Travail sur soi (Le)

 

Par Benjamin Lisan (version du 9 septembre 2007).

 

1         Comprendre ce que l’on entend par « travail sur soi »

 

Selon le dictionnaire de psychologie en ligne « psychologie » [1] :

 

« Travail (sur soi)   Effort d'analyse et de maîtrise de son propre psychisme.
En fonction de l'adage " connais-toi toi-même " le travail sur soi, qu'il soit solitaire ou s'effectue dans une analyse ou une psychothérapie a pour but la meilleure connaissance de son psychisme, inconscient et conscient, la compréhension et la modification positive de ses comportements dans le sens d'une maturation et d'une libération de la personnalité.
 »

 

Réaliser un travail sur soi n’est (en soi) pas facile, d’autant qu’on ne sait pas souvent ce qu’est « faire un travail sur soi », et dans quelle direction faut-il aller pour le réaliser / l’accomplir …

Le médecin ou l’ami qui vous conseille de « faire un travail sur vous », vous laisse souvent sur votre faim. Le plus souvent, il ne vous donne pas les clés ou les bonnes clés, pour réaliser ce travail sur vous. Les conseilleurs ne sont jamais les payeurs, comme le dit l’adage (dans la vie, il y a beaucoup de « Ya Ka Fo Kon » [2], et aussi de « faites ce que je dis, et pas ce que je fais »). Souvent, on lit par exemple,  dans la littérature ou sur des sites Web « qu’il est le compagnon fidèle du développement personnel ». Qu’il « s’effectue par étapes dans un processus de prise de conscience et de changement qui s'opère lorsqu’on prend l'engagement [d’entreprendre] cette véritable aventure de vie ». Que « Le travail sur soi est comme un naissance et un accouchement de l'être [potentiel] que nous sommes [en réalité] » [3]. Mais souvent, on ne vous donne pas les clés pour l’entreprendre, ou bien il faut payer.

 

En fait, le « travail sur soi » est un travail complexe, parfois semé d’écueils, de fausses pistes, voire d’impasse, comme dans un jeu de rôle, d’autant que la réalité et le monde dans lequel nous vivons sont extrêmement complexes. Et souvent la cause d’un problème spécifique n’est pas souvent perceptible, parmi des centaines de causes potentielles.

C’est justement l’immense complexité du monde, des relations humaines, qui peuvent décourager plus d’un à entreprendre ce travail, pour trouver la solution à leur problème, persuadés que ce sont des voies sans issues et des voies charlatanesques et pseudo-scientifiques. Ou encore que le défit est trop dur, trop grand …

 

Pour trouver des solutions à ses problèmes, il n’y a pas, le plus souvent, pas de réponse unique, par rapport au monde qui nous entoure et nos capacités. Il y a plutôt, le plus souvent, des réponses individuelles, adaptées à chacun d’entre nous, mais pas nécessairement adaptées à d’autres personnes [4].

 

Comme l’auteur l’a écrit à une personne qui lui avait envoyé un mail pour lui demander des solutions à ses céphalées de tension :

 

« Pour ce qui est céphalées de tension chroniques (chronical tension type headaches), elles ont souvent une cause psychologique (mais ce qui n'est pas le cas pour tous ceux qui souffrent de céphalées de tension).

Cette cause (ou ces causes) peut/peuvent être liée(s) aux soucis actuels, auxquels vous pouvez être confrontés : par exemple, un manque de réussite dans ta vie, des échecs à répétitions, une précarité dans son emploi, des difficultés professionnelles, amoureuses ou familiales, tout un ensemble de causes pouvant vous mettre en danger ou vous rappeler une situation passée qui vous a mise fortement en danger _ en particulier des situations psychologiques, pouvant vous mettre en danger psychologiquement ....

Et donc dans certains cas, il faut ou faudrait pouvoir faire "un travail sur soi" pour obtenir certaines réussites dans votre vie, justement là où vous avez pu être en échec, échec souvent traumatisant, pouvant gâcher votre vie et vos chances (de succès …), vous ayant déstabilisé terriblement dans le passé et vous déstabilisant encore (même si vous n’en avez pas conscience).

Il faut souvent rechercher (enquêter), pour trouver [5] dans sa vie actuelle, ce qui ne va pas, ce qui vous créé consciemment ou inconsciemment du stress ou de la tension en vous (vous avez peur _ la crainte de ne pas être à la hauteur _ face au monde du travail, face à votre conjoint, à vos enfants, à votre famille...  Puis quand vous avez trouvé la cause du stress, il faut pouvoir l'affronter avec courage (car c'est en l'affrontant que souvent vos maux de tête, pendant un moment se renforcent, dans un premier temps, d'une façon insupportable, pour s’atténuer ensuite si vous persister dans vos efforts sur le long terme...

Mais cela demande aussi alors beaucoup de courage, pour résister au découragement, quand les maux de tête s’accroissent, dans un premier temps.

« Le piège » dans lequel vous êtes, semble parfois pervers ou inextricable. Vous voulez tout faire pour vous en sortir, « le piège » semble tout faire pour que vous ne puissiez pas vous en sortir.

 

L'idéal _ mais la majorité des personnes ne peuvent bénéficier de telles conditions... _ serait d'affronter la cause de votre stress, tel qu’un environnement stressant, un patron dur, un harcèlement moral caché ou visible, une personne délétère ayant une influence négative sur vous (qui vous dévalorise sans cesse, qui vous place petit à petit dans une situation d’échec) etc ..., par une « mise en situation », dans une situation contrôlée, voire simulée ou dans un milieu protégé ... milieu avec lequel alors vous avez toutes les chances d’affronter, votre épreuve, voire vos « démons, angoisses, cauchemars intérieurs », avec succès, avec/par des efforts restant raisonnables, facilement surmontables.  Cela serait la situation rêvée pour vous, si vous puissiez trouver de telles conditions. On peut trouver ce genre de conditions dans le cadre de thérapies comportementales, avec mise en situations imaginaires ou réelles, où l’on vous oblige à affronter vos peurs, vos dénis, vos refus de voir certaines réalités … Cela peut être réalisé lors de thérapies comportementales de groupes [6], ou même le cadre d’une activité théatrale.

Dans le cas pratique, à moins d’une « aide miraculeuse de la providence » [7], la recherche de la solution est plus compliquée (complexe) à trouver. D’autant qu’on ne vous aide pas, le plus souvent [8], qu’on ne trouve pas toujours facilement la voie, souvent étroite, pour s’en sortir. Il faut parfois être patient, persévérant, tenace, sur le long terme, pour terrasser (tordre le cou), à votre tour, les maux de tête, qui vous terrassent habituellement

Dans tous les cas, il faut tenter de lutter sans cesse, pour rétablir votre situation sociale, votre estime de soi, et l’estime que les autres ont pour vous, pour aller dans le sens de la recherche de la réussite dans votre vie _ extérieure et intérieure, au niveau professionnel, amoureux, familial, plénitude et bien-être intérieurs.

Il faut mener parallèlement à ce combat, une analyse de soi-même et de son comportement dans le travail, avec les personnes aimés, avec la famille. Il faut réfléchir sur e que serait une dynamique de la réussite, pour vous et trouver tout ce qui peux vous aider sur votre parcours de vie et professionnel ...

Toutes ces recherches personnelles  ne peuvent qu’aider à résoudre vos céphalées. Elles ne sont que des pistes. Mais dans tous les cas, elles vous aideront à mieux franchir les étapes vers la solution et la guérison de vos céphalées.

Attention ! Sinon, il faut pas espérer trouver des solutions miracles, qui marchent du 1er coup, sans effort. S’il existait des solutions miracles, … cela se saurait [9]. Il y a longtemps que les malades souffrant de céphalées de tension chroniques (durables, sans fin), se seraient enfin  tous sortis des galères dans lesquelles ils sont plongés, souvent pour des périodes très longues ».

 

Donc, ici dans cet article, l’auteur ne prétend pas vous fournir des solutions miracles (il ferait sinon preuve de beaucoup d’arrogance et de fatuité de sa part). Il ne veut fournir ici aucun faux espoir, la recherche de la sortie de votre mal pouvant être longue et difficile [10].

 

Les seules certitudes qu’a l’auteur dans ce domaine :

 

1.      C'est toujours à force de chercher, que vous trouverez un jour une solution pour tout problème psychologique vous concernant.

2.      Il faut toujours se battre ou faire des efforts, dans la vie, pour se sortir d’un problème ou d’une situation psychologiques complexes ou/et dures (rien, en général dans la vie, ne vous tombe tout rôti, tout cuit, dans le bec).

3.      A part quelques rares exceptions, rien n’est simple dans la vie.

 

Sinon, cet article n'est qu'un point de vue, somme toute très personnel de l’auteur, sur le mal et pour trouver la voie conduisant à sa solution ... Vous devez encore analyser et vérifier par vous-même et ne pas prendre ce que l’auteur affirme ici, pour argent comptant. Faites jouer votre esprit critique.

 

On peut aussi en même temps que l’on réalise un travail sur soi, pour résoudre ses problèmes de céphalées de tension, tenter aussi de résoudre d’autres problèmes, tels que a) guérir de blessures intérieures (des blessures de l’âme), b) résoudre des angoisses, des obsessions ou des compulsions n’ayant aucun rapport avec les causes possibles de vos céphalées. 

Le travail sur soi, est en même temps un travail « théorique » d’intelligence, d’analyse et de tentative de compréhension de ses problèmes, et en même un travail pratique comportemental, expérimental, sur le terrain, pour changer ses comportements, son attitude face aux autres, au monde, afin d’améliorer son adaptation au monde et aussi pour réduire ses peurs intérieures. Le patient, dans cette démarche, alterne des phases de réflexions [11] et d’actions (dans le laboratoire de la vie).

 

2         Des exemples de travail sur soi

 

Pour mieux faire comprendre le « travail sur soi », nous allons vous donner ou procéder par exemples (sachant que ces exemples peuvent être adaptés à certains d’entre vous et pas à d’autres) :

 

2.1      Se méfier des solutions simples style idées « prêt à porter »

 

Tout d’abord, il faut se méfier des généralisations, ou des conseils uniques (ou vérités uniques), valables a) pour certains d’entre nous, mais pas pour d’autres, b) seulement dans certains contextes, c) s’ils ne sont accompagnés d’explications complémentaires, tels :

 

4.      On peut être tous des Gaston Lagaffe, inventifs et décontractés, dans le monde du travail. Ou bien, il faut être vrai et être soi-même, dans le monde du travail.

5.      Il faut être bon jusqu’au bout et donner sans compter et il faut toujours tendre la joue.

6.      Le christianisme est une mauvaise réponse au monde.

7.      Pour être heureux, il faut toujours aller jusqu’au bout de ses passions et choisir le métier qui nous plait, comme Jean-Louis Etienne, Nicolas Hulot, Paul-Emile Victor, Patrice Franceschi …

8.      On peut toujours trouver une niche dans le monde professionnel, où l’on peut rédiger ses œuvres pour être célèbres, comme Einstein (au bureau des brevets de Berne en Suisse), Boris Vian (à l’AFNOR en France).

9.      Il faut toujours épouser quelqu’un de plus riche que soi.

10.  Il n’y a que les forts, il n’y a que ceux qui ont la volonté qui gagnent. Il n’y a pas de morale dans le monde, seule la loi du plus fort compte. Faisons parti des forts, de ceux qui ont de la volonté. Les gens, les peuples ont les ennuis ou les régimes, qu’ils méritent. Il faut être agressif jusqu’au bout dans la vie.

11.  Le monde est d’une monstruosité extrême. Le monde est fait de sang et de larme.

12. 

 

On ne répétera pas assez qu’il y rarement de vérités simples dans la vie, y compris au niveau « philosophique » ou « métaphysique ».

 

Ceux qui affirment « qu’il faut être bon jusqu’au bout et donner sans compter », ne voient pas toujours que le monde est rempli de prédateurs prêts à profiter, sans contre-partie et sans respects pour eux, de leur gentillesse. Notre monde n’est pas le monde des « bizounours ».

La gentillesse individuelle, la compassion peuvent éventuellement contribuer à améliorer localement le monde, mais elles ne suffisent pas … Il faut aussi savoir se battre, pour faire valoir ses droits et se faire respecter (cela afin d’être plus efficace dans ses actions, y compris humanitaires). Et là le christianisme n’était pas assez explicite sur cette question.

La non violence est souvent très belle moralement, mais elle serait totalement suicidaire et irréaliste face au nazisme ou à l’islamisme radical (qui a déjà tué du personnel humanitaire).

 

Ceux qui affirment que « la loi du plus fort prime » ne savent souvent pas que la théorie de l’évolution montre que la survie d’une espèce ne dépend pas, loin de là, de la force brute, de la puissance, de l’agressivité, de la cruauté de chaque individu, mais d’un grand nombre d’autres facteurs très divers dont l’adaptabilité, la flexibilité _ fruits de variations génétiques et de capacités cognitives, intellectuelles _, de capacités sociales de chaque individu, de la coopération entre espèces (symbioses, commensalisme) etc…

Le nihilisme, l’absence de morale _ comme exprimé dans la « morale » du nazisme _, n’est pas la bonne réponse non plus au désir de bonheur et de survie d’un peule… puisque l’homme étant naturellement social, il peut alors se former une coalition des personnes victimes, qui réunies ensembles et donc devenues plus forts, pouvant alors battre le prédateur qui leur fait du tord.

On peut faire le choix de se battre sans aucune morale ou bien se battre pour et avec des valeurs morales (pour la justice, mais pas n’importe quelle justice _ par exemple, pas la justice expéditive, la justice consistant à se faire justice soi-même etc…).

On peut aussi critiquer le christianisme (tel l’anticlérical « bouffant du corbeau » à longueur de journée), rejeter ses bases irrationnelles, sans nécessairement « jeter le bébé avec l’eau du bain », c’est à dire ici rejeter, dans le christianisme son volet moral (par exemple, sans son volet moral, bien des enfants juifs pendant la 2ième guerre mondiale, n’auraient pas été sauvés par les personnes animées par des sentiments chrétiens).

 

Il faut aussi être prudent face aux déclarations naïves de Jean-Louis Etienne déclarant « qu’il faut toujours aller jusqu’au bout de ses passions et choisir le métier qui vous plait ». Si tout le monde choisissait le métier qui lui plait, il n’y aurait plus d’égoutiers, d’éboueurs, et pourtant il en faut. On ne peut pas toujours choisir le métier que l’on veut dans la vie, mais on peut tenter d’aimer le travail que l’on a choisi, en le faisant bien, avec conscience.

Pour réussir dans sa passion, comme Paul-Emile Victor, il faut souvent une personnalité exceptionnelle, une volonté hors du commun (ce qui n’est pas donné à tout le monde) et aussi parfois ou même souvent de la chance, même s’il est vrai que la chance, on peut la provoquer, par exemple par son intelligence, son culot (comme les fondateurs d’entreprises …).

 

On ne peut pas non plus choisir un emploi protégé, alimentaire, juste comme tremplin pour réussir dans une autre voie, surtout juste pour l’utiliser pour avoir du temps pour écrire un ouvrage qui pourrait vous rendre célèbre. Si votre employeur vous surprend à faire un autre travail que celui pour lequel vous êtes payé, il peut considérer que vous commettez une escroquerie à son égard [12] et il peut vous congédier pour faute grave.

 

 

 

Même si du fait de votre expérience de vie, vous considérez que l’humanitaire comme une nécessité et obligation absolue pour notre société, vous pouvez forcer la main à votre employeur pour qu’il finance vos projets humanitaires.

Ce qui paraît peut-être évident et logique pour vous n’est peut-être pas évident et logique pour un autre. Pour votre employeur ou un autre, l’humanitaire n’est que peut-être que de l’ordre du doux rêve utopiste, et que la réalité et le pragmatisme est peut-être plutôt se battre pour la création de sociétés capitalistes, qui elles créent des emplois sérieux et de la richesse.

 

Sinon, « faut-il être vrai et être soi-même, dans le monde du travail ? » ? Tout dépend. Si vous montrez vos faiblesses et votre vulnérabilité dans ce monde (qui n’est pas le monde des « bizounours », comme vous l’avons déjà dit plus tôt), cela peut-être contre-productif pour vous. Certaines personnes paraissent baba-cool ou jouant au « Gaston Lagaffe », mais ce n’est souvent qu’une apparence, car elles peuvent être très professionnelles, adroites (ou rusées) et avoir certains systèmes de défense face à la société ou au monde de l’entreprise, que vous ne percevez pas.

 

Par ailleurs, dans le monde du travail, il est plutôt conseillé souvent pas montrer ses sentiments ou faire preuve d’état d’âme (c’est ce qui est le plus dur pour les personnes sensibles ou fragiles), afin de ne pas risquer d’être la proie facile des prédateurs. Il faut faire en général, juste son travail et uniquement son travail.

Il y a certains signes et messages qu’il vaut mieux éviter d’envoyer … pour éviter d’être utilisé comme bouc-émissaire.

 

2.2      « Un train peut en cacher un autre »

 

Dans la recherche des causes de nos céphalées de tension, nous pouvons émettre plusieurs hypothèse, voire se tromper de cause.

 

On peut explorer, par exemple, la voie de relations difficiles avec un membre de sa famille. Alors qu’en fait la cause est professionnelle. Dans d’autres cas, il peut y avoir plusieurs causes, justement a) un problème relationnel avec quelqu’un, b) un problème professionnel.

Il n’y a pas de règles fixes, d’une personne souffrant de céphalées de tension chroniques à l’autre. Des causes psychologiques peuvent aussi coexister avec des causes physiologiques (dont une mauvaise adaptation oculaire, des problèmes dentaires ou cervicaux) …

 

D’affirmer que « il semble que j’ai des maux de tête :

1) chaque fois que je suis sur la sellette au niveau professionnel, que je suis en période d'essai, qu'on m'évalue, en période de test (ou qu'on doute de moi) professionnellement, quand je suis dans un chômage prolongé.

2) chaque fois, que j'ai une relation avec une personne perverse, manipulatrice.

3) chaque fois, que j'ai un compte bancaire négatif. »,

ne suffit pas.

 

Il faut investiguer plus loin, et voir ce qui vous fait le plus peur, est le plus stressant, dans votre vie, ce qui vous est le plus désagréable, que vous aimer le moins (consciemment ou inconsciemment), pour lequel vous avez développé (consciemment ou inconsciemment) une « stratégie d’évitement » pour ne pas affronter cette chose.

Ce que vous n’aimez pas, ce que vous voulez éviter, voulez fuir [13], est peut-être justement ce qui cause vos maux de tête actuels, et que vous devez, au contraire, vraiment affronter.

Cette chose que vous voulez éviter peut être le contexte professionnel dur [14], dans lequel vous vivez depuis longtemps, et pour lequel vous et votre inconscient « développent », sans le savoir, face à ce contexte, des maux de tête, sources d’une souffrance permanente.

 

Parfois, on souffre, mais on nie cette souffrance. On se ment à soi-même (ce que certains appelle « le mentir vrai », on finit par se convaincre de son mensonge), on affirme que tout va bien et qu’on est heureux. Et on dépense une énergie psychique colossale pour maintenir cette façade et ce mensonge. Mais vos maux de tête démentent ce mensonge.

 

Les thérapies (toutes les techniques étant intéressantes) peuvent être justement une étape, souvent difficile mais libératrice de nos difficultés à vivre, des carences de notre enfance et aussi de nos mensonges inconscients et intérieurs, de nos non-dits …

 

2.3      Toujours s’accrocher et se battre

 

Que faire, par exemple, face à un contexte professionnel dur ou face un pervers narcissique qui fait tout pour vous détruire moralement ?

 

Dans la vie, face à un contexte dur, en particulier à cause de vos maux de tête [15], vous avez peut-être finalement envie de renoncer à vous battre, de renoncer à continuer à vouloir faire des projets pour l’avenir.

Vous pouvez être pris par le découragement, l’accablement, le désir d’en finir (avec le suicide comme ultime recourt), surtout en raison du manque de compréhension et de l’indifférence, de vos proches et du monde médical.

 

Ou bien animé d’une combativité sans faille, extrême, intacte depuis des dizaines d’années, vous pouvez avoir accumulé une immense révolte, violence, frustration, du fait que malgré tous les efforts depuis des dizaines d’années, vous ne voyez rien venir, vous voyez venir aucune aide de la part du monde médical. Vous n’avez peut-être plus envie de vous suicider, mais peut-être maintenant, au contraire, envie de faire payer à « tous ces salauds de médecins » qui vous ont abandonné depuis tant d’années, sans rien faire, sans avoir jamais levé le moindre petit pouce pour vous.

 

Si vous n’avez plus d’argent, que c’est votre dernière chance, il vous faut souvent alors vous accrocher fortement au nouvel emploi que vous avez accepté. C’est souvent ce que vous avez du mal  à comprendre, alors que vous voudriez tellement vous reposer. Souvent, cet emploi que vous avez accepté, par la force des choses, ne vous plait pas au premier abord  …car dan ce nouvel emploi, tout peut paraître dur, pour vous, son contexte, l’ambiance de travail, éventuellement, le regard de vos nouveaux collègues sur vous. Tout peut paraître plus surtout plus durs, si vos maux de tête se renforcent lors de la période d’essai, ce qui peut-être le cas pour vous …

 

Dans certains cas, il faut se battre jusqu’au bout, avec l’énergie du désespoir, et dans d’autres cas, quand notre combativité a été extrême voire excessive, au risque d’avoir commis des dégâts ou des injustices autour de vous, il faut parfois « se faire oublier » et « entrer dans le désert ».

 

Les règles sont parfois très compliquées, dans la vie, règles sans cesse changeantes ou remises en cause, parfois par cela-même qui les ont édictés. Et cela peut être aussi très décourageant.

 

Le problème pour certains est qu’ils peuvent donner l'air d’être sûr d’eux (pour la galerie _ comme certains clochards qui ont du bagou), de bien s'exprimer (ou à peu près ...), mais, en fait, derrière cette personnalité "sûre" d’elle et "logique", il peut y avoir une personne détruite et vite détruite, déstabilisée, dès qu’elle est confrontée à des problèmes professionnels imprévus (car, dans un milieu dur, la personne redevient terriblement vulnérable, panique pour tout sans le vouloir, ne peut plus rien contrôler, même si elle fait tout pour conserver la maîtrise de vie ... peut-être à cause de multiples blessures de la vie et traumatismes psychiques) [16].

Et c’est ce que les collègues, prompt au jugement et à la condamnation, n’arrivent à comprendre.

 

A cause du signal que vous donnez, de l’apparence (négative) que vous projetez _ et que les personnes ne cherchent pas souvent à gratter pour voir ce qu’il y a au-delà _, vos employeurs peuvent chercher alors à vous rétrograder professionnelle, voir vous poussez vers la sortie, parce qu’ils n’ont pas confiance en vous et en vos capacités professionnelles, ce qui renforcera alors vos maux de tête.

 

C’est au contraire, quand vous êtes en situation de difficulté (professionnelle, familiale, sociale...), qu’il ne faut pas chercher à se reposer et à fuir, mais au contraire, qu’il faut se battre jusqu’au bout. Et même si les forces que vous affronter sont bien supérieures à vos forces (et sont insurmontables), il vaut mieux quitter le champ de bataille, la tête haute.

Même les pervers narcissiques respecteront plus une personne qui leur résistera sur du long terme avec l’énergie du désespoir, qu’une personne faible qui cède à toutes leurs exigences injustifiées.

 

Si le conjoint que vous aimez veut vous quitter, parce que ce conjoint ne vous comprend pas et ne comprend pas vos maux de tête, vous ne devez pas baisser les bras, mais au contraire vous battre jusqu’au bout, pour le reconquérir. Et si votre combat malgré tout échoue, vous n’aurez rien à vous reprocher.

 

L’expérience des céphalées de tension chroniques montre qu’il ne faut jamais s’endormir sur ses lauriers, être toujours vigilent, toujours se battre jusqu’au bout, jusqu’à la fin de la vie, ne jamais faire la politique de l’autruche ou du dénie (du refus dramatique de la réalité) [17].


 

2.4      L’image que vous projetez est importante

 

L’image que vous donnez aux autres est importante. Les gens ne sont pas télépathes. Il n’existe pas, derrière chaque personne, un gentil petit ange indiquant aux autres « celui-là est bon, celui-là est mauvais ». Les gens ne peuvent constater au premier abord, que l’apparence d’une personne. Et par la force des choses, les gens jugent sur les apparences, son caractère soigné, son odeur, ses chemises repassées ou non, son élégance, son élocution, son discours.

 Vous pouvez, sans le vouloir, donner l’image du « looser », qui a toujours des problèmes, qui ne réussit rien … qui est incapable d’être autonome ou de se débrouiller dans la vie et qui compte toujours sur les autres (comme les quémandeurs, les mendiants, les clochards, …), l’image d’une personne qui prend la mouche tout le temps (qui s’énerve tout le temps), soupe au lait.

Ou bien donner l’image de celui qui se bat, puis plus tard qui mène bien sa barque.

Il faut alors souvent cacher ses souffrances. Et même, il faut travailler bien plus que les autres, afin d’obtenir les mêmes résultats professionnels, que vos autres collègues [18].

 

La majorité des gens ne chercheront pas à savoir pourquoi vous avez des problèmes (pourquoi vous êtes devenu SDF, clochard, criminel etc …). Beaucoup, au contraire, peuvent vous condamner a priori, d’office, sans vous connaître. Majoritairement, vous n’avez pas à attendre compréhension et compassion du monde qui vous entoure (y compris pour vos maux de tête et votre souffrance, d’autant qu’il y a tellement de gens souffrent de maux de tête dans la vie … Alors une personne de plus ou de moins …). Peu de gens possèdent le degré de compréhension des éducateurs de rue, de grands philosophes, de grands sages … capables dans beaucoup de cas, de beaucoup de compréhension, sinon d’indulgence, que le commun des mortels.

 

Même si vous pensez avoir des raisons légitimes de « faire un casse » (parce que votre situation financière est désespérée) ou de vouloir « casser » ou de défoncer à coup de masse, le visage ou la tête, de ce grand professeur et neurologue, qui vous a laissé tomber, durant des années, en bottant systématiquement en touche toutes vos demandes, alors que vous souffrez de céphalées de tension depuis 20 ans, le message que vous risquer de faire passer, avec votre passage à l’acte, peut-être désastreux et contre-productif pour vous.  Personne n’y verra un appel au secours. Bien au contraire, l’image que vous projetterez dans ces circonstances sera celui d’un fou, malade, d’un homme plein de méchanceté, empli de haine.

 

Il faut toujours réfléchir au message que l’on veut faire passer et à l’image qu’on risque de projeter auprès de la société, en commettant telle ou telle action (telle action d’éclat …), passage à l’acte.

Il est certain que lorsqu’on est poussé à la limite du désespoir, il n’est pas toujours facile de se maîtriser (conserver la « maîtrise de sa vie ») …Et que garder le contrôle sur soi demande parfois des efforts immenses voire surhumains …

Mais donc on ne répètera jamais assez que la vie n’est pas facile, mais qu’il existe toujours une solution à tout à la longue (même s’il existe quelque rares problèmes mathématiques insolubles).

Dans certains cas, quand on va mal, qu’on risque de passer à l’acte ou de basculer, il faut en parler, y réfléchir avec une autre personne de confiance (un éducateur social, un psychologue, juste un ami qui a une certaine profondeur psychologique).

 

Il ne faut pas demander de l’aide à tout bout de champ (au risque alors d’indisposer et de fatiguer les gens) mais dans certains cas cruciaux et dramatiques, il est alors légitime (et même nécessaire) de demander de l’aide [19].  Cela serait de l’orgueil mal placé que de ne pas le faire.

 

Dans le travail intérieur (ou le travail sur soi), chaque jour, il faut se poser la question de savoir pourquoi j’ai telle attitude contre-productive, pourquoi par exemple, je panique face  cette situation, pourquoi je m’énerve si facilement (ou pourquoi il y a tant de violence, voire de haine ou du ressentiment, en moi), et comment faire pour résoudre cette situation ou ce problème.

Sinon, comment faire, pour réussir au boulot, pour améliorer son image ?

Est-ce que mon prochain message va être compris et bien perçu ?

Comment les gens vont-il comprendre et percevoir mon message ?

Peut-on tout dire (se confier), au boulot, dans la vie [20] ? Et si oui, à qui ?

 

Peut-être pour s’aider dans ce travail, il peut être conseillé d’avoir un petit carnet de notes et de réflexions, ou posséder un livre de chevet où l’on consigne avant de se coucher, ses pensées, afin de repartir mieux « armé », à l’attaque du monde, du monde du travail …

 

3         En conclusion

 

Comme on le voit le travail sur soi n’est pas facile, il est souvent subtil. il demande de l’intelligence … et du temps (certains prises de conscience sur soi-même [21], sur ses qualités et défauts, ce que l’on vaut réellement … sur le monde, sur nos interactions avec ce monde, pouvant être longue à venir). Or il est rare que les changements dans notre vie et de notre compréhension soient immédiats [22].

 

L’idéal serait de mettre en place des écoles que nous appellerons « école du travail sur soi » ou bien avec un titre plus pompeux « école de perfectionnement intérieur ».

Ce type d’école « de perfection » existe partiellement au sein de la Franc-maçonnerie, d’ordres initiatiques, mystiques (telles l’ordre rosicrucien) … mais ils reposent souvent sur des bases irrationnelles et un part du contenu de leur enseignements mélangent données de bons sens (tels que conseils alimentaires _ manger équilibré _, se tenir dans la vie) et enseignements irrationnels (forces et fluides inconnues, symbolisme …).

 

Il serait préférable de mettre en place un enseignement laïc apportant des conseils de bons sens, rationnels (dénué de toute référence à la religion et à l’irrationnel).

 

En conclusion, l’auteur espère que, par les idées exprimées dans ce texte, vous arriverez à découvrir la bonne clé (ou voie) à vos problèmes, celle qui vous apportera la solution à vos céphalées.

 

De toute façon, un travail intérieur, sur soi (et sur ce qui ne va pas dans sa vie) bien mené, le plus souvent avec une psychologue diplômée et compétente, ne fait jamais de mal.

 

 

4         Sommaire

 

1        Comprendre ce que l’on entend par « travail sur soi »  1

2      Des exemples de travail sur soi 4

2.1       Se méfier des solutions simples style idées « prêt à porter ». 4

2.2       « Un train peut en cacher un autre »  6

2.3            Toujours s’accrocher et se battre. 7

2.4            L’image que vous projetez est importante. 9

3      En conclusion. 10

4      Sommaire. 10

 



[1] Article : http://www.psychologies.com/dictionnaire-psy.cfm/definition/119/Travail-sur-soi.htm

[2] Il y a qu’à faire ceci, Il faut qu’on fasse cela …

[3] Source : http://www.eau-vive.ch/travail.htm

[4] Celui qui affirme que la solution à vos problème est dans un livre sacré, dans une unique réponse, une pensée unique (une unique religion), semble à l’auteur un naïf. L’auteur ne croit pas aussi que la « vérité » est uniquement en soi. Elle est en soi mais aussi à l’extérieur de soi. Si l’on ne comprends pas les clés qui ouvrent les bonnes portes de ce monde, on peut rester, à demeure, derrières ces portes, voire être broyé par ce monde et ses portes.

[5] ou tenter de trouver ... mais la plupart du temps la cause est cachée et elle n’est pas toujours évidente à percevoir et à découvrir …

[6] Mais attention aux sectes, qui profitant de votre vulnérabilité, vous promettent monts et merveilles, tout en s’assurant, à la longue, une emprise durable sur votre esprit et votre argent, et aux dérives sectaires dans ces domaines.

[7] Mais mieux vaut ne pas trop compter dessus, et partir du principe que ce qui compte avant tout, c’est le volet « aide-toi » d’abord, de la maxime « aide-toi, le ciel t’aidera ». Mieux vaut compter sur ses propres forces, même si elles sont faibles, que de compter sur les autres (du moins dans un 1er temps, sauf si la situation est logiquement et « mathématiquement » impossible à résoudre seul).

[8] Par exemple, il le faut rien attendre du corps médical, qui actuellement, dans ce domaine, n’a souvent pas la formation universitaire psychologique suffisante, pour appréhender et comprendre la complexité et la subtilité du problème des céphalées de tension chroniques et la dimension psychologique d’un bon nombre d’entre elles.

[9] Ce qui affirment détenir des solutions miracles (kiné, …) sont souvent des escrocs ou / et des charlatans, profitant le plus souvent de la détresse et de la vulnérabilité des personnes souffrant de céphalées de tension permanentes, pour réaliser sur leur dos des profits substantiels.

[10] Si tout le monde avait toutes les connaissances du monde, était totalement rationnel, comme Monsieur Spock, ne souffrant d’aucune addiction (tabac, alcool, drogue, sexe …), d’aucune obsession, d’aucune compulsion, il n’y aurait personnes dans les prisons ou dans les prisons intérieures ou mentales (comme les céphalées de tension, les maladies mentales etc…).

[11] Certains parlent de temps méditation à la place du temps de réflexion. C’est le temps qu’on doit passer à la réflexion avant de passer à l’action, pour éviter d’agir sur un coup de tête, n’importe comment.

[12] Vous ne lui fournissez pas la prestation qu’il attend de vous, pour ce qu’il vous a payé. C’est pour votre employeur littéralement « une véritable tromperie sur la marchandise » que vous commettez à son égard.

[13] Par des voyages, par le fait de vouloir sans cesse de changer de métier, de voie dans la vie …

[14] comme par exemple l’informatique, le monde des médias, du show-business …

[15] qui au lieu de vous aider, en tant que signal d’alarme utile, vous pénalisent et vous nuisent gravement.

[16] Voici ce que témoignait justement récemment un membre de l’association « Dès que je fais une erreur professionnelle, ou que j'ai un échec professionnel, je vais très vite mal, je perds toute confiance en moi. Je ne maîtrise plus rien, ni ma personnalité, qui me pousse à agir de façon désorganisé, désordonné, erratique. C'est terrible. Et je n'arrive pas à trouver la solution (cela depuis XX ans, de vie professionnelle). ».

[17] Un exemple de refus dramatique de la réalité est celle du fumeur qui fume 2 paquets par jour, depuis 20 ans, et qui continue à minimiser le risque d’avoir cancer pour lui (cela n’arrive qu’aux autres, pense-t-il) …

[18] même si à cause des maux de tête, on est obligé de travailler de façon discontinue, en pointillé.

[19] Notre association peut vous apporter cette aide dans ces moments cruciaux …

[20] En général, on ne peut tout dire, dans la vie. Certaines personnes paranoïaques, blessées, susceptibles, prenant systématiquement mal tout ce que l’on leur dit (même si ce que l’on leur a dit, l’a été fait dans une bonne intention).  Il existe aussi des personnes systématiquement de mauvaise fois, auxquelles on ne peut rien dire.

[21] Au sens du « connais-toi toi-même », de Socrate.

[22] Ce travail peut demander un certain niveau intellectuel qu’on n’a pas toujours. Dans ce cas, mieux vaut se faire aider, dans ce dernier, par un psychothérapeute compétent et diplômé.