1er
randonnée en forêt de Compiègne
Paris
le 23 Mai 1999
Chers tous,
Voici
quelques nouvelles.
Jeudi de l’ascension
Jeudi
de l'ascension, j'ai randonné une partie de l'après-midi dans le quartier
latin, avec un ami informaticien Charles de Lyon, que je n'avais depuis
longtemps. Il a voyagé dans le sud de l'Australie pendant plus d'un mois seul.
Nous avons sillonné un quadrilatère compris entre Saint Sulpice, Saint Michel,
Le Pont des Arts et Châtelet. Nous avons pu contempler l’exposition sur le Pont
des Arts des statues du sculpteur sénégalais ( ?) Ousman Sow,
impressionnante par leur taille et la force qu’il s’en dégage. J’ai regretté
par contre le matériau employé, un mélange de grillage recouvert de terre cuite
ou de matière synthétique, et de tissu. Un ensemble de deux femmes se tressant
les cheveux, de style « Peul Bororo », m’a particulièrement ému.
Le
soir, nous avons mangé dans une crêperie.
Samedi,
il y a une semaine, je suis parti en train dans le Loir et Cher, effectuer un
déménagement d’affaires, que j'avais entreposé, chez un ami agriculteur René,
depuis 9 ans (!). Je les ai transportés, avec l’aide de René, vers un box que
je loue depuis Longtemps à Beaugency. J'ai loué sur place une camionnette. René
et moi, nous avons déjeuné d’un copieux repas au restaurant les « Trois
Maillets » d’Avaray.
Une
bonne partie des affaires étant des archives informatiques obsolètes, nous en
avons alors fait un grand feu dans un champ.
Randonnée à Compiègne :
Dimanche
matin, j’organisais une randonnée en forêt de Compiègne, pour mes amis Pierre
73 ans, Daniel 56 ans. Sylvie ne
pouvait venir.
Nous
sommes partis dès 7h30 du matin de la gare Gagny en voiture.
En
chemin, nous nous sommes arrêtés à une des plus belles églises de la région,
l’église de Morienval, aux trois clochers, où une femme organiste seule,
répétait merveilleusement dans l'église. Dans ce lieu chargé d'histoire, aux
élégants chapiteaux gothiques, cela ne pouvait qu’être beau et inspirant.
Ensuite,
nous sommes partis du village de Pierrefond, au célèbre château 13° crénelé,
reconstruit par Violet le Duc. J’adore ce château romantique, hollywoodien pour
certains. Une brocante s'était installée autour du lac de Pierrrefond pour le
WE.
Nous
avons longé une partie de la matinée, une ligne de crête, d'où l'on apercevait
un très beau panorama sur la verte forêt et sa région. Puis, nous avons
traversé de belles futaies de hêtres.
Dans
village de Saint-Jean-aux-Bois, nous avons découvert une belle abbatiale, de
jolies rues dont certaines fleuries, ainsi que des traces de fortifications
(portes d'entrée de ville et fossés), un enclos enfermant des daims et un autre
un sanglier seul, qui passait son temps à tourner en rond, derrière le grillage
de son trop petit enclos.
Daniel
était toujours amusant et toujours amateur de calembours de qualité. Au moment
du déjeuner, Daniel et Pierre avaient apporté une profusion de provisions à
partager inimaginable.
Pendant
le repas, j'avais beau dire que je n’avais pas d’argent, Pierre affirmait,
"ce n'était pas un problème, pour venir avec nous en Sicile". (Pierre
voudrait que l’on refasse un second voyage en Sicile).
Daniel
nous a versé un café fort corsé (au moins trois cuillères à soupe par
tasse !).
Nous
avons découvert un chêne multi centenaire avec un tronc d’un diamètre d’au
moins 5 mètres. Nous avons escaladé une sorte de mont, le Mont-Saint-Pierre, un
ancien oppidum gallo-romain, au sommet du duquel se trouve un très joli et
grand prieuré avec quelques parties médiévales, appartenant à l'office
nationale des forêts.
Aux
étangs de Saint-Pierre, nous avons discutés avec des vieux compiègnois qui
connaissent bien la forêt de Compiègne. Pour eux l'ONF signifie
« Obligation de Nuire à la Forêt », en raison des coupes claires
étendues que l'on y rencontre.
Pierre
lui parle du « poil dans la main » de l’ONF, constatant l’absence
régulière, de toute personne de l’ONF, dans n’importe forêt domaniale en
semaine et déplorant le triste état de
la plupart des poteaux indicateurs forestiers.
Daniel
m'a offert une glace au cassis et melon, Pierre ayant déjà acheté la sienne. Le
goût du melon dans un sorbet est particulier et très subtil.
Durant
notre trajet, nous recherchions les sources, qui sont la plupart aménagées.
Au
retour, sur la route de Paris, nous sommes arrêtés sur un terrain d'aviation
miniature et goudronné, en bord de route, destinés aux avions modèles réduits.
Les membres du club étaient heureux que nous intéressions à leurs avions et de
nous les montrer.
Le soir, même je dînais avec mes amis
Monsieur et Madame Toinon, et qui sont toujours adorables.
Le meeting aérien de
la Pentecôte de la Ferté-Alais
Hier samedi, un collègue de bureau
Cyrille, Stéphanie, sa petite amie m’ont invité à me rendre au célèbre meeting
aérien annuel de vieux avions de la Ferté-Alais, situé à 60 km de Paris.
J’aime les avions (je dirais même
avoir une relation spéciale avec eux) et je suis toujours partant quand se
produit un meeting aérien, ou quand je peux voir de près des avions sur un
aérodrome et surtout quand je peux voler avec.
Ce qui est impressionnant, lors de ce
meeting, c’est la concentration d’avion de collection anciens pouvant voler,
une des plus importantes du monde. Cela va des Farman, Spads, Bucker, Bréguet
14, Dewoitine, trois générations de Mauranne Saulnier, des 250, au 370, Stamp,
Spitfire 14, Messerschmitt 109, Corsair, T6, Hurricane, Mustang, Lysender, Sky
Rider, B17 forteress etc .... Je ne me souviens plus des autres.
Il a eu beaucoup de démonstrations de
voltige. Une française avec un avion très récent réalisait des figures de
voltiges extraordinaires, y compris la chute de l’avion, queue vers le bas.
Nous avons eu le droit à de belles reconstitutions toute la journée de combats
aériens de la guerre de 14, avec 2 fockers triplans (comme celui du baron rouge
Von Richtauffen), de la bataille d’Angleterre, avec de vraies explosions, et
même la lutte d’un Canadair et de deux trackers contre les incendies de forêt,
avec largage de leur cargaison d’eau additionnée de retardant, sur le feu.
J’ai même vu la démonstration en vol
d’une version, propulsée par des réacteurs minuscules, du plus petit avion du
monde, le « cricri ».
Nous avons eu le droit à deux lâcher
de parachutistes, dont l’un réalisant des voiles contacts. La fin du meeting le
samedi, se terminait par des ballets de Jaguar et une démonstration de voltige
d’un mirage 2000.
A la fin une mère, à côté de nous,
était presque obligée de tirer par la main un petit gamin de 10 ans qui
s’accrochait constamment à la barrière bordant le terrain, ne voulant pas
partir.
Lundi de Pentecôte
Lundi après Midi, mon ami martiniquais
Charles nous nous sommes rejoints aux Champs Elysées et nous avons été voir
l’exposition au Grand Palais, sur l’ancienne Egypte et la période du moyen
empire de 2700 à 2200 avant J.C.
Les pièces exposées n’étaient pas les
plus belles, mais certaines statues en quarzite et diorite de l’époque de
Képhren étaient raffinée. Nous avons assisté à un film sur le mystère de la
construction des pyramides, et nous avons vu évoluer celles-ci depuis la plus
haute époque des mastabas, jusqu'à leur forme achevée à l’époque de Snéfrou,
qui n’a plus évolué, par la suite.
Le soir nous avons dîné dans un
restaurant antillais de la rue du Faubourg Saint-Antoine, où j’ai mangé un
colombo remarquable et mon ami un « Chatrou » (plat à base de
pieuvre) aussi bon (mais cher, d’autant que c’était Charles qui me payait le
restaurant).
Voila
c'est tout ce que je peux raconter et peut-être, en ai-je oublié.
Amitiés.
Benjamin