Les cas de céphalées de tension chroniques
d’origine psychosomatiques très difficiles à guérir
Benjamin
LISAN. Document créé le 30 janvier 2016
Les céphalées de
tension chroniques (CTC) sont connues pour être difficile à guérir. Il n’est pas
rare des voir des malades à qui leurs médecins prescrivent des psychotropes (en
général des antidépresseurs, comme le Laroxyl …),
depuis des années, voire des dizaines d’années.
J’ai souvent
constaté que certaines céphalées de tension chroniques des malades pouvaient
être entretenues par un niveau de stress élevé et permanent, par un manque de
repos et de récupération après un surmenage et par des maltraitances psychiques
cachées, qu’ils subissent de la part de personnes de leur entourage narcissiques,
perverses ou paranoïaques (maltraitances dont souvent les malades n’ont pas
conscience, certaines remontant à l’enfance).
Pourtant au sein
de notre association, il existe des cas de malades, dont les céphalées de
tension chroniques ont connu des rémissions voire des disparitions durables,
souvent suite à un long travail intérieur, un changement important de leur
propre vie, permettant à ces malades de pouvoir mieux gérer leurs stress,
anxiété ou angoisses et les conduisant à guérir de leur dépression et réduire,
d’une façon appréciable, leur CTC.
Toutefois, ces
rémissions ou « guérisons » restent fragiles. Il peut suffire d’une
émotion négative, ou d’une succession de ces émotions ou chocs négatifs pour
que se (re)déclenchent, de nouveau, les céphalées de
tension chroniques.
Donc, pour
améliorer durablement sa qualité de vie, le malade doit être vigilent et donc
éviter, quand il le peut, toute situation stressante ou comportement pouvant
provoquer le retour de ces émotions négatives, comme le fait de retomber sur
une personne « toxique » _pervers narcissique, personne paranoïaque …
_ qui, de nouveau, le fera souffrir psychologiquement …
Le malade peut
gérer son stress, se créer un environnement positif, par le biais d’un
engagement positif et dans des actions positives (utiles à tous et à lui, par
exemple dans l’associatif ou l’humanitaire), en s’entourant des amis
chaleureux, bienveillants, qui peuvent lui apporter une aide réelle et sincère
en cas de difficultés personnelles, et rester vigilants face l’arrivée de
personnes toxiques dans leur vie, tout en essayer de les éviter.
Ce que je veux
donner comme espoir est que par une bonne maîtrise de son environnement
psychologique _ par exemple, en s’entourant plutôt d’amis bienveillants, plutôt
que de continuer à vivre dans une environnement familial, social ou
professionnel hostile ou maltraitant à votre égard … _ l’on peut arriver à
diminuer ses céphalées de tension chroniques ainsi que les autres troubles
psychosomatiques qui leur sont souvent associés (eczéma, crise d’urticaire,
dermatite aiguë, lombalgie, colopathie fonctionnelle, acouphène, vertige, voire
fibromyalgie …).
Mais il existe,
malgré tout, des cas de céphalées de tension chroniques d’origine
psychosomatiques très difficiles voire impossibles à guérir, quand, par
exemple, la psychologie du malade contient une composante paranoïaque, une
composante fortement narcissique ou bien une composante perverse. Ces trois
composantes peuvent être souvent associées. Elles peuvent coexister chez le même
individu, à différents niveaux intensités.
Toutes les nuances de ces composantes peuvent coexister sur terre (au
travers un continuum mêlant ces trois composantes).
Ce qui
caractérise toutes ces composantes sont qu’elles contribuent à une totale
incapacité, chez les malades, à se questionner, à se remettre en cause. Ils
sauront très probablement cerner ou critiquer les autres, mais seront
incapables de se cerner ou de s’autocritiquer. L’esprit de la citation de
Socrate « Connais-toi toi-même »,
leur est totalement inaccessible :
Ils font
toujours retomber la faute sur les autres. Ils se voient toujours
« sincèrement » en victimes et en personnes incritiquables. Ils ne se
voient ou se perçoivent jamais en bourreau. Ces personnes sont souvent très
égoïstes.
Dans la suite de
ce texte, je donne des éléments pour les repérer, les comprendre et, si
possible, les éviter.
Les composantes narcissiques et
mégalomanes :
Beaucoup de ces
individus sont convaincus d’être supérieurs aux autres, et donc d’avoir tous
les droits sur les autres, du fait de leurs capacités supérieures à la moyenne,
du fait de leur intelligence exceptionnelle ou du fait de tout autre argument
qui légitime, à leurs yeux, leurs comportements négatifs (égoïstes …) … face
aux autres. Ils se voient toujours au-dessous des autres. Ils ne doutent jamais
d’eux-mêmes. Si l’on croit leur discours, ils seraient des génies, capables de
révolutionner le monde. Ils sont souvent mégalomanes et mythomanes.
« J'ai des dons de naissance [potentiels, que
je n'ai jamais exploités] … ».
Ce sont presque
toujours de grands manipulateurs. Et ils font tout pour vous faire croire
qu’ils veulent votre bien. Ils savent jouer au grand frère, au coach qui savent
vous donner les « bons conseils », pour vous « en sortir »,
toute en vous dévalorisant constamment, adroitement, et souvent discrètement au
départ. Ils paraissent bienveillants, attentionnés, au départ du moins.
« Première chose, il faut que tu évacues tout
ton passé. Il est malsain. Et tant que tu n'auras pas pardonné à ton […], tu ne
seras jamais toi-même. Réfléchis à cela, mais réfléchis avec le cœur, plutôt
qu'avec la tête. Je ne peux rien faire à ta place juste te conseiller. Peut-être ne pourrais-je rien pour toi ; mais
on peut toujours essayer qu'en dit tu ?
Il faut t'activer. Je vais t'aider.
Il faudrait que tu te décides à savoir
dans quelle [vie] tu veux vivre et prendre une décision définitive.
Il faut que tu sortes ce qui t'angoisse. As-tu essayer l'hypnose ?
On cherche tous la cause de nos échecs.
Les autres te mettent tous en garde, mais ne font rien pour toi [sous-entendu « moi
si »]. ».
Ils vous font
comprendre que les autres ne font rien pour vous, mais que lui t’aidera
vraiment et sera vraiment ton ami.
Par leur
apparente bienveillance (qui flatte leur ego), ils prennent vite l’ascendant
sur vous. Ils jouent ensuite le premier rôle et vous font jouer le second rôle
ou celui du figurant (en vous critiquant régulièrement). Dans ses critiques, il
y avait une part de vrai, mais aussi une part de manipulation et d'exagération.
Il n’y a pas de bonté, d’aménité, de compréhension.
Ils considèrent
qu’ils vous font une grande faveur, quand vous occupez d’eux ou que je vous
tenter de les aider. Ils ne se sentent jamais redevable à votre égard. A cause
de leur narcissisme, ils sont incapables de vous témoigner de la reconnaissance
ou de l’empathie, pour toute aide que vous leur apportez.
Si la personne
narcissique est belle, elle ne se préoccupera alors que de sa beauté, et elle
croira que tout le monde l’admire pour sa beauté.
La composante
perverse :
Les pervers sont
des grands manipulateurs. Ils savent vous flatter ou vous séduire, au départ du
moins, pour obtenir de vous sa confiance ou des faveurs de vous, avant de vous
dévaloriser ensuite (soit soudainement, soit progressivement) :
« Tu as un bon sens critique et une bonne
logique de synthèse.
Tu es loin d'être stupide [B….]
Tu sais trouver ta propre vérité ».
Ils amènent
souvent les choses progressivement et amènent leurs victimes à accepter progressivement
ce qu’ils désirent.
Voici par
exemple, la stratégie d’une personne qui veut s’incruster, chez vous, et
se faire entretenir par vous :
« Tu me sauverais la vie.
Depuis le temps que je veux partir d'ici.
J'aimerais bien passer une semaine chez toi pour
voir.
Au début.
Je participerai un peu.
Ça serait fantastique.
Tu es un
chou, tu es un « mamour » »
Par la suite,
elle fera semblant de vous aider ou de participer au budget commun, sans jamais
le faire sincèrement et réellement, seulement du bout des lèvres, restera
toujours dans l'intention, ne mettra jamais la main à la pâte ou à la poche et
promettra, sans cesse, sans jamais tenir sa parole.
Enfin, incrusté
chez vous, elle n’hésitera ensuite pas à vous prendre pour « son éternel
domestique ».
Ces individus
sont totalement sans scrupules. Ils peuvent mentir comme ils respirent. Le
mensonge devient chez eux une seconde nature. Ils peuvent mentir, d’une façon
jusqu’au-boutiste, jamais sans jamais ressentir du remord, tout en prétendant
continuellement être toujours honnêtes.
Cela ne les gênera nullement de mentir à ce point. Car ils sont
incapables de se culpabiliser.
Ils sont souvent
aussi mégalomanes et mythomanes.
Le pervers adore
ignorer sa victime ou jouer avec elle, en la faisant souffrir (comme le chat
aime jouer avec la souris). Il est sadique. Plus vous tentez de vous défendre
ou de vous justifier (quand il vous critique méchamment), plus il vous ignore
(d’une façon méprisante) ou plus il vous dévalorise.
Pour éviter
surtout de tomber dans leur jeu pervers, au contraire, vous devez ne pas
répondre à sa provocation et plutôt le fuir (Ne tomber surtout pas dans leur
jeu !).
Je suppose que
les pervers sont souvent des enfants gâtés, intelligents, que leurs parents ont
admiré (pour leur intelligence …) et favorisé à l’excès. Ce qui a contribué à
leur ego surdimensionné. Il suffit d’une frustration, d’une blessure
narcissique, mal guérie et « infectée », pour que le pervers adopte
un comportement de revanche ou vengeance, en choisissant alors de faire
souffrir les autres. La gratification et le pouvoir obtenus en faisant souffrir
les autres ne les incitent pas ensuite à quitter leurs comportements pervers.
La composante
paranoïaque :
La paranoïa est
souvent une maladie qui n’est pas toujours facile à détecter. Le paranoïaque
paraît souvent normal, au premier abord. Il est souvent intelligent, voire
brillant. Il peut apparaître, au premier abord, comme amusant, doué d’humour,
auprès du grand public. Il paraît rationnel, son discours paraît cohérent. Il est souvent attachant. Il se pose
sincèrement en victime. Il est tellement sincère que l’on le croit et que l’on
compatit alors pour lui. On a sincèrement envie de l’aider.
Dans le privé,
il n’a aucun humour.
Mais le raisonnement du paranoïaque, qui paraît si
rationnel au départ, par moment, déraille. Il sera, par exemple, adepte, sans aucune retenue, des rumeurs
invérifiables, des théories du complot ou théories pseudo-scientifiques, toutes
improuvables scientifiquement. Il est survivaliste, voire
« électro-hypersensible » … Il croit à la survenue prochaine,
inéluctable, de la fin du monde. Pour lui, la zone 51, dans l’Arizona, est une
base d’OVNIs extraterrestres. Il se surarme… en prévision de la fin du monde.
Il est adepte de
la théorie du complot mondial juif pour la domination du monde, à l’exemple de
l’idéologue Alain Soral.
Il adopte des
comportement bizarres … Tout comme le pianiste Glen Gould, qui ne se nourrissait
plus que de lait et de haricots verts, il adoptera, par exemple, des régimes
alimentaires bizarres et carencés. Il se coupera du monde, en réfugiant dans un
endroit perdu, en se coupant du téléphone et d’Internet.
Il croit que
Dieu l’a missionné pour une mission aveuglante et grandiose. Il se croit un
gourou, le futur prophète ou messie d’une révélation extraordinaire, à
l’exemple de Mahomet ou de Moïse. Leur conviction délirante, du fait de la
sincérité et de sa force de la conviction du gourou, peut contaminer des
esprits sans esprit critique (incultes) ou fragiles.
D’autant que
l’angoisse ou peurs permanentes qui habitent le paranoïaque décuplent son
intelligence, jusqu’à une hyper-intelligence et hyper-vigilance, qui en font
parfois des sortes de génies (comme Hitler, Mahomet …). Cela ne veut pas dire
qu’ils seront heureux (leur fuite en avant perpétuelle prouve le contraire).
Dans son
enfance, il a été souvent dévalorisé, maltraité, carencé affectivement, balloté
de famille en famille (tout comme Mahomet ou Moïse). Suite à cela, pour
reconstruire son estime de soi, il sera dans une quête énorme de reconnaissance
sociale (il a un fort besoin d’être reconnu), d’être valorisé, c’est pourquoi
il se lancera, par exemple, dans la fuite en avant, dans la création d’une
secte, d’une religion, ce qui lui permettra d’être le point focal d’un groupe
d’adepte et d’admirateurs, et ainsi de retrouver son estime de soi …
Il adore les
théorie « géniales » qui sont réductrices, simplificatrices, qui
simplifient toute vision du monde. Il rejette la complexité extrême du monde.
Il a des jugements à l’emporte pièces, auxquelles il s’attache avec une
conviction inébranlable : « les
peuple ont le régime qu’ils méritent », « les homosexuels sont des sodomites » etc. Il veut, tout le
temps, imposer son opinion ou ses convictions aux autres. Il fait constamment
pression pour cela sur ses proches et ses admirateurs ou disciples. Contrôler
les autres, leur imposer sans cesse ses opinions, le fait qu’ils ne se révoltent
pas, le rassure. Ses théories semblent cohérentes, rationnelles, mais leurs
prémisses ou présupposés sont faux ou délirants. Il déteste qu’on le critique
et qu’on critique ses convictions, qu’on dise qu’elles sont irrationnelles,
délirantes ou paranoïaques. S’il est critiqué, il se voit alors persécuté,
comme un génie incompris à l’exemple de Galilée (il se voit comme le nouveau
Galilée méconnu et incompris). Au lieu de remettre en cause des théories, il
fera tout pour augmenter encore plus leur apparence de cohérence scientifique
(sans remettre en cause leurs présupposés faux ou délirants).
Si on le traite
de « paranoïaque », il se croira au contraire persécuté, à l’exemple
du génie des échecs, Bobby Fischer, ayant fini sa vie, seul, en Islande, et
justement qui se plaignait amèrement « qu’on le traitait de
paranoïaque ».
Se sentant
persécuté, le paranoïaque prend à partie tout le monde « vous vous rendez compte, ils ne me traitent
de paranoïaque, de pervers narcissique … !! [moi
qui suis si gentil, qui n’a jamais fait de mal à une mouche »] ».
« Ils veulent m'achever, ils vont finir
par le faire si je reste là. Je vais me foutre par la fenêtre. Les gens sont
méchants, mais moi non ».
Le paranoïaque
préfère souvent écouter les flatteurs, les mauvais conseils (les mauvais
génies) et que les bons. Il est souvent son propre ennemi, à l’exemple
d’Hitler, qui, ne comprenant pas son incompétence militaire, a précipité sa
propre défaite militaire. Il n’écoutait pas les conseils de bon sens de ses
généraux, pensant qu’ils lui voulaient du mal.
Le paranoïaque
croit souvent que pour se défendre de la persécution qu’il suscite, lui-même,
justement par son attitude spontanément agressive, il doit mentir ou être
encore plus agressif. Et ainsi, il se plonge dans un cercle vicieux qui
entretient sa paranoïa, à l’exemple de Mahomet, Hitler ou de Moïse, qui voyant
partout des ennemis de sa nouvelle religion, les persécutent, les fait mettre à
mort, ce qui augmente encore plus, en eux, la peur d’être tué, peur que leurs
ennemies cherchent encore plus à se venger d’eux, peur qui les pousse dans une
fuite en avant sans fin au travers des conquêtes religieuses et guerrières
illimitées et des répressions féroces.
Le paranoïaque
est souvent attiré par les théories et positions politiques ou religieuses
extrémistes : islamisme, intégrisme, extrême droite ou extrême gauche. Il
peut être encore plus « royaliste que le roi » et rechercher la
surenchère dans l’extrémisme et le délire de persécution et les théories du complot
(comme le délire du complot de l’occident contre l’Islam, affirmé, avec force
de conviction, par les islamistes ou Daesh (ISIS)).
Ils ne voient que le mal que l’occident a commis, mais sont incapables de
prendre conscience du mal qu’ils font eux-mêmes aux autres. Comme tous les
paranoïaques, ils ne voient qu’un volet du problème. Ils sont inaccessibles au
raisonnement suivant « ne fait pas
aux autres, ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse ».
Ils ne se
rendent pas compte que les persécutions qu’ils commettent contre les autres
religions et minorités ou autres peuples, poussent justement ces derniers (ou
l’occident) à se défendre et à contrattaquer. Ils voient toujours le mal que
les autres leur font, mais jamais le mal qu’ils font, eux, aux autres (ou bien
ils trouvent toujours des raisonnements faux et délirants pour justifier leurs
propres exactions et crimes).
Peut-on en
guérir ?
Le narcissisme
est une vraie psychose ou bien un enfermement fort. C’est rare que l’on ne peut
s’en sortir, parce que le sentiment narcissique est trop gratifiant, il y a
trop à perdre pour ce dernier, sauf si le narcissique subi une succession de
chocs graves, causés justement par son comportement, qui puisse le pousser
« miraculeusement » à se remettre cause. Sinon, malheureusement, il
est inaccessible aux thérapies comportementales (celles qui auraient pu
justement le pousser se remettre en cause et à remettre en cause son
comportement).
Par contre, il
est des cas de paranoïaques qui ont pu guérir de leur paranoïa, par exemple suite
une conversion religieuse qui les a poussés à être très honnêtes. Car la meilleure thérapie pour les guérir
est justement de les pousser à être extrêmement et constamment honnêtes et de
devenir positifs et non agressifs avec les autres (afin de faire en sorte
que les gens les aiment, les apprécient, les admirent, aient besoin d’eux et de
leur présence).