Le bon chef (Version bis)
Le bon chef se méfie
de tout le monde.
Pour lui, les
« souris dansent toujours» , quand il n’est pas là.
Sinon, il sait sans
conteste qu’on lui cache toujours des choses et qu’on ne lui dit jamais tout.
Enfin, qu’on dit souvent du mal sur son compte.
Le bon chef a le
soucis du détail. L’important est toujours accessoire pour lui.
Ce qui compte, c’est de
paraître parfait, et non d’avancer ou d’être efficace.
Le bon chef est toujours
bien habillé, son langage châtié. Tout ce qu’il fait est étudié et calculé.
Pour un bon chef, les
fautes d’orthographes sont inadmissibles.
Le bon chef ne
délègue jamais. Il sait se rappeler régulièrement à ses subordonnés.
Il se doit d’être
régulièrement un empêcheur de tourner en rond, pour rappeler qui commande.
Il sait que ses
subalternes ne travaillent jamais assez, et qu’il est donc bon de les changer
de travail, pour leur éviter de prendre le mauvais pli (paresse, indiscipline,
discussion).
Il a pour règle de ne
jamais favoriser ses bons éléments.
Un bon chef ne doit
jamais être reconnaissant.
Le bon chef ne doit
jamais féliciter ses subordonnés, mais au contraire favoriser ses supérieurs.
Le bon chef n’est
jamais courageux, pense toujours à ses intérêts et sort toujours le parapluie.