinon, pendant toute cette procédure, de changement de sexe d'un membre quelconque d'une famille (enfant, parents...), il est essentiel, avec leur accord, de suivre psychothérapiquement la toute famille, ne serait que pour dédramtiser le problème. Il est important que le dialogue soit maintenu au maximum.

         L'information maximum est essentiel dans ce domaine.

 


5.4.    Durant et après l'opération, autres améliorations proposées

 

         Par contre après l'opération, on ne doit plus "torturer" la personne.   

         Son changement d'état civil, doit être automatique (sauf si opposition des enfants). Cette demande devra être examinée par le directeur de l'état civil ou le juge de famille, qui, sauf cas d'opposition des enfants, ne s'y opposera pas. L'attente du changement ne doit pas dépasser 2 mois. Toute contestation, engagera alors un processus de discussion, avec ce directeur, entre toutes les parties concernées, en essayant de trouver un terrain d'entente.

         Après l'opération, la personne devra être aidée, pour sa nouvelle intégration sociale. Eventuellement, on lui proposera un suivi psychothérapie "léger" à vie (une scéance tous les 2 à 6 mois, ne serait-ce pour constater ou non la réussite dans sa nouvelle vie et son nouveau sexe).

         Il faut éventuellement proposer, au demandeur, de conserver, avant l'homonothérapie dans une banque des oeufs ou du sperme, ses oeufs ou son sperme (en cas de diagnostic favorable pour le traitement).

 

         Sinon,  le diagnostic doit être fait dans le domaine public, pour éviter les dérives vénales. Mais l'opération doit pouvoir être faite dans le domaine privée, après diagnostic favorable pour l'opération, faite par l'équipe des experts de suivi des demandeurs. Afin d'améliorer la qualité de l'opération (en faisant jouer la concurrence), pour le plus grand bien du patient.

         Il faut aussi que l'on puisse accomplir, un jour, un vrai changement de sexe, avec greffe d'organe. Il faut tenter de trouver les moyens de détecter de façon précoce ce syndrome, pour éviter que des personnes puissent continuer de souffrir et que l'on puisse appliquer un traitement précoce de l'enfant souffrant, avec son accord.