Anxiété

 

Pour la psychiatrie phénoménologique, biologique et comportementale, l'anxiété est un état d'alerte, de tension psychologique et somatique, en rapport avec un sentiment désagréable de peurs, d'inquiétude, le plus souvent sans objet, ou disproportionné par rapport à son objet. On la distingue des troubles anxieux qui sont un état pathologique dans lequel un individu ne parvient plus à maitriser son anxiété.

Pour la psychanalyse, l'anxiété est à distinguer de l'angoisse dont la nature (perte d'objet, dépressive, psychotique, de castration) doit être investiguée dans le cadre d'entretiens psychanalytiques afin d'en établir sa fonction intrapsychique pour l'éclairer du point de vue de la conscience et la dépasser dans une cure.

Des manifestations physiologiques peuvent accompagner l'état d'anxiété : vertiges, nausées, palpitations, difficultés à respirer, contrition de la poitrine, transpiration...

Quatre émotions sont refoulées et ont besoin d'être ressenties chez les gens anxieux: la crainte, le regret, la frustration et la déception.

À son degré le plus élevé, l'anxiété se manifeste par une emprise totale de l'individu qui perd alors ses perceptions de l'environnement, du temps,des émotions auxquelles il est habitué. On parlera alors de "Raptus anxieux". Leurs degrés de violence sont si fort que l'individu se retrouve sous traitement médical, par exemple à la suite d'un surdosage aux amphétamines.

Sommaire

Prise en charge

Médicaments

Les symptômes spécifiques de l’anxiété sont le plus souvent pris en charge à l’aide de certains médicaments comme les benzodiazépines. Le diazepem figurait parmi les premiers médicaments utilisés à cet effet. Aujourd’hui les professionnels de la médecine disposent d’une gamme beaucoup plus importante de produits servant à réduire les symptômes de l’anxiété. Il faut noter que l’administration de ce genre de produits peut s’avérer dangereuse et elle devrait être prise en charge par un médecin ou, préférablement, un psychiatre. Il est également conseillé de ne pas arrêter soudainement ce type de traitement une fois commencé.

Thérapie cognitive comportementale

La Thérapie cognitive comportementale est le moyen le plus courant pour traiter l’anxiété. Le but de ce genre de thérapie est d’empêcher que le patient évite la source des ses troubles anxieux et d’aider le patient à développer des techniques spécifiques pour y faire face.

Contrairement aux médicaments d’ordonnance, l’efficacité de la thérapie cognitive comportementale dépend de divers éléments, y compris le niveau de compétence du thérapeute concerné. En plus des traitements dits «conventionnels», il existe de nombreux programmes cognitifs-comportementaux dont le patient peut se servir pour se soigner. Ceci peut comprendre des techniques servant à:

Autres stratèges de traitement

Suppléments

De divers suppléments et médicaments librement disponibles dans les pharmacies s’utilisent également pour traiter l’anxiété, bien qu’il n’existe aucune preuve scientifique concrète quant à l’efficacité de ces produits.

Self help

Il existe pour ceux qui souffrent de l’anxiété de nombreuses façons de s’aider et de se détendre, qui jouent un rôle important dans le traitement des symptômes de l’anxiété. Le «self help» comprend:

Alcool

Des produits alcooliques sont peut-être le moyen le plus privilégié pour réduire l’anxiété. Il faut néanmoins reconnaître que l’alcool est aussi un déprimant puissant et peut être particulièrement dangereux pour la santé. En plus, il peut provoquer une forte dépendance.

Médecine non-conventionnelle

En 2002, un sondage des CDC [http://nccam.nih.gov/news/camsurvery.htm sondage (voir la table en page 9 – en anglais) a montré que sur les adultes américains qui ont eu recours à la médecine non-conventionnelle, 4,5 pour cent d’entre eux en citaient l’anxiété comme motivation.

Classification de l’anxiété

Anxiété de l’existence

Des théoriciens comme Paul Tillich et des psychologistes comme Sigmund Freud ont décrit ce genre d’anxiété comme le «traumatisme du non-être». C'est-à-dire qu’un être humain arrive à un moment où il se rend compte qu’il existe la possibilité de cesser d’exister (mourir). Il développe par la suite une anxiété envers la réalité et l’existence. D’après Tillich et Freud, la religion devient donc un mécanisme important pour faire face à ce type d’anxiété, puisque bien des religions définirent la mort comme une continuation éternelle et divine de la vie sur terre au lieu de la fin complète de l’existence.

Selon Victor Frankl, auteur du livre Man’s Search for Meaning (en anglais), l’instinct le plus bas d’un être humain en face du danger mortel est de rechercher un sens de la vie pour combattre ce «traumatisme du non-être» à l’approche de la mort, lorsque la tentation d’y succomber (même par le suicide) est très forte.

L’anxiété due aux examens

L’anxiété due aux examens peut se manifester comme une sensation de malaise, d’appréhension ou de peur chez des étudiants qui craignent d’échouer à un examen.

L’anxiété sociale

L’anxiété dus aux inconnus n’est pas une phobie dans son sens traditionnel ; il est en fait une peur de la part des touts petits enfants de tous ceux qui n’ont pas de rôle parentale dans leur vie.

Anxiété des soins palliatifs

Certains chercheurs suggèrent qu’on peut améliorer la qualité de vie des patients du cancer en prenant en charge leur anxiété. Cette forme de traitement comprend généralement de l’aide psychosociale, des techniques de détente ou bien l’utilisation des benzodiazépines.

Voir aussi

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Anxi%C3%A9t%C3%A9