Gestion de la douleur et de la fatigue,

causées par les céphalées de tension chroniques

 

Benjamin LISAN

A Paris, le 24/05/2007.

 

Document provisoire.

 

1      La question de l’intensité des céphalées de tension. 1

2      La prise de médicaments, dont les psychotropes, résout-elle la douleur ?. 2

3      La gestion de la douleur et de la fatigue sans les médicaments. 3

3.1       La gestion de la douleur, sans médicaments. 4

3.2       Technique de l’humour et de l’autodérision. 4

3.3       Le repos et les techniques de relaxation ? non ! 4

3.4       Eviter de se replier sur soi, se tourner les vers les autres. 5

3.5       S’occuper activement d’une activité qui nous passionne. 5

3.6       La solution du sport d’endurance, comme dérivatif 6

3.7       Conserver l’espoir que la science résoudra le problème. 6

3.8       Croire en soi et en ses possibilités. 7

3.9       Conserver sa capacité de rêver 8

3.10     Trouver du « carburant » nécessaire à l’action. 8

4      Gérer la fatigue permanente. 9

4.1       Conséquences à la gestion de la douleur 9

5      En conclusion. 9

 

1          La question de l’intensité des céphalées de tension

 

Ici l’auteur apporte une approche toute personnel sur la gestion de la douleur.

 

La douleur causée par les céphalées de tension chroniques va souvent d’une sensation de douleur forte à intense. Cette appréciation reste subjective.

Or il n’est pas facile à mesurer l’intensité d’une douleur. Elle reste essentiellement subjective car elle dépend de l’état mental du patient, de sa résistance à la douleur, de la durée de cette douleur etc …

 

On peut estimer qu’une douleur est insupportable, par exemple après une opération chirurgicale, qui a pratiqué une grande ouverture dans votre corps, après une fracture ouverte, au moment du sevrage d’une drogue dure (avec l’impression que des millions de couteaux se plantent alors dans votre corps), en cas de certaines morsures venimeuses (avec certains serpents australiens et certaines méduses australiennes), en cas de cancer …

 

Il est certains que la douleur causée par les céphalées de tension chroniques ne va pas jusqu’à ce point extrême, même si  elles peuvent parfois causer des nausées durables ou des vertiges.

Mais, à la différence des douleurs post-opératoires et d’une morsure _ dont on pressent la disparition dans le temps, avec notre prochaine ou lointaine guérison _, la douleur, dans le cas des céphalées de tension, est lancinante. Elle ne cesse jamais. Elle fatigue sans fin, elle use et démolie moralement. Le patient ressent une fatigue permanente. Et c’est cela le plus dur.

 

2          La prise de médicaments, dont les psychotropes, résout-elle la douleur ?

 

L'objectif d'un traitement antidépresseur est d'augmenter le taux des monoamines (dopamine, sérotonine, noradrénaline) au niveau de la transmission synaptique, ce qui devrait « requinquer » le malade.

Sinon, on lit dans la littérature ou certains sites web (doctissimo …), que, par exemple, le Laroxyl, un antidépresseur, serait utilisé pour certaines douleurs rebelles. Mais on ne connaît pas son mécanisme d’action. On affirme seulement, qu’il augmenterait les taux cérébraux de certains neurotransmetteurs ( ?) et que simplement l’expérience a prouvé son action anti-douleur dans le cas des douleurs rebelles.

Si l’on en croit encore la littérature, certains antidépresseurs Deroxat, le Prozac, le Seropram, le Seroplex [1] … inhiberaient de façon sélective la recapture de la sérotonine dans le système nerveux central. Donc, si l’on croit cette affirmation, il devrait rendre plus heureux (puisque l’augmentation de la sérotonine [2] rendrait plus heureux et moins déprimé).

 

Pourtant,  la prise de tous ces antidépresseurs y compris le Laroxyl, prescrits pour le traitement de fond des céphalées de tension chronique, n’arrivent pas à résoudre, à long terme, la douleur du patient, ce qui est normalement la revendication principale du patient (et non le traitement en 1er de son fond « dépressif ») (nombreux témoignages au sein de notre associations). Et pourtant, on continue à les prescrire malgré le mécontentement, croissant dans le temps, des malades. Pourtant, en théorie, cela devrait marcher.

En théorie, ils devraient rendre plus heureux (artificiellement). Mais dans la pratique, pas d’orgasme, pas de félicité perpétuelle. Bien au contraire … Mystère.

 

Sinon, curieusement, des médecins peuvent prescrire des antidépresseurs sérotoninergiques (qui renforce le taux de sérotonine dans le cerveau) et en même temps du Sanmigran, un médicament qui a un effet inverse antisérotoninergique.

 

En fait, toutes les théories actuelle sur la dépression se basent essentiellement sur un modèle de la transmission synaptique, comme si la « dépression » était réductible à un modèle de la transmission de neurotransmetteurs (en oubliant l’énorme complexité cérébrale, et le dessous de l’iceberg de cette énorme complexité cérébrale, le rôle des émotions, de l’histoire du patient etc …).

 

En fait, les psychotropes en particulier les neuroleptiques ont des effets secondaires désagréables non négligeables :

 

 

On prescrit aussi du Rivotril, qui a un autre mode d’action, en se basant sur un autre modèle. C’est l’idée d’un modèle convulsif ou épileptique aux céphalées de tension chroniques.

Il l’utilise parce que le clonazépam, principe actif du Rivotril, agit au niveau du système nerveux central, pour empêcher une stimulation excessive de certaine zone et la survenue de crise d'épilepsie. Mais dans la pratique, il ne résout pas beaucoup la contracture musculaire permanente péri-crânienne impliquée dans les douleurs liées aux céphalées de tension.

Son effet n’est pas suffisant dans les céphalées de tension durables, intense.

Son petit effet diminue rapidement au cours du temps. Sinon, le Rivotril peut provoquer des trous de mémoire, une mauvaise coordination des mouvements et une somnolence.

 

En théorie tout cela devrait marcher, mais en pratique, les médecins avancent à tâtons, très empiriquement.

 

Donc, en résumé, l’usage de tous ces médicaments à long terme, ne sont pas la panacée, en particulier, pour la résolution durable _ au cours du traitement médicamenteux _, de la douleur du patient (souhait principal de ce dernier).

 

3          La gestion de la douleur et de la fatigue sans les médicaments

 

Il n’existe pas de recette miracle pour gérer la douleur et la fatigue permanente dues aux céphalées de tension chroniques.

 

 

 

3.1       La gestion de la douleur, sans médicaments

 

Pour ce qui est la gestion de la douleur, c'est un problème extrêmement difficile. Au-delà d'une certaine douleur, même avec des techniques de gestion de la douleur avec l'hypnothérapie, avec des techniques "tibétaines" ou "yogiques" (de respirations, proches des techniques classiques de respiration et de relaxation), les résultats ne sont malheureusement pas garantis d'avance. On voudrait pouvoir l'affirmer ... mais ce n'est pas le cas. Seuls les gens trop sûr d'eux (certains médecins) croient que ces techniques vont résoudre sûrement nos problèmes (certains docteurs malheureusement qui s'aveuglent dans certaines certitudes).

 

Selon la propre expérience de l’auteur, la gestion "pure" de la douleur dépend de la force de son mental, de sa volonté, de sa santé, de sa forme physique et mentale, de sa philosophie et de ses valeurs morales (plus ou moins élevées), voire d'un entraînement préalable à la résistance à la douleur (par exemple, lors des stages commando des SAS et des parachutistes, lors des stages de la Légion en Guyane ou dans la région de Djibouti, lorsqu’un alpiniste grimpe vers un sommet de plus de 8000 mètres, lorsque des aventuriers comme Mike Horn ou Gilles Elkaïm font le tour du cercle arctique, sans moyens mécaniques, quand Jean-Louis Etienne avance seul, durant 2 mois, avec sa pulka vers le pôle nord …).

 

Mais peut-on faire subir, à une personne ordinaire, des techniques d'entraînement à la douleur et à la torture, style para-commando ou dans des conditions  extrêmes ? On peut répondre carrément non à cette question. Cela serait même dangereux. Car tout le monde n’est pas bâtit sur le « même modèle ». Tout le monde ne possède pas les mêmes capacités limites potentielles physiques et morales de résistance à la douleur. Certaines personnes, même en s’entraînant, ne résisteront pas au tortures physiques et psychiques de la Gestapo, alors d’autres le pourront (comme Jean Moulin …).

 

Mais pourtant, l’être humain a quand même des capacités insoupçonnées de résistance à la douleur, à la torture. On découvre parfois des capacités de résistance insoupçonnée chez personne que l’on considéraient fragiles … Le tout d’arriver à découvrir nos vrais limites (et non celles que notre éducation nous fait croire) … dans le sens de la fameuse phrase de Socrate « connais-toi toi-même ».

 

L’auteur croit beaucoup aux techniques dérivatives qu’il applique constamment sur lui-même.

Voici ici quelques suggestions de techniques "dérivatives".. On peut s’en inspirer ou non.  Libre au lecteur de prendre, dans cette liste, ce qu’il lui plait ou non.

 

3.2      Technique de l’humour et de l’autodérision

 

L'humour est souvent un bon dérivatif pour la gestion de la douleur. Il nous aide à mieux gérer la douleur, par une sorte de distanciation intellectuelle avec elle. L’humour ou l’autodérision peuvent constituer une 1ère technique, même si cela n'est pas évident à appliquer sur soi, surtout quand on souffre trop.

 

3.3      Le repos et les techniques de relaxation ? non !

 

Selon l’expérience de l’auteur, le repos ou les techniques de relaxation (avec la méditation et la concentration) [3] ne résolvent pas la douleur, loin de là (elle augmente au contraire la sensation douloureuse, elle produit un effet de renforcement de cette sensation). De plus elle n'ont aucun effet sur la diminution da contraction ou tétanisation des muscles et sur la diminution de la douleur, car la contraction ou tétanisation musculaire permanence est un phénomène purement automatique, sur lequel le mental, quelque soit sa volonté, n'a jamais, à aucun moment, une quelconque emprise

 

3.4      Eviter de se replier sur soi, se tourner les vers les autres

 

Avec la douleur, on a envie de se replier sur soi.

Sinon, même si à cause de la douleur, on a envie de blottir chez soi, entrer en hibernation (comme une marmotte au fond de son terrier), se couper de tout, il faut essayer si possible, au contraire, de ne pas de couper du monde. Il faut surtout garder le contact et continuer de discuter avec les autres (par exemple, entre nous tous, membres de l'association ou non). Ce que fait l’auteur régulièrement avec au moins quatre d'entre nous, dans l'association.

 

La discussion, entre nous tous, peut d'ailleurs faire avancer le « shmilblik » (dans le sens de la résolution de nos problèmes, au niveau médical, social, moral, de la gestion de notre douleur ...). La discussion, sortir peuvent être une seconde technique « dérivative » ... à condition qu'on ne pense pas, de façon obsessionnelle, à sa douleur ... ce qui n'est pas toujours évident non plus.

 

Quand la souffrance dure depuis plus de 10 ans, la tendance naturelle est qu’on ne peut s’empêcher de penser sans cesse, comme dans une sorte de ritournelle sans fin, à sa douleur, à sa gêne intellectuelle (surtout si l’on est un intellectuel), à sa fatigue permanente causée par ses céphalées, aux raisons pour lesquelles les médecins ne nous aident jamais ou pas plus et ainsi de suite, parfois à son désir récurent de suicide ou à son désir de commettre un acte grave quand les médecins qui ne veulent pas nous aider (en tout cas ... qui ne veulent pas nous aider "plus que cela") ...

Nous avons alors régulièrement des mauvaises pensées (désir de suicide, idées de violence …), car nous ne sommes pas des saints.

 

Même un prêtre, qui a contacté l’association, par l’intermédiaire d’un proche, et qui subit de terribles céphalées de tension permanentes, depuis 15 ans (sans qu'aucune exploration médicale _ IRM ... _ ne découvre rien chez lui), n'arrive pratiquement plus à les supporter.

 

En, conclusion partielle, même si on a mal, et sans qu’on entrevoie jamais une fin à sa souffrance, il est important de ne pas se couper des autres et d'aller au devant des autres pour aller discuter avec eux.

C’est déjà un moyen de diminuer le risque de suicide.

 

3.5      S’occuper activement d’une activité qui nous passionne

 

Le 4° conseil que l’auteur donnerait est de s’occuper à fond de quelque chose qui nous passionne et nous tienne à coeur. C'est pourquoi l’auteur passe autant de temps sur mon ordinateur, et pourquoi il écrir autant de textes et qu’il réalise autant de sites Web (déjà 11 sites Web réalisés) et pourquoi il passe autant de temps dessus. Quand il se trouve plongé dans le travail, même quand il est extrêmement fatigué, à cause de ses maux de tête, le travail intensif lui  fait oublier momentanément ses douleurs ou sa gêne intellectuelle (… même quand au bout de 2 ou 3 heures la fatigue permanente le rattrape) ... Car c'est en tout cas toujours 2 à 3 heures de gagné (contre la douleur) ! C'est déjà cela (et c'est déjà, en soi, une petite victoire !!!).

La vie du « céphaleux de tension » est souvent une éternelle lutte pour gagner 2 ou 3 heures à chaque fois.

 

L’auteur vit ainsi (plus ou moins) depuis 25 ans, avec 3 à 6 mois d'invalidité par an, et avec sans cesse 2 ou 3 de "heures gagnées"' (contre la douleur), par jour, pendant ses périodes de fortes crises (3 à 6 mois par an).

 

 

Sinon, s'occuper un peu des autres, comme dans cette association, peut aider à se sortir de soi-même. L’auteur ne vous promet pas que cela peut permettre de s'oublier toujours soi-même (ou d'être moins tourné « narcissiquement » sur soi ou sur sa douleur), mais cela permet de rencontrer du monde, de discuter, et de multiplier les chances de trouver des solutions à ses problèmes (financiers etc ...). Bref, cela permet toujours de se sortir de soi (un peu).

 

3.6      La solution du sport d’endurance, comme dérivatif

 

L’auteur conseillerait, pour son 5ème conseil, de faire un sport d'endurance à haut niveau. Il a, en effet, remarqué qu'au bout de 30 km de marche à pieds, de vélo (ou de 5 à 8 km de course à pieds), l'effet des endomorphines cérébrales, qui interviennent dans les sports d'endurance, a tendance à diminuer la douleur (y compris celle causée par l'accumulation de l'acide lactique dans les muscles ...). Quand il a traversé la Norvège en vélo, c'était très dur physiquement, parce qu’il était chargé (au moins 40 kg vélo compris) et parce que la Norvège est très montagneuse (avec beaucoup de montées et des descentes), mais bizarrement il n’avait que peu mal à la tête (durant la journée ou en fin de journée, y compris dans les moments de repose et en plus, l’auteur dormait très bien (!)).

 

3.7      Conserver l’espoir que la science résoudra le problème

 

Un espoir qui a empêché l’auteur de se suicider, malgré ses multiples chômages causés par ses maux de tête, c'est d’avoir conservé l’espoir que la science arrivera un jour à résoudre notre problème, espoir alimenté par son imagination.  Depuis son enfance, l’auteur a toujours eu beaucoup d'imagination. En 2000, il a demandé à une doctoresse mésothérapeute d'essayer des injections d'un produits anti-migraineux à base d'ergotamine ... sans résultat (cela n'avait pas diminué, sur le moment, la tétanisation de ses muscles péri-crâniens contracté). Mais cela ne l'a pas fait renoncé. Et depuis il a eu d'autres idées, qu’il compte tester, telles : a) faire acheter par l'association, un pistolet mésothérapique, avec plein d'aiguilles de rechange, b) un mini-autoclave, pour stériliser à 150 °C, pendant 2 heures, ces aiguilles, c) se proposer d’être le 1er cobaye, et se faire injecter ou s’injecter lui-même, aux endroits choisis par lui  (c'est à dire les points les plus douloureux de son crâne), par exemple ... a) du Laroxyl 100 liquide, b) du Botox _ en évitant de piquer les vaisseaux sanguins _  ou d'autres produits myorelaxants (car il en existe employés en obstétrique, tels que tétrazépam ou myolastan ...) etc. etc. ...

 

Récemment, une personne a donné un chèque de 100 € pour soutenir l'action de l'association qu'il estimait très utile et louable pour nous.

 

Alors l’auteur rêve aussi qu'on arrive à lever des fonds important, par notre action, par notre médiatisation TV et radio et qu'on arrive à créer un laboratoire scientifique et médical, pour faire un grand nombre de recherches sur nos céphalées de tension chroniques (parce que l’auteur pense qu'il y a de plusieurs types de céphalées de tension). Un de ses rêves est qu'on puisse faire une exploration en IRM fonctionnelle, des personnes quand ils sont en état de crise « céphaleuses »,  afin de voir ce qu'il se passe dans le cerveau, à ce moment là (savoir quelle partie du cerveau _ commandant le système ou dispositif d'alerte et se manifestant par les céphalées de tension_ est activée. Parce que l’auteur est persuadé qu'il y existe un système central ( ?) de la douleur « céphaleuse », commandant ce système d’alerte et qui doit être localisé ou relié avec le « système de la douleur » _ il pense qu’il faudrait voir s'il n'y a pas un problème au niveau des « noyaux codés » ou du « thalamus »... Il aimerait déjà arriver à intéresser à ces recherches et ses idées, des personnes aussi compétentes que le professeur Alain Berthoz au Collège de France, grand spécialiste de l'IRM fonctionnel et grand chercheur ...

Il souhaiterait aussi qu'on puisse aussi procéder à des mesures très précises par électromyogrammes, de l'intensité et la fréquence du courant électrique nerveux causant la tétanisation de chacun des muscles péri-crâniens impliqués dans la sensation douloureuse des nos céphalées de tension.

Tout cela apparaît un peu les idées d’un doux rêveur, mais pourquoi pas …

 

Donc, l’auteur pense qu'il faut toujours garder espoir, même si tout semble se liguer, en permanence, contre nous, depuis des années.

 

3.8      Croire en soi et en ses possibilités

 

Ce qui m'a fait tenir l’   auteur est qu’il sait qu'au niveau de son intellect (quand il n'a pas de maux de tête trop forts), il possède un intellectuel fonctionnant très bien _ plutôt rationnel, scientifique (il connaît la méthode scientifique, pour l'avoir pratiqué au CNRS avant son "accident" (cérébral ou non ?), il y a plus de 25 ans), il a du discernement, y compris scientifique ... Sinon, il pense aussi que son cerveau a une vraie valeur intellectuelle et scientifique ... car avant son "accident" (qui a causé une douleur cérébrale fulgurante, il y a 25 ans), il étair un scientifique de très haut niveau (DEA de physique des plasmas, AEA de physique du réacteur, ingénieur du génie atomique de l'INSTN Saclay ..). Il a écrit des textes d'un haut niveau y compris en relativité générale (voir par exemple mes pages www.cafedessceptiques.co.nr/ (par exemple son texte de 78 pages sur la théorie synergétique) et ses textes en physique et mathématiques sur : http://www.lecoindessciences.co.nr/). Et donc, il espère "bêtement" que si ses maux de tête cessent d'une façon durable, un jour … hypothétique (?), il pourra enfin reprendre ses recherches scientifiques, d'il y a 25 ans (enfin pourquoi ne pas rêver un peu ? ...).

On peut toujours croire à une histoire de Job, même en pire (pire que l’histoire connue de Job).

En résumé, toujours croire en soi, malgré tout, quelques soit ses handicaps, ses galères.

 

3.9      Conserver sa capacité de rêver

 

C'est souvent le fait de pouvoir conserver une capacité à rêver (et à espérer), en lui, qui m'ont fait tenir, depuis 25 ans.

 

Il a aussi souvent rêvé de beaux voyages. Cela l'a aidé. Il a donc déjà voyagé dans 22 pays dans le monde ... en particulier, parce qu’il a remarqué que quand il est en voyage, il a moins de maux de tête. Il sais bien que c'est une fuite et que les voyages ne me font pas vivre (financièrement) ... Mais bon ! de temps en temps, si l’on exagère pas (financièrement), il faut bien se faire des petits plaisirs, parce que l’on ne peut pas souffrir en permanence.

 

Donc, il faut se faire des petits plaisirs, de temps en temps .

Si l'on n'est pas riche, il existe toujours des choses gratuites proposés par des services culturels ou par des personnes bien intentionnées (du moins dans les grandes villes).

A la campagne, on peut se tourner vers la nature, la randonnée, les rencontres improbables etc. ...

 

3.10Trouver du « carburant » nécessaire à l’action

 

Lorsqu'on a des céphalées de tension intenses, il est bien sûr pas facile de « trouver le "carburant" nécessaire à l'action ». Quand ces maux de tête sont intenses durant des années, ceux-ci ont tendance à te faire "couler" socialement et moralement. Or il faut bien travailler pour gagner de l'argent afin de pouvoir vivre ou survivre (sinon on est au RMI ou à l'ASS et alors on ne peut même plus survivre). On engage alors tous ses "forces" dans le travail, et on ne tient dans ce nouveau travail, souvent qu'en mode "survie".

 

Et tout le reste, faire le ménage, ranger chez soi ..., on laisse tomber ou on met cela de côté.  Car « on en peut plus de fatigue » et parce que la priorité est la survie donc le travail. Et finalement on "coule" quand même. Et alors, après il est toujours difficile de "remonter la pente". 

L’auteur lui même a laissé tout se dégrader chez lui, pendant des années (peut-être quatre ans ou plus), ayant mis la priorité sur le travail (°).

 

Pour donner un témoignage à ce sujet, il précise qu’il a décidé de se mettre à ranger à partir d'avril 2007. Mais quand on a de terribles maux de tête, et qu'on n'est pas aidé, c'est presque surhumain de le faire (heureusement, que son frère l'a aidé une fois, récemment durant le 1er mai).

 

Le plus dur, c'est au départ. Parfois le "départ" peut durer des mois (Ici, à chacun ses "forces". On n'a pas le droit de juger. Car tout le monde n'est pas fait du même bois). 

 

Mais après, dès que la mécanique est lancée, on y arrive (ou l'on peut y arriver) malgré les maux de tête. Mais à tout moment, la "dynamique" peut retomber. Ce n'est jamais gagné totalement. Car les maux de tête sont forts et on envie sans cesse de se reposer.

Mais l’auteur sait, par expérience, que si l'on se repose trop, ... ce repos devient une sorte de "piège" diabolique (ou "mortel"). Car rien ne vient vous aider (pas même la providence), durant des mois voire des années, pour vous sortir de cette situation d'handicap fort (ni les services sociaux, ni le corps médical, ni parfois la famille ou les amis. Car personne ne comprend et « tout le monde » met cela sur des problèmes psycho, sans vraiment comprendre la "nature" de ces "pb psy" ...).

 

Donc, en conclusion, le danger "mortel" est de vouloir se reposer trop longtemps ... (ce désir reste un attracteur puissant, tout comme une drogue puissante et irrésistible). Et donc il faut se battre sans cesse contre ce désir d'arrêter, de ne plus rien faire et de se reposer (pour récupérer de la fatigue, causée par la présence constante de nos maux de tête).

 

Sinon, être né dans une famille où l'on n’a pas le temps de "s'écouter", cela aide. Mais tout le monde n'a pas la chance de naître dans une telle famille.

 

(Surtout si l'on est né dans une famille heureuse avec un certain confort ou au contraire que vous avez été déjà très fragilisé dans votre enfance, et que ces céphalées de tension vous tombe du ciel comme un mauvais film d'horreur).

 

4          Gérer la fatigue permanente

 

Pour ce qui est de la fatigue permanente, l’auteur n'a pas de solution. Il a tendance à se reposer... mais ce n'est surtout pas une bonne solution.

 

Car dans ce cas, il a tendance à vouloir rester aliter éternellement, des mois durant (avec juste le bruit de fond reposant de la télé ... La télé en bruit de fond a un effet un peu somnifère ou reposant, pour lui). Au contraire, l’auteur recommande de « se bouger », même si c’est dur ... Du moins telle est son opinion.

 

4.1      Conséquences à la gestion de la douleur

 

Si l’on arrive à surmonter la douleur (par ses capacités), on devient plus fort.

Sinon, si on n’y arrive pas, elle nous détruit.

 

Il y a des conséquences négatives, au fait de devenir plus dur (en particulier à cause de cette longue et terrible attente, sans cesse déçue, que le corps médical débloque enfin notre situation) _, c'est que tout cela peut nous rendre, en finale, très, trop dur avec moi-même et peu sentimental, et malheureusement aussi, en voie de conséquence, très dur les autres. Et c'est le plus dommageable.

Si les malades n'avaient pas reçu quelques valeurs morales dans leur jeunesses, bien plus de malades risquerait de passer à l’acte, contre tous ces médecins qui se renvoient, sans cesse, la balle, depuis plus dizaine d’années, comme si on était une balle de ping-pong ou une patate chaude, et contre ces docteurs, qui quand on leur dit que les antidépresseurs, les bétabloquants, les techniques de relaxation (ou de gestion de la douleur) ne font strictement rien pour vous, vous déclarent alors "on ne peut rien pour vous" et vous laissent tous "tomber" ... au fond du trou (et qui ne se préoccupent pas plus "que ça" de vous) … tellement leur situation est souvent intenable.

 

Le malade a tendance à souvent se poser la question de savoir comment on peut faire vivre une telle situation de souffrance, à des gens ? L’auteur, lui-même, ne comprend toujours pas, même au bout de 25 ans. Mais cette interrogation ne fait pas « avancer le smilblik ». Or il faut avancer.

 

5          En conclusion

 

Il n’y  a pas de solution miracle (ou de solution moralement satisfaisante) à la gestion des douleurs fortes et lancinantes. De toute façon, même si l'on est un "saint" (comme Sainte-Thérèse d'Avila, qui a souffert de maux de tête toute sa vie), on n'accepte jamais vraiment de vivre sans cesse avec une douleur toute sa vie.

L’auteur croit qu'aucune personne normale ne peut jamais l'accepter durablement (y compris Sainte-Thérèse d'Avila).

 

Normalement, on ne peut demander à tous ceux qui souffrent en silence (à cause, en particulier, du silence assourdissant du corps médical), d'être en permanence des saints ou des surhommes.  Ne serait-ce parce que tout le monde n'est pas (et ne peut pas être) Jean-Louis Etienne, Mike Horn, Alain Mimoun, Sainte-Thérèse d’Avila, les coureurs du Tour de France (ce tour représentant une des épreuves sportives les plus dures et une des plus mythique), des personnes hyper-entraînées et qui ont passé leur temps à s’entraîner, souvent depuis leur plus tendre enfance, et souvent plusieurs heures par jours ...

 

Même les "saints" sont, avant tout, des hommes. Personne ne peut rester en permanence en état de "sainteté". Eux-même ont douté. Le croire serait faire preuve d’un terrible orgueil.

 

En attendant ces hypothétiques "recettes miracles", je pense que les gens ont le droit de vivre normalement comme tout le monde et que le corps médical devraient donc faire plus d'efforts pour nous aider et nous aider à nous sortir de cette terrible galère, que certains vivent depuis plus de 15 ans, d'autres plus de 20 ans, et 25 ans dans le cas de l’auteur.

 

La seule chose à la quelle on peut croire : qu'à tout problème, il y a une solution et une méthode pour atteindre la solution. A nous tous de trouver la bonne méthode et démarche scientifiques pour solutionner notre problèmes. Creusons nous la tête ... faisons du brainstorming etc ...

 

En attendant, toutes les personnes souffrant de céphalées de tension chroniques aimeraient bien aussi que les médecins nous écoutent et essaient de trouver une vraie solution à notre mal.

 

Benjamin LISAN

A Paris, le 24/05/2007.



[1] Et d’autres antidépresseurs sérotoninergiques encore, comme FLOXYFRAL, FLOXYFRAL, ZOLOFT, IXEL, EFFEXOR …

[2] Comme la sérotonine joue un rôle important dans les changements d'état émotionnel, on pense que certaines molécules analogues à la sérotonine peuvent modifier ces états émotionnels. Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (des substances qui bloquent la recapture de la sérotonine, par exemple la fluoxétine) réduisent les symptômes liés à la dépression ou aux troubles obsessionnels compulsifs. Un excès de sérotonine au niveau cérébral, consécutif à la prise de ces médicaments antidépresseurs, peut entraîner un syndrome sérotoninergique (associant rigidité musculaire, agitation, myoclonies, hyperréflexie, troubles du comportement, hyperthermie, voire des complications pouvant être sévères avec convulsion, coma, choc et coagulation intravasculaire disséminée). La pratique régulière d'un sport augmente la sécrétion naturelle de sérotonine. (source : Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9rotonine ).

 

[3] lors de techniques de relaxation, on arrive à très bien ressentir la localisation et la contraction des muscles péri-crâniens, impliqués rentrant en jeu dans la genèse de ma douleur, jusqu'à ressentir un très léger et imperceptible fourmillement ou une vague vibration ...