DOCUMENT PROVISOIRE
GUIDE POUR TOUS LES INTERVENANTS DANS LE DOMAINE
DE LA TRANSSEXUALITE
Guide d'aides pour les transsexuels
Informations,
Compréhension du
problème,
propositions de solution :
répertoires d'adresses, termes scientifiques,
textes de lois ...
Version V1.0
du 18 octobre 2004
Plan du guide
0. Introduction
0.1. Les
préjugés et leur profondeur
0.2. Les
faits.
0.3. Buts
de guide.
0.4. A qui s'adresse ce guide.
1. Liste d'établissements
accueillants pour les TS et TV
1.1. Hôtels
1.2. Restaurants
1.3. Bars,
Cabarets, Boîtes, Discothèques ...
1.4. Chausseurs
1.5. Vêtements,
prêt à porter ...
1.6. Coiffure,
perruques, maquillage, magasin de beauté ...
1.7. Instituts
de beauté où se pratique l'épilation définitive et non définitive.
1.8. Sex-shop,
divers ...
2. Livres, Revues, Centres
Documentaires, Serveurs électroniques
2.1. Livres.
2.2. Revues,
magazines.
2.3. Bibliothèques,
Centres Documentaires
2.4. Serveurs
et adresses électroniques du réseau Internet
2.5. Serveurs
électroniques du réseau Minitel (télétel) et téléphonique
2.6. Emissions
radiophoniques et télévisuelles
2.7. Films,
Cassettes vidéos ...
3. Listes des associations
aidant les TS et TV.
3.1. Listes
des associations et aides pour les TS et TV en France.
3.2. Listes
des associations et aides pour les TS et TV hors de France.
4. Personnalités, avocats,
personnes diverses aidant / soutenant les TS / TV.
4.1. Liste
des parlementaires agissant ou soutenant les TS.
4.2. Liste
des avocats magistrats, avocats, professeurs de droits aidant ou
connaissant
le sujet.
4.3. Liste
de journalistes ouverts sur le sujet.
4.4. Liste
de théologiens et personnalités religieuses ouvertes sur la question.
4.5. Listes
de personnes diverses (TS ou non) agissant pour les TS, TV
5. Liste de médecins
spécialistes ou connaissant le sujet.
5.1. Médecins
inclassés mais ayant eu un rapport avec le sujet.
5.2. Instituts
ou Institutions en rapport avec le sujet.
5.3. Médecins
ou institutions diverses.
5.4. Médecins
psychiatres, psychanalystes ou psychologues.
5.5. Chirurgiens
spécialisés (ou ayant pratiqué) en vaginoplastie ou phalloplastie
5.6. Chirurgie
esthétique : chirurgie de la face, cosmétologie (épilation définitive,
peeling,
dermo-abrasion ...).
5.7. Dermatologues
épilateurs.
5.8. Endocrinologues.
5.9. Phoniatres
et orthophonistes.
6. Glossaires de termes
scientifiques ou en rapport avec le sujet TS ou TV
7. Textes et points de vue
religieux en rapport avec le sujet des minorités
sexuelles.
7.1. Textes
bibliques.
7.2. Textes
coraniques.
7.3. Textes
autres.
8 Situation et textes
juridiques (lois et jurisprudence) concernant le sujet.
8.1. Situation
et textes en France.
8.2. Situation
et textes dans le monde.
9. Hypothèses scientifiques
sur le sujet.
10. Problèmes rencontrés
pendant / après la démarche de transformation
10.1. Problèmes financiers
10.2. Problèmes chirurgicaux
10.3. Problèmes juridiques
10.4. Problèmes sociaux
10.5. Problèmes de santé
11. Modalités
hormonothérapiques
11.1. Questions-réponses
11.2. Le traitement
12. Hôpitaux ou établissements
hospitaliers réalisant le traitement et l'opération
13. Les techniques opératoires
13.1. Opération homme-femme
. les débuts de la technique
. La technique Schrang
. la technique Metzler
13.1. Opération femme-homme
14. Petit historique de la
transsexualité en France et dans le monde
15. Le contact psychatique (les
risques, son intérêt)
16. Se déterminer soit même
17. Conseils divers aux
transsexuels
18. Conseils an corps médical
19. Changements vestimentaires
20. Le sentiment de féminité
A1. Observations sur le sujet
A1.1. Observations alléguées par les médecins
A1.2. Observations internes des TS.
A2. Le projet transsexuel en
France (le chemin de croix du candidat)
A3. Raisons incitatives et
dissuasives d'entreprendre la démarche
A3.1. Raisons incitatives : force du sentiment, catharsis psychologique
...
A3.1. Non fiabilité et réussite de l'opération, dans les conditions
actuelles
A3.2. Stérilité
A3.3. Problèmes sociaux, juridiques
A3.4. Raisons morales et religieuses
A3.5. Doute internes sur ses motivations (vrai ou faux désir ?
angoisses).
A3.6. Hypothèse d'un problème psychologique et espoir de le résoudre.
A4. Perspectives
d'avenir (dans le cadre d'une hypothèse physiologique)
A4.1. Greffes d'organes entre MTF et FTM
A4.2. Progrès génétiques et culture tissulaire d'organes (hypothèse
futurologique)
A5. Jugements
et opinions lapidaires sur le sujet
A6. Témoignages
0. Introduction
0.1. Les préjugés et
leur profondeur :
Pendant longtemps dans le milieux
médical, on a voulu voir une psychopathologie dans la transsexualité et voir
chez les transsexuels des personnes gravement atteintes, mentalement.
Quand ces dernières personnes étaient
fermes dans leur conviction, on a voulu y voir du fanatisme
("inguérissable").
Quand le transsexuel, est ferme, on y
voit un enfermement ou aveuglement attristant et regrettable.
Quand ces personnes se considéraient
psychologiquement de l'autre sexe, on a voulu voir qu'un délire partiel.
On se dit, souvent avec la plus
parfaite bonne conscience, sans penser à mal, ce ne sont quand même pas des
personnes tout à fait normales (quand même (!)).
Des personnes dures, peu
compréhensives, y voient, là, un grave désordre, ou une importante déviance,
dont on ne peut et doit pas tolérer la diffusion et la propagation, par des
lois restrictives ou l'absence de lois (1).
Ces personnes voient, dans les transsexuels, que des êtres
faibles, déséquilibrés, dans l'égarement et un doux ou partiel délire. Elles
peuvent alors ne sentir que d'autre mission que de les "remettre dans le
droit chemin" (pour le droit, les bonnes moeurs et l'ordre moral) (2).
On légifère, on émets des jugements
médicaux, on décide du sort des transsexuels, sans même les connaître ou
demander leur avis.
Les préjugés sont si tenaces, que
beaucoup de spécialistes forts de leur convictions et préjugés, ne voudront pas
"frayer", se compromettre, en discutant honnêtement, sans
préjugés avec les transsexuels.
Que vaut la valeur d'une observation
scientifique sur des personnes si l'on
ne les rencontre pas et, avec laquelle on ne discute pas pour en avoir une
connaissance intime (c'est à dire de l'intérieur) ?
Personnellement, je pense qu'en
discutant et surtout en approfondissant la connaissance des transsexuels, en
étant en contact continu avec eux, sans à priori, qu'on peut prercer leur
secret. Et alors, bien des préjugés actuels tomberont. Je pense qu'on les
comprendra beaucoup mieux et qu'on ne les jugera plus. (Et je pense que la
"crainte", s'il existe chez certains médecins ou juges, de risquer de
tomber dans le "jeux" du transsexuel n'aura plus de fondement réel).
On veut y voir un enfermement (selon
l'intuition de notre "commun bon sens") et Les préjugés ont la vie dure dans ce domaine.
_________________________
(1) Exemple
d'incompréhension et d'intolérance, découverts dans certains ouvrages :
"La théorie suivant laquelle toute personne animée d'une volonté
irrésistible de vivre sous un autre sexe que celui d'origine, doit pouvoir
obtenir son changement d'état civil est des plus contestables .... Plusieurs cas de demandeurs transsexuels vrais ou
faux correspondent à des états psychiatriques ... De surcroît, la
médecine connaît des cas de dédoublement
de la personnalité, de schizophrénie. Si l'on s'en tenait à la seule
motivation de faire coïncider la volonté individuelle du patient avec sa vie
sociale, on devrait donc accepter le changement d'état civil même pour de telles déviances." dit le juge Pettiti, dans son ouvrage
"Les transsexuels" aux éditions PUF collection Que sais-je. (C'est
moi qui souligne certaines phrases. Le juge a déjà lutté contre l'égalité des
droits des transsexuels et de leur reconnaissance, dans l'opinion dissidente
émise sur l'arrêt B. contre France du 24 janvier 92, à la cours européenne des
droits de l'homme, qui condamnait la France pour atteinte aux droits de
l'homme, pour empêchement du changement d'état civil d'une personne transsexuelle).
(2) Exemple
des ouvrages du sexologue G. Zwang, cités au chapitre 2 de ce guide.
Alors que les personnes
transsexuelles, elles y verront un accomplissement et réalisation, sans qu'elle
se sentent malade mentale (même si cela nous paraît difficile à appréhender).
Pour certaines personnes, ce traitement constituerait, en fait, aussi
peut-être une catharsis mentale (par exemple par lutter contre une éducation
trop masculinisante, aux valeurs de force et de domination, sans douceur et
coeur, ou encore constituer une recherche intérieure, qu'on ne peut avouer qu'à
des personnes de confiance (comme dans le domaine des recherches spirituelles
ou initiatiques ...).
Il est vrai que le fait
d'"avoir" à se mutiler, pour se réaliser, reste aussi une question
éthique encore difficile, pour le médecin (surtout pour ceux qui ont le soucis
du bien-être de leur patient).
Le préjugé sur les transsexuels,
concernent surtout les hommes qui se transforment en femme, et tient surtout au
fait que l'on considère toujours dans notre échelle de valeur
(inconsciente), les femmes inférieures
aux hommes (un homme qui se transforme en femme se dévalorisent souvent au yeux
de beaucoup de gens).
Remettre en cause certains de nos
préjugés virils et masculins pourrait nous faire recouvrir, réhabiliter,
certaines valeurs féminines... (douceur ...) qui peuvent être oubliées ou
paraître ridicules et pourtant nécessaires, sinon complémentaires aux valeurs
masculines.
Admettre certains faits qui ne nous
paraissent pas facilement compréhensif, nous ferait comprendre que le monde
n'est pas simple (que le monde n'est pas par exemple, uniquement divisés entre
forts et faibles...), que le bonheur est une notion complexe, qu'il ne peut se
réduire à des visions réductionnistes, qu'il faut se méfier toutes certitudes,
en particulier celles remontant à l'enfance, à l'éducation, en particulier de
nos propres certitudes que l'on pensnet "éternelles"....
Personnellement, j'ai passé
d'excellents moments avec mes amis transsexuels (hors de tous préjugés ...) et
j'ai toujours beaucoup d'affection pour
eux.
Sinon, quand on lit certaines
hypothèses américaines sur la transsexualité - hypothèse de la vague hormonale
etc. _ et qu'on observe de près et pendant longtemps, les transsexuels, on est
quand même à se demander, s'il n'y pas une part de vérité dans ces hypothèses
(?) qui mettent plutôt l'accent sur les facteurs hormonaux et le
physiologiques, que sur ceux psychologiques.
La transsexualité est à la croisée des
chemins de plusieurs disciplines _ médicale, judiciaire, morale ... Sa solution est liée aussi aux progrès
de la société, au niveau tolérance, au niveau moral, culturel, de connaissances
scientifiques ....
Il se peut très bien, en fait, que les
aspirations des transsexuels soient légitimes. On ne peut préjuger d'une
expérience intérieure qui est impartageable, incommunicable et que la plupart
des être humains ne peuvent vivre ou comprendre. Ce n'est pas parce que l'on
éprouve, par exemple, de la répulsion à s'imaginer dans l'autre sexe, ou pour
toute personne qui désire changer de sexe, que l'on doit croire que un tel
sentiment est partagé par tout le monde.
De toute manière sans connaissances
sûres et certaines sur le sujet, si l'on est honnête, on ne peut juger, et
décider à priori que ces personnes sont malades psychiatriques.
On ne peut prendre le risque de nuire,
peut-être et sûrement , aux intérêts d'une catégorie de personnes, par
ignorance des vraies causes, qui les animent.
On ne peut décider de façon
prétorienne et césariste, ce qui est bon pour des personnes, sans les consulter
ou s'opposer à priori à leur liberté de choix.
On ne peut changer la personnalité
profonde et authentique d'une personne, à son encontre, juste pour des
questions de non conformité avec les "normes" sociales.
La dignité des transsexuel doit être
reconnue et respectée.
Toutes les personnes, surtout celles
qui ne nuisent pas à autrui, ont le droit à une place reconnue dans la société
et à l'égalité devant la loi (au niveau des droits et des devoirs).
0.2. Les
faits
Il est assez difficile de définir ou
de décrire le sentiment d'appartenance à d'autre sexe. Une personne
transsexuel, aura du mal a définir ce qu'est la féminité ou la masculinité,
mais il sait d'"instinct" que son vécu intérieur est profondément
"femme" ou "homme"
(alors qu'il sait être du sexe du sexe opposé, au niveau morphologique,
à son sentiment intérieur).
Le sentiment est en général très
spontané. La plupart du temps, il n'est pas recherché. Il ne peut ou pourrait,
dans la plupart des cas, être suscité par des efforts. Il apparaît souvent très
tôt dans l'enfance (certains parle de l'âge de 3 ans, ou dès que l'on a une
capacité de se souvenir). En général le sentiment est fort clair, limpide,
incontestable, fort (pour certains) et extrêmement constant au cours du temps
(lors de l'enfance ou/et ensuite lors de la vie adulte).
Le transsexuel mets souvent longtemps,
dans son enfance, à comprendre sa différence et la difficulté à partager son
expérience (du fait de sa rareté et de son incommunicabilité). Il peut par
contre ressentir très tôt les préjugés concernant son sentiment et voire une
culpabilisation.
Le sentiment est fort, constant et ne
peut être le plus souvent déraciné ou extirpé par des thérapies classiques.
Celui qui vit cela se sent alors souvent fort déséquilibré, dès qu'il essaye
d'être psychologiquement dans le sexe, qui correspond à son sexe morphologique.
Souvent, une personne qui se sent
femme, concevra très naturellement d'avoir un corps de femme avec
éventuellement des seins etc.... (la réciproque est aussi vrai). Le sentiment
est un tout global et cohérent, qui va de la sensation psychologique, à la
facilité d'adopter la tenue vestimentaire de l'autre sexe, et souvent même la
sensation physiologique de l'autre sexe, avec les fantasmes, rêves et désirs
associés (au niveau vécu et vécu sexuel...).
Une personne qui se sent femme, par
exemple, rechercherait plutôt la douceur, la vie d'intérieur, la maternité, peut-être
le désir d'être entouré, la sensibilité, une forme fine d'intuition. Elle
aimera plutôt la cuisine, la couture, discuter de sujets féminins avec des
femmes (chiffons ...).
Celle qui se sent homme, aimerait
plutôt l'action, la lutte, la domination, le pouvoir, le mouvement, l'énergie,
la maîtrise intellectuelle de la nature, une intuition maîtrisée voire
dominée... bien que ce dernier schéma soit plutôt simpliste et réducteur.
La personne masculine aimera conquérir
(le(a) futur(s) conjoint(e)) et celle feminine aimera instinctivement se faire
conquérir.
La psychologie féminine rencontrée
serait plus vulnérable sans que l'on doit toujours la confondre toujours avec
une authentique faiblesse, quand à celle masculine elle serait plus rude,
brute, forte, "carrée", voire violente. Mais, là encore, il faut
aussi éviter de tomber dans des stéréotypes et conditionnements sociaux, qui
voudraient ou impose que la féminité ou la masculinité soit "ainsi"
et/ou que son image soit conforme tel ou tel canon (comme dans les magazines de
mode, les déclarations des orateurs publics).
Selon certains stéréotypes la femme
serait plus fragile, sage, docile, obéissante, soumise alors que l'homme qui
serait plus fort, solide.
Souvent ces personnes n'aiment pas le
terme "transexuel" qui a une connotation associée un peu trop
psychopathologique.
Il est souvent difficile de dire d'où
vient ce sentiment, qui fait pour un homme de se sentir "Elle" (ou
"femme authentique" au niveau psychologique) et pour une femme de se
sentir "Lui" (vraiment homme ou masculin). Ce fait restent le souvent
mystérieux, même pour les spécialistes qui étudient depuis longtemps le
phénomène.
(Ce fait peut sembler parfois
monstrueux pour certaines personnes qui n'ont jamais connu de telles sentiments
ou vécus intérieurs, alors qu'il paraît tout à fait naturel pour ceux qui le
vivent, comme faisant partie de soit ou comme une seconde nature, depuis la
prime enfance).
On a émis beaucoup d'hypothèses : une
influence hormonale accidentelle, lors du développement embryonnaire (sachant
que le cerveau est sexué, sans que l'on sache encore bien comment il l'est), un
phénomène de forte identification à un des parents (et à contrario un phénomène
d'anti-identification avec l'autre parent), un phénomène de catharsis
inconscient poussant involontairement à se débarrasser d'un conditionnement ou
d'une éducation négative, destructrice ... (Peut-être pour certaines personnes
y aurait-il une raison métaphysique, liée à une recherche intérieure qui ne
peut s'avouer face à une thérapeute qui ne peut ou veut partager les sentiments
et les propres points de vue du patient).
Tout au plus on peut admettre, qu'il a
des natures plusieurs moins féminines ou masculines, qui pourraient être plus
fortes que d'autres, jusqu'à à un niveau "original ou marginal", par
rapport aux normes, peut-être pour des raisons génétiques, physiologiques ou
éducationnelles.
On a parlé de causes primaires (ou
transsexualité primaire), pour avancer l'idée d'une cause plutôt congénitales
ou de causes secondaires (ou transsexualité secondaire), pour aborder des
causes plus en rapport avec l'éducation. Certains parlent aussi de
transsexualité, qui s'est extériorisée tôt, et de celle qui a été longtemps
refoulée (et s'est extériorisé plus tardivement, souvent vers 40 ans).
Mais ce qui actuellement désert les
transsexuels, malgré la crédibilité de leur discours, c'est qu'on a toujours
pas trouvés de preuves physiologiques ou hormonales qui expliquerait l'origine
du sentiment.
D'où, chez la plupart des
spécialistes, l'adoption provisoire ou non d'explications plutôt
psychologiques, à l'origine du sentiment (tels semi délire, autosuggestion etc.
...). D'un autre côté, aucune investigation "scientifique" n'a jamais
été suffisament poussées, pour trancher définitivement, la question.
Et dans ce genre de domaine très
complexe, on se doit ou se devrait d'avancer avec beaucoup de prudence et de se
garder de tout jugement ou conclusions hâtifs.
0.3. Buts de ce
guide
Il
a plusieurs buts :
Aider
les transsexuels, dans leurs recherches, et déjà pour déjà se déterminer,
savoir s'il le soit vraiment etc.... Et si oui, leurs éventuelles démarches.
Leurs éviter certaines galères en leurs donnant certaines informations et en le
cachant rien, ni en bien ni en mal (c'est pourquoi on a abordé les hypothèses
scientifiques, même si elles ne sont pas réjouissantes pour les transsexuels).
s'adresser
aussi aux médecins et au juristes pour leur faire comprendre le phénomène
(c'est pourquoi on y a aussi abordé des sujets spécialisés.
essayer
d'initialiser un changement de mentalité (même à long terme) chez les
spécialistes les incitant à plus de compréhension et de tolérance. Ce qui
devrait peut-être conduire, à la longue à un changement au niveau mentalité de
la société (les conclusions scientifiques ou morales des spécialistes ayant une
forte influence sur l'évolution de la société).
Ce
guide essaye pour cela d'être très honnête et transparent, sans se cacher les
risques possibles d'une telle tentatives : buts mal perçus par les spécialites,
y voyant par exemple une incitation à l'"immoralité", ou risque de
provoquer une mauvaise détermination de personnes à l'identité sexuelle
instable et floue ...
Ce
guide espère que les thérapies pour aider les transsexuels progresseront et que
les lois juridiquechangeront en France (*)...
Il
espère que les transsexuels pourront enfin vivre, un jour, leur aspirations et leur vie sans
tracasserie, sans discriminations administratives, et judiciaires et sans se
ruiner financières (dans de coûteuses démarches judiciaires (souvent
supérieures à 20.000F) et médicales, souvent supérieures à 70.000 FF) comme
c'est le cas malheureusement actuellement en France...
Il ose espèrer que la France, un jour (?),
s'inspirera de l'exemple québéquois où le changement de sexe après l'opération
et les traitements, n'est qu'une formalité administrative coûtant 125 $
canadiens en 1995, ou s'inspirera de l'exemples des pays scandinaves (Suède,
Danemark...), ce qui résolvera bien des aspects pénibles de la vie actuelle des
transsexuels, en France.
0.4. A qui s'adresse
ce guide ?
A
tout ceux qui désirent aider sincèrement les transsexuels et/ou qui veulent
comprendre le problème et/ou découvrir des solutions :
médecins
(médecins, psychatres, chirurgiens, endocrinologues ...).
juristes.
théologiens,
personnes de bonne volonté.
Mais
aussi il s'adresse à des personne qui ressentent de douloureux problèmes
d'identité (et qui vivent dans un malaise permanent à ce sujet).
A
tout ceux qui veulent comprendre.
Benjamin LISAN - Paris le 26/3/95