Neuroleptiques

 

(provient du site http://www.alterpsy.org ).

 

Nous conseillons la prudence aux personnes décidant interrompre un traitement aux neuroleptiques. Il est parfois préférable de réduire les doses progressivement. L'aide d'un médecin compréhensif peut être utile.

 

Comment "fonctionnent" les neuroleptiques ?

 

Les neuroleptiques (également appelés "antipsychotiques") agissent sur les neurones, ces cellules formant le cerveau et le système nerveux.

Les neurones communiquent entre eux grâce à des molécules, les neurotransmetteurs, qui font office de "messagers" en sautant d'une cellule à l'autre à très grande vitesse.

 

Chaque neurone possède des "récepteurs", qui permettent de recevoir des molécules, ainsi que des "émetteurs", qui envoient une autre molécule au neurone suivant.

Les neuroleptiques agissent en bloquant partiellement la réception d'un des neurotransmetteurs les plus importants, la dopamine (Les neuroleptiques dits "atypiques" agissent également sur les récepteurs d'une autre molécule, la sérotonine). Les molécules du médicament viennent se placer sur une partie des récepteurs, les empêchant de recevoir les molécules de dopamine. Jusqu'à 70% de ces récepteurs peuvent être bloquées lors d'un traitement à doses élevées.

L'intensité des impulsion nerveuses, et, donc, des sentiments (peur, colère, joie...), est ainsi diminuée. Ce que peut rendre service lorsqu'il n'est plus possible de communiquer avec un patient.

Mais les neurones réagissent au traitement: de nouveaux récepteurs à la dopamine peuvent apparaître durant le traitement. Ces nouveaux récepteurs subsistent en partie si le traitement est interrompu. Ce qui peut entraîner des séquelles durables.

Les neuroleptiques sont généralement prescrits sur une longue période, souvent à vie.  Pourtant, leurs effets indésirables sont nombreux: difficultés de coordination, troubles de concentration, prise de poids, tremblements.

Certaines séquelles peuvent être définitives, la plus connue étant la dyskinésie tardive, qui se traduit notamment par des contractions involontaires et incontrôlables de la langue et du visage.

Les aspects désagréables d'un traitement aux neuroleptiques sont tels que ces médicaments ne devraient être administrés qu'en cas de nécessité absolue - or, c'est le contraire qui se passe actuellement.

Les neuroleptiques sont parfois administrés à titre préventif, à une personne dont un psychiatre croit qu'elle pourrait développer une psychose. Cette pratique est très contestable. En effet, les effets indésirables du neuroleptique sont tels qu'ils peuvent rendre la personne malade, ce qui justifiera la prescription à postiori.

Auteur “Schizo Anonyme”

Source : http://www.alterpsy.org/effets.php