« Tableau diagnostic » des possibles causes des céphalées de tension chroniques (CTC) :

 

Voici  une possible classification des céphalées de tension et de leurs possibles causes, même si cette schématisation se réduit, pour l’instant, à un ensemble d’hypothèses sur leurs causes, non validées scientifiquement pour la plupart. Mais cette vision pourrait nous aider, déjà, à y voir plus clair dans la « jungle des céphalées de tension » :

 

Classification primaire

Classification secondaire

Causes primaires

conséquences

Solutions / Traitement

Commentaires

CTC primaire

Syndrome de sensibilité centrale

Dérèglement durable ( ?) neurobiochimique ( ?) au niveau du système nerveux central (SNC) (au niveau du centre de gestion de la douleur ( ?) etc.).

Douleur au niveau SNC type CTC

(voire vertiges).

(« douleurs « neuropathiques » d’origines inconnues »).

. Vie saine (régularité, pas de stress)

. Psychotrope antidouleur (prescription)

. Botox ( ?).

Niveau du seuil de la douleur très bas, chez certains patients. Hypothèse répandue dans les pays anglo-saxon (difficile à prouver), pour expliquer qu’on ne trouve rien au niveau physiologique et alors que le malade ne semble pas être un malade mental.

idem

idem

Prédisposition congénitale (organique) ou génétique (induisant des dérèglements du fonctionnement du centre de la douleur ( ?)).

Douleur au niveau SNC type CTC (« douleurs « neuropathiques » d’origines inconnues »).

. Vie saine (régularité, pas de stress)

. Psychotrope antidouleur (prescription)

Cas d’enfant, dont la céphalée s’est développée vers l’âge de 8 à 12 ans, sans chocs physique ou psychique originel identifiable (cause hormonale ?

Cause due à un dérèglement des neurotransmetteurs ?).

idem

idem

Surmenage (induisant un dérèglement durable ( ?) du fonctionnement du système nerveux central  du centre de gestion de la douleur ( ?) etc.).

Douleur durable type CTC (voire vertiges) (générées par le SNC).

. Idem

+

. Travailler moins. Alterner travail et temps de repos.

. Psychothérapie CCT

. Relaxation

Voir si enfance du malade n’a pas été perturbée et s’il n’a pas une forte tendance à s’angoisser ou à être anxieux.

idem

idem

Chocs psychiques graves ou répétitifs liés à des maltraitances psychiques (par ex. dans l’enfance).

Puis stress ultérieur répétant le schéma de maltraitance (par ex., à l’âge adulte).

Douleur au niveau SNC type CTC +

autres maux psychosomatiques (eczémas, pb de dos, colopathie, vertiges, acouphènes …).

. Idem

+

. Repos …

. Psychothérapie CCT

. Relaxation

Cerner l’atmosphère familiale ou professionnelle au bureau.

A traiter comme un stress post-traumatique.

CTC secondaire

Troubles ou lésion musculo-squelettiques

Faiblesses musculaires sur certains muscles (muscles péri-crâniens … ( ?)).

Douleur nuque, cou type CTC.

Douleur trapèze

(voire douleur péri-crânienne en casque ?).

. physiothérapie,

. ostéopathie (avec manipulations),

. drainage lymphatique (sorte de massage),

. stretching de la nuque etc.

aboutissant à des effets compensateurs d’autres muscles plus forts, sollicités anormalement, causes de douleurs

idem

idem

sidération de la dure-mère

 

(Hypothèse à étudier)

Douleur péri-crânienne en casque type CTC

idem

faisant suite principalement à des chocs physiques (coups du lapin, chute sur les fesses, chute à plat dos souffle coupé, certains travaux orthodontiques. …) (hypothèse d’une ostéopathe, Madame Stéphanie Ray-Golliet).

idem

idem

Microlésions cérébrales dans le cerveau (taux élevé de protéines tau ? etc.)), suite à des chocs traumatiques physiques répétés (boxe …) (ou non).

Douleur péri-crânienne en casque (voire asymétrique) type CTC

. Psychotrope antidouleur (prescription)

. Botox ( ?).

faisant suite à des chocs physiques traumatiques (coups du lapin, accidents automobiles,  chute sur le crâne, boxe …). La boxe peut générer des démences séniles (« démence pugilistique »), du Parkinson (cas du boxeur Cassius Clay), des migraines persistantes etc.

idem

idem

Contraction des muscles de la région cervico-dorsale

Douleur nuque, cou, trapèze

(voire douleur péri-crânienne en casque ?) type CTC

Idem.

. kiné (+ appareillage).

Causes mauvaises positions, stress …

idem

idem

Bruxisme (liée souvent à l’anxiété et la nervosité).

Mauvaises positions des mâchoires (ou jointure de la mâchoire).

Inflammation des muscles maxilaires.

Douleurs vertébrales et raideurs musculaires, surtout au réveil.

Perturbation du contrôle postural.

Troubles de la convergence visuelle

. port plaque ou gouttière occlusale la nuit

. psychothérapie

. Traitements pharmacologiques (myo-résolutifs, antidépresseurs, contre le stress…)

. système NTI-tss.

. chirurgie maxillo-faciale.

Le bruxisme est souvent causé par l’anxiété.

Problème de déglutition salivaire atypique persistante avec la gouttière

(à vérifier si un bruxisme peut causer des douleurs à la nuque, au cou, aux tempes …).

 

idem

idem

mouvements inadaptés ayant conduits à des lésions discales, puis à des lombalgies (°)

Douleur nuque, cou, trapèze

(voire douleur péri-crânienne en casque ?) type CTC

Manipulation des vertèbres, par un kinésithérapeute ou un ostéopathe.

mauvaise position des vertèbres du cou.

(°) Ou/et à des déplacements anormaux des vertèbres atlas (C1), C2 … du cou, de la nuque etc., causes de douleurs

idem

idem

Arthrose (cervicales …)

Idem ?

Chirurgie.

Examens préalables : radio, IRM

idem

idem

Malformation d’Arnold-Chiari

Douleurs type CTC

Chirurgie.

Examens préalables : radio, IRM

CTC secondaire

Infections virales ou bactériennes

Sinusite (maladie virale ou bactérienne).

Barre frontale type CTC

1) antibiotiques adaptés aux germes en cause, comme l'amoxicilline-acide clavulanique, les céphalosporines de 2° et 3° générations, les quinolones et éventuellement la pristinamycine, 10 à 15j environ.

2) Corticothérapie utilisée en cas d'œdème important des orifices sinusiens (préconisée à forte dose, en cure courte de 4 à 10 jours, et en respectant les contre-indications).

3) Les lavages de nez

4) La corticothérapie locale

5) Les antihistaminiques locaux

6) Les aérosols (soniques) associant un antibiotique, un corticoïde

7) Les cures thermales

Ne pas aller à la piscine. Eviter de moucher fort.

Certaines CTC ne sont pas en barre frontales (mais positionnées dans la nuque, les tempes).

CTC secondaire

Détresse cérébral(e(s)).

(« stress cérébral » physiologique).

Mauvaise oxygénation (°).

Barre frontale type CTC

. Mal aigue des montagnes : redescendre en altitude, caisson hyperbare, Diamox (un diurétique).

. CO2 et CO (intoxication) (°) : oxygénation.

. hypertension, poussée "hypertensive" et pb circulatoires : traitements de l’hypertension & cardiovasculaires (et en plus, pas de tabac, d’alcool) (+).

. Cas des personnes qui auraient une mauvaise capacité respiratoire, aurait une mauvaise respiration, fumeraient : Apprendre à avoir une bonne respiration (par des exercices de yogas, de relaxation).

. Apnée du sommeil :

1) traitement médicamenteux :

2) traitement chirurgicaux :

Par implants palatins _ des fils de polyester fins et tressés _ que l'on place dans le palais mou (à l'arrière de la voûte du palais) dans le but de renforcer et de raffermir les tissus qui bougent et obstruent les voies respiratoires supérieures

 (°) taux élevé de gaz carbonique ou pire monoxyde de carbone.

 

(+)  l’hypertension artérielle en tant que telle ne provoque pas de céphalées, mais une poussée hypertensive avec une pression

diastolique de plus de 120 mmHg ou une variation brutale de tension (plus de 25% de la pression diastolique) peut provoquer des céphalées intenses.

idem

Intoxication cérébrale

Intoxication cérébrale par substances aromatiques (dérivés benzènes, phénol, glycol …).

Céphalées de type céphalées de tension chronique (type CTC).

Se soustraire de la source d’intoxication cérébrale.

Voir le film Gasland, de Jos Fox (2010) et la contamination des eaux de puits par les produits chimiques employés dans la fracturation hydraulique.

idem

idem

AVC (accident vasculaire cérébral)

Douleur fulgurante (parfois de type CTC intense).

. Hospitalisation immédiate d’urgence

. Traitement médicamenteux de l’AVC.

. Chirurgie

Examens préalables : radio, IRM

idem

idem

Tumeur (bénigne ou maligne), compressant la masse cérébrale

Douleur souvent asymétrique localisée à l’endroit de la tumeur (type CTC).

. Chirurgie

Examens préalables : radio, IRM

(cas des tumeurs bénignes ou malignes). La douleur augmente avec le temps.

CTC primaire ?

Problèmes psychologiques ou psychiatriques

trouble bipolaire (°)

schizophrénie (psychose).

CTC (douleur type CTC).

. Psychotropes (antidépresseurs, (anxiolytiques), neuroleptiques …).

. Travailler moins. Il faut un travail aménagé. Une prise en charge COTOREP souvent s’impose.

(+) psychose maniaco-dépressive.

A noter que l’association du trouble bipolaire ou de la schizophrénie avec la CTC est rare.

Idem

idem

Problèmes psychologiques

Culpabilisation gravissime inconscience, conflit(s) intérieur(s). Mal-être psychique intense. Stress.

Anxiété, angoisse (nature anxieuse, anxiogène).

Dépression (grave).

Douleur nuque, cou, trapèze

(voire douleur péri-crânienne en casque ?) type CTC

. Psychothérapie.

. Antidépresseurs et anxiolytiques.

. Hypothèse.

. Maux de tête liés à un conflit entre ses ressentiments (le fait qu’on aurait mal digéré quelque chose) et un fort surmoi (on ne voudrait pas accepter consciemment qu’on aurait de mauvaises pensées, par exemple à cause de son éducation religieuse).

Idem

idem

Névrose obsessionnelle, hypocondrie.

Anxiété envahissante.

Troubles paniques.

Douleur nuque, cou, Trapèze modérée « montée en épingle » par le malade (type CTC ou non).

. Psychothérapie.

. Antidépresseurs et anxiolytiques.

Selon, une hypothèse, le malade aimerait son mal ou utiliserait son mal pour se faire plaindre pour avoir de l’affection ( ?).

Il amplifie son « bobo ». Il invente ses maux de tête ou en rajoute (même inconsciemment).

Idem

idem

Case fourre-tout.

 

Tous les autres problèmes psychologiques (°)

 

Causes diverses (psychiques ?)  d’origines inconnues ( ?).

Douleur type CTC

. Psychothérapie.

. Antidépresseurs et anxiolytiques.

(°) . Syndrome ou complexe d’Atlas (L’impression de porter sur ses épaules des choses lourdes, plus lourdes qu’on peut supporter).

. Contraction involontaire des muscles du cou, par peur du monde (tendance à se replier sur soi, face aux épreuves, au stress, au monde).

. dépression d’épuisement ou dépression cachée (en France, on avance souvent l’hypothèse qu’une dépression cachée créant un sentiment douloureux pour expliquer certaines CTC).

CTC secondaire

Douleurs  CTC ophtalmiques

Difficultés d’adaptation et fatigue oculaires

Douleur type CTC avec douleurs oculaires intenses.

. Changer de lunette (et de correction de sa vue).

. suivre des séances de rééducation de la vue chez un ortho-opticien.

. Psychothérapie (car une CTC avec douleur oculaire peut cacher des souffrances psychiques)

Par exemple, avec une mauvaise correction, des mouvements des yeux anormaux, trop rapides … (hypothèse).

CTC secondaire

Céphalée de tension par abus médicamenteux

Mécanismes de manque, liés à l’arrêt de la drogue (lié à des « dérèglements cérébraux » induits).

(Douleurs cérébrales apparaissant lors de l’arrêt de la drogue et la tentative de sevrage).

Douleur type CTC très intenses, associées à des troubles du manque (insomnies, sueurs, hébétude, vertiges, irritabilité, anxiété, humeurs dépressives …).

. Faire prendre conscience au malade qu’il est tombé dans le piège de l’abus médicamenteux (en général, il ne voit pas le lien entre sa céphalée et les antidouleurs, pris justement pour diminuer l’intensité de sa céphalée).

. Lui faire entreprendre un sevrage progressif du médicament antidouleur ayant créé chez lui une addiction ou une dépendance à ce médicament.

Il a été établi qu’une consommation excessive d’analgésiques augmente la fréquence et l'intensité des maux de tête: un phénomène connu sous le nom de « céphalée médicamenteuse de rebond ».

 

 (Auteur : © Benjamin LISAN).