Explications, doutes et hypothèses sur les origines de la transsexualité

 

1.  Les hypothèses scientifiques :...................................................................... 1

1.1.  Difficile compréhension du problème et errements scientifiques :......... 1

1.2.  Hypothèse de l'orientation contraire du cerveau sexuel :..................... 1

1.3.  Phénomènes d'identification précoce et empreinte mentale (Stoller) :.. 2

1.4.  Imprégnation hormonale :................................................................. 2

1.5.  Autres hypothèses psychologiques :................................................. 2

2.  L'explication détaillée de l'hypothèse du docteur Robert Stoller :...................... 3

3.  Point personnel de vue de l'auteur :............................................................... 4

5.  Témoignage des doutes rationnels d'un transsexuel sur  lui-même :................. 5

 

1.       Les hypothèses scientifiques :

 

          Ici, nous exposerons les points de vue et les doutes du corps médical et scientifique.

 

1.1.    Difficile compréhension du problème et errements scientifiques :

 

          Le sujet est souvent difficile et mal cerné, perçu ou connu, des scientifiques ou des médecins.

          Quand on connaît bien transsexuels vrais (par exemple après avoir connu certains d'entre eux plus d'un an),  on s'aperçoit souvent que le problème reste toujours complexe.

 

          La première certitude c'est que ces personnes ne sont pas du tout "folles". Souvent ces personnes sont même d'une très grande valeur humaine et d'une intelligence supérieure à la moyenne et non des personnes qui se "complairaient" dans leur "perversion".

          Beaucoup de scientifiques, troublés par ce phénomène peu évident, se sont penchés sur le problèmes et ont cherché à en cerner les causes, souvent pour ramener leur patient dans des normes "admissibles" socialement (et pour éviter la mutilation).

 

          Ils sont en général, parvenus, pour la majorité d'entre eux, à la conclusion ou à la conviction, que ces causes sont liées à l'enfance.

          Mais par ailleurs le vécu d'une personne est souvent complexe et les recherches sur ces causes n'en sont pas facilitées.

 

          Le problème est déjà difficile, pour le simple fait qu'il n'est déjà pas facile de rationaliser et de schématiser ce que sont, respectivement, la masculinité et la féminité.

 

          Jusqu'ici, pour beaucoup de gens, le problème restait métaphysique, car cela semble tellement évident que si l'on est homme on doit se sentir homme, ou si l'on est femme on doit se sentir femme. Cela paraît "tellement" évident, que dans le cas contraire, on doit alors être "dérangé" ou très perturbé, psychologiquement.

          On imagine guère que le sentiment d'être femme ou homme pourrait avoir un substrat biologique ou psychologique très solide.

 

          On a souvent essayer de mettre le problème sur le dos des parents, mais souvent on constate que les parents n'ont rien à voir avec ce syndrome et n'ont rien a se reprocher.

          On a essayer d'affirmer, poussé par certains préjugés, que les parents étaient complaisants ou qu'il y avait un véritable complot de l'entourage (Stoller).

          Sinon on a voulu voir, une non symétrie entre ceux à vocation féminine (eux crédibles et leu syndrome étant d'origine biologique), par opposition à ceux à vocation féminine (cas quant à eux, considérés comme psychatriques).

 

1.2.    Hypothèse de l'orientation contraire du cerveau sexuel :

 

          Mais si on n'admet l'existence du cerveau sexuel _ prouvé depuis 1931 _, comment ne pas admettre qu'il puisse existe, et qu'il existe très sûrement des dysfonctionnements de cerveau aussi bien dans le sens féminin que masculin, qui explique le transsexualisme.

          On a dit que c'est le déséquilibre, qui crée le transsexualisme, sans penser que le fait d'être rejetter, peut expliquer le(s) déséquilibre(s), l'anxiété, les craintes, le malaise de la personne transsexuelle.

          On dit que ces personnes sont écorchées vives, hypocondriaques, mais comment ne pas admettre qu'elles puissent l'être, si l'on comprend à fond leur problème.

 

1.3.    Phénomènes d'identification précoce et empreinte mentale (Stoller) :

 

          Ce qui ne veut pas dire, que s'il existe des transsexualités plutôt d'origine biologique,, il en existe peut-être pas aussi d'orgine plutôt psychologiques.

          En effet, n a observé aussi dans certain cas, un schéma fréquent, décrit par le psychologue américain R. Stoller, où dans l'enfance, le sujet a souvent un parent du sexe opposé "valorisé" et  souvent fort et/ou extrêmement présent, et un autre parent du même sexe biologique "dévalorisé", et/ou absent.

          Il y aurait alors comme un phénomène d'identification à l'autre sexe, s'amorçant très la plus lointaine enfance (peut-être dès l'age de 18 mois à 3 ans).

          L'enfant lui-même très petit sentirait très bien intuitivement, très tôt, certains caractères de ses parents. Il peut sentir certains caractères de ses parents et vite ressentir de la peur ou de la confiance, à leur égard et s'identifierait à celui dont il est le plus proche et avec lequel la relation serait très étroite ou symbiotique.

          Des phénomènes d'identifications complexes avec les parents ou d'apprentissage par l'exemple (les enfants imitant toujours leurs parents, à l'origine), encore fort mal  connus, interviendraient alors.

 

          D'autres hypothèses, plus biologiques, avancent l'idée d'une bisexualité potentielle du cerveau chez tout être, qui peut être influencé par des influences extérieures.

 

1.4.    Imprégnation hormonale :

 

          Dans des cas rares, il y aurait "sexualisation" contraire du cerveau sexuel psychique, à cause d'une imprégnation hormonale contraire, du foetus ou durant les toutes premières années de l'enfant, avant le moment où la différenciation sexuelle (du cerveau). (La découverte de la sexualité du cerveau est une découverte très récente et pourrait renforcer cette idée).  Ou bien cette "sexuation" serait renforcée, par le phénomène d'identification et d'imprégnation mentale (voir ci-après).

          Ce "cerveau sexuel" situé dans l'hypothalamus, aurait une certaine structure qui pourrait expliquer la différence en moyenne toujours, constatée entre le psychisme et la sexualité, masculin(e)s et féminin(e)s, hors de tout contexte culturel.

 

1.5.    Autres hypothèses psychologiques :

 

          Certains psychiatres avancent encore d'autres hypothèses, quant à elles, plutôt ou purement psychologiques, telles que :

    délire très partiel, monomaniaque (dans une seule direction), avec auto-conviction.

    monomanie paranoïaque (dite "métaphore sexuelle paranoïaque"), pour expliquer que l'on ne détecte aucun désordre organique visible ou aucune anomalie chromosomique et pour expliquer la force de conviction du transsexuel.

    effet autosuggestionnel et psychosomatique, pour expliquer l'ensemble cohérent du psychisme (le fait pour un transsexuel au caryotype masculin, d'avoir découvert " instinctivement " le désir d'être conquis(e) amoureusement, ou d'être pénétré(e) etc. ...).

    soumission acceptée (aliénation) au désir d'un parent aimé voire adulé, et / ou bien rejet phobique, inconscient de toute trace de l'influence d'un parent détesté ou craint (on supposerait que le transsexuel n'aurait pas conscience de tous cela et se laisserait être le jouet de l'influence de ses parents).

    enfin pour certains psychiatres, peu au courant du phénomène, le transsexuel aurait une perversion sexuelle consciente et se complairait dedans ou s'abuserait (ou bien plus encore, aurait plaisir à se mutiler ou à se modifier corporellement _ paraphilie ou chirurgicomanie (!)).

 

          Mais force est de constater, que  les transsexuels n'ont souvent aucun signe de maladie mentale _ ils n'ont pas envie de changer le monde etc. _, qu'il n'est pas "pervers" ou "immoral" et que hors de la discordance "sexuelle", le comportement ou le raisonnement du transsexuel _ intellectuels, professionnels, sociaux ... _ ne sont en rien altérés.

          Sinon plus tard, vivant ultérieurement dans le sexe revendiqué, après le changement d'état civil, ils sont souvent le plus souvent bien intégré socialement (Le transsexualisme, droit et éthique médicale, Vol 1, sous direction du docteur Odile Diamant-Berger, page 153).

 

          Dans le cas de la vraie transsexualité, le traitement par transformation morphologique est en fait en général une réussite, et le patient en général se sent souvent beaucoup mieux.

 

2.       L'explication détaillée de l'hypothèse du docteur Robert Stoller :

 

          Il y a souvent de multiples voies de recherches, pour tenter d'expliquer ce syndrome, dont l'aspect le plus fort et "dommageable" du syndrome est de conduire à l'automutilation sexuelle, en cas de non résolution du problème.

 

          Le docteur Stoller est celui qui a tenté d'en donner l'explication, en 1968, la plus complexe et poussée de la transsexualité, dans son livre "Recherche sur l'identité sexuelle". Et cette explication sert encore souvent de référence, dans la littérature sur le sujet.

 

          Des psychiatres, comme R. Stoller, auraient cru déceler un comportement du père ou de la mère qui aurait eu tendance, de façon "étonnante", insistante ..., à tenir "coller", son enfant, de façon très intime, contre son corps très et trop longtemps.

 

          Ce fait pourrait être la cause de la  future transsexualité de l'enfant, que cela soit dans un sens ou dans l'autre. 

          Son origine ne serait pas très claire, mais serait due à une identification, extrême ou excessive et très précoce de l'enfant, avec le parent qui le tient si proche et affectueusement (de façon excessive). Cette affection serait souvent un moyen de compenser un manque ou vide affectif ou existanciel, en reportant toute son affection sur son enfant. Sinon, il pourrait peut-être exister (?) aussi, une légère influence hormonale du parent, sur l'enfant, à son contact corporel (trop prolongé). (Il y aurait par exemple, identification du bébé fille au père, si ce dernier la tient toujours contre son corps, idem pour le bébé garçon si c'est la mère qui le tient très fréquemment à son contact).

          Mais ce facteur, n'est pas toujours vérifié de façon certaine dans tous les cas (observation personnelle de l'auteur).

 

          Sinon de plus, l'image du parent du sexe opposé serait plus "valorisante" et proche, que celle du parent de même sexe, cela renforcerait l'identification "naturelle" et spontanée, de l'enfant, avec ce parent, dont l'image est plus acceptable ou présente (que celle de l'autre parent). C'est celle du parent qu'on aime, qu'on veut imiter (et/ou avec lequel on s'identifie "naturellement").

 

          On devrait alors rechercher la clé de la compréhension de la psychogenèse de la transsexualité, dans les processus d'identification et d'imitation inconscient, des parents, par les enfants dans la plus lointaine enfance (à une époque où il ne peut pas avoir conscience de quoi que ce soit).

          Par ailleurs, il semblerait souvent que, pour différentes raisons, inconscientes ou autres (bisexualité ou homosexualité, latente, du parent à l'image valorisée), l'un ou l'autre parent ne s'opposerait pas à la naissance à cette identification et ce comportement de l'autre sexe (par exemple le fait que les parents ne s'oppose pas  à ce que leur garçon de mettre spontanément des vêtements de petites filles, en désirer ardemment ou à ce que leur fille de ne prendre que des vêtements de petits garçons etc.). Il pourrait même y avoir gratification inconsciente d'un de ses parents, pour ce comportement. Ce qui fait que cela renforcerait encore plus la tendance initiale de cet enfant, jusqu'à figer le rôle sexuel définitivement.

          Ce ne serait qu'un des facteurs favorables possibles, car le plus souvent les enfants de parents homosexuels ne sont pas, dans la majorité des cas, le plus souvent homosexuels (ou transsexuels).

 

          Comme les nourrissons sont plus souvent au contact des mères que des pères, au moment des soins des la prime enfance, cela expliquerait pourquoi il y a plus souvent des enfants transsexuels à vocations féminines qu'à vocations masculines (selon les dernières estimation 2/3 pour 1/3).

 

 

3.       Point personnel de vue de l'auteur :

 

          L'auteur de ce livre, partage assez le point de vue de R. Stoller, à quelques nuances près. Ils est très possibles que plusieurs de ces composantes puissent souvent co-exister dans la psychogenèse de la transsexualité, ainsi que d'autres.

 

          Au sujet, des transsexuels à vocation féminines, l'observation de la présence d'un parent du sexe opposé à l'enfant ayant une image plus valorisée que celle de l'autre parent, et dont la présence est plus forte, semblerait être vérifiée à quelques nuances près.

 

          Mais de plus l'auteur de ce livre, émettrait l'hypothèse additionnelle, d'un épisode d'un abandon affectif momentanée qui a pu survenir dans la très lointaine enfance, sans que l'enfant en ait toujours une pleine conscience. Cet épisode, oublié ou non, tendrait à créer un syndrome d'abandon et à le fragiliser l'enfant. Ce manque affectif, permanent pour toute la vie, pourrait renforcer la logique de l'identification de genre dans le sens de la féminité, renforcée, à cause du désir d'être protégé. Or être comme une femme, encore actuellement, c'est espérer pourvoir bénéficier plus facilement d'une protection. Cette logique serait peut-être perçue inconsciemment et l'inconscient pourrait avoir une influence dans le désir d'être femme du transsexuel.  Ce désir pourrait générer aussi des fausses transsexualités sans que la personne ait réllement le sentiment intétieur du sexe opposé.

 

          Sinon comment expliquer la persistance et la constatation d'un caractère "indélébile" du sentiment du transsexuel, quoi qu'il puisse faire ?

 

          On pourrait supposer, pour expliquer ce caractère "irréversible" de la transsexualité, par l'existence d'un phénomène d' " imprinting " (empreinte mentale), tel que celui découvert par l'éthologiste Konrad Lorentz (prix Nobel). Ce dernier a décrit l'enregistrement de l'image mentale de la mère chez l'enfant, qui la fera la reconnaître parmi toutes. Cet empreinte, dès qu'elle est enregistrée, est indélébile. 

          On peut supposer un phénomène analogue, qui expliquerait que dès que le comportement et la façon de penser, propre à l'identité sexuelle, est enregistrée inconsciemment  par l'enfant.

          Ensuite, il ne peut plus s'en défaire. Ce qui expliquerait par là son impossibilité malgré tous ses efforts, de se débarrasser, par la suite, de cette personnalité de l'autre sexe, qui est en lui, pour la vie (et que cela lui paraisse naturelle alors que cela ne paraît pas naturel pour le reste de la société).

 

5.       Témoignage des doutes rationnel d'un transsexuel sur  lui-même :

 

(Note : ici, nous apportons un article anonyme, d'une personne partiellement transsexuelle sur ces propres reflexions et doutes).

 

          Ici nous exposons un point de vue peu connu, qui peut amener un point de vue contradictoire sur le sujet et par rapport aux hypothèses médicales et scientifiques. C'est celui du transsexuel lui-même.

 

          Contrairement à l'opinion répandue dans le corps médical, le doute souvent est constant,  jusqu'à " hanter " chaque instant de la vie de certains transsexuel.. L'esprit critique existe aussi chez le transsexuel. Certains d'entre eux peuvent avoir plus de 40 ans de doutes torturants et de remise en cause perpétuelle

 

          C'est parfois, aussi, une question cheakespearienne : Do be or not to be (" faut-il être, avec tout cela implique, ou ne pas être, pour se normaliser, mais au risque de n'être plus soi-même "). C'est l'impression parfois de " nager en pleine folie ". Doit-on vivre dans le mensonge, pour faire plaisir au médecin et à tout le monde, ou bien s'affirmer dans sa différence et dans son "authenticité" et honnêteté ?

           Ou est la vérité ? Qui a raison ? le corps médical qui doute constamment de votre sentiment et de son bien fondé, ou bien est-ce le sentiment intérieur qui guide le transsexuel, qui est réel et vrai ?

          Y a t'il vraiment un subtil et diabolique mensonge derrière la " vérité " que le transsexuel sent en soi ?

 

          Souvent, avant l'élaboration de votre conviction, se décrit dans l'esprit du transsexuel, sur de nombreuses années, une " véritable courbe du soleil " ou révolution, faite de recherches et d'explorations intérieures, qui souvent revient au point de départ. Il n'a souvent pas avancé d'un pouce (dans la solution définitive de son problème), mais son itinéraire n'a fait que renforcer et clarifier sa conviction.

 

          Par quels doutes, passe le transsexuel (ou que le corps médical fait passer)? en voici quelque uns :

 

    N'est-ce pas une lubie passagère ?

     Non c'est trop profond. Cela provient trop des " entrailles " ou des tréfonds de l'être. Cela paraît ou on le ressent de façon naturelle même si c'est hors norme.

 

    Vous êtes quelqu'un qui vous écoutez trop qui montez en épingle un petit côté féminin ou masculin (suite à une blessure intérieure) ?

     Non, beaucoup de transsexuels sont des gens courageux, qui ne s'écoutent pas plus que d'autres : Roberta Cowell, ancien pilote de la R.A.F., tel personne fut directrice d'une agence de publicité, tel autre a dirigé 5000 personnes dans un grand groupe. Sinon ne faut il pas beaucoup de courage pour affronter le long chemin de croix douloureux qui le lot de tous les transsexuels en France (chemin de croix médical, judiciaire, social ...) et qui le font en toute connaissance de cause et qui pourtant ne renoncent jamais ?

     Dans le lot, il y a tout de même des personnes d'un Q.I. élevé qui savent réfléchir, se remettre en cause et douter de leur sentiment.

 

    Ne vous êtes pas fixé dessus (sur quelque chose de peu d'importance) (suite à une blessure intérieure)  ?

     N'avez-vous pas perdu le sens de la réalité, ne vous êtes vous pas bloqué, au point que votre vision déforme tout de la réalité ? (en effet, beaucoup ne pensent qu'à ça et vivent dans l'apparence d'une véritable "monomanie").

     Certains au contraire, assument leur transsexualité avec beaucoup d'assurance et d'aplomb. Ils sont parfaitement bien dans leur peau, sont généreux et ne semblent pas du tout malade mental.

 

    Ne vous conformez pas au désir ou fantasme de l'un vos parents de vous voir de l'autre sexe ? n'agissez vous plus selon votre désir mais selon le désir de l'autre ? n'agissez vous plus selon votre bon vouloir, mais ne vous " aliénez-vous " pas à son désir ?

     Les transsexuels manqueraient ils de personnalité ? Ne connaissent-il pas les défauts de leur parents ? Est-ce vraiment le désir pur de faire plaisir à l'un des parents ? Peut-être, dans certains cas limités. Mais en fait, c'est faux, dans  la plupart des cas. Bien au contraire, il pourra exister dans la famille une répression sévère des tendances de l'enfants, pour le " remettre dans le droit chemin ". Un bon nombre de transsexuels ne correspondent pas au schéma stollérien, qui veut qu'à une transsexualité à vocation féminine correspond une mère dominante ou/et très aimé, qui a peut-être voulu que son fils soit une fille et un père inexistant ou rejeté. Ou qu'à une transsexualité à vocation masculine corresponde un père fort, qui a peut être voulu un garçon (et qui a élevé sa fille dans ce sens) et une mère effacée, inexistante ou rejetée.

     Tous les transsexuels ne sont pas des êtres fragiles et suggestionnables. Et tous les enfants élevés avec une éducation du sexe opposés, en deviennent pas tous transsexuels.

 

    Est-ce une perversion ?

     Non, c'est souvent quelque chose qui a rien a voir avec le sexe (surtout quand on se sens bien équilibré dans ce sentiment). C'est un état intérieur (un état d'être profond). C'est quelque chose qu'on ne peut pas ôter quelque soit ses efforts. On fait tout pour l'extirper de soi-même, cela " grince " dans son esprit, et puis par effet de rebond involontaire, cela revient au grand galop et on retombe dedans avec jouissance. Rien à faire ! Jamais quelque soit tous les efforts, cela ne peut être ôté. C'est très stable. Cela naît très tôt dans l'enfance, bien avant que l'on sache ce qu'est une perversion.

 

    Est-ce une schizophrénie particulièrement bien élaborée ?

     Tout est trompeur dans ce monde, même nos sens les plus fidèles peuvent nous tromper. Combien d'hallucinations peuvent nous donner l'impression de la réalité la plus indéniable (comme certains rêves très visuels avant le réveil) ? Vivons nous dans un délire partiel, particulièrement " tordu " ? Un délirant peut douter, mais de façon partielle, sans pouvoir remettre en cause la source même de son délire.

     Un enfant de 3 ans peut-il connaître le délire (peut il  être fanatique) ? Son comportement est inné et souvent personne ne le guide.

     Il est souvent impossible de voir le moindre soupçon de maladie chez un transsexuel, dont la transformation physique est totalement réussie et qui vit totalement dans l'autre sexe (au point que l'on ne pourrait pas deviner l'état de départ de cette personne, si on ne le signale pas).

     Comment un délirant peut il faire preuve d'humour et de recul par rapport à son problème, en parler avec beaucoup de bon sens et de réalisme ?

 

    Le transsexuel ne serait-il qu'un brillant schizophrène (ou psychotique) ?

     Dès que le transsexuel veut expliquer rationnellement son problème et trouver une explication qui écarte la maladie mentale (explication basée sur une origine génétique, hormonale du foetus ou provenant d'une empreinte mentale dans les première années de l'enfance). Tout de suite on parle des explications avancées par un brillant schizophrène.

     On tourne en rond. On part du présupposé que le transsexuel ne peut être qu'un malade mental et donc son analyse de lui même n'est pas recevable et objective. Est-ce bien scientifique ? On part du présupposé que le malade délire puisqu'on n'a trouvé aucune preuve d'une origine autre que psychologique derrière la transsexualité. Mais est on sûr que l'investigation scientifique a été poussée suffisamment loin et surtout sans préjugés ? Combien de foi, l'histoire de la science est constellée de découvertes tardives qui auraient pu être faites plus tôt, si les préjugés n'avaient pas freinés la recherche scientifiques. A-t'on par exemple effectués des recherches du côté de l' " imprinting " du père, ou d'un cocktail de plusieurs facteurs etc ... ce qui expliquerait l'aspect résistant à toute thérapie de la transsexualité ?

 

    Le transsexuel est sincère mais ne ferait preuve que d'angélisme ?

     L'angélisme est une sorte maladie mentale (comme le fanatisme). En ce sens que c'est le plus souvent, derrière l'idéalisation du monde, un refus de voir, d'affronter la réalité en face.

     Combien de transsexuel, ne se font aucune illusion sur le monde et sur leur future acceptation dans ce monde ?

 

     L'esprit critique du scientifique devrait tout de même se poser des questions :

1.  sur la précocité du sentiment (dès l'age de 3 ans), qui se maintient inchangé toute sa vie (malgré l'opposition unanime de tous les parents et toutes les thérapies possibles).

2.  hormis l'aspect de l'identité sexuelle (qui est la plus troublante sur le plan scientifique), pourquoi le transsexuel malgré, tous ses efforts mentaux pour agir conformément à son sexe génétique (effort par exemple pour être pénétrant et offensif si l'on est un homme, et être réceptive, pénétrée si l'on est une femme), cela ne bouge jamais d'un pouce (malgré de pseudo résultats temporaires, vite annulés par des retours arrières involontaires, proportionnels aux " avancés " qu'on croyait pourtant durables).

3.  Pourquoi observe t'ont un bien être supérieur impressionnant chez certains transsexuels quand on les fait vivre enfin conformément au sexe revendiqué ?