Introduction sur les traitements par le Botox des céphalées de tension
Le Botox ou toxine botulique (botulinum) est une substance servant à paralyser des muscles[1]. Certains laboratoires et centres de traitement de la douleur dans plusieurs pays dans le monde, l’ont envisagé pour le traitement des migraines et des céphalées de tension et des algies faciales. Au début, on rapportait des résultats très probants et prometteurs [2] [3] [4] (par exemple à Wake Forest University, à Saint Louis University, à Zagreb University …).
Mais d’autres expériences ou contre-expériences au contraire donnent elles des résultats peu probants ou décevants [5] [6].
2) que l'on a autorisé certains patient à continuer à prendre leur médication habituelle antidouleur, pendant le traitement par le Botox (ce qui peut fausser les résultats)…
En résumé, la plupart des études ayant des résultats décevants sont celles où l’on fait des injections de Botox, mais ... :
a) avec des doses trop petites (par peur des effets secondaires etc. …),
b) avec des injections localisées sur des emplacements fixes (par exemple frontaux) [8] [9] sans tenir compte de l’avis des malades,
c) avec des patients continuant leur traitement anti-douleurs classiques pendant les essais,
d) en mélangeant toutes sortes de populations _ patients migraineux, mélangés avec patients présentant des céphalées de tension, qu’elles soient chroniques ou peu fréquentes.
A) pourtant, qu'elles sont d’une moins bonne qualité scientifique (pas d’analyse de l’emplacement des points d’injection, leur pourquoi, quels sont les effets, à quelles doses, est-ce qu'on a vérifié que les patients ont continués, ou non, à prendre le traitement qu’on leur avait prescrit avant les essais, ce qui n'est pas sûr ? …),
B) ou que malgré tout qu'elles utilisent les symptômes des patients pour guider des emplacements d'injection (hors question de la quantité des doses sur les effets).
B. L.
[1] Cette
toxine, bien que bien tolérée par la plupart des
patients, n’est pas sans risque. Si le praticien a une
expérience insuffisante des injections, il peut risquer
d’injecter le produit dans une veine, au lieu d’un
muscle, ce qui peut avoir des conséquences toxiques, la toxine
se diffusant alors dans le sang par le vaisseau sanguin.
[2]
Botulinum toxin in tension-type headache (Février
2004), Journal
of Neurology ,
Volume
251, Supplement 1 / February, 2004
, Maja Relja & Srdana Telarović, Department of
Neurology, Medical School, Zagreb University, http://www.springerlink.com/content/qtpx8qnxl05al9ar/
[3]
Botox Proving Successful At Preventing Headaches,
Wake Forest University (19 juin 2002), http://www.sciencedaily.com/releases/2002/06/020619074340.htm
[4]
Botox Injections May Cut Headache Frequency in Half
, The Inside Guide to Saint Louis University (16 Oct 2001), Source
: http://www.slu.edu/readstory/newslink/223
[5]
Botulinum Toxin for Treatment of Primary Chronic
Headache Disorders, Assessment Program, Volume
19, No. 10, December 2004, Blue Cross Blue Shield Association, Technology
Evaluation Center, http://www.bcbs.com/betterknowledge/tec/vols/19/19_10.html
[6]
Using Botox for Migraine and Headache Treatment, Phase
II Studies, Allergan Inc (25 Jun 2005), http://www.medicalnewstoday.com/medicalnews.php?newsid=26607
[7]
c.f. Botulinum for Tension Headaches -- Does It Do Any Good ?: A
Viewpoint, Charles P. Vega, Assistant Clinical Professor,
Department of Family Medicine; University of California – Irvine, MD,
FAAFP, 09/12/2006, http://www.medscape.com/viewarticle/544117
[8]
Or la localisation des zones douloureuses peut être variée, différente
d’un patient à l’autre : certaines placées au-dessus du crâne,
d’autres frontales, d’autres occipitales, d’autres temporales,
d’autres en anneaux, d’autres en casque, d’autres dans la nuque,
certains allant du cou jusqu’aux épaules (voire toucher les muscles
oculaires).
[9] L’auteur par exemple, n’a jamais eu de douleur ou barre frontales. Les douleurs ou gênes ne sont localisées qu’au sommet du crâne (céphalées modérées, moins d’une dixième du temps), en même temps temporales et dans la nuque, voire juste temporales (céphalées désagréables et gênantes, 80 % du temps depuis 25 ans), et exceptionnellement très douloureuses en casque avec une prédilection pour la nuque (10 à 20 % du temps).
[10] D’ailleurs, certains patients, dont les membres de mon association, seraient volontaires pour cette expérience, selon ce protocole, avec des injections réelles de Botox (sans expérience en double aveugle). Quelles que soit les résultats de ce traitement par le Botox, ces personnes en accepteront le verdict et la publication de ces résultats dans les revues scientifiques.
[11] L’idéal sera un centre de santé ou du sommeil loin de tout (comme par ex., l’institut Marcel Rivière de la Verrière dans les Yvelines etc. …) et qu’on réalise régulièrement des prises de sang, afin de détecter que le malade ne prend pas en parallèle un autre traitement (sans le dire). La prise de sang pouvant être un argument dissuasif convainquant alors le malade de ne pas prendre un autre traitement (en cachette).