Abus médicamenteux

 

Page en construction

 

1        Dépendance médicamenteuse (pharmacodépendance) 1

2        Assuétude. 1

3        Accoutumance aux médicaments. 1

4        Les céphalées de rebond, les céphalées par abus médicamenteux. 1

5        Comment prévenir la céphalée médicamenteuse. 1

6        Automédication. 1

7        Contre-indications des thérapies médicamenteuses. 1

8        Abus médicamenteux : la France recordman du monde de la délivrance des psychotropes. 1

9        Les deux principales causes des dérives médicamenteuses. 1

10     Bibliographie. 1

11     Adresses contre les abus médicamenteux et les addictions. 1

 

 

1      Dépendance médicamenteuse (pharmacodépendance)

 

Fait de s'habituer à la substance utilisée comme drogue, ce qui se traduit par l'insensibilisation progressive et par la nécessité d'augmenter les doses absorbées pour obtenir les effets habituellement obtenus par une prise normale. Le terme d'accoutumance s'utilise sans doute plus particulièrement dans la toxicomanie bénigne et entraîne une dépendance psychique du sujet, proche de l'assuétude (voir ci-dessous), et non pas une dépendance physique, c'est-à-dire l'obligation de répéter les doses pour faire disparaître les troubles qui se manifestent quand la drogue a fini d'agir.

Les substances qui rendent dépendantes sont nombreuses. On peut citer par exemple l'alcool, le tabac, les médicaments, la drogue etc. L'utilisation de ces substances pour lesquelles l'effet espéré est de plus en plus faible, et les doses de plus en plus fortes, aboutit à un phénomène conduisant inévitablement à augmenter progressivement les doses de façon à retrouver l'effet recherché.

Il faut différencier les toxicomanies bénignes des toxicomanies majeures. La première comporte une dépendance psychique du sujet vis-à-vis du produit toxique non associée à une dépendance physique c'est-à-dire organique (l'organisme). La dépendance majeure oblige l'individu à répéter les doses pour faire disparaître les troubles qui apparaissent quand la drogue n'agit plus.

 

Sources : a) http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie-medicale/pharmacodependance, b) http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie-medicale/accoutumance  

 

 

2      Assuétude

 

(Terme issu du latin assuetudo signifiant habitude) Tolérance de l'organisme d'un individu qui se drogue avec un produit, et qui ne manifeste pas les perturbations normalement occasionnées par l'utilisation de cette drogue.

 

Source : http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie-medicale/pharmacodependance

 

 

3      Accoutumance aux médicaments

 

Mécanisme, phénomène au cours duquel un organisme s'habitue progressivement à un médicament, une drogue, etc... L'accoutumance entraîne généralement la nécessité d'augmenter les doses.

 

Source : http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie-medicale/accoutumance

 

 

4      Les céphalées de rebond, les céphalées par abus médicamenteux

 

« La céphalée médicamenteuse, aussi appelée céphalée rebond, est un mal de tête causé par la surconsommation de médicaments analgésiques que l’on prend pour se soulager. On peut se douter que l’on souffre de céphalée rebond si :

       le mal de tête revient dès que l’analgésique n’est plus efficace;

       une tolérance à la médication s’est créée, c'est-à-dire que vous avez besoin de plus fortes doses ou que la dose usuelle que vous preniez ne fonctionne plus;

       les maux de tête augmentent en fréquence et en intensité lorsque vous ne prenez pas d’analgésique.

La céphalée médicamenteuse consiste en quelque sorte à tomber dans un cercle vicieux : on prend des médicaments pour soulager le mal de tête, mais avec le temps, le fait de les consommer provoque le mal de tête.

La seule façon de briser ce cercle vicieux est de vous sevrer des analgésiques. Pour réussir, vous aurez besoin de toute votre détermination, car ce sevrage peut s’avérer difficile, puisque les céphalées s’aggravent durant cette période. Cela peut prendre plusieurs semaines avant que l’intensité des maux de tête revienne au même niveau qu’avant.

Outre les maux de tête, vous pouvez également ressentir d’autres symptômes en cours de sevrage comme par exemple de l’anxiété, des tremblements, de la diarrhée ou de l’insomnie, ce qui complique et ralentit le processus.

[Eventuellement,] certains médicaments peuvent vous être prescrits pendant le sevrage afin d’en adoucir les inconvénients. Vous devrez vous abstenir de consommer le médicament qui est la cause du problème durant cette période de transition.

 

Source : http://www.brunet.ca/fr/conseils/la-cephalee-medicamenteuse.html

 

5      Comment prévenir la céphalée médicamenteuse

 

La meilleure façon d’éviter la céphalée médicamenteuse est de ne pas consommer plus de deux fois par semaine des analgésiques.

La modification de certaines de vos habitudes de vie peut également vous aider à prévenir la survenue de maux de tête ou de migraines, et par conséquent, celle de la céphalée médicamenteuse. Voici quelques exemples :

       diminuer le stress;

       diminuer la consommation d’alcool;

       pratiquer des exercices réguliers;

       modifier votre position de travail afin de diminuer la tension sur les muscles du cou;

       dormir suffisamment .

 

Source : http://www.brunet.ca/fr/conseils/la-cephalee-medicamenteuse.html

 

6      Automédication

 

Quand les céphalées sont d’intensité modérée et se répètent pendant de longues années, sans qu’aucun traitement mis en œuvre se révèle efficace, les patients, déçus par la réponse du corps médical (même aussi pour ceux souffrant de céphalées graves), préfèrent alors ne suivre aucun traitement ou bien pratiquent l’automédication (sans toujours beaucoup de résultat. L’effet étant le plus souvent placebo).

Il court d’ailleurs les risques liés à l’automédication : l’augmentation de maux de tête à la longue, l’accoutumance à certains médicaments, la dépendance médicamenteuse …

 

 

7      Contre-indications des thérapies médicamenteuses

 

Enfin, il faut rappeler aussi que les antidépresseurs, anxiolytiques, tranquillisants … ne sont pas dépourvus d’effets secondaires (somnolence, sécheresse de la bouche, constipation, prise de poids ...) [1]. De même pour les bêta-bloquants (chute de tension).

 

Pour rappel : L'utilisation des benzodiazépines peut entraîner un état de pharmacodépendance physique et psychique.

 

Source : http://www.medisite.fr/dictionnaire-des-medicaments-rivotril-25-mgml-solution-buvable-en-goutte.611843.8028.html

 

Au sein de l’association, nous ne rappelons jamais assez que, parmi les psychotroppes, les anxiolytiques et les somnifères [hypnotiques] sont les médicaments avec lesquels les effets de dépendance sont les plus rapides.

 

8      Abus médicamenteux : la France recordman du monde de la délivrance des psychotropes

 

Dans ce domaine, la France, est recordman du monde de la délivrance des psychotropes [3] [4] [5] [2]. On en donne pour beaucoup de troubles, et on se demande si c’est n’est pas en quelque sorte une solution de facilité (car il est plus facile de donner des comprimés, que de remonter aux causes et les traiter et de passer de nombreuses heures en psychothérapies comportementales plus coûteuses).

 

On a aussi découvert récemment que même les benzodiazépines, principaux composants de ces médicaments à actions psychotropes, avaient des effets à long terme, y compris des effets d’accoutumances et de sevrages [1] [2]. Donc, ces traitements médicamenteux ne sont donc pas toujours la panacée.

 

Rappelons enfin, que nous sommes en queue de l’Europe, pour ce qui est nos excès de prescriptions d’antidépresseurs et autres psychotropes, pour toutes de sortes de maux psychologiques [4].

 

9      Les deux principales causes des dérives médicamenteuses

 

1) Quand les céphalées sont d’intensité modérée ou graves et surtout si elles se répètent pendant de longues années, sans qu’aucun traitement, mis en œuvre, se révèle efficace, certains patients, non rassurés par la réponse du corps médical, s’orientent les médecines alternatives. Tandis que d’autres préfèrent pratiquer l’automédication, se tournant, d’abord, vers des analgésiques comme le paracétamol, l’acétaminophène ou l’ibuprofène afin de se soulager. Puis quand ces derniers médicaments ne font pas suffisamment d’effet … ils passent alors à des antalgiques [antidouleurs] plus puissants à base d’opiacées, de morphiniques ou de « codéïniques », qui tous provoquent de puissants d’effets de dépendance.

Dans des cas heureusement extrêmement rares, nous avons eu des patients qui tentaient de soigner leur céphalée de tension chronique par le cannabis ou même avec la cocaïne ( !).

 

La majorité des patients contactant l’association, pour des céphalées de tension secondaires (causée par une pathologie secondaire), le sont à cause d’abus médicamenteux, dont souvent ils n’ont pas conscience. Il n’est pas toujours facile de leur faire prendre conscience de cette réalité et de leur état de dépendance à tels ou tels médicaments.

 

2)  Parfois certains médecins ou neurologues s’acharnent à résoudre certaines céphalées rebelles à toute médication de psychotropes. Et parfois, ils font prendre des doses excessives de psychotropes à leurs patients. Leur comportement s’apparente alors à celui « d’apprentis sorciers », essayant successivement tous les cocktails médicamenteux possibles.

 

Par exemple, nous avons eu le cas d’Isabelle : Elle était monté jusqu’à 825 mg de Lyrica (!). A ce niveau, elle se sentait « shootée ». Au moment de son témoignage, le 15 juillet 2009, elle prenait 34 gouttes de Rivotril 2,5 mg/ml [soit 85 mg (!)], 10 gouttes de Laroxyl 100, 2 comprimés de Cymbalta 60 mg et 2 comprimés de d’Imovane 7.5mg [un somnifère, qui ne la faisait même pas dormir (!)], prescrits pas un centre d’étude et de traitement de la douleur (CETD) parisien. Le CETD lui avait fait essayé aussi la Kétamine, un puissant anesthésique, qu’elle ne l’a pas supporté.

Précisons qu’Isabelle, selon ses dires, serait d’une lignée maniaco-dépressive et souffrirait d’hydrocéphalie [ce qui pourrait expliquer ( ?) [mais non justifier ?] de telles doses ( !)].

 

3) Dans le passé, pour augmenter les doses, certains patients rendaient visite à plusieurs médecins, pour tenter de se faire délivrer le même médicament. Mais ce qui n’est plus possible, maintenant, grâce à la carte vitale.

 

10  Bibliographie

 

[1] Benzodiazépines : Le squelette dans le placard, Professeur C Heather Ashton, DM, FRCP, Conférence "Beat The Benzos", Avant Hôtel, Oldham, Royaume Uni, Le 23 avril 2004, University of Newcastle, School of Neurosciences, Division of Psychiatry, The Royal Victoria Infirmary, Queen Victoria Road, Newcastle upon Tyne NE1 4LP, http://www.benzo.org.uk/asholdmfr.htm

[2] Les Benzodiazépines: Comment agissent-elles et comment s'en sevrer ? Professeur C Heather Ashton DM, FRCP, 2002, University of Newcastle,

http://www.benzo.org.uk/freman/index.htm

[3] Traitement des céphalées chroniques par les antidépresseurs : une méta-analyse [tête et cou] (Treatment of chronic headache with antidepressants : a meta-analysis), Tomkins GE, Jackson JL, O'Malley PG, Balden E, Santoro JE, Am J Med 2001 ; 111 : 54-63).

Notice d'origine, Christian GHASAROSSIAN - UFR Paris-Necker,

http://www.aventispharma.fr/content/1,,SFRAVPFRAFRASPF3111xxxxxxxxxx%C2%A78%7Cnolist%7C%7C1%7CAVP%7C%7C%7C%7C%7C%7C%7C14089%7CFRA%7C0%7C,00.html

[4] La France championne du monde  pour la consommation des drogues psychotropes, http://wassil.free.fr/france_championne.htm

[5] « Le Prix du bien-être. Psychotropes et société », par le Docteur Edouard Zarifian, Odile Jacob, 29O pages, 1996 (résumé d’un rapport commandité par le ministre de la santé). 

[6] Les réseaux addictions. Drug of abuse national systems, Auteur POLOMENI (Pierre) : FRA. Mildt. Paris. , Périodique REVUE - TOXIBASE , 2002, Volume, fascicule 8 ISSN 1629-9655 Pages 1-16, réf. 2p.

[7] CHAPITRE I: LES BENZODIAZÉPINES: COMMENT FONCTIONNENT-ELLES DANS NOTRE ORGANISME ? Les Benzodiazépines: Comment agissent-elles et comment s'en sevrer ?, Professeure C Heather Ashton DM, FRCP, 2002 (rév.2006) (°).

http://www.benzo.org.uk/freman/bzcha01.htm

 

(°) C Heather Ashton, Neurology, neurobiology, psychiatry, University of Newcastle & School of Neurosciences, Division of Psychiatry, The Royal Victoria Infirmary, Queen Victoria Road, Newcastle upon Tyne NE1 4LP, England.

 

11  Adresses contre les abus médicamenteux et les addictions

 

En France :

 

a) Info'Ministère portail téléphonique d'information du Ministère. Il est ouvert du lundi au samedi, de 9h à 19h. Le numéro de téléphone est le : 0 820 03 33 33. (0,12 euro TTC/mn).

Il donne des conseils en addiction (et addictologie). Ils peuvent vous conseiller sur les « Réseaux addictions » de votre département ou l’hôpital ou le centre médical prenant en charge les addictions.

 

Aux USA :

 

a) ALLIANCE FOR HUMAN RESEARCH PROTECTION (AHRP), www.ahrp.org

b) Center for Disease Control, http://www.cdc.gov

 

Ces deux organismes luttent contre l’abus des antidépresseurs et des psycho-stimulants, en particulier, quand ils sont donnés aux enfants.

 

 

 



[1] En Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, le risque de dépendance vis-à-vis des antidépresseurs figure sur les boîtes de médicaments. Pas en France, semble-t-il.

[2] Une étude  citée dans le rapport du professeur  Edouard Zarifian sur la prescription de médicaments psychotropes _ mars 1996 _ [4], indique que 8O millions de boîtes de tranquillisants sont consommées chaque année en France. Le rapport a évalué à 11 % le nombre d’adultes prenant, au moins une fois depuis au moins six mois, un médicament psychotrope, tranquillisant, hypnotique, neuroleptique ou antidépresseur.