Il me faudra oublier
Il me faudra abolir
les années de souffrance,
Il ne faudra oublier les
années d’enfance,
le temps des « maltraitances »
et des désespérances,
les jours de prostration
et de silence,
de mes confiances
naïves et patientes,
envers celui qui
devait être notre protecteur,
toujours infondées, à
jamais perdues.
Il me faudra oublier le
temps qui fuit à jamais,
des rêves non aboutis,
des espoirs inachevés,
des années de prison
mentale,
où l’on ne pouvait se
confier,
où je devais tout
garder,
les années de terreur
et d’épouvantes,
d’anathème et de
haine,
de condamnation sans
appel,
où notre amour, comme
une flamme fragile et vacillante,
était constamment
repoussé et soufflé sans pitié,
Les nuits de froid glacial
et éternel,
de tempête soufflant
sans fin pendant plus de 40 ans,
Il ne faudra oublier
tout cela,
et continuer mon
chemin
vers toujours un
hypothétique Amour.