L’impossible réforme de l’islam ?
Benjamin
LISAN, le 13/05/2017
Pourquoi ai-je publié mon texte « Propositions
pour la réforme de l’islam »[1] ?
Depuis les récents attentats
terroristes en Europe et dans le monde, l’islam
est de plus en plus critiqué, certains estimant même que cette religion encouragerait la violence et
je souscris aussi à cette idée que l’islam encourage la violence (« la
violence est intrinsèque (consubstantielle) à l’islam »).
Note : Personnellement, je
n’aime pas la religion « islam », que je considère comme une religion
totalitaire, rétrograde et arriérée, inadaptée au monde moderne actuel, du
moins dans sa pratique et promotion actuelles.
J’aurais préféré que cette religion
_ incompatible, pour moi, avec les droits de l’homme, donc source d’arbitraire
et de violence _ soit combattue et disparaisse (ne serait-ce que pour le
bonheur global de l’humanité et pour le respect de la survie de l’humanité,
pour éviter tout génocide _ certains génocides ayant été justement commis au
nom de l’islam, justifiés, par ses adeptes, par la lutte contre les
« mécréants », y compris la lutte contre les chrétiens et les juifs).
Mais malgré tout, je tente de faire
un effort pour tolérer cette religion, à condition qu’elle ne constitue pas une
menace pour nos libertés, dont notre liberté de pensée et de croyance, via un
processus sectaire.
J’ai finalement rédigé ce texte, par
réalisme, car je sais qu’il sera impossible d’extirper la croyance en l’islam
du cœur de plus 1,3 milliards de musulmans sur terre, d’autant qu’il est très
difficile d’ôter la croyance musulmane dès qu’elle est installée, chez un
croyant.
Car le conditionnement de la
psychologie des musulmans repose sur plusieurs très puissants mécanismes de
défense, empêchant tout adepte ou croyant musulmans de quitter l’islam ou de
remettre en cause sa croyance, dont :
1)
Le
conditionnement à la soumission, à la croyance, sans esprit critique, par
instillation, continuelle et répétitive, grâce à la crainte et la peur de la
punition de l’enfer (le mot enfer étant répété plus de 1000 fois dans le Coran
et les hadiths).
2)
La peine de
mort, pour « blasphème » (la critique de l’islam et de Mahomet),
contre tout ceux qui doutent dans l’islam et son
prophète, c'est-à-dire les athées et les apostats (cette menace peut être alors
très dissuasive pour celui qui voudrait quitter l’islam).
3)
Par
l’isolement de l’adepte de toute pensées, sources et réflexions critiques, par
l’instillation de la paranoïa ou du rejet, chez l’adepte, envers tout ce qui
est extérieur à l’islam (envers chrétiens, juifs, autres religions, rejet de
toute réflexions philosophiques qui ne feraient pas référence ou appel à
l’islam …, envers le passé et tout ce qui est antérieur à l’islam (considérés
comme des temps barbares), jusqu’au rejet de la démarche scientifique et critique,
à qui l’on a interdit toute analyse rationnelle et scientifique de l’islam et
du personnage de Mahomet _ eux restant tabous) (ici, nous avons affaire à un
mécanisme d’isolement sectaire bien connu, qui contribue à ce que l’adepte ne
s’interroge plus et admet tout ce que racontent les propagandistes musulmans
pour argent comptant).
4)
La « pression
sociétale », le « regard de l’autre », le monde musulman étant, en
général, très communautariste.
Note : d’autres penseurs
expliquent le mécanisme d’enfermement sectaire dans l’islam, par le syndrome de
Stockholm[2]
[3].
Et il y a aussi l’aspect socioculturel, le bain culturel dans lequel le musulman
est, sans cesse, plongé _ via la tradition, le Ramadan, les autres fêtes dont
l’Aïd, l’apprentissage par cœur des versets du Coran à la Medersa, les
nombreuses références au Coran, dans les livres de classe, à la télévision, les
arts, les auteurs, la musique, l’histoire enseignée à l’école et à la
télévision, tous faisant référence à l’islam etc. _, depuis la naissance.
L’islam n’était pas uniquement une religion, elle est associée à une culture.
Or il est difficile au musulman de rejeter sa culture, parce qu’elle fait
partie de ses racines.
Ce mécanisme de conditionnement est
donc très puissant et il est très difficile à remettre en cause.
Or en France, l’islam cherche,
actuellement, sa voie entre statu quo, adaptation ou réforme[4].
J’ai donc imaginé alors qu’il est
possible d’inciter à une évolution de l’islam vers plus d’humanisme, de paix,
plus de compassion envers autrui _ quelles que soient les possibles
« fautes » qu’il aurait commis envers l’islam _, m’engouffrant sur le
fait qu’il existe des courants de l’islam, dits libéraux ou républicains _ par
exemple, représentés en France, par les imams Hassen Chalgoumi
et Hocine Drouiche etc. … _, prônant une réforme de
l’islam, pour le rendre compatible avec les lois de la république, dans les pays
occidents qui ont accueilli cette religion (lois en général compatibles avec
les droits humains). Je souhaite donc qu’on leur donne aussi leur chance.
Voici quelques exemples de propositions
existantes pour la réforme de l’islam :
Malek Chebel,
anthropologue des religions, s'inspirant de la philosophie des lumières, dans
son « Manifeste pour un Islam des
lumières » met en avant 27 propositions pour une réforme en
profondeur de l’islam : 1)
Il propose
une nouvelle interprétation des textes sacrés et la suprématie de la raison sur la foi. Il écarte toutefois
l’athéisme, notant que « rien de très important ne se fait en dehors du cadre
de la religion » (laïc mais pas athée). 2)
Renoncer à la violence, au djihad et aux
châtiments corporels : Il
appelle à mettre fin aux actes de
violence perpétrés au nom de l’islam et notamment à renoncer au djihad.
Il prône l’abolition de toutes les fatwas appelant à la mort ainsi que le
renoncement complet aux châtiments corporels (lapidation, couper les mains,
coups de fouets …). 3)
Intégrité de la personne : contre l’excision,
l’esclavage, le trafic d’êtres humains et les crimes d’honneur : Il s’élève contre l’excision, qui doit être
détachée de tout contenu religieux,
n’ayant aucune base dans le Coran, contre l’esclavage et le trafic
d’êtres humains dans des pays musulmans. Il exige en outre des sanctions fermes contre les auteurs des
crimes d’honneur. 4)
Politique :
il appelle à « donner à la justice
les moyens de son indépendance »
[…]. Il suggère de lutter contre le phénomène des assassinats politiques par
une démocratisation des régimes.
D’autre part, il évoque la nécessité de réformes culturelles : la liberté de pensée et le respect
d’autrui devraient pouvoir devenir des valeurs musulmanes. 5)
« Dépénaliser le jeu et les divertissements
» : « La psychologie moderne ayant montré que les activités ludiques sont un facteur d’équilibre et d’épanouissement
pour les individus qui s’y adonnent, il n’est que trop normal que les musulmans s’y intéressent aussi (…). 6)
Il rappelle
de la suprématie des êtres humains sur
la religion. Source : http://memri.fr/2016/11/13/feu-malek-chebel-27-propositions-pour-reformer-lislam/ |
Je sais que certains penseurs qui
ont quitté l’islam pensent que l’islam n’est pas réformable et qu’il est donc
important de faire quitter le maximum de musulmans de cette religion (point de
vue des ex-musulmans, dont Hamed Abdel-Samad,
politologue et auteur, Waleed Al Husseini, écrivain,
Kemal Tahar, écrivain …).
Selon Nacer
Amari :
« Réformer un livre considéré " parfait " […] est un plus grand
mensonge des soi-disant réformateurs (musulmans libéraux, pacifistes, modérés,
etc.). […] je suis ex-musulman et je connais bien l'islam, la mentalité et
l'esprit des musulmans ».
« Le mot ISLAM signifie en arabe "SOUMISSION" (à la volonté
d'Allah).
Sa racine est la même que celle du mot SALAM, qui signifie paix. Mais ISLAM
signifie tout simplement soumission, et n'a rien à voir avec la paix.
En Occident, les musulmans
s'efforcent de donner une explication logique à leur pratique religieuse :
pourquoi il faut prier cinq fois par jour, pourquoi jeûner durant le mois du
Ramadan, pourquoi un homme peut épouser quatre femmes, pourquoi il faut couper
la main d'un voleur… C'est un exercice
dénué de sens. Sur ce qu'ont ordonné "Allah et ses Messagers", il
est inutile de mener un débat ou d'essayer de trouver une certaine logique. "Allah et ses Messagers" servent
seulement [dans le cadre d’une] obéissance [absolue]. Ils connaissaient
tout mieux que quiconque.
La relation entre un croyant et Allah est du même acabit qu'entre un
esclave et son maître. Les musulmans s'appellent eux-mêmes esclaves de Allah,
ou Abd Allah. Beaucoup de garçons sont appelés Abd (esclave) suivi de l'un des 99 noms ou caractéristiques
d'Allah, par exemple Abd-al-karim
qui signifie "esclave du magnanime" (= Al-Karim = Allah). Un esclave doit se contenter
d'exécuter ce qu’ordonne son maître, sans se répandre en commentaires ».
[Sous-entendu, l’islam est une
religion de soumission, d’obéissance, pas de réflexion, et encore moins de
réflexions critiques ou non envers l’islam].
« Mahomet a résolu tous ses problèmes par la
violence – adversaires
politiques, poètes insolents, peuples rétifs – tous ont été soumis à force de
tueries. Jamais cet homme n’a résolu ses
conflits par la conciliation autrement que pour se préparer à rompre ses
engagements dès que les circonstances lui étaient à nouveau favorables.
C’est le cas de nombreux souverains médiévaux, certes, mais Mahomet est le seul qui ait fondé une
religion sur cette base. Les Musulmans qui étudient leurs textes originaux
avec foi, et ils sont de plus en plus nombreux de nos jours, sont
irrésistiblement attirés vers la manière expéditive du prophète de résoudre ses
problèmes. Et, évidemment, [ils doivent]
mentir aux non-Musulmans à leur propos lorsque cela est judicieux, comme l’a
autorisé le prophète ».
[Et donc, comme Mahomet est
considéré comme « le beau modèle » et comme il a employé la violence,
donc le musulman peut prendre exemple sur les actes violents de Mahomet »].
Selon "Y", l'islam est
ségrégationniste.
Selon Hamed Abdel-Samad « le problème est pour les musulmans, l'islam
est le dernier message de Dieu [la dernière religion, la religion parfaite,
au-dessus des autres].
[Sinon, aussi, aucun musulman] ne sait ce qu'est-ce que le "vrai
islam", le "bon musulman" ».
Le point de vue des
traditionnalistes ou salafistes
(Ceux qui ne veulent qu’on touche
d’un iota au texte sacré) :
Pour un théologien d’origine turque
_ loin d’être le seul sur cette ligne _, « toutes
les solutions sont dans nos textes [dans le Coran] : il nous faut simplement
bien les comprendre » [sous-entendu, il n’y a pas à l’adapter au monde
moderne. Le Coran répond intégralement à tous les problématiques du monde
moderne].
Pour Soheib Bencheikh el Hocine, intellectuel et
chercheur en sciences religieuses, l'un des musulmans libéraux les plus connus
en France et en Europe : « le
principe de la laïcité garantit la liberté religieuse. Personne ne doit imposer
sa propre vérité". […] Même si tu es athée, je ferais tout pour que ta
voix passe. Celui qui fuit la critique
doute de sa propre vérité. Beaucoup de musulmans sont pétrifiés dans leurs
propres croyances[5].
Mahomet est un personnage historique. Avec le royaume de Grenade, il y a le
mythe de la coexistence pacifique entre juifs, chrétiens et musulmans.
La science islamique est en fait une œuvre collective. Il y a une époque où
les musulmans ont été curieux de tout »[6].
Dans le documentaire d’ARTE, un des
intervenant, un musulman tolérant, indiquait qu'il faudrait un islam européen
qui prône :
1) les droits de l'homme,
individuels,
2) la tolérance selon la philosophie
des lumières,
3) que l'islam soit une religion
parmi d'autres (qui ne s’estime pas supérieure aux autres) pour la liberté des
religions,
4) la séparation de l'église et de
l'état,
Selon lui, ce qui est dans le coran
doit être replacé dans son contexte historique (point de vue incitant à
replacer l’islam dans son contexte].
Selon "Z", il ne faut pas
de conseil musulman unique [tant que l'islam ne sera pas réformé].
« Que pourrait changer l’inscription de l’islam en Europe, dans un cadre de pensée cartésien ? N’est-ce
pas une chance de pouvoir penser
librement ? ».
Pour certains musulmans libéraux, il
est nécessaire de placer les actes de Mahomet, dans leur contexte. En Arabie,
au 6° siècle, la situation était instable, les guerres et razzias étaient
fréquentes. Donc, Mahomet n’avait pas d’autres choix que pour imposer ses
idées, de piller, de faire la guerre. Dans un autre contexte, il aurait été
pacifique (il n’aurait pas eu à recourir à la violence). C’est le point de vue
« situationniste » ou « contextuel ». Ce point de vue pense que
ce qu’a fait Mahomet est relatif au contexte. Le contexte ayant changé,
certaines actions ne sont plus nécessaires, dans le monde actuel (comme faire
le djihad guerrier, lapider la femme adultère, fouetter un couple
« illégitime », couper la main du voleur).
Suite, à la publication de mon
texte, j’ai eu cette unique réaction :
« [Le statut du] dhimmi […] est une invention des califes et non divine,
via les hadiths, de surcroit ...cet impôt est discriminatoire. Le statut de la femme est bafoué par le
système islamiste et non directement par l’islam, mais certains hadiths
inventés par les hommes, les califes, les théologiens … sont cruellement
misogynes [et pourraient être abrogés].
L’égorgement par exemple ne peut être abrogé, car il remonte à une
tradition abrahamique (juive). Certaines pratiques peuvent s’adapter, en
occident d’autres non. Un autre problème
qu’il y a plusieurs islams (= plusieurs sectes) [et donc jamais aucune ne
s’accorderont sur une éventuelle réforme commune] ».
Personnellement, j’ai beaucoup de
mal à croire que l’islam est réformable, car beaucoup de musulmans enfermés
dans leurs certitudes et croyances, ne voient pas le problème (ils refusent de
le voir et sont dans le déni).
Ils réagissent souvent violemment quand
on critique l’islam (sa violence) et son prophète Mahomet (et sa violence),
vous accusant souvent alors d’être « islamophobes » (ou alors ils
bloquent votre compte sur Facebook, vis-à-vis de leur propre compte).
Par exemple, déjà, il est totalement
impossible d’aborder avec eux les sujets sensibles suivants, posant pourtant
problématiques :
1)
Le fait que
Mahomet, à plus de 50 ans, ait une relation sexuelle avec une enfant de 9 ans
(considéré comme un viol, selon les critères pénaux occidentaux) (un musulman
m’a écrit que « pour un musulman, cette relation avec une enfant de 9 ans
n’est pas un viol »).
2)
Que Mahomet a
eu 11 épouses. Et qu’entre ses esclaves, concubines et épouses, il a eu des
relations sexuelles avec 19 femmes, alors qu’il n’autorise que 4 épouses pour
les musulmans.
3)
Le Fait que
Mahomet, avec ses troupes, n’hésitait pas à piller des caravanes. Qu’il
s’attribuait 1/5° du butin du pillage.
4)
Qu’il
n’hésitait pas à se réserver de nouvelles esclaves issues d’un pillage (par
exemple, Marie la chrétienne).
5)
Qu’il
n’hésitait pas à mettre en esclavage (et à autoriser ses troupes à faire de
même).
On n’a déjà pas les mêmes valeurs
morales.
Dans la Déclaration universelle des
droits de l'homme de 1948, parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et
la recherche du bonheur.
Or j’ai connu des croyants qui
affirme que le but de notre vie n’est pas la recherche du bonheur[7]
mais uniquement de sauver son âme (par rapport à Dieu) ou/et de contenter à
chaque instant Dieu et ses « attentes » (en étant, à chaque instant,
vertueux).
Mais a-t-on le droit de forcer une
personne[8],
contre son gré, à être « vertueux » (en forçant, par exemple, les
femmes à porter le voile, le hidjab, le niqab …), à les terroriser par des lois
très dures et des menaces permanentes ?
Que doit-on penser de tout
cela ?
Y-a-t-il une lueur d’espoir ?
(Pour instaurer un monde où l’on convainc, par la raison ou la douceur, mais où
l’on ne force pas ou l’on ne violente pas les gens).
Ou bien cette religion est condamnée
à commettre éternellement des violences et à imposer _ d’une façon conquérante,
arrogante, violente ou culpabilisatrice _ ses mœurs aux pays qui l’a accueillie
et à être intolérante envers les mœurs même de ces pays _ par exemple, sur la
nudité, l’alcool, le porc, la liberté de mœurs, de parole, de critiquer les
religions y compris l’islam …
Pour réussir le pari d’un islam de
Belgique, Ismaël Saïdi (comédien, auteur de la
pièce "Djihad"), Tewfik Sahih (enseignant, fondateur du think
tank "Pensée d’islam en Belgique"), Zehra
Günaydin (doctoresse, membre du précédent EMB),
Michael privot (islamologue) font les propositions
suivantes : 1) Arrêt de l’ouverture et de la
construction de toute nouvelle mosquée préalablement à l’établissement d’un «
plan urbanistique-mosquée » au sein de chaque commune avec une population
musulmane suffisamment importante. 2) Obligation imposée à toutes les
mosquées d’être reconnues par l’Etat endéans les 5 prochaines années sur base
d’un cahier des charges précis énumérant leurs droits et devoirs. Chaque
mosquée devra procéder à l’établissement d’une « communauté islamique locale
» (équivalent de la fabrique d’église) avec un statut juridique indépendant,
et soumise, comme toute organisation, au dépôt des comptes et à leur audit
indépendant. Elles veilleront à ce que leurs conseils d’administration soient
paritaires entre hommes et femmes. Toute mosquée qui ne sera pas en règle
sera fermée par les autorités. 3) [...] Les mosquées devront
obligatoirement être ouvertes aux femmes, en leur offrant les mêmes
conditions de confort matériel que pour les hommes. Devenues ainsi lieux
publics, les mosquées devront être ouvertes à toute personne musulmane ou non
qui souhaiterait assister à l’office ou visiter les lieux. 4) Obligation pour les imâms de
délivrer les prêches du vendredi dans la langue de la région où ils se
trouvent. Pour les imâms déjà nommés qui ne pourraient démontrer un tel
parcours, une période de transition sera instaurée pour permettre leur mise à
niveau, en coordination avec l’EMB. En attendant la publication et la mise en
œuvre des recommandations de la Commission Marcourt,
un moratoire sera appliqué quant à la nomination de tout nouvel imâm, en particulier
des imâms « importés », et ce tant qu’un tableau d’équivalence des diplômes,
un système efficace de test linguistique et un module de formation aux
réalités politico-sociales de la Belgique ne seront pas mis sur pied. Les
nouveaux imâms seront désignés par l’EMB en fonction des spécificités de
chaque communauté islamique locale. 5) Mise en place rapide d’un
projet de « mosquée pilote » par région, qui serviront de centres de
diffusion du renouveau d’un islam pacifique, inclusif, égalitaire et œcuménique.
Adoption par l’EMB d’une charte interne quant au respect de toutes les
tendances et options théologiques et juridiques, passées ou contemporaines,
existant au sein des communautés, sans jugement de valeur, dans le cadre de
la reconnaissance de mosquées, des imâms (hommes et femmes), des aumôniers
ainsi que du contenu des cours de religion islamique. L’EMB n’est pas
l’Exécutif des sunnites malékites ou hanéfites de Belgique, mais des
musulmans dans l’ensemble de leur diversité, qui doivent être également
respectés dans le cadre de la gestion du temporel de leur culte. 6) Mise sur pied par le Ministère
des Cultes d’un fonds dédié à la production de traductions et de
vulgarisations de qualité de traités en sciences islamiques classiques et
contemporaines pour renforcer l’offre disponible sur le marché belge,
présentement extrêmement limitée et d’un niveau déplorable. Le fonds serait
géré conjointement par l’EMB, le Ministère des Cultes et des universitaires
spécialistes de l’islam en provenance des trois communautés linguistiques de
notre pays. Mise sur pied et financement de
programmes d’échange internationaux entre mosquées et instituts
universitaires islamiques promouvant activement le développement de pensées
islamiques contemporaines, ancrées dans leurs contextes nationaux respectifs
(par exemple : Bayan Claremont de l’Université
Claremont Lincoln et le Zaytuna College
(USA), Université d’Etat Islamique Syarif Hidayatullah (Indonésie)). Mise en place d'un volet général
d’histoire des religions au sein du nouveau cours de citoyenneté proposé dans
les écoles. Il montrera la contribution effective de toutes les grandes
religions et philosophies à notre héritage désormais commun. Cela participera
au renforcement d’un sentiment d'appartenance à une identité européenne
commune à tous les jeunes élèves, comme fondation nécessaire au développement
de politiques de « faire-ensemble » favorisant l’inclusion au lieu de
l’exclusion. |
Bibliographie :
[1] Misère(s) de l’islam de France, Didier Leschi,
ancien chef du bureau des cultes (Cerf, 2017).
[1] http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/PROPOSITIONS_POUR_LA_REFORME_DE_L-ISLAM.htm
[2] Le syndrome de Stockholm désigne un phénomène psychologique où des otages
partageant longtemps la vie de leurs geôliers développent une empathie, voire
une sympathie, ou une contagion émotionnelle avec leurs bourreaux et geôliers. C’est
un mécanisme de défense psychologique de survie (lié à l’instinct de survie).
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Stockholm
[3] Syndrome of Iranians’
Submission to Islam, www.faithfreedom.org/syndrome-of-iranians-submission-to-islam/
[4] L’idée d’une « réforme » de l’islam suscite des réactions contrastées parmi
les musulmans. Les uns, adoptant une position « un peu crispée, craintive,
souvent littéraliste », se contentent de « reproduire ce qui a déjà été fait »
; d’autres souhaitent « introduire la réforme à tous les niveaux », quitte à «
dénaturer la religion » et à entraîner des « réactions négatives » ; d’autres
enfin, « réformistes modérés », acceptent de « s’ouvrir aux questions nouvelles
» mais souhaitent y répondre avec les méthodes traditionnelles. Source : http://www.la-croix.com/Religion/Islam/Lislam-France-cherche-voie-entre-statu-adaptation-reforme-2017-02-06-1200822794
[5] Je dirais qu’ils sont dans la psychorigidité.
[6] Sources :
Les musulmans d’Europe, ARTE,
2017, enquête en compagnie de la journaliste Nazan
Gökdemir et du politologue Hamed Abdel-Samad. https://www.youtube.com/watch?v=4YVy9gEdSsw
(http://www.arte.tv/guide/fr/068423-001-A/les-musulmans-d-europe-1-2)
[7] Surtout dans le sens : festoyer, profiter de la vie, bien manger, etc.
[8] Tout comme Jean-Jacques Rousseau qui voulaient forcer les citoyens à être
libres, même s’ils ne le voulaient pas.