3. Qu'est ce qu'est la masculinité et la féminité ?

 

3.0.    Présentation et sommaire de ce chapitre

 

3.1. Introduction :      1

3.2. Qualités ou attributs respectifs associés à chacune des 2 notions :      1

3.3. Ce que l'on admet plus ou moins difficilement :      3

3.4. Le mystère de la féminité chez la femme et chez l'homme :      4

3.5. Bibliographie :      4

 

Présentation de ce document

fichier: MASC_FEM.DOC - Auteur: B.L. - Date de création: 8/1/96 - Imprimé le: 18/10/04 02:10 - Nombre de pages: 1

3.1.    Introduction :

 

          Les attributs et qualités de chaque genre décrits ici seraient considérés comme caricaturaux (et même dévalorisant pour les femmes). En fait ces notions existent par l'existence du constat de fait de la différenciation sexuelle. On pourrait parler de notions comparatives (ces 2 notions existent l'une par rapport à l'autre et ne peuvent exister l'une sans l'autre).

          Les attributs décrit ici dans ce chapitre, sont avant tout des pistes de recherche.

          L'inconvénient de ces 2 notions est de regrouper des qualités suggestives, permettant difficilement de une analyse rigoureuse ou/et scientifique de ces dernières.

          Chaque attribut devrait soumis à discussion, pour en déterminé si on origine est vraiment biologique (congénital) et ce qui vient de l'éducation et de fait culturel.

          Ces 2 concepts s'existent que par leur différence et par la différentiation psychique innée entre les 2 sexes. Mais il n'existe pratiquement aucun individu d'un sexe qui ne possède que les attribut d'un seul sexe (être totalement théorique), tout homme ou femme possède du masculin et du féminin. Et on pourrait supposer que ce constat provient de la dualité psychique originelle, avant son orientation et sa spécialisation, par la biogenèse (certainement liées aux hormones sexuelles et peut-être à d'autres mécanismes) et la psychogenèse.

          Tout cela nécessiterait un vaste débat scientifique et philosophique. Si l'on peut définir plus rigoureusement ces 2 notions, on pourrait sûrement mieux comprendre ce qu'est la transsexualité.

 

3.2.    Qualités ou attributs respectifs associés à chacune des 2 notions :

 

Note :

    la 5ième colonne "Cult" indique si cette caractéristique peut être d'origine culturelle.

    la 4ième colonne "Sou." indique le document source où l'on a décrit cette qualité.

 

Domaines concernés

Femme

Homme

Sou

Cul

psychisme

agressivité, violence

douceur

combativité, émulation

sens de la soumission

besoin de domination,

de conquête

désir ou attente d'être conquise,

ou de soumission acceptée

rudesse ? (plus grossier ???)

tendresse, émotivité ?

force

faiblesse ?

brutalité, force

délicatesse, grâce, caresses

(plus pragmatique ???)

plus rêveuse ??

énergie, rôle actif ("locomotive")

passivité, rôle modérateur , régulateur ("wagon")

protection de l'autre

valorisation de l'autre, dévouement à l'être aimé

X

apporter protection

apporter affection

solidité, moins émotivité

vulnérabilité, fragilité, émotivité

?

Ne pleure pas

peut pleurer,

sensibilité accrue

plus de constance dans ses humeurs

humeurs, variations psychologiques

Ne se maquille pas

Se maquiller, goût de la parure

Moindre coquetterie

Coquetterie (goût des parfums, falbalas ...)

?

(moindre préoccupation de

la mode)

préoccupation mode permanente, goût des toilettes

X

(désir d'une pérennité ?)

 

désir de grossesse

de s'occuper d'un enfant

instinct maternel

sens analytique

sens intuitif

esprit scientifique

esprit poétique ou littéraire

esprit analytique et synthèse

esprit intuitif

esprit carré

rationalité

esprit subtil,

sens des nuances

ingénieur, scientifique, mathématique

littéraire, poétique, artiste

esprit créateur, constructeur

mémoire spatiale

mémoire des mots

capacité générale de mémorisation accrue ??

sens de l'orientation

mémoire des mots

compor-tement

face/masque lisse pour parler, pas d'effet de voix, ou de mimique du visage

minauder avec les bras, la bouche, faire des mimiques du visage ...

?

grandes enjambées, pas écartés ?

(se trémousser, remuer du postérieur ? marche chaloupée, à petites enjambées, petits pas légers l'un devant l'autre)

mains restant à un endroit (pas de caresses d'une partie de son corps ou de sa chevelure...)

jouer régulièrement avec ses cheveux (les relever, les lisser en permanence)

voix assurée, supérieure

exprimer des émotions, voix faussement timide, gênée ?, voix douce, caressantes ?

jambes ne bougeant pas,

jambes écartées

croiser régulièrement les jambes, se croiser régulièrement les bras

enfance

jeux violents, bagarreurs, lutte, goût du risque ?

(jouets, jeux exprimants cette orientation: pistolet, planche à roulettes, football)

jeux doux, délicat,

crainte du risque

(jeux, jouets exprimant cette orientation: poupée, dînette, ...)

?

ou attirance

vêtement solides, résistants

vêtement délicat

X

instinctive

cheveux en broussaille, "hirsutes"

cheveux soignées, coiffés

X

durant

uriner debout ?

uriner assise ?

l'enfance ???

pas de préoccupation de la parure

goût de la parure, maquillage ?


Note : nous éliminerons des défauts attribués au femmes tels légèreté, inconstance, psychologie capricieuse, esprit volage, qui ne provient, à notre avis, que de préjugés et d'une certaine incompréhension des femmes.

          Quand à la "faiblesse" des femmes, elle doit être discuté avec prudence. Et si elle était un fait on doit définir ce que l'on entend par cette faiblesse (on parle aussi de la persévérance dans l'effort de la femme, et donc doit-on parler de faiblesse ou de plus grande fragilité ? Et quelle fragilité _ physique, morale, stabilité psychologique ?).

          On éliminera aussi le courage vertu plutôt masculine. Nous éliminerons aussi le fait que l'homme serait plus sale, joueur et buveur. Ou bien que la femme mentirait plus, serait plus manipulatrice, que l'homme, ou plus redoutable dans ses vengeances, ou sa jalousie, ou aurait une tendance accentuée ou ne tendance naturelle aux commérages.

          Quand aux hommes, sont-ils plus ambitieux ? c'est ici encore à discuter.

          Y a t'il des caractéristiques psychologiques typiquement féminines et d'autres qui seraient typiquement masculines, totalement inexistant dans l'autre sexe ?

          Par exemple le goût de la parure, qui nous paraît naturel chez la femme, peut-il exister naturellement chez l'homme ou bien est-ce non naturel chez l'homme ? Prenons par exemple le cas du chanteur David Bowie, qui se travestit et se maquille très facile. Or cela passe très bien sur la scène. Est-ce un effet due à la scène, est-ce du à au physique de David Bowie qui semble bien s'y prêter (crédibilité) ou au fait que cet homme bénéficie d'un physique malgré tout assez esthétique qui contribuerait à ce que cela se passe mieux dans ce cas. Dans quel rapport, nos jugement dans ce domaine, comme dans le cas de David Bowie, n'est-il pas en rapport avec nos canons inconscients sur la beauté et la masculinité et féminité?

          N'y a t'il pas explorations, par les individus dans leur jeunesse, des possibilités qui leur sont offertes par leurs parents ou entourage. Une fille par exemple deviendra plus féminine, si elle sent, peut-être, qu'elle peut avoir plus de succès auprès de ses parents surtout de son père ou bien de ses camarades garçons (peut-être le jeune fille peut s'exercer à une attitude aguichante, à aiguiser certaines armes de séduction qu'elle a pu observer ou voir en exemple autour d'elle ?). On ne se prononcera pas sûr le fait que les femmes seraient plus amoureuses ou passionnées en amour (ou plus rêveuse en amour,... ).

 

3.3.    Ce que l'on admet plus ou moins difficilement :

 

          Culturellement, on associe souvent inconsciemment encore, les femmes, à l'idée qu'elle font partie du sexe faible. On admet souvent plus des comportements, liées à cette image de faiblesse, chez la femme que chez l'homme. C'est même souvent, pour elle, un charme qui plait à l'homme. Et certaines femmes en jouent, avec ruse, intelligence ou simulent adroitement, finement, cette fablesse, même si elle ne sont pas en fait du tout fragile, pour plaire ou voire tromper les hommes.

          Lorsqu'on observe des petits enfants, d'environ 5 ans, jouer en hiver, et qu'emmitouflés dans de volumineux vêtements, il est parfois difficile de distinguer, si ce sont des petits garçons ou des petites filles, surtout si leur morphologie est encore indifférenciée, et que leur vêtement est unisexe, on s'aperçoit souvent que leur comportement est le plus souvent  reconnaissable et non indifférencié. C'est à partir de ce comportement qu'on peut rapidement identifier inconsciemment sexuellement l'enfant.

          Souvent une petite fille demandera plus d'affection et de câlin et aimera souvent se réfugier dans les bras de leur parents. Elle sera plus pacifique. Ses cris seront différents et plus aiguës.

          On admet souvent plus que la petite fille soit très câlin, "bisous", soit plus peureuse, timide, aimant se "réfugier plus souvent dans les jupes de sa mère" (ou va plus souvent se réfugier dans les bras de sa mère, au moindre bobo, contrariété...), que pour un petit garçon.

 

          Plus tard, souvent on admet qu'une jeune fille soit rêveuse, romantique.

          Plus tard encore, on admetra, en général, que dans le couple, c'est souvent l'homme qui organise, prend les grandes responsabilités et qui tranche en dernier recourt (même s'il a consulté sa femme et l'a associé à sa décision).

          C'est d'ailleurs souvent agréable (même un plaisir délicieux) pour la femme de "se reposer sur l'épaule de l'homme" (si bien sûr, ce comportement n'est pas un déni de responsabilité, prenant un caractère excessif, qu'elle est le reflet d'une peur devant les décision et une immaturité pathologique).

          On admet moins que cela soit l'homme qui se repose sur l'épaule de la femme forte, en sens réel comme au sens figuré. Il est parfois dur pour certains hommes de jouer le rôle que l'homme doit jouer, rôle assigné par la société, selon son sexe biologique de naissance.

          Souvent, on trouve moins naturel, que l'homme s'assoit, sur les genoux des sa compagne que le contraire.

          On admet moins qu'un homme se fasse dominer, à tous les sens du terme : diminer sexuellement ...

 

3.4.    Le mystère de la féminité chez la femme et chez l'homme :

 

          Souvent la femme éprouve un immense plaisir à être belle, séduisante, être se maquiller à se pomponner C'est ce qu'on appelle le mystère de fémininité. Certains hommes qui se travestissent connaissent ce plaisir, et ne vont pas plus loin dans cette tendance (ils ne font que satisfaire une part de féminité en eux, douce et non perverse).

 

          Il peut y avoir même un plaisir doux, raffiné et féminin à se sentir fragile, frêle ou/et vulnérable associé à un état de non violence.

 

          Il semblerait qu'il y ait une structure mentale pré-programmée (encryptée dans le cerveau) inclinant "naturellement" vers la féminité, contribuant plus facilement à faire accepter à une femme son état. C'est pourquoi on ne peut juger les hommes, plus rarement, qui fragiles ou très féminins, éprouvent eux aussi, un plaisir très réel à accéder, le plus souvent et "naturellement", à ces états de conscience féminine (qui n'a rien à voir avec un état de délire). Simplement face à un monde incompréhensif, il peut ne être recommandé pas, de rechercher pour un homme, ces états de "vulnérabilité" intérieur, qui peuvent le mettre en porte à faux par rapport aux normes comportement admises (pouvant les mettre alors aussi en position de faiblesse).

          En général les hommes, quant à eux, recherchent plutôt à exprimer une certaine force.

 

3.5.    Bibliographie :

 

[1] Les intersexualités, Professeur Gilbert-Dreyfus, Coll. Que sais-je, PUF, 1972, page 21.

[2] Dictionnaire le Grand Robert.

[3] La bisexualité et l'ordre de la nature (professeur de médecine honoraire à la faculté de médecine de Strasbourg), Claude Aron, Odile Jacob, 2/96.

[4] Masculin/Féminin, la pensée de la différence, Françoise Héritier (anthropologue), Odile Jacob, 336 pages, 140 F

[5] Le mystère de la sexualité, Marc Oraison, 10/18.

[6] La bisexualité psychique, Chistian David (psychanalyste), Payot.