Douleur
Origine de la sensation douloureuse (physiologie de la douleur)
et traitement de la douleur
2 La
nociception et la douleur
3 Différentes
voies de traitement de la douleur
3.4 Masquage
et contournement de la douleur
Pour certains, la douleur proviendrait du fait que la contraction musculaire empêche le flot sanguin d’irriguer normalement la zone douloureuse cérébrale. Le défaut d’oxygénation sanguine provoquerait alors la détresse tissulaire en oxygène et donc le déclenchement des mécanismes d’alertes douloureuses.
En fait, nous
savons maintenant qu’il existe, au sein de nos muscles, des
« mécano-récepteurs » connectés à des nocicepteurs ou récepteurs
nociceptifs [1], nous
renseignant sur les tensions des muscles, en particulier lorsque ces tensions
vont au-delà d’un certain seuil.
Il semblerait que
les « mécano-récepteurs » impliqués dans la sensation douloureuse
musculaire (en cas de contractures, crampes …) seraient les organes tendineux
de Golgi [2], les
corpuscules de Pacini (ou corpuscules tactiles de Vater Pacini _
en anglais : pacinian
corpuscules) [3], ou les
récepteurs de Ruffini [4]
( ?).
Des
mécano-récepteurs renseignent sur les pressions (Ruffini), les tensions
(Vater-Pacini) et les positions (Golgi). Des nocicepteurs détectent la douleur.
Nous possédons des récepteurs sensoriels à haut seuil mis en jeu
uniquement par des stimulations provoquant des lésions de l'organisme. Ces
stimulations nocives mettent en jeu des "nocicepteurs", dont
l'activité provoque une sensation consciente particulière : la douleur.
Il faut, en effet, avant tout ne pas confondre douleur et
nociception. La nociception est le processus sensoriel à l'origine du
message nerveux qui provoque la douleur.
Les nocicepteurs peuvent être très activés sans qu'il y ait douleur
- à l'opposé, une
douleur peut être très intense sans activation majeure des
nocicepteurs.
Nous savons tous
qu'une forte émotion, un état de stress aigu ou même simplement une intense
concentration peuvent supprimer une sensation douloureuse : qui ne s'est pas
coupé sans s'en rendre compte, obnubilé par l'exécution d'une tâche prenante ?
La douleur nous apprend à éviter les situations dangereuse. C'est
avant tout un signal d'alarme qui met en jeu des réflexes de protection
nous permettant de nous soustraire aux stimulus nocifs - de soulager les
parties de notre corps soumises à de trop fortes tensions.
Les médicaments
Certaines
cellules autour d’une blessure produisent de la prostaglandine, qui
elle-même diminue le seuil d’activation de récepteurs des nocicepteurs.
L’aspirine et les ibuprofènes inhibent le développement de la prostaglandine et
diminuent ainsi la douleur perçue [5].
Anti-douleurs
connus
Il en existe
d’autres.
Le massage de la
partie autour d’une lésion peut réduire la douleur.
Il est possible
d'augmenter l'effet de blocage de la douleur en stimulant les fibres larges [6]
:
* par un doux massage autour de la source
de la douleur,
* ou même de la partie symétriquement
opposée,
* par la vibration,
* par la stimulation électrique des fibres
larges.
En hypnose, la douleur peut diminuer ou disparaître après suggestion. Une forte réaction à la suggestion ne se retrouve que chez 10 à 15 % de la population, tandis que d’autres sont totalement réfractaires à la douleur.
Note sur
l'attention portée sur la douleur : Attention, la présence du mot "douleur" dans des
instructions est suffisant pour que le sujet dise que le choc est douloureux;
choc qui ne l'était pas, lorsque les instructions ne contenaient pas le mot
douleur.
Le froid peut
avoir un effet analgésique. Mais il ne dure pas.
En l’absence de
la prise tous médicaments anti-douleurs :
Par une
hyper-activité effrénée _ comme une musaraigne s’activant sans cesse _ comme le
faisant par exemple Sainte-Thérèse d’Avila (qui souffrait continuellement de
terribles céphalées), on peut arriver à oublier sa douleur.
Le revers de la
médaille est que, par cette technique, on peut peut-être contribuer à affaiblir
sa santé à la longue.
Le sport
d’endurance à un haut et dur niveau _ marathons, treks et longues courses dures
en montagne _, peut contribuer à
oublier sa douleur. D’autant qu’au bout d’une certains temps lors d’une
activité d’endurance très dure, se libère alors des endomorphine, atténuant
alors la douleur musculaire (liée à l’acide lactique produit par l’activité
sportive).
Sources :
http://neurobranches.chez-alice.fr/systnerv/systsens/somesthesie4.html
[1] Un nocicepteur (ou récepteur nociceptif) est
un récepteur sensoriel de
la douleur
qui fait naître un message
nerveux lorsqu’il est stimulé, ce message passe d'
abord par la moelle épinière, dans laquelle il est relayé jusqu' au cerveau où il sera interprété. Les nocicepteurs sont composés de
deux neurones:
1) le premier est constitué
d’une « branche » qui se projette dans la périphérie et qui se connecte à des
petites sections de peau ou de muscles ;
2) le second s’étend dans la
moelle épinière jusqu’au cerveau.
[2] Les organes tendineux de Golgi renseignent le
système nerveux central sur les variations de la force contractile du muscle.
[3] Les corpuscules de Pacini sont des récepteurs
sensoriels formés de terminaisons encapsulées situés en profondeur dans le
derme de la peau, qui sont sensibles aux pressions et aux vibrations. C'est un
mécanorecepteur donc un extérorécepteur, principal responsable du toucher. Il
détecte le début et la fin d'une pression mécanique (récepteur de type ON/OFF).
[4] Les récepteurs de Ruffini, situés dans les capsules articulaires, renseignent sur les mouvements articulaires comme sur la position de l'articulation.
[5] Le problème est qu’ils diminuent aussi la production de
prostaglandine partout dans le corps, ce qui peut causer de la douleur au
niveau de l’estomac.
[6] Car la "douleur" est transportée par deux types
de fibres nerveuses vers la moelle épinière:
1) provenant de récepteurs
tactiles non-douloureux, les fibres à large diamètre, rapides, myélinisées, à
seuil bas (L-fibers),
2) provenant des
nocicepteurs, les fibres à petit diamètre, lentes, pas myélinisées, à seuil
haut (S-fibers).